Publié

Les écologistes de Sea Shepherd sont "des pirates", selon un juge américain

Paul Watson, président de Sea Shepherd. [Gérard Julien]
Paul Watson, président de Sea Shepherd, est considéré comme un pirate par un juge américain. - [Gérard Julien]
Une cour d'appel américaine a estimé que les militants de l'association écologiste Sea Shepherd étaient des "pirates", laissant ainsi la voie ouverte aux baleiniers japonais pour poursuivre leurs actions en justice contre eux.

"Il n'est pas nécessaire d'avoir une jambe de bois ou un bandeau sur l'oeil" pour être un pirate, a lancé le juge Alex Kozinski, fasiant référence aux écologiste de Sea Shepperd et en rejetant lundi le jugement d'une juridiction inférieure affirmant le contraire et s'opposant aux attaques en justice des baleiniers japonais contre l'ONG.

"Quand on percute des navires, qu'on lance des conteneurs d'acide, qu'on jette des cordes renforcées d'acier dans l'eau pour endommager hélices et gouvernail, qu'on envoie des bombes fumigènes (...), on est, sans le moindre doute, un pirate", a renchéri le juge.

Et cela est vrai "quels que soient les bons sentiments que l'on croit défendre dans sa cause", a-t-il martelé en prononçant son jugement, qui fait référence à Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, comme un personnage "excentrique".

afp/mre

Publié

Empêcher les actions des écologistes

L'organisation américaine Sea Shepherd perturbe chaque année les expéditions japonaises de chasse à la baleine dans l'océan Austral.

L'Institut japonais de recherche sur les cétacés et d'autres ont entamé des actions en justice aux Etats-Unis pour l'empêcher de mener ses actions militantes en haute mer.

Dans son jugement de lundi, la cour d'appel a autorisé l'Institut à poursuivre ses actions en justice, estimant que les plaintifs sont "des chercheurs japonais" qui chassent la baleine dans une zone réglementée par une convention internationale que les Etats-Unis et le Japon ont signée.

La Cour suprême des Etats-Unis a récemment rejeté la demande de Sea Shepherd d'annuler la décision d'un tribunal américain lui ordonnant de se tenir à plus de 500 yards (457 mètres) de distance des baleiniers nippons.

Baleines chassées "pour la science"

Le Japon tue des baleines en vertu d'une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de recherche, bien que la chair des animaux finisse sur les étals nippon.

L'organisme international proscrit toute pêche commerciale.