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Le sort de Bachar al-Assad n'est pas négociable à Genève, selon le régime

La délégation gouvernementale rejettera toute tentative d'inscrire le sujet de l'élection présidentielle au programme des discussions, indique le ministre syrien des Affaires étrangères [Omar Sanadiki]
La délégation gouvernementale rejettera toute tentative d'inscrire le sujet de l'élection présidentielle au programme des discussions, indique le ministre syrien des Affaires étrangères - [Omar Sanadiki]
Damas rejettera toute discussion sur la présidence syrienne lors des pourparlers sur la Syrie qui doivent s'ouvrir lundi à Genève, a déclaré samedi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moualem.

"Nous ne discuterons pas avec quiconque discutera de la présidence", a-t-il dit à Damas lors d'une conférence de presse télévisée.

"Je leur conseille de ne pas venir aux discussions s'ils avaient ça en tête", a ajouté le ministre à l'adresse des opposants qui doivent, selon lui, "abandonner leurs illusions."

Walid Moualem a également critiqué l'émissaire spécial des Nations unies Staffan de Mistura. Ni lui, ni personne n'a le droit de parler des élections présidentielles en Syrie, a-t-il affirmé en demandant au diplomate "neutralité et objectivité".

L'opposition campe également sur ses positions

Le Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l'opposition syrienne, insiste de son côté sur la "constitution d'un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" et dans lequel Bachar al-Assad "n'a pas sa place".

En réponse aux propos de Walid Moualem, le HCN a accusé Damas de mettre fin aux discussions avant même qu'elles aient commencé.

>> Lire aussi : John Kerry défend les pourparlers de Genève malgré des incidents en Syrie

ats/grin

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Damas pose un délai à l'opposition pour les pourparlers de Genève

Le ministre syrien des Affaires étrangères a également confirmé que la délégation gouvernementale se rendrait dès dimanche à Genève pour participer aux négociations, mais qu'elle n'attendrait pas plus de 24 heures l'arrivée de la délégation de l'opposition.

Au cours des derniers pourparlers de Genève, en février, le HCN était arrivé en Suisse près de 36 heures après les représentants du régime et avait attendu deux jours de plus pour se rendre au Palais de l'ONU.

L'opposition à Genève

Les deux chefs de la délégation de l'opposition syrienne sont arrivés samedi à Genève. Ils doivent participer dès lundi au nouveau round des négociations de paix sur la Syrie.

Le négociateur en chef de l'opposition syrienne, le chef rebelle Mohammed Allouche, et le président de la délégation, Assad al-Zoabi, ont été vus samedi par des journalistes de l'AFP dans un grand hôtel de Genève, sans que le nom de l'établissement soit mentionné.