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L'Arabie saoudite paiera la facture de l'aide humanitaire au Yémen

Entre 12'000 et 15'000 Yéménites ont quitté leur foyer depuis le début des frappes menées par la coalition arabe. Daris, près de Sanaa, 18 avril 2015.
Entre 12'000 et 15'000 Yéménites ont quitté leur foyer depuis le début des frappes menées par la coalition arabe.
L'Arabie saoudite a promis samedi de prendre en charge le coût des opérations humanitaires urgentes de l'ONU au Yémen, où la coalition arabe qu'elle dirige mène des frappes aériennes.

Face à la détérioration de la situation au Yémen, où la population manque de tout, l'ONU et ses partenaires humanitaires ont lancé vendredi un appel à une aide urgente de près de 274 millions de dollars pour répondre aux besoins vitaux des 7,5 millions d'habitants affectés par le conflit.

La réponse est venue rapidement de Ryad, où le roi Salmane Ben Abdel Aziz a assuré qu'il réglerait la totalité du montant réclamé par l'ONU. Le royaume "se tient aux côtés du peuple yéménite frère" et espère "le rétablissement de la sécurité et de la stabilité" dans ce pays, a indiqué le cabinet royal.

Pas de cessez-le-feu

Dans le même temps, l'Arabie saoudite a réaffirmé sa détermination à poursuivre l'opération militaire en dépit de l'appel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à "un cessez-le-feu immédiat".

De récents appels d'ONG à "une pause humanitaire" n'ont pas eu de suite alors que les civils au Yémen, un pays qui compte quelque 24 millions d'habitants, paient un lourd tribut.

afp/fme

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Près de 130 morts en deux jours

De nouvelles violences ont fait au moins 52 morts, en majorité des rebelles, dans le sud du pays, portant à 128 le nombre des personnes tuées en moins de deux jours, selon un bilan compilé par l'AFP à partir de sources médicales, militaires et tribales.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les récentes violences ont fait 767 morts et 2906 blessés depuis le 26 mars, date du début des frappes aériennes lancées par la coalition arabe. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a de son côté déploré un manque cruel de médicaments, aliments et carburant.