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"L'avenir de la planète passe par un certain brassage", dit Sylvie Goulard

Sylvie Goulard, eurodéputée du groupe démocrate. [Picture-alliance/AFP - Wiktor Dabkowski]
Sylvie Goulard, eurodéputée groupe démocrate / L'invité de la rédaction / 21 min. / le 9 septembre 2015
Eurodéputée française rattachée au Modem, Sylvie Goulard a estimé mercredi sur les ondes de la RTS que la survie des pays européens, Suisse comprise, passe par l'accueil de migrants, au sens large.

"Il y a un véritable basculement du monde. L'Europe est une des zones les plus riches, mais sa population vieillit. Et elle est entourée de pays dont la démographie est beaucoup plus dynamique et dont l'accès à un certain nombre de libertés est limité", a décrit Sylvie Goulard, membre du Mouvement démocrate (MoDem).

Tout en admettant que "ce n'est facile pour personne de vivre avec des gens différents", l'eurodéputée considère que "l'avenir de la planète passe par un certain brassage".

Les pays de l'Est doivent "sortir de leur bulle"

"Les solutions identitaires ne soulèvent que des conflits", a-t-elle estimé en faisant référence notamment à la Hongrie, qui bloque les migrants à sa frontière. "Il faut leur faire comprendre que jusqu'ici, ils ont vécu dans une sorte de bulle, préservée de l'évolution du monde", a-t-elle précisé en appelant à plus de collaboration.

Concernant la France, Sylvie Goulard ne mâche pas ses mots: "En ce moment, on atteint un niveau de désinformation et de sottise qui est consternant".

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"La Suisse ne peut pas rester neutre"

Dans ce sens, l'accueil de réfugiés coule de source. "On n'a pas le choix", a martelé Sylvie Goulard. Selon elle, la Suisse doit faire sa part. En outre, face au totalitarisme de l'organisation Etat islamique (EI), la Confédération "ne peut pas rester neutre dans le sens qu'on le disait autrefois".

La photo du petit Aylan rappelle que "l'humanité n'a pas de frontière", a encore expliqué l'eurodéputée, en soulignant "qu'à cet âge, on joue au bord de la plage, on ne meurt pas ballotté comme un morceau de liège à la surface de l'eau".

Les Allemands se mobilisent fortement pour des raisons économiques, mais surtout "car dans presque chaque famille il y a des souvenirs de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, lorsque 10 à 12 millions de personnes se sont repliées sur une Allemagne de l'Ouest en ruine", a-t-elle souligné.

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bri

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