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Le républicain pro-Trump Mike Johnson élu président de la Chambre des représentants aux États-Unis

Le républicain Mike Johnson a été élu président de la Chambre des représentants. [AFP - Chip Somodevilla]
Fin du chaos républicain à la chambre des représentants / Tout un monde / 5 min. / le 26 octobre 2023
Fumée blanche au Capitole des Etats-Unis: le conservateur Mike Johnson, un fervent partisan de l'ex-président Donald Trump, a été élu mercredi président de la Chambre des représentants, mettant fin à trois semaines de blocage ponctuées de rebondissements rocambolesques.

Mike Johnson, avocat et militant pour les valeurs "traditionnelles" de 51 ans, qui a appuyé les tentatives juridiques d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020, a réussi à obtenir 220 voix lors du vote.

Son élection au poste de "speaker" a été accueillie par les acclamations et une ovation debout des membres de sa formation politique pourtant majoritaire à la Chambre, le Parti républicain, visiblement soulagés de voir le bout du tunnel.

>> Relire également : Mike Johnson est finalement élu candidat républicain à la Chambre des représentants

Eviter une paralysie budgéraire

"Ami de tous, ennemi de personne", selon les mots de l'élue républicaine Elise Stefanik qui l'a présenté à l'hémicyle, Mike Johnson va devoir aussitôt s'atteler à de lourdes tâches.

Il devra tout d'abord dans des discussions qui s'annoncent ardues pour éviter une paralysie budgétaire de l'administration fédérale à la mi-novembre, non seulement avec des négociateurs chevronnés comme le sénateur démocrate Chuck Schumer et le président Joe Biden, mais aussi les membres de son propre parti.

Le nouveau président de la Chambre devra aussi naviguer entre les positions de ses collègues républicains, qui affichent au grand jour depuis des semaines de profonds désaccords, pour répondre à la demande de fonds demandés par Joe Biden pour l'Ukraine et Israël.

>> Le reportage du 19h30 :

Le conservateur trumpiste Mike Johnson, élu président de la Chambre des représentants après 3 semaines de blocage.
Le conservateur trumpiste Mike Johnson, élu président de la Chambre des représentants après 3 semaines de blocage. / 19h30 / 1 min. / le 26 octobre 2023

Le quatrième candidat en 22 jours

Cette élection intervient à l'issue d'un véritable feuilleton qui a exposé les luttes intestines entre élus de droite au grand jour. Elu de Louisiane peu connu du grand public, Mike Johnson était en effet le quatrième républicain à être choisi par son parti en 22 jours pour remplacer Kevin McCarthy, destitué lors d'un vote historique.

L'exaspération des républicains, soucieux d'en finir avec une séquence qui a embarrassé beaucoup d'entre eux, a joué en sa faveur.

Mike Johnson a été soutenu par le chef de la majorité républicaine à la Chambre Steve Scalise et par le président de la commission des affaires judiciaires Jim Jordan, qui ont tous deux échoué à se faire élire au perchoir.

Il a aussi pu compter sur l'appui de Matt Gaetz, farouche trumpiste et instigateur de la chute de Kevin McCarthy. Mike Johnson est "un homme honorable" qui "va faire de grandes choses pour le pays", a-t-il dit avant le vote, affirmant que la tendance favorable à Donald Trump prenait de l'ampleur.

Matt Gaetz, farouche trumpiste et instigateur de la chute de Kevin McCarthy. [reuters - Jonathan Ernst]
Matt Gaetz, farouche trumpiste et instigateur de la chute de Kevin McCarthy. [reuters - Jonathan Ernst]

Signataire d'une note juridique pour annuler les résultats de 2020

Mike Johnson a fait son entrée à la Chambre des représentants en 2017 après avoir suscité la controverse avec des législations considérées comme hostiles aux personnes LGBT en Louisiane.

Ce père de quatre enfants a aussi voté contre la codification des protections fédérales pour le mariage homosexuel l'an dernier.

Et il était le chef de file de plus de 100 républicains qui ont signé une note juridique appuyant une plainte visant à annuler les résultats de l'élection de 2020 dans quatre Etats remportés par le président Joe Biden.

ABC News l'a interrogé mardi sur cette plainte sur laquelle la Cour suprême a refusé de statuer, mais il s'est contenté de répondre "question suivante" pendant que ses collègues huaient la journaliste.

afp/jop/ther

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