Banner Ukraine du 12 septembre 2023
Publié Modifié

L'Ukraine affirme avoir repris Klichtchiïvka, un village tactiquement important près de Bakhmout

- L'armée ukrainienne a annoncé avoir lundi matin abattu 18 drones et 17 missiles lancés par la Russie lors de nouvelles attaques nocturnes contre son voisin.

- Les autorités ukrainiennes ont affirmé dimanche que leurs forces militaires avaient repris Klichtchiïvka, une localité tactiquement importante au sud de la ville de Bakhmout sur le front est. Lundi, elles ont assuré avoir repris 7 km2 dans l'Est et le Sud occupés par l'armée russe au cours de la semaine.

- La contre-offensive ukrainienne "n'a pas échoué" mais le chemin vers une victoire définitive de Kiev dans le conflit est encore très long, a jugé le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, dans une interview diffusée dimanche.

- Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à une fin rapide de la guerre en Ukraine, dans une interview publiée dimanche. Ce alors que l'armée ukrainienne est engagée dans une contre-offensive pour repousser les forces russes.

- Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a quitté dimanche à bord de son train blindé l'Extrême-Orient russe en direction de la frontière nord-coréenne, ont rapporté les agences de presse russes, après une visite en Russie entamée mardi.

Suivi assuré par RTSinfo

LUNDI 18 SEPTEMBRE

La Russie dit avoir abattu des drones ukrainiens, notamment en Crimée et près de Moscou

La Russie a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi avoir abattu plusieurs drones ukrainiens en Crimée annexée, dans la région de Moscou ainsi que celles de Belgorod et Voronej, proches de l'Ukraine.

"Les ateliers de production de l'usine de blindés de Kharkiv, où la réparation et la restauration des véhicules blindés des forces armées de l'Ukraine étaient réalisées, ont été touchés par une frappe de missiles", a déclaré le ministère de la Défense russe, sur Telegram, sans préciser le nombre d'appareils détruits ni faire état de dégâts ou victimes à ce stade.

Plus tôt, le chef de l'administration militaire ukrainienne locale a rapporté qu'une entreprise de la ville avait été touchée par "quatre missiles guidés S-300" et qu'un incendie s'était déclaré.

Kharkiv et la région du même nom se trouvent juste au sud de Belgorod en Russie.

19h00

L'Ukraine affirme avoir repris Klichtchiïvka, près de Bakhmout

Les autorités ukrainiennes ont affirmé dimanche que leurs forces militaires avaient repris Klichtchiïvka, une localité tactiquement importante au sud de la ville de Bakhmout sur le front est.

"Je veux en particulier mentionner les soldats qui rendent à l'Ukraine ses territoires, pas à pas, dans le secteur de Bakhmout", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans son message video quotidien.

"Klichtchiïvka: bravo !", a-t-il ajouté, énumérant les unités qui ont pris part à l'opération.

Klichtchiïvka est une localité tactiquement importante au sud de la ville de Bakhmout, sur le front est. [Reuters - Colonel General Oleksandr Syrskyi, Commander of Ground Forces]
Klichtchiïvka est une localité tactiquement importante au sud de la ville de Bakhmout, sur le front est. [Reuters - Colonel General Oleksandr Syrskyi, Commander of Ground Forces]

Confusion sur une autre localité

"Klichtchiïvka a été débarrassée des Russes", a abondé sur les réseaux sociaux Oleksandre Syrsky, commandant de l'armée de terre ukrainienne.

Ce bourg, de quelques centaines d'habitants avant l'invasion russe, avait été pris par les forces russes en janvier.

Cette annonce vient après que les forces armées ukrainiennes ont déclaré vendredi avoir repris une autre localité, Andriivka, au sud de Bakhmout. L'armée russe a affirmé dimanche que ce n'était pas le cas.

16h00

La contre-offensive ukrainienne "n'a pas échoué", juge le chef d'état major américain

La contre-offensive ukrainienne "n'a pas échoué" mais le chemin vers une victoire définitive de Kiev dans le conflit est encore très long, a jugé le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, dans une interview diffusée dimanche.

L'Ukraine a lancé une contre-offensive en juin pour reprendre les territoires occupés par la Russie, après avoir reçu des armements occidentaux et formé de nouveaux bataillons.

"Je sais que certains observateurs affirment que cette offensive a échoué. Elle n'a pas échoué", a affirmé le général américain dans une interview sur CNN.

"Cette offensive, bien que lente, plus lente que prévue, est restée constante", a-t-il estimé, affirmant que les Ukrainiens disposaient encore "d'une importante force de frappe".

Le général a toutefois concédé qu'il "faudra beaucoup de temps" pour parvenir à l'objectif du président ukrainien Volodymyr Zelensky "de virer tous les Russes" du pays.

10h00

Kim Jong-un quitte la Russie à bord de son train blindé

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a quitté dimanche à bord de son train blindé l'Extrême-Orient russe en direction de la frontière nord-coréenne, ont rapporté les agences de presse russes, après une visite en Russie entamée mardi.

"La cérémonie de départ du dirigeant de la RPDC s'est déroulée à la gare d'Artiom-Primorsky-1, où se trouvait déjà le train blindé de Kim Jong-un", a indiqué l'agence Ria Novosti en utilisant l'acronyme du nom officiel de la Corée du Nord, et en publiant une vidéo du départ du dirigeant. "Le train de Kim Jong-un s'est dirigé vers le poste frontière de Khassan. La distance (...) est d'environ 250 kilomètres", a indiqué de son côté l'agence TASS.

09h30

Drones explosifs en guise de cadeau diplomatique

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a reçu dimanche en cadeau cinq drones explosifs, un drone de reconnaissance et un gilet pare-balles des mains du gouverneur de la région de Primorye, dans l'Extrême-Orient russe, selon l'agence de presse officielle TASS.

Ces présents à caractère militaire sont hautement symboliques dans un contexte de craintes occidentales envers un possible accord pour des livraisons d'armes et de munitions nord-coréennes dont Moscou a besoin pour son offensive en Ukraine.

03h45

Guy Parmelin justifie le refus d'intégrer la task force "oligarques"

Le conseiller fédéral en charge de l'économie Guy Parmelin justifie les raisons pour lesquelles le Conseil fédéral ne veut pas que la Suisse adhère à la task force internationale chargée de traquer l'argent des oligarques russes. Une adhésion n'est pas dans l'intérêt de la Suisse, a-t-il déclaré à la NZZ am Sonntag.

"Dans un monde de plus en plus polarisé, la Suisse a intérêt, en tant que pays neutre, à conserver une certaine réserve", a indiqué le conseiller fédéral.

Il pourrait y avoir une pression au sein de cette institution pour que la Suisse reprenne, en plus des sanctions de l'UE, celles des Etats-Unis par exemple

Guy Parmelin

Guy Parmelin met en garde contre une intensification de la pression sur Berne en cas d'adhésion. "Il pourrait y avoir une pression au sein de cette institution pour que la Suisse reprenne, en plus des sanctions de l'UE, celles des Etats-Unis par exemple." Selon lui, la Suisse doit conserver sa liberté de décision sur cette question.

Le Conseil fédéral pourrait en revanche revoir sa position si des grandes places financières, comme Singapour, rejoignaient la task force. Le gouvernement réexaminerait "certainement" la question dans ce cas, précise le Vaudois.

Motion au Parlement

Le Conseil national doit se prononcer la semaine prochaine sur une motion des Vert-e-s en faveur de l'adhésion à la task force. Des diplomates de France, d'Italie, d'Allemagne, des Etats-Unis, du Canada, du Japon et du Royaume-Uni avaient demandé en mars à la Suisse de s'engager davantage dans la recherche de l'argent russe.

Le Conseil fédéral s'est prononcé contre la motion des Vert-e-s. Dans les médias, le président du PLR Thierry Burkart s'est en revanche dit favorable à ce que la Suisse rejoigne la task force, ralliant ainsi le PS, Le Centre et les Vert'libéraux. Le patron de l'Association suisse des banquiers (ASB) a lui aussi récemment déclaré ne voir que peu de raisons de s'opposer à la participation de la Suisse.

03h00

La Russie dit avoir abattu sept drones près de Moscou et en Crimée

La défense aérienne russe a abattu un drone ukrainien dans la région de Moscou et six autres qui se dirigeaient vers la péninsule de Crimée annexée. C'est ce qu'a annoncé dimanche le ministère russe de la Défense.

Un des drones a été intercepté à 01h45 (00h45 en Suisse) dans le district d'Istrinsky, dans la région de Moscou, a indiqué le ministère sur Telegram. "Selon des informations préliminaires, il n'y a ni dégât ni victimes sur le site où sont tombés les débris", a précisé, également sur Telegram, le maire de Moscou.

Deux drones ukrainiens ont par ailleurs été détruits vers 01h15 heure de Moscou (00h15 en Suisse) sur la côte ouest de la Crimée, puis quatre autres 30 minutes plus tard au-dessus des côtes est et nord-ouest de la péninsule, selon le ministère de la Défense.

Les attaques de drones ukrainiens contre le territoire russe et la Crimée, annexée en 2014, se sont multipliées ces derniers mois sur fond d'une contre-offensive de Kiev entamée début juin.

DIMANCHE 17 SEPTEMBRE

Il faut se préparer à une "longue guerre", prévient Jens Stoltenberg

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à une fin rapide de la guerre en Ukraine, dans une interview publiée dimanche. Ce alors que l'armée ukrainienne est engagée dans une contre-offensive pour repousser les forces russes.

"La plupart des guerres durent plus longtemps que ce qui avait été prévu lorsqu'elles ont débuté", a souligné Jens Stoltenberg dans cette interview au groupe de média allemand Funke. "Par conséquent nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine", a-t-il ajouté.

Jens Stoltenberg: "Nous devons nous préparer à une longue guerre". [KEYSTONE - MINDAUGAS KULBIS]
Jens Stoltenberg: "Nous devons nous préparer à une longue guerre". [KEYSTONE - MINDAUGAS KULBIS]

La guerre a débuté en février 2022, lorsque les forces armées russes ont envahi l'Ukraine. L'armée ukrainienne mène depuis juin une contre-offensive pour repousser les forces russes dans le sud et l'est, mais cette opération n'a permis de reprendre qu'un nombre limité de localités.

"Nous souhaitons tous une paix rapide", a poursuivi Jens Stoltenberg. "Mais dans le même temps nous devons reconnaître (ceci): si le président (Volodymyr) Zelensky et les Ukrainiens cessent le combat, leur pays n'existera plus".

18h00

Une personne tuée dans une frappe ukrainienne sur un village frontalier

Une frappe ukrainienne a tué une personne dans le village de Plekhovo, tout près de la frontière, a annoncé samedi le gouverneur de la région de Koursk, Roman Starovoït.

Ce petit village "a été bombardé depuis l'Ukraine", a-t-il affirmé sur Telegram.

"Un homme de 30 ans est décédé sur place des suites d'une blessure par éclats d'obus", a indiqué le responsable, ajoutant que "plusieurs habitations ont été endommagées".

17h00

Plus de 35'000 pèlerins à Ouman en Ukraine pour le Nouvel an juif

Plus de 35'000 pèlerins hassidiques sont rassemblés dans la ville ukrainienne d'Ouman (centre) pour célébrer malgré la guerre le Nouvel an juif, Roch Hachana, jusqu'à dimanche, ont déclaré samedi les autorités régionales.

Chaque année, des pèlerins hassidiques viennent du monde entier à Ouman pour le Nouvel an juif sur la tombe de Rabbi Nahman de Breslev (1772-1810), une des principales figures du hassidisme, courant orthodoxe du judaïsme.

Ouman est relativement éloignée de la zone de front mais les autorités ukrainiennes et israéliennes ont toutefois exhorté les pèlerins à renoncer à leur voyage pour des raisons de sécurité.

14h30

L'armée russe affirme ne pas avoir été "délogée" du village d'Andriïvka sur le front est

L'armée russe a affirmé samedi ne pas avoir été "délogée" du village d'Andriïvka en Ukraine, au sud de la ville dévastée de Bakhmout sur le front est, contredisant une annonce faite la veille par l'état-major ukrainien.

"Dans le secteur de Donetsk, l'ennemi (...) a continué à mener des opérations d'assaut (...), tentant en vain de déloger les troupes russes des localités de Klichtchiïvka et Andriïvka", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son bulletin quotidien.

Pourtant vendredi, l'armée ukrainienne avait dit "avoir libéré Andriïvka, dans la région de Donetsk".

Confusion

Selon cette source, les troupes de Kiev avaient infligé, lors "d'opérations offensives", "des pertes significatives à l'ennemi en matière d'effectifs et d'équipements".

Le démenti russe sème un peu plus la confusion sur la situation réelle dans ce tout petit village, peuplée d'une grosse cinquantaine d'habitants avant la guerre, après que Kiev eut annoncé cette semaine sa prise, puis l'avoir démentie, avant de finalement la confirmer, vendredi donc.

14h00

Deux navires ukrainiens en mer Noire pour charger des céréales

Deux cargos faisaient route vers les ports ukrainiens samedi, les premiers à utiliser un corridor temporaire pour naviguer vers les ports de la mer Noire et charger des céréales pour les marchés africains et asiatiques, a déclaré un haut fonctionnaire du gouvernement ukrainien à Reuters.

Le mois dernier, l'Ukraine a annoncé la mise en place d'un "corridor humanitaire" en mer Noire afin de libérer les navires bloqués dans ses ports depuis le début de la guerre, en février 2022, et de contourner un blocus de facto après que la Russie a abandonné un accord permettant à Kiev d'exporter des céréales.

Cinq navires ont jusqu'à présent quitté le port d'Odessa en empruntant le corridor, qui longe la côte occidentale de la mer Noire près de la Roumanie et de la Bulgarie.

L'Ukraine souhaite également utiliser ce corridor pour ses exportations de denrées alimentaires, dont le pays est l'un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux.

Chargements tests

Le vice-premier ministre Oleksandr Kubrakov a déclaré que deux vraquiers, "Resilient Africa" et "Aroyat", étaient déjà en route dans la mer Noire vers les ports ukrainiens pour charger près de 20'000 tonnes de blé à destination de l'Afrique et de l'Asie.

Les données relatives au transport maritime montrent que les deux navires suivent des itinéraires dans le nord de la mer Noire.

Ces chargements constituent un test de la capacité de l'Ukraine à rouvrir les voies maritimes au moment où la Russie tente de réimposer son blocus de facto, après avoir abandonné l'accord sur les céréales en juillet. Moscou a lancé de fréquentes attaques de drones et de missiles contre les infrastructures ukrainiennes d'exportation de céréales.

13h20

Une centaine de propriétés ukrainiennes à vendre en Crimée

Les autorités russes installées en Crimée ont déclaré samedi qu'elles prévoyaient de vendre "bientôt" une centaine de propriétés ukrainiennes, dont une appartenant au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Vladimir Konstantinov, président du parlement régional, a déclaré que les autorités avaient organisé les huit premières ventes aux enchères de propriétés nationalisées, appartenant initialement à des personnalités ukrainiennes du monde des affaires.

Les contrats de vente s'élèvent à plus de 815 millions de roubles (environ 7,6 millions de francs suisses), a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur l'application de messagerie Telegram.

Les autorités avaient déclaré en février qu'elles avaient nationalisé environ 500 propriétés en Crimée, région contrôlée par Moscou depuis 2014 mais reconnue internationalement comme faisant partie de l'Ukraine.

SAMEDI 16 SEPTEMBRE

Kim Jong-un accueilli par le ministre russe de la Défense à Vladivostok

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est arrivé samedi à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, où il a été accueilli par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, a annoncé l'agence de presse d'Etat Tass.

Le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong Un a été accueilli par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à l'aéroport international de Vladivostok, le samedi 16 septembre 2023. [Ministère de la Défense russe]
Le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong Un a été accueilli par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à l'aéroport international de Vladivostok, le samedi 16 septembre 2023. [Ministère de la Défense russe]

Kim Jong-un, qui effectue en Russie son premier déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19, est arrivé à l'aéroport de Knevichi à Vladisvostok en provenance de Komsomolsk-sur-l'Amour, où il a visité vendredi des usines aéronautiques, a précisé Tass.

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé que Kim Jong-un allait assister à Vladivostok à une "démonstration" de la flotte russe du Pacifique.

Dans cette grande ville aux confins de la Russie, située près des frontières chinoise et nord-coréenne, Kim Jong-un doit également "visiter l'université fédérale d'Extrême-Orient et certaines installations de l'Académie des sciences de Russie, dont les laboratoires travaillent sur la biologie marine", avait détaillé Vladimir Poutine à la télévision russe.

20h50

L'UE met fin aux restrictions sur les céréales ukrainiennes, la Pologne et la Hongrie résistent

Bruxelles a annoncé vendredi la fin de l'interdiction imposée par cinq Etats de l'UE sur l'importation de céréales ukrainiennes, en contrepartie d'un engagement de Kiev à maîtriser l'afflux de grains - au risque d'un bras de fer avec Varsovie et Budapest qui entendent maintenir leurs restrictions.

La Commission européenne avait conclu fin avril avec cinq Etats membres (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie et Roumanie) un accord leur permettant de bloquer sur leur sol la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens afin de protéger leurs agriculteurs, à condition qu'ils n'empêchent pas le transit des céréales vers d'autres pays.

"Respect des règles du libre-échange"

A la suite de la levée des droits de douane de l'UE en mai 2022, ces pays avaient vu affluer les céréales à prix bradé venues d'Ukraine, mais bloquées sur leur sol du fait de problèmes logistiques au lieu de rejoindre l'Afrique et le Moyen-Orient. Plusieurs avaient unilatéralement interdit l'importation, pour endiguer la saturation de leurs silos et l'effondrement des prix locaux.

Des restrictions que Bruxelles avait ensuite formellement autorisées puis prolongées jusqu'au 15 septembre, sous réserve que ces pays maintiennent le passage des grains vers d'autres destinations.

Kiev, farouchement opposé aux restrictions, s'est félicité du "respect des règles du libre-échange". La Pologne et la Hongrie ont par contre aussitôt annoncé maintenir de façon unilatérale leur interdiction sur l'importation de céréales ukrainiennes.

19h10

Un général russe proche de Wagner réapparaît lors d'une visite en Algérie

Le général russe Sergueï Sourovikine, l'un des commandants emblématiques de l'offensive russe en Ukraine, limogé en raison de ses liens avec le groupe Wagner, est réapparu après des mois d'absence en Algérie, à l'occasion d'une visite officielle.

Le président russe Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine assistent à une cérémonie de remise des prix du personnel militaire qui a servi en Syrie, au Kremlin, à Moscou, le 28 décembre 2017. [Sputnik/reuters - Alexei Druzhinin]
Le président russe Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine assistent à une cérémonie de remise des prix du personnel militaire qui a servi en Syrie, au Kremlin, à Moscou, le 28 décembre 2017. [Sputnik/reuters - Alexei Druzhinin]

Sur ces images, publiées mardi sur le compte Facebook de la grande mosquée d'Oran mais apparues dans des médias russes vendredi, on peut voir Sergueï Sourovikine dans une tenue civile beige aux côtés d'officiers russes en uniforme militaire et de l'imam de cette mosquée, Abou Abdallah Zebar.

"Une délégation russe de haut niveau a visité la Grande Mosquée Abdelhamid Ben Badis, et a été reçue par le Directeur des Affaires Religieuses et l'imam de la Grande Mosquée", a-t-elle indiqué dans un message accompagnant ces photos.

But de la visite inconnu

Le but de la visite de Sergueï Sourovikine en Algérie n'a pas été précisé et Moscou n'a pas communiqué à ce sujet.

Les spéculations sur le sort de Sergueï Sourovikine allaient bon train depuis sa disparition de l'espace public après la rébellion avortée du groupe Wagner en juin.

Selon plusieurs médias russes, il avait été limogé de son poste de commandant en chef des forces aérospatiales en août, deux mois après la mutinerie de Wagner, dont il était jugé proche mais qu'il n'a pas soutenu.

18h30

Volodymyr Zelensky rencontrera Joe Biden jeudi à la Maison Blanche

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrera Joe Biden jeudi à la Maison Blanche, à l'heure où le Congrès américain débat d'une nouvelle enveloppe de 24 milliards de dollars pour Kiev, a indiqué vendredi une source proche.

Cette visite à Washington est prévue à l'occasion du déplacement du dirigeant ukrainien à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Selon plusieurs médias américains, Volodymyr Zelensky devrait également se rendre au Congrès américain, où les élus négocient depuis plusieurs semaines une possible nouvelle aide militaire et humanitaire pour l'Ukraine.

Les tractations sont particulièrement difficiles à la Chambre des représentants, désormais aux mains des républicains, où certains élus conservateurs refusent de débloquer davantage de fonds.

17h30

Des élus pressent la Suisse d'adhérer au groupe du G7 sur les oligarques russes

Des élus de différents bords politiques réclament que la Suisse rejoigne la task force du G7 chargée de traquer les avoirs des oligarques russes face aux critiques à l'égard du Conseil fédéral, lui reprochant de ne pas en faire assez.

"La Suisse doit enfin tarir le financement de la guerre de Poutine et rechercher l'argent que les oligarques russes ont déposé en Suisse", a déclaré le président des Vert-e-s et conseiller national Balthasar Glättli, dans un communiqué publié vendredi.

>> Lire aussi : Les Vert-e-s pressent la Suisse d'intégrer la task force sur les avoirs russes gelés

16h20

Vers un ralentissement de la croissance russe au 2e semestre

La directrice de la Banque centrale russe (BCR) Elvira Nabioullina a dit vendredi s'attendre à un ralentissement de la croissance dans le pays au deuxième semestre, sur fond de pénurie de travailleurs, d'affaiblissement du rouble et de retour de l'inflation, en plein conflit en Ukraine.

Elvira Nabioullina s'exprimait en conférence de presse, après avoir annoncé un relèvement du taux directeur à 13% (lire brève de 14h30).

Selon elle, après une hausse de +4,9% selon les statistiques officielles entre avril et juin, la croissance du PIB devrait atteindre "entre +1,5% et +2,5%" en fin d'année.

16h00

Des sites de Kiev et Lviv intègrent le patrimoine de l'humanité "en péril"

La cathédrale Sainte-Sophie et des bâtiments monastiques de Kiev intégrent le patrimoine de l'humanité en péril, tout comme le centre historique de Lviv (ouest), du fait de l'invasion russe de Ukraine, a-t-on appris vendredi auprès de l'Unesco.

La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev fait désormais partie du patrimoine mondial en péril. [AFP - J-J. Barrelle/Photononstop]
La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev fait désormais partie du patrimoine mondial en péril. [AFP - J-J. Barrelle/Photononstop]

"Les sites de Kiev et Lviv (sont) inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril", a indiqué l'Unesco, après un vote en ce sens du Comité du patrimoine mondial à Ryad, qui a suivi les recommandations d'experts onusiens.

L'Unesco avait annoncé avoir l'intention d'y intégrer ces sites début septembre, expliquant qu'ils étaient "menacés de destruction".

Ce Comité considère que "les conditions optimales ne sont plus réunies" pour garantir leur protection, à cause du conflit.

15h20

La Russie ne veut pas d'un boycott aux JO 2024

Moscou ne boycottera pas les JO 2024 à Paris, a assuré le président du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, en affirmant que chaque sportif russe était libre de choisir s'il souhaitait y participer sous bannière neutre ou non.

"Nous vivons dans un pays libre. Chaque sportif est libre de faire son choix", à savoir "faire preuve de solidarité avec ses coéquipiers interdits de Jeux olympiques pour des raisons inventées ou décider de participer sous bannière neutre", a encore déclaré Stanislav Pozdniakov.

Les athlètes russes ont été bannis de compétitions après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en 2022.

Cependant, le Comité international olympique (CIO) a recommandé en mars dernier la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour ceux qui n'ont pas activement soutenu l'offensive en Ukraine.

14h30

La Russie relève encore son taux directeur

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi relever son taux directeur de 12% à 13%, sa troisième hausse consécutive en moins de deux mois pour contrer l'inflation et l'affaiblissement du rouble, sur fond de sanctions internationales à cause de l'Ukraine.

Face à "une pression inflationniste dans l'économie russe (qui) reste élevée" et à "l'affaiblissement du rouble cet été", "un resserrement monétaire supplémentaire est nécessaire", a justifié la BCR dans un communiqué.

Pas de "problèmes"

Cette décision intervient quelques jours après que Vladimir Poutine eut dit ne pas voir de "problèmes insurmontables" avec le rouble, lui qui depuis un an et demi affirme que les multiples sanctions qui affectent la Russie depuis son assaut contre l'Ukraine ont échoué à mettre à mal durablement l'économie russe.

La devise nationale reste à des niveaux très faibles face au dollar et à l'euro.

Vendredi, il fallait débourser 96,5 roubles pour obtenir un dollar, 102,8 pour un euro et 108,2 pour un franc, des niveaux presque aussi bas que ceux de mars 2022, dans la foulée de la vague de sanctions qui avait touché l'économie russe en représailles de l'offensive en Ukraine.

12h00

"Aucun accord" signé durant la visite de Kim Jong-un en Russie

Le Kremlin a assuré vendredi qu'"aucun accord" n'avait été signé pendant la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en Russie. Les Occidentaux soupçonnent Moscou de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine.

Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont rencontrés mercredi au cosmodrome russe de Vostotchny. [Reuters - Sputnik/Vladimir Smirnov]
Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont rencontrés mercredi au cosmodrome russe de Vostotchny. [Reuters - Sputnik/Vladimir Smirnov]

"Aucun accord n'a été signé et il n'était pas prévu d'en signer", a affirmé aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur la conclusion d'un contrat, qu'il soit militaire ou d'un autre type.

Importants stocks

Après s'être tournée vers l'Iran pour qu'il lui livre des centaines de drones explosifs, la Russie pourrait trouver des ressources utiles auprès de Pyongyang, qui dispose d'importants stocks de matériel soviétique et produit en masse des armes conventionnelles.

Les roquettes de calibre 122 mm destinées aux lance-roquettes multiples (MLRS) BM-21 "Grad" de l'époque de l'URSS, qui équipent les forces russes en Ukraine et figurent dans l'arsenal nord-coréen, sont notamment susceptibles d'intéresser la Russie.

En échange, Pyongyang pourrait se voir fournir pétrole et biens alimentaires russes, voire un accès à des technologies spatiales.

Moscou a évoqué une possible aide à la fabrication de satellites, après l'échec de deux récentes tentatives de la Corée du Nord de placer en orbite un satellite militaire espion mais a aussi proposé d'envoyer un cosmonaute nord-coréen dans l'espace, ont écrit les agences de presse russes, ce qui constituerait une première pour ce pays.

11h30

15 millions pour la transition numérique en Ukraine

La Suisse versera quinze millions de francs supplémentaires à l'Ukraine pour poursuivre son projet de numérisation des services publics, commencé déjà en 2015, a décidé vendredi le Conseil fédéral.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait souligné, lors de la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine de 2022 à Lugano, que la transformation numérique est une composante clé de la capacité de résistance de l’Ukraine et du processus de reconstruction ultérieur.

Services publics en ligne

Le soutien financier de la Suisse permet ainsi de développer le projet EGAP (gouvernance électronique au service de la responsabilité et de la participation) et son portail en ligne "Diia". Ce dernier donne accès aux citoyens à de nombreux services publics, comme la délivrance de carte d’identité ou l’accès aux prescriptions médicales et aux carnets de vaccination.

Après le début de la guerre en Ukraine, les activités liées au projet ont vite été élargies. Ainsi, par exemple, l'inscription des personnes déplacées pour l’obtention d’une aide publique, l’accès aux documents numériques pour les réfugiés ou l’enregistrement électronique des propriétés endommagées ont été ajoutés dans l’offre.

Aujourd’hui, plus de 19 millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens utilisent le portail en ligne ou l’application Diia.

10h00

A Kharkiv, l'école dans le métro

Dans la deuxième plus grande ville d’Ukraine, Kharkiv, à 30 km de la frontière russe, les cours ont repris début septembre. Et le chemin de l’école mène les élèves… tout droit dans le métro. Une première, alors que la vie dans la région est toujours rythmée par les frappes.

Environ soixante classes mixtes de différents niveaux ont été créées. La station de métro Universytet peut accueillir environ 400 enfants à la fois.

Hanna Neelova enseigne ainsi à 24 élèves en première année de primaire. Les enfants se rendent deux fois par semaine dans ces dédales souterrains pour apprendre l’écriture, la lecture ou encore les mathématiques. Le reste de la semaine, les leçons se déroulent en ligne.

Une classe accueille également les élèves de 11e année qui préparent leur examen de fin d’études. Tetyana Shneiderovych, spécialiste du département de l'éducation d’un des districts, précise qu'il y a encore des places vacantes dans les classes du degré secondaire I et II, mais que l'école primaire est complètement remplie.

>> Voir le témoignage d'un élève de dernière année :

La ville ukrainienne de Kharkiv ouvre des salles de cours dans les stations de métro
La ville ukrainienne de Kharkiv ouvre des salles de cours dans les stations de métro / L'actu en vidéo / 1 min. / le 14 septembre 2023

08h55

13 ans de prison pour un déserteur russe

Un tribunal russe a condamné à 13 ans de colonie pénitentiaire à "régime sévère" un soldat accusé d'avoir quitté son unité militaire pour ne pas combattre en Ukraine, en plein conflit armé avec Kiev.

Dans un communiqué publié vendredi, le tribunal militaire de la ville de Ioujno-Sakhalinsk, située sur l'île de Sakhaline en Extrême-Orient, indique que l'accusé a été reconnu coupable de désertion aggravée car "en période de mobilisation militaire".

Selon cette source, Maxime Kotchetkov ne s'est pas présenté le 10 mai dans son unité "pour ne pas se soumettre à ses obligations militaires", "éviter d'être envoyé dans la zone de l'opération militaire spéciale (en Ukraine)" et "se livrer à l'oisiveté".

Déjà sous le coup d'un sursis

Après avoir déserté son unité sur l'île de Sakhaline, il a passé deux mois dans la région avant d'être arrêté par la police le 9 juillet, toujours selon le tribunal. L'homme a été condamné à neuf ans de prison pour désertion, mais sa peine a été portée à 13 ans car il était déjà sous le coup d'une condamnation avec sursis, prononcée en février, pour avoir quitté sans autorisation son unité.

Ces derniers mois, la justice russe a condamné régulièrement à des peines de prison des militaires accusés de désertion. En septembre 2022, le président Vladimir Poutine avait ordonné une mobilisation militaire face aux déboires de Moscou sur le front ukrainien, entraînant le départ de Russie de centaines de milliers d'hommes craignant d'être enrôlés.

12 ans pour trahison

Dans une autre affaire, un Russe a été condamné vendredi à 12 ans et demi de prison pour trahison, pour avoir transféré du matériel militaire, notamment des composants de missiles sol-air vers les Etats-Unis, selon les agences russes.

VENDREDI 15 SEPTEMBRE

Le village d'Andriïvka finalement repris par Kiev

L'armée ukrainienne a annoncé vendredi matin avoir repris le village d'Andriïvka, à quelque dix kilomètres au sud de la ville dévastée de Bakhmout sur le front est, sur l'un des axes de la difficile contre-offensive des troupes de Kiev.

"Les Forces de Défense ont eu un succès partiel dans la zone de Klichtchiïvka lors d'opérations offensives. Au cours de leur assaut, elles ont libéré Andriïvka et ont infligé des pertes significatives à l'ennemi en matière de d'effectifs et d'équipements", a détaillé l'état-major ukrainien dans son compte rendu quotidien diffusé sur Facebook.

00h00

Retour sur les journées de vendredi, samedi et dimanche