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Des centaines de combattants de l'EI auraient été tués par les frappes

La coalition a intensifié ses raids sur Kobané et assure avoir tué "plusieurs centaines" de djihadistes de l'Etat islamique. [ARIS MESSINIS]
La coalition a intensifié ses raids sur Kobané et assure avoir tué "plusieurs centaines" de djihadistes de l'Etat islamique. - [ARIS MESSINIS]
La coalition a augmenté ses frappes sur Kobané en Syrie où "plusieurs centaines" de combattants du groupe Etat islamique (EI) auraient été tués. Les djihadistes ont en revanche avancé en Irak.

Les frappes aériennes menées pour défendre la ville syrienne de Kobané près de la frontière turque ont tué "plusieurs centaines" de combattants du groupe Etat islamique (EI), a estimé le porte-parole du Pentagone mercredi. Des bâtiments occupés près de la ville kurde et des véhicules ont aussi été détruits.

Au cours des 48 dernières heures, la coalition a augmenté ses raids sur les positions de l'EI à Kobané, réussissant à freiner la progression des djihadistes qui étaient arrivés, lundi, jusqu'au centre-ville.

Les Américains ont mené mardi et mercredi 18 frappes aériennes. Mais "Kobané pourrait encore tomber", a affirmé le contre-amiral John Kirby à Washington.

Avancée de l'EI en Irak

Par contre, l'EI a fait des "avancées importantes" en Irak, a reconnu le coordonnateur de la coalition internationale, le général américain John Allen.

Le haut gradé américain a prévenu que les frappes aériennes contre les bastions de l'EI en Irak et en Syrie ne produisaient "ni vainqueurs, ni vaincus".

agences/sbad

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Opération "Détermination absolue"

Le Pentagone a finalement donné un nom -"Détermination absolue" (Inherent Resolve en anglais)- à l'opération qu'il mène en Irak et en Syrie contre l'organisation Etat islamique, après plus de deux mois de frappes aériennes, a annoncé mercredi l'armée américaine.

Un nom qui "reflète la détermination inébranlable et le solide engagement des Etats-Unis et de leurs partenaires dans la région et dans le monde à éliminer le groupe terroriste Etat islamique et la menace qu'il fait peser sur l'Irak, la région et la communauté internationale dans son ensemble".

La Turquie refuse d'ouvrir plus largement sa frontière

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a répété mercredi que seuls les Syriens étaient autorisés à franchir la frontière de son pays pour aller combattre à Kobané assiégée par les djihadistes, rejetant l'appel de la France à ouvrir plus largement le passage.

"Ceux qui viennent de Syrie peuvent repartir pour rejoindre la lutte" pour Kobané, a déclaré devant la presse M. Davutoglu, répétant que son gouvernement refuserait le passage de citoyens d'autres nationalités, notamment turque.

Le président français François Hollande a estimé que la Turquie devait "absolument ouvrir sa frontière" à des renforts pour empêcher la chute de la ville kurde syrienne.

Mercredi, son Premier ministre Manuel Valls a insisté en exhortant Ankara à prendre "toutes les mesures qui s'imposent" pour sauver Kobané.

600 morts à Kobané depuis le 16 septembre

Depuis le début de l'offensive djihadiste à Kobané le 16 septembre, près de 600 personnes, en majorité des combattants, ont péri selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, et quelque 70 villages sont tombés aux mains de l'EI. En outre, plus de 300'000 habitants ont fui.