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Les houthis au Yémen sanctionnés par l'ONU, avec embargo sur les armes

Des rebelles chiites Houtis lèvent leurs armes pour protester contre les raids aériens menés par l'Arabie saoudite, vendredi 10 avril 2015.
Des rebelles chiites Houtis lèvent leurs armes pour protester contre les raids aériens menés par l'Arabie saoudite, vendredi 10 avril 2015.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution qui somme les houthis de se retirer des zones du Yémen qu'ils ont conquises et qui leur impose des sanctions, dont un embargo sur les armes.

Quatorze des 15 pays membres ont voté pour, la Russie s'est abstenue. La résolution, mise au point par les pays du Golfe et parrainée par la Jordanie, n'impose pas à la coalition arabe, qui combat les Houthis, de suspendre les raids aériens qu'elle mène depuis près de trois semaines.

Elle impose par contre un embargo sur les armes à destination des Houthis et de leurs alliés. Les Etats membres seront tenus d'inspecter les cargos soupçonnés de transporter des armes vers le Yémen.

Gel des avoirs

Le Conseil frappe de sanctions individuelles (gel des avoirs et interdiction de voyage) le chef des miliciens chiites Abdel Malek al-Houthi et Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils aîné de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh.

Il s'agit de la première décision concrète du Conseil depuis le début de l'offensive anti-Houthis. Il s'était contenté jusqu'ici de proclamer son soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie saoudite.

ats/fme

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Enquête sur les pertes civiles

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a demandé mardi une enquête sur les pertes civiles au Yémen où 736 morts et 2719 blessés ont été enregistrées depuis le début de la récente escalade du conflit.

"Toute atteinte présumée au droit international doit faire l'objet, de toute urgence, d'une enquête afin de garantir le droit des victimes à la justice et aux réparations et de s'assurer que de tels incidents ne se reproduiront pas", a-t-il souligné.

Ce responsable, de nationalité jordanienne, a à cet égard déploré "le lourd bilan des civils tués".

Flou autour de la prise de l'unique terminal gazier

Un militaires, membre de l'unité en charge de la protection du terminal, a affirmé que "des hommes armés des tribus ont pris le contrôle du terminal gazier de Belhaf (...) après notre retrait".

Une information confirmée par une source tribale: "Les quelque 400 soldats qui étaient déployés au terminal ont déposé les armes. Ils se sont retirés et nos hommes ont pénétré dans le port et dans les bureaux".

Mais le français Total, qui détient près de 40% de Yemen LNG a démenti ces déclarations: "Aucune intrusion dans le périmètre de l'usine n'a été constatée. La sécurité du site est maintenue".