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A mi-mandat, David Cameron se dit satisfait de la coalition britannique

Nick Clegg et David Cameron se sont montrés satisfaits de leur bilan à mi-mandat. [Facundo Arrizabalaga]
Nick Clegg et David Cameron se sont montrés satisfaits de leur bilan à mi-mandat. - [Facundo Arrizabalaga]
Le Premier ministre britannique David Cameron et le numéro deux du gouvernement Nick Clegg ont réaffirmé lundi la solidité de leur coalition malgré des désaccords, dans un bilan d'étape à mi-mandat, passant en revue les réformes réalisées et celles à venir.

"Pour moi, c'est un plan sur cinq ans, absolument, un Parlement de cinq ans, un gouvernement de cinq ans", a déclaré le Premier ministre conservateur David Cameron lors d'une conférence de presse à Downing Street aux côtés de son allié libéral-démocrate Nick Clegg.

Le vice-Premier ministre a de son côté salué les "grandes réformes courageuses" entreprises par la coalition depuis deux ans et demi. Le gouvernement a rendu public lundi en 46 pages son bilan à mi-mandat, dans lequel il fait la liste des promesses tenues et des réformes qui restent à accomplir.

Différences mises de côté

"Nous avons mis nos différences partisanes de côté pour agir dans l'intérêt national, nous avons agi rapidement et courageusement pour répondre aux défis économiques auquel ce pays est confronté", a estimé Nick Clegg.

L'ambiance était toutefois moins enthousiaste qu'en mai 2010, quand David Cameron et Nick Clegg avaient tenu une conférence de presse dans la roseraie de Downing Street ensoleillée, peu après avoir annoncé la formation du premier gouvernement de coalition depuis la Deuxième Guerre mondiale. Depuis, ce mariage de raison a été à plusieurs reprises soumis à rude épreuve, en raison de désaccords sur l'Union européenne, sur la réforme -finalement abandonnée- de la Chambre des Lords ou encore sur la régulation de la presse.

Conservateurs à la traîne

"Nous sommes mariés mais pas l'un avec l'autre. Nous avons tous deux des mariages heureux", a plaisanté David Cameron. "Il s'agit d'un gouvernement, pas d'une relation".

Alors que les Conservateurs au pouvoir sont à la traîne derrière les Travaillistes dans les sondages, le gouvernement a promis des aides pour la garde des enfants et pour la prise en charge des personnes âgées, ainsi que des investissements dans le domaine des transports.

afp/vkiss

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Poussée eurosceptique

En pleine poussée eurosceptique dans le pays, le chef du gouvernement et le numéro deux ont admis leurs différences sur l'Europe, à quelques jours d'un discours attendu de David Cameron qui devrait plaider pour une renégociation des liens du Royaume-Uni avec l'Union européenne.

Mais David Cameron a redit qu'il était dans "l'intérêt de la Grande-Bretagne" de rester dans l'UE et d'avoir son "siège à la table" des discussions. Tous deux ont indiqué que des "décisions difficiles" étaient encore nécessaires pour réduire les déficits et faire repartir l'économie, sortie de la récession en 2012.