Le prix Pulitzer décerné aux quotidiens Guardian US et Washington Post
Les quotidiens Guardian US et Washington Post, qui ont publié les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance américains, ont été récompensés lundi par le prix Pulitzer.
Lundi à New York, les quotidiens Guardian US et Washington Post, qui ont publié les révélations d'Edward Snowden sur l'étendue des programmes de surveillance américains, ont été récompensés par le prix Pulitzer dans la catégorie "service public".
Le jury Pulitzer, l'un des plus prestigieux en matière de journalisme, a choisi de récompenser les journaux, plutôt que les journalistes, "pour un exemple distingué de service public méritoire, par un journal ou un site d'information".
Embarras du gouvernement américain
Les journaux - le Guardian US n'est publié que sur internet - s'étaient faits le porte-voix des révélations d'Edward Snowden, ex-consultant de la NSA (Agence de sécurité américaine), sur l'ampleur des programmes de surveillance américains.
Ces révélations ont embarrassé le gouvernement américain et tendu les relations avec des pays alliés furieux de découvrir que Washington enregistrait même les conversations privées de certains de leurs dirigeants.
afp/olhor
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Quatorze catégories journalistiques en lice
Le prix Pulitzer, créé en 1904 par Joseph Pulitzer, est considéré comme l'un des prix les plus prestigieux dans le domaine du journalisme.
Il est attribué - à une ou plusieurs personnes, ou à un journal américain - dans 14 catégories dont "breaking news" (texte et photo), "service public" (le plus convoité), "journalisme d'enquête", "journalisme local, national ou international", "commentaire", "éditorial", "dessin humoristique de presse".
Les publications exclusivement en ligne peuvent s'y présenter depuis décembre 2009, à condition d'être au moins hebdomadaire, mais le Pulitzer ne concerne ni les télévisions ni les magazines.
Snowden ravi
Edward Snowden s'est réjoui de ce prix Pulitzer distinguant la version en ligne américaine du quotidien britannique The Guardian et le journal américain The Washington Post.
"La décision va dans le sens de tous ceux qui pensent que le public a un rôle dans le gouvernement", a-t-il dit dans un communiqué, saluant le travail des journalistes "face à une extraordinaire intimidation, y compris la destruction forcée de matériels journalistiques, ou l'utilisation inappropriée des lois antiterroristes".