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L'Union européenne appelle à la libération de Mohamed Morsi

Catherine Ashton a rencontré des membres du gouvernement de transition.
Catherine Ashton a rencontré des membres du gouvernement de transition.
Catherine Ashton, cheffe de la diplomatie européenne, a demandé mercredi la libération de Mohamed Morsi lors de sa visite au Caire. Au même moment, les partisans de l'ex-chef d'Etat manifestaient.

La cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a indiqué mercredi qu'elle aurait souhaité rencontrer lors de sa visite en Egypte le président déchu Mohamed Morsi, détenu par l'armée.

"Je pense qu'il devrait être libéré, mais on m'a assuré qu'il allait bien", a-t-elle déclaré au terme de son voyage. Catherine Ashton a en revanche rencontré les principaux responsables du gouvernement de transition, qui a prêté serment mardi.

"Préoccupation"

Lors de ces entretiens, Catherine Ashton a insisté sur la volonté de l'Union européenne de "voir l'Egypte aller de l'avant vers un futur démocratique", tout en exprimant sa "préoccupation" face à la situation. Elle a encore insisté sur "l'importance d'un processus de transition très ouvert".

Catherine Ashton a aussi eu des entretiens avec le mouvement Tamarrod, à l'origine des manifestations qui ont précédé l'éviction de Mohamed Morsi, et avec des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), le bras politique des Frères musulmans.

afp/mre

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Pro-Morsi dans la rue

Durant la visite, plusieurs milliers de partisans du président islamiste déchu ont manifesté à la mi-journée à proximité du siège du gouvernement, dans le centre du Caire.

Brandissant des corans et appelant à la fin du régime militaire, ils n'ont pu approcher à moins de 200 mètres du bâtiment, protégé par les forces de l'ordre. "Le gouvernement est illégitime", était-il écrit sur une banderole. Les manifestants ont ensuite pris la direction de l'université du Caire, où des islamistes tiennent un sit-in depuis plusieurs jours.

Aucun incident majeur n'a été signalé, mais d'autres défilés pro-Morsi étaient prévus dans la soirée, après la rupture du jeûne du ramadan. Depuis la chute de Mohamed Morsi, le 3 juillet, plus d'une centaine de personnes sont mortes dans des affrontements.