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Espagne: un mouvement radical basque démantelé

Selon la justice espagnole, le mouvement Segi constitue un vivier pour l'ETA.
Selon la justice espagnole, le mouvement Segi constitue un vivier pour l'ETA.
Treize membres présumés du mouvement de la jeunesse radicale basque Segi, proche du groupe indépendantiste armé ETA, ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi en Espagne, a indiqué le ministère espagnol de l'Intérieur.

Ce coup de filet, ordonné par l'Audience nationale, la plus
haute instance pénale espagnole, a été conduit au Pays basque, en
Navarre et en Catalogne, selon le communiqué du ministère de
l'Intérieur.

L'opération "qui a mobilisé 300 agents du corps de
police nationale, signifie le démantèlement de la structure dirigeante de
Segi", indique ce communiqué. Les forces de l'ordre procèdent maintenant à
des perquisitions, précise le ministère, en ajoutant que "l'opération est
toujours en cours".

Il s'agit de la deuxième opération contre Segi depuis le
début de l'année en Espagne. En mai, la police régionale basque avait procédé à
l'arrestation d'Iker Santamaria Alvarez, membre présumé du mouvement. Cette arrestation
faisait elle-même suite à une vaste opération qui avait débouché en novembre
2009 sur l'arrestation d'une trentaine de membres de Segi.

La police espagnole attribue généralement à Segi et aux
jeunesses radicales basques les actes de violence urbaine, ou "kale
borroka" en langue basque, qui consistent le plus souvent en des jets de
cocktails Molotov contre des symboles de l'Etat espagnol.

Ces jeunes radicaux sont considérés par la justice espagnole
comme des groupes de soutien à l'ETA et constituent traditionnellement la
principale source de recrutement pour le groupe armé, tenu pour responsable de
la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de violences pour l'indépendance du
Pays Basque et de la Navarre.

afp/os

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