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La région de Damas en proie à des affrontements malgré le cessez-le-feu

Ruines dans la ville de Douma, dans la périphérie de Damas (image d'illustration). [reuters - Bassam Khabieh]
Ruines dans la ville de Damas (image d'illustration). - [reuters - Bassam Khabieh]
Des affrontements entre les forces du régime syrien et des groupes rebelles ont éclaté vendredi près de Damas, malgré un cessez-le-feu globalement respecté depuis minuit en Syrie, a indiqué une ONG.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir qui des belligérants avait lancé les hostilités dans la région de Wadi Barada, au nord-ouest de la capitale syrienne, a souligné l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les deux parties s'accusent mutuellement d'en être responsable, selon la même source.

"Les affrontements ont éclaté et se poursuivent près de deux villages de la région de Wadi Barada et s'accompagnent de frappes aériennes menées par des hélicoptères contre des positions de groupes rebelles et de Fateh al-Cham", l'ex-branche syrienne d'al-Qaïda appelé autrefois Front al-Nosra, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

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Pénurie d'eau

La région de Wadi Barada mais aussi d'Aïn al-Fijé, située à 15 km au nord-ouest de la capitale, constituent la principale source d'eau pour Damas. Depuis près d'une semaine, la capitale est d'ailleurs privée d'eau courante, le régime ayant accusé les rebelles d'avoir "contaminé au diesel" l'eau qui arrive à Damas. Selon l'ONU, quatre millions de personnes à Damas et dans ses environs sont privées d'eau depuis le 22 décembre.

La pénurie d'eau intervenait alors que depuis plusieurs jours le régime bombardait les régions de Wadi Barada et Aïn al-Fijé pour faire pression sur les factions islamistes et les jihadistes de Fateh al-Cham et leur imposer un "accord de réconciliation", selon l'OSDH.

Ces derniers mois, le régime de Bachar al-Assad a réussi à reprendre plusieurs localités rebelles des environs de Damas à l'issue de ces "accords de réconciliation", qui prévoient le départ des insurgés et de leurs partisans vers la province d'Idleb (nord-ouest).

>> Lire aussi : Les Etats-Unis et l'ONU, écartés du processus, saluent la trêve en Syrie

Troisième trêve

Ce cessez-le-feu représente le troisième du genre conclu cette année. Les deux premiers, négociés par la Russie et les Etats-Unis en février et septembre, n'ont tenu que quelques semaines avant de voler en éclats. Ni Washington ni l'ONU n'ont été associés aux discussions qui ont conduit à celui de jeudi.

agences/hend/olhor

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Négociations en janvier

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan "se sont prononcés pour un renforcement de la coopération antiterroriste" et ont également "souligné l'importance des efforts en cours pour organiser des négociations à Astana", la capitale du Kazakhstan.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a précisé que ces discussions devraient avoir lieu probablement en janvier. "Nous commençons avec les Turcs et les Iraniens à préparer la rencontre d'Astana", a-t-il dit sans préciser quels groupes de l'opposition y participeraient en face d'émissaires du régime, sous le patronage de la Russie, de la Turquie et de l'Iran.

Projet de résolution russe à l'ONU

La Russie a présenté vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution entérinant le cessez-le-feu parrainé par Moscou et
Ankara en Syrie.

Le Conseil de sécurité s'est réuni pendant une heure à huis clos pour étudier la proposition russe. Plusieurs pays membres ont préconisé des modifications du texte, que l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine, a jugées tout à fait envisageables.

Le projet devait être examiné de près au cours de la nuit, a déclaré un diplomate occidental. Pour l'heure, aucun élément ne permet de mesurer le soutien dont il pourrait disposer.

Selon des diplomates, le texte devrait être mis aux voix samedi à 11h00 (16h00 GMT).