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Plaque tournante du trafic, la Thaïlande détruit deux tonnes d'ivoire

Des officiels thaïlandais préparent la destruction de deux tonnes de défenses d'éléphants. [RUNGROJ YONGRIT]
Des officiels thaïlandais préparent la destruction de deux tonnes de défenses d'éléphants. - [RUNGROJ YONGRIT]
Deux tonnes d'ivoire ont été broyées mercredi en Thaïlande, une action inédite là-bas. La junte au pouvoir veut lutter contre ce trafic, dont le pays du Sud-Est asiatique est une plaque tournante.

Le régime militaire a réduit les défenses en copeaux sous le regard du chef de la junte, le général Prayut Cha-O-Cha. "Il s'agit de montrer la détermination du gouvernement thaïlandais à s'opposer au trafic d'ivoire", a-t-il déclaré, assurant que la Thaïlande "respectera les règles internationales" en la matière.

Thaïlande trop longtemps passive

Les associations de protection des animaux, qui critiquent le pays pour son immobilisme sur la question, ont salué l'initiative.

"Pendant trop longtemps, la Thaïlande a été exploitée comme porte d'entrée et marché pour l'ivoire importé illégalement d'Afrique en Asie", a réagi Janpai Ongsiriwittaya, de l'association World Wildlife Fund (WWF).

En avril, les autorités avaient confisqué quatre tonnes d'ivoires venues du Congo et trois tonnes du Kenya.

Avec cette destruction, la majeure partie du stock d'ivoire a été détruit mercredi. Mais 500 kilos ont été donnés à des musées et des écoles de manière à sensibiliser la population au problème du trafic.

ats/afp/ds

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Saisie au Vietnam voisin

Au Vietnam voisin, autre carrefour du commerce des espèces animales en voie de disparition, la police a saisi mardi une grande quantité de défenses d'éléphants importées illégalement de Malaisie.

La semaine dernière, elle avait également saisi deux tonnes de défenses d'éléphants en provenance du Nigeria.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a interdit le commerce international de l'ivoire en 1989, même si elle a fini par autoriser, à partir de 1997, les pays d'Afrique australe à procéder à quelques ventes ponctuelles.