François Hollande hué lors des cérémonies du 11-Novembre à Paris
Les cérémonies du 11 novembre, date anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, ont été troublées, fait rare, par des manifestants venus conspuer le président François Hollande.
Des heurts ont en outre éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre. La préfecture de police de Paris parle de 73 interpellations.
Parmi les manifestants se côtoyaient des militants d'extrême droite et des "bonnets rouges", du nom des contestataires qui en Bretagne se sont opposés parfois violemment à l'entrée en vigueur d'une taxe. Ils ont hué le président au passage de son cortège sur les Champs-Elysées, scandant des slogans tels que "Hollande, ta loi on n'en veut pas" ou "Hollande démission" ont retenti.
Appels sur internet
Sur internet, des appels à venir perturber la cérémonie circulaient depuis la veille au point que Christian Troadec, l'un des porte-parole du collectif "Vivre, travailler et décider en Bretagne", à l'origine du mouvement des "Bonnets rouges", avait tenu à condamner par avance cette initiative.
Plus tôt dans la matinée de lundi, le candidat d'extrême droite à la mairie de Paris, Wallerand Saint-Just, et une vingtaine de soutiens qui se tenaient à quelques centaines de mètres de l'Arc de triomphe, avaient été empêchés d'approcher par les forces de l'ordre.
Ces cérémonies sans prise de parole, ni invités particuliers, centrées sur la personne du chef de l'Etat, marquaient le lancement des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.
afp/jgal
Un député-maire UMP poignardé dans le Sud
Le député-maire UMP de Châteaurenard, près d'Avignon, Bernard Reynès, a été blessé lundi de plusieurs coups de couteau lors des cérémonies de commémoration du 11-Novembre, selon la gendarmerie.
Les faits se sont produits devant le cimetière de la commune du nord des Bouches-du-Rhône, où un déséquilibré a porté trois coups de couteau dans le dos du député, blessant également deux autres personnes dont une adjointe de la municipalité. Leurs pronostics vitaux ne sont toutefois pas engagés.
L'agresseur a été interpellé et placé en garde à vue.
Des incidents condamnés à l'unanimité
Réagissant à ces incidents, François Hollande a déclaré que la République ne devait jamais rien laisser passer face aux haines, aux intolérances, aux extrémismes, au racisme. Le chef de l'Etat a aussi estimé que la République exigeait de ne jamais céder devant les pressions d'où qu'elles viennent.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a lui dénoncé une action "inacceptable" de personnes qui "n'ont pas voulu respecter ce moment de recueillement et de rassemblement", pointant très clairement le Front National.
Marine Le Pen, la présidente de ce parti d'extrême-droite, a pour sa part dénoncé les arrestations "arbitraires" de militants frontistes sur les Champs-Elysées, rejetant toute responsabilité dans les incidents qui ont émaillé les cérémonies.