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Le vice-président du Kenya devant la Cour pénale internationale à La Haye

William Ruto devant la Cour criminelle internationale, à La Haye, en septembre 2013. [Pool/EPA/Keystone - Michael Kooren]
William Ruto, apparemment très décontracté, s'entretient avec son avocat, cew mardi 10 septembre à La Haye. - [Pool/EPA/Keystone - Michael Kooren]
Le vice-président kényan William Ruto a clamé son innocence mardi à La Haye à l'ouverture de son procès pour crimes contre l'humanité, le premier de la CPI contre un haut dirigeant en fonction.

Le procès pour crimes contre l'humanité du vice-président kényan William Ruto s'est ouvert mardi devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Présent à l'audience, l'accusé a plaidé non coupable, souriant parfois à l'énoncé des charges pesant contre lui.

William Ruto, 46 ans, est accusé d'avoir fomenté certaines des violences politico-ethniques qui ont meurtri le Kenya après la réélection contestée du président Mwai Kibaki fin 2007, faisant un millier de morts et plus de 600'000 déplacés.

La CPI, institution "néo-colonialiste"

Avec son co-accusé, l'animateur de radio Joshua Arap Sang, il doit répondre de trois crimes contre l'humanité: meurtres, persécutions et déportations.

Le procès s'ouvre quelques jours après l'adoption par les députés kényans d'un texte proposant de quitter le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, accusée d'être une institution "néo-colonialiste".

Le président kényan Uhuru Kenyatta, élu en avril,  est lui aussi accusé de crimes contre l'humanité. Son procès, le premier de la CPI contre un chef d'Etat en fonction, doit débuter le 12 novembre.

afp/pym

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