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Le président du Kenya comparait pour crimes contre l'humanité

Le président Kenyatta est arrivé mardi soir aux Pays-Bas. [EPA/Keystone - Evert Elzinga]
Le président du Kenya comparait à La Haye pour crimes contre l'humanité / Audio de l'info / 1 min. / le 8 octobre 2014
Le président kenyan comparaît mercredi devant les juges de la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas. Uhuru Kenyatta est accusé de crimes contre l’humanité.

Premier chef d’Etat en exercice à subir une telle procédure devant un tribunal international, le président du Kenya comparaît mercredi pour une audience devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Arrivé mardi soir aux Pays-Bas, Uhuru Kenyatta est accusé de crimes contre l’humanité pour sa responsabilité présumée dans les violences ethniques après les élections de fin 2007, qui ont fait plus de 1000 morts et 600'000 déplacés.

Le chef d'Etat avait juré de ne jamais comparaître devant la CPI et pouvait d’ailleurs se targuer du soutien de l’Union Africaine. Mais Uhuru Kenyatta a changé de stratégie: après avoir transféré provisoirement ses pouvoirs présidentiels à son bras droit, il a embarqué sur un avion de ligne avec femme, enfants et une délégation de ministres.

La difficile tâche de l'accusation

Et l'audience de mercredi pourrait bien tourner à son avantage. Plus le temps passe, plus le dossier à charge du procureur s’amincit. Face notamment au refus de coopérer de la justice kenyane, l’accusation a déjà repoussé la date du procès pour procéder à des compléments d’enquête. Uhruru Kenyatta, lui, réclame l'abandon des poursuites.

S’il obtient gain de cause dans quelques semaines ou quelques mois, le président kenyan pourra se targuer d’une belle victoire juridique. S’il échoue, il sera déjà rentré chez lui et il pourra, à l’unisson de l’Union Africaine, accuser la CPI de ne poursuivre que des dirigeants africains.

Alain Franco/oang

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