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Ouverture du procès en appel de deux proches de l'auteur de l'attentat de Nice

Il y aura un second procès de l'attentat de Nice, les deux condamnés ayant fait appel du verdict. [AFP - Benoit PEYRUCQ]
Le procès en appel de l'attentat de Nice s'ouvre ce matin lundi à Paris. / La Matinale / 1 min. / hier à 06:27
Près de 500 jours après le verdict rendu en première instance, deux accusés plaideront l'acquittement devant la cour d'assises spéciale de Paris. L'attentat perpétré à Nice le 14 juillet 2016, le deuxième plus meurtrier commis en France, avait fait 86 morts et blessé plus de 450 personnes.

En première instance, la cour avait estimé que Mohamed G., 48 ans, et Chokri C., 44 ans, avaient participé au projet criminel de l'auteur de l'attentat de Nice, notamment en circulant avec lui à bord de son camion quelques jours avant l'attentat. Les deux hommes ont eux toujours nié avoir eu connaissance de ses plans et leurs avocats plaideront l'acquittement.

Le soir du 14 juillet 2016, Mohamed L. avait délibérément foncé au volant d'un camion de 19 tonnes dans la foule, réunie sur la promenade des Anglais pour assister au traditionnel feu d'artifice. Il avait tué 86 personnes, dont une quinzaine d'enfants, avant d'être abattu par la police.

Les deux hommes sont les seuls des huit accusés de première instance à avoir fait appel. Ils avaient été condamnés à 18 ans de réclusion (sur 20 ans encourus) pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle".

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2500 personnes constituées parties civiles

"Les victimes attendent principalement que la cour d'appel confirme les condamnations, voire aille au-delà concernant le quantum des peines", a indiqué l'avocate niçoise Me Olivia Chalus-Penochet, qui représente plusieurs parties civiles. Plus de 2500 personnes se sont constituées parties civiles. Parmi elles, 230 ont prévu de s'exprimer à la barre.

Il y avait 3000 enfants présents sur la promenade des Anglais le soir de l'attaque. Sept cents ont été suivis par la cellule psychologique spécialement créée après l'attentat

Me Marie-Pierre Lazard, avocate de l'association  "Une voie des enfants"

Selon l'association "Une voie des enfants", citée par la station de radio locale France Bleu Azur, neuf mineurs devraient témoigner pour la première fois à l'occasion du procès en appel. L'avocate de l'association, Me Marie-Pierre Lazard, explique qu'"il y avait 3000 enfants présents sur la promenade des Anglais" le soir de l'attaque. "Sept cents ont été suivis par la cellule psychologique spécialement créée après l'attentat".

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Pas de lien direct avec l'Etat islamique

Avant les faits, l'auteur de l'attentat était plus connu pour des actes de violence, notamment contre son épouse, que pour sa proximité avec la mouvance djihadiste.

Cette attaque avait été revendiquée, deux jours après les faits, par l'organisation Etat islamique. L'enquête n'a cependant pas permis d'établir un lien direct entre l'attentat et l'organisation djihadiste. Cette revendication "paraît être davantage une revendication de pure opportunité", a conclu l'enquête.

Le procès débute lundi à 10h00 dans la "salle des grands procès" du palais de justice de Paris. Il se déroulera cinq jours par semaine pendant près de deux mois, jusqu'au au 14 juin. Comme lors du procès en première instance, l'audience sera filmée et enregistrée pour les archives.

AFP/made

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