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De l'aide pour la ville syrienne de Madaya, assiégée et affamée

Selon l'ONU, 40'000 personnes sont menacée par la faim à Madaya (image d'illustration).
Selon l'ONU, 40'000 personnes sont menacées par la faim à Madaya (image d'illustration).
Les premiers camions remplis de nourriture, de médicaments et de couvertures ont pénétré lundi à Madaya, ville syrienne assiégée depuis six mois par l'armée et dont la population souffre de famine.

"Deux camions transportant de la nourriture et deux autres remplis de couverture sont entrés vers 17H00 (15H00 GMT) à Madaya", a annoncé un responsable du Croissant rouge syrien (SARC).

Au moins dix personnes sont mortes de faim à Madaya, assiégée par les forces gouvernementales, au cours des six dernières semaines, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des militants de l'opposition parlent de dizaines de morts, chiffre que Reuters n'a pas pu confirmer.

Le blocus de Madaya est devenu un enjeu dépassant largement cette ville, depuis que certains chefs de l'opposition syrienne ont dit à l'ONU, la semaine dernière, qu'ils ne prendraient part à des négociations avec le régime que si le siège de cette ville et de plusieurs autres localités est levé.

40'00 personne menacées

Deux autres villages du nord-ouest, Al Foua et Kefraya, encerclés par les insurgés, doivent également être rejoints par ce convoi d'aide humanitaire, précise le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies (Pam), plus de 40'000 personnes, dont 20'000 enfants, sont menacées de famine à Madaya.

reuters/mre

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De la "propagande" pour le Hezbollah

Les miliciens chiites libanais du Hezbollah alliés aux forces gouvernementales syriennes, ont affirmé la semaine dernière dans un communiqué que personne n'était mort de faim dans la ville et ont accusé les insurgés syriens d'empêcher la population civile de s'en aller.

Pour le Hezbollah, le sort de la population de Madaya est exploité par les rebelles dans un but de "propagande".

Douze enfants tués par un raid probablement russe

Au moins douze enfants ont été tués dans une frappe aérienne, sans doute menée par l'aviation russe, qui a touché une école dans la province d'Alep en partie contrôlée par les rebelles, dans le nord de la Syrie, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme, lundi.

La frappe aérienne menée à Aïn Djara, à environ 15 km à l'ouest de la ville d'Alep, a également coûté la vie à l'instituteur. Elle a aussi fait au moins 20 blessés.

La région est le théâtre de violents combats entre les forces du régime du président syrien Bachar al-Assad appuyées par l'aviation russe et les rebelles.

Par ailleurs, trois enfants ont été tués par des roquettes tirées par des rebelles opposés au président Assad sur Achrafiyé, un quartier du nord de la ville d'Alep sous contrôle gouvernemental, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.