Banner Ukraine du 12 septembre 2023
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Aucun accord n'a été signé durant la visite de Kim Jong-un en Russie, affirme Moscou

- La visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en Russie, débutée mardi, n'a abouti a "aucun accord" signé, selon Moscou. Les Etats-Unis soupçonnaient la Russie de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine, tandis que la Corée du Nord est suspectée de vouloir acquérir des technologies pour ses programmes nucléaires et de missiles.

- Bruxelles a annoncé vendredi la fin de l'interdiction imposée par cinq Etats de l'UE sur l'importation de céréales ukrainiennes, en contrepartie d'un engagement de Kiev à maîtriser l'afflux de grains - au risque d'un bras de fer avec Varsovie et Budapest qui entendent maintenir leurs restrictions.

- L'Ukraine a annoncé vendredi avoir capturé aux forces russes le village d'Andriïvka, au sud de la ville dévastée de Bakhmout sur le front est, après une première déclaration prématurée jeudi.

- La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert un bureau à Kiev, a annoncé jeudi le procureur général ukrainien Andriï Kostine. Il a promis que son pays permettrait aux experts de la CPI d'accéder aux "scènes de crimes, aux preuves et aux témoignages". L'Ukraine cherche à établir un tribunal spécial pour mettre en accusation les dirigeants russes.

- Les forces ukrainiennes ont détruit un système de défense aérien russe près de la ville de Yevpatoriya, une localité située en Crimée, lors d'une attaque nocturne conduite par les services de sécurité et par la marine, a annoncé une source militaire ukrainienne.

Suivi assuré par RTSinfo

20h50

L'UE met fin aux restrictions sur les céréales ukrainiennes, la Pologne et la Hongrie résistent

Bruxelles a annoncé vendredi la fin de l'interdiction imposée par cinq Etats de l'UE sur l'importation de céréales ukrainiennes, en contrepartie d'un engagement de Kiev à maîtriser l'afflux de grains - au risque d'un bras de fer avec Varsovie et Budapest qui entendent maintenir leurs restrictions.

La Commission européenne avait conclu fin avril avec cinq Etats membres (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie et Roumanie) un accord leur permettant de bloquer sur leur sol la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens afin de protéger leurs agriculteurs, à condition qu'ils n'empêchent pas le transit des céréales vers d'autres pays.

"Respect des règles du libre-échange"

A la suite de la levée des droits de douane de l'UE en mai 2022, ces pays avaient vu affluer les céréales à prix bradé venues d'Ukraine, mais bloquées sur leur sol du fait de problèmes logistiques au lieu de rejoindre l'Afrique et le Moyen-Orient. Plusieurs avaient unilatéralement interdit l'importation, pour endiguer la saturation de leurs silos et l'effondrement des prix locaux.

Des restrictions que Bruxelles avait ensuite formellement autorisées puis prolongées jusqu'au 15 septembre, sous réserve que ces pays maintiennent le passage des grains vers d'autres destinations.

Kiev, farouchement opposé aux restrictions, s'est félicité du "respect des règles du libre-échange". La Pologne et la Hongrie ont par contre aussitôt annoncé maintenir de façon unilatérale leur interdiction sur l'importation de céréales ukrainiennes.

19h10

Un général russe proche de Wagner réapparaît lors d'une visite en Algérie

Le général russe Sergueï Sourovikine, l'un des commandants emblématiques de l'offensive russe en Ukraine, limogé en raison de ses liens avec le groupe Wagner, est réapparu après des mois d'absence en Algérie, à l'occasion d'une visite officielle.

Le président russe Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine assistent à une cérémonie de remise des prix du personnel militaire qui a servi en Syrie, au Kremlin, à Moscou, le 28 décembre 2017. [Sputnik/reuters - Alexei Druzhinin]
Le président russe Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine assistent à une cérémonie de remise des prix du personnel militaire qui a servi en Syrie, au Kremlin, à Moscou, le 28 décembre 2017. [Sputnik/reuters - Alexei Druzhinin]

Sur ces images, publiées mardi sur le compte Facebook de la grande mosquée d'Oran mais apparues dans des médias russes vendredi, on peut voir Sergueï Sourovikine dans une tenue civile beige aux côtés d'officiers russes en uniforme militaire et de l'imam de cette mosquée, Abou Abdallah Zebar.

"Une délégation russe de haut niveau a visité la Grande Mosquée Abdelhamid Ben Badis, et a été reçue par le Directeur des Affaires Religieuses et l'imam de la Grande Mosquée", a-t-elle indiqué dans un message accompagnant ces photos.

But de la visite inconnu

Le but de la visite de Sergueï Sourovikine en Algérie n'a pas été précisé et Moscou n'a pas communiqué à ce sujet.

Les spéculations sur le sort de Sergueï Sourovikine allaient bon train depuis sa disparition de l'espace public après la rébellion avortée du groupe Wagner en juin.

Selon plusieurs médias russes, il avait été limogé de son poste de commandant en chef des forces aérospatiales en août, deux mois après la mutinerie de Wagner, dont il était jugé proche mais qu'il n'a pas soutenu.

18h30

Volodymyr Zelensky rencontrera Joe Biden jeudi à la Maison Blanche

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrera Joe Biden jeudi à la Maison Blanche, à l'heure où le Congrès américain débat d'une nouvelle enveloppe de 24 milliards de dollars pour Kiev, a indiqué vendredi une source proche.

Cette visite à Washington est prévue à l'occasion du déplacement du dirigeant ukrainien à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Selon plusieurs médias américains, Volodymyr Zelensky devrait également se rendre au Congrès américain, où les élus négocient depuis plusieurs semaines une possible nouvelle aide militaire et humanitaire pour l'Ukraine.

Les tractations sont particulièrement difficiles à la Chambre des représentants, désormais aux mains des républicains, où certains élus conservateurs refusent de débloquer davantage de fonds.

17h30

Des élus pressent la Suisse d'adhérer au groupe du G7 sur les oligarques russes

Des élus de différents bords politiques réclament que la Suisse rejoigne la task force du G7 chargée de traquer les avoirs des oligarques russes face aux critiques à l'égard du Conseil fédéral, lui reprochant de ne pas en faire assez.

"La Suisse doit enfin tarir le financement de la guerre de Poutine et rechercher l'argent que les oligarques russes ont déposé en Suisse", a déclaré le président des Vert-e-s et conseiller national Balthasar Glättli, dans un communiqué publié vendredi.

>> Lire aussi : Les Vert-e-s pressent la Suisse d'intégrer la task force sur les avoirs russes gelés

16h20

Vers un ralentissement de la croissance russe au 2e semestre

La directrice de la Banque centrale russe (BCR) Elvira Nabioullina a dit vendredi s'attendre à un ralentissement de la croissance dans le pays au deuxième semestre, sur fond de pénurie de travailleurs, d'affaiblissement du rouble et de retour de l'inflation, en plein conflit en Ukraine.

Elvira Nabioullina s'exprimait en conférence de presse, après avoir annoncé un relèvement du taux directeur à 13% (lire brève de 14h30).

Selon elle, après une hausse de +4,9% selon les statistiques officielles entre avril et juin, la croissance du PIB devrait atteindre "entre +1,5% et +2,5%" en fin d'année.

16h00

Des sites de Kiev et Lviv intègrent le patrimoine de l'humanité "en péril"

La cathédrale Sainte-Sophie et des bâtiments monastiques de Kiev intégrent le patrimoine de l'humanité en péril, tout comme le centre historique de Lviv (ouest), du fait de l'invasion russe de Ukraine, a-t-on appris vendredi auprès de l'Unesco.

La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev fait désormais partie du patrimoine mondial en péril. [AFP - J-J. Barrelle/Photononstop]
La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev fait désormais partie du patrimoine mondial en péril. [AFP - J-J. Barrelle/Photononstop]

"Les sites de Kiev et Lviv (sont) inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril", a indiqué l'Unesco, après un vote en ce sens du Comité du patrimoine mondial à Ryad, qui a suivi les recommandations d'experts onusiens.

L'Unesco avait annoncé avoir l'intention d'y intégrer ces sites début septembre, expliquant qu'ils étaient "menacés de destruction".

Ce Comité considère que "les conditions optimales ne sont plus réunies" pour garantir leur protection, à cause du conflit.

15h20

La Russie ne veut pas d'un boycott aux JO 2024

Moscou ne boycottera pas les JO 2024 à Paris, a assuré le président du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, en affirmant que chaque sportif russe était libre de choisir s'il souhaitait y participer sous bannière neutre ou non.

"Nous vivons dans un pays libre. Chaque sportif est libre de faire son choix", à savoir "faire preuve de solidarité avec ses coéquipiers interdits de Jeux olympiques pour des raisons inventées ou décider de participer sous bannière neutre", a encore déclaré Stanislav Pozdniakov.

Les athlètes russes ont été bannis de compétitions après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en 2022.

Cependant, le Comité international olympique (CIO) a recommandé en mars dernier la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour ceux qui n'ont pas activement soutenu l'offensive en Ukraine.

14h30

La Russie relève encore son taux directeur

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi relever son taux directeur de 12% à 13%, sa troisième hausse consécutive en moins de deux mois pour contrer l'inflation et l'affaiblissement du rouble, sur fond de sanctions internationales à cause de l'Ukraine.

Face à "une pression inflationniste dans l'économie russe (qui) reste élevée" et à "l'affaiblissement du rouble cet été", "un resserrement monétaire supplémentaire est nécessaire", a justifié la BCR dans un communiqué.

Pas de "problèmes"

Cette décision intervient quelques jours après que Vladimir Poutine eut dit ne pas voir de "problèmes insurmontables" avec le rouble, lui qui depuis un an et demi affirme que les multiples sanctions qui affectent la Russie depuis son assaut contre l'Ukraine ont échoué à mettre à mal durablement l'économie russe.

La devise nationale reste à des niveaux très faibles face au dollar et à l'euro.

Vendredi, il fallait débourser 96,5 roubles pour obtenir un dollar, 102,8 pour un euro et 108,2 pour un franc, des niveaux presque aussi bas que ceux de mars 2022, dans la foulée de la vague de sanctions qui avait touché l'économie russe en représailles de l'offensive en Ukraine.

12h00

"Aucun accord" signé durant la visite de Kim Jong-un en Russie

Le Kremlin a assuré vendredi qu'"aucun accord" n'avait été signé pendant la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en Russie. Les Occidentaux soupçonnent Moscou de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine.

Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont rencontrés mercredi au cosmodrome russe de Vostotchny. [Reuters - Sputnik/Vladimir Smirnov]
Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont rencontrés mercredi au cosmodrome russe de Vostotchny. [Reuters - Sputnik/Vladimir Smirnov]

"Aucun accord n'a été signé et il n'était pas prévu d'en signer", a affirmé aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur la conclusion d'un contrat, qu'il soit militaire ou d'un autre type.

Importants stocks

Après s'être tournée vers l'Iran pour qu'il lui livre des centaines de drones explosifs, la Russie pourrait trouver des ressources utiles auprès de Pyongyang, qui dispose d'importants stocks de matériel soviétique et produit en masse des armes conventionnelles.

Les roquettes de calibre 122 mm destinées aux lance-roquettes multiples (MLRS) BM-21 "Grad" de l'époque de l'URSS, qui équipent les forces russes en Ukraine et figurent dans l'arsenal nord-coréen, sont notamment susceptibles d'intéresser la Russie.

En échange, Pyongyang pourrait se voir fournir pétrole et biens alimentaires russes, voire un accès à des technologies spatiales.

Moscou a évoqué une possible aide à la fabrication de satellites, après l'échec de deux récentes tentatives de la Corée du Nord de placer en orbite un satellite militaire espion mais a aussi proposé d'envoyer un cosmonaute nord-coréen dans l'espace, ont écrit les agences de presse russes, ce qui constituerait une première pour ce pays.

11h30

15 millions pour la transition numérique en Ukraine

La Suisse versera quinze millions de francs supplémentaires à l'Ukraine pour poursuivre son projet de numérisation des services publics, commencé déjà en 2015, a décidé vendredi le Conseil fédéral.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait souligné, lors de la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine de 2022 à Lugano, que la transformation numérique est une composante clé de la capacité de résistance de l’Ukraine et du processus de reconstruction ultérieur.

Services publics en ligne

Le soutien financier de la Suisse permet ainsi de développer le projet EGAP (gouvernance électronique au service de la responsabilité et de la participation) et son portail en ligne "Diia". Ce dernier donne accès aux citoyens à de nombreux services publics, comme la délivrance de carte d’identité ou l’accès aux prescriptions médicales et aux carnets de vaccination.

Après le début de la guerre en Ukraine, les activités liées au projet ont vite été élargies. Ainsi, par exemple, l'inscription des personnes déplacées pour l’obtention d’une aide publique, l’accès aux documents numériques pour les réfugiés ou l’enregistrement électronique des propriétés endommagées ont été ajoutés dans l’offre.

Aujourd’hui, plus de 19 millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens utilisent le portail en ligne ou l’application Diia.

10h00

A Kharkiv, l'école dans le métro

Dans la deuxième plus grande ville d’Ukraine, Kharkiv, à 30 km de la frontière russe, les cours ont repris début septembre. Et le chemin de l’école mène les élèves… tout droit dans le métro. Une première, alors que la vie dans la région est toujours rythmée par les frappes.

Environ soixante classes mixtes de différents niveaux ont été créées. La station de métro Universytet peut accueillir environ 400 enfants à la fois.

Hanna Neelova enseigne ainsi à 24 élèves en première année de primaire. Les enfants se rendent deux fois par semaine dans ces dédales souterrains pour apprendre l’écriture, la lecture ou encore les mathématiques. Le reste de la semaine, les leçons se déroulent en ligne.

Une classe accueille également les élèves de 11e année qui préparent leur examen de fin d’études. Tetyana Shneiderovych, spécialiste du département de l'éducation d’un des districts, précise qu'il y a encore des places vacantes dans les classes du degré secondaire I et II, mais que l'école primaire est complètement remplie.

>> Voir le témoignage d'un élève de dernière année :

La ville ukrainienne de Kharkiv ouvre des salles de cours dans les stations de métro
La ville ukrainienne de Kharkiv ouvre des salles de cours dans les stations de métro / L'actu en vidéo / 1 min. / le 14 septembre 2023

08h55

13 ans de prison pour un déserteur russe

Un tribunal russe a condamné à 13 ans de colonie pénitentiaire à "régime sévère" un soldat accusé d'avoir quitté son unité militaire pour ne pas combattre en Ukraine, en plein conflit armé avec Kiev.

Dans un communiqué publié vendredi, le tribunal militaire de la ville de Ioujno-Sakhalinsk, située sur l'île de Sakhaline en Extrême-Orient, indique que l'accusé a été reconnu coupable de désertion aggravée car "en période de mobilisation militaire".

Selon cette source, Maxime Kotchetkov ne s'est pas présenté le 10 mai dans son unité "pour ne pas se soumettre à ses obligations militaires", "éviter d'être envoyé dans la zone de l'opération militaire spéciale (en Ukraine)" et "se livrer à l'oisiveté".

Déjà sous le coup d'un sursis

Après avoir déserté son unité sur l'île de Sakhaline, il a passé deux mois dans la région avant d'être arrêté par la police le 9 juillet, toujours selon le tribunal. L'homme a été condamné à neuf ans de prison pour désertion, mais sa peine a été portée à 13 ans car il était déjà sous le coup d'une condamnation avec sursis, prononcée en février, pour avoir quitté sans autorisation son unité.

Ces derniers mois, la justice russe a condamné régulièrement à des peines de prison des militaires accusés de désertion. En septembre 2022, le président Vladimir Poutine avait ordonné une mobilisation militaire face aux déboires de Moscou sur le front ukrainien, entraînant le départ de Russie de centaines de milliers d'hommes craignant d'être enrôlés.

12 ans pour trahison

Dans une autre affaire, un Russe a été condamné vendredi à 12 ans et demi de prison pour trahison, pour avoir transféré du matériel militaire, notamment des composants de missiles sol-air vers les Etats-Unis, selon les agences russes.

VENDREDI 15 SEPTEMBRE

Le village d'Andriïvka finalement repris par Kiev

L'armée ukrainienne a annoncé vendredi matin avoir repris le village d'Andriïvka, à quelque dix kilomètres au sud de la ville dévastée de Bakhmout sur le front est, sur l'un des axes de la difficile contre-offensive des troupes de Kiev.

"Les Forces de Défense ont eu un succès partiel dans la zone de Klichtchiïvka lors d'opérations offensives. Au cours de leur assaut, elles ont libéré Andriïvka et ont infligé des pertes significatives à l'ennemi en matière de d'effectifs et d'équipements", a détaillé l'état-major ukrainien dans son compte rendu quotidien diffusé sur Facebook.

21h00

Évacuations de civils dans la région de Kherson

Les autorités ukrainiennes ont ordonné jeudi des évacuations obligatoires de civils dans la région de Kherson, dans le sud du pays.

Dans la région de Kherson, les troupes russes contrôlent les zones se trouvant au sud du fleuve Dniepr, après leur retrait l'année dernière de la ville, la capitale régionale, régulièrement visée par des bombardements.

Les autorités ukrainiennes avaient déjà recommandé en août l'évacuation des civils d'une dizaine de localités dans la région de Kharkiv, dans le nord-est, face à une offensive locale des forces russes. Ces évacuations n'avaient toutefois pas de caractère obligatoire.

20h25

Washington juge "sans fondement" l'expulsion par Moscou de ses diplomates

Les Etats-Unis ont dénoncé jeudi la décision "injustifiée" de Moscou d'expulser deux de ses diplomates en poste dans la capitale russe (lire brève de 15h15).

"Cette expulsion injustifiée de notre personnel diplomatique est sans aucun fondement", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller.

"Nous regrettons que la Russie ait pris cette voie et vous pouvez certainement vous attendre à ce que nous répondions à ces mesures de manière appropriée", a-t-il ajouté.

20h20

Entretiens à Pékin de l'envoyé du pape pour la paix en Ukraine

L'envoyé du pape François pour la paix en Ukraine a rencontré jeudi un représentant du ministère chinois des Affaires étrangères à Pékin pour discuter des "efforts en vue d'encourager le dialogue" afin de mettre fin à la guerre, a annoncé le Vatican.

Le cardinal Matteo Zuppi, qui effectue un voyage de trois jours dans la capitale chinoise, a rencontré Li Hui, le représentant spécial de la Chine pour les affaires eurasiennes, avec lequel il a eu une discussion "ouverte et cordiale", a déclaré le Vatican dans un communiqué.

La conversation a été "consacrée à la guerre en Ukraine et à ses conséquences dramatiques, soulignant la nécessité d'unir les efforts en vue d'encourager le dialogue et de trouver des voies conduisant à la paix".

"Le problème de la sécurité alimentaire a également été abordé, avec l'espoir que les exportations de céréales puissent bientôt être garanties, en particulier pour les pays les plus menacés" par la famine.

20h00

La Roumanie étend les restrictions de vol

La Roumanie, qui est membre de l'Otan, a annoncé jeudi de nouvelles restrictions de vol dans son espace aérien, "compte tenu de l'intensification des attaques russes contre les ports ukrainiens sur le Danube", après la découverte de débris de drones sur son territoire.

"Aucun aéronef piloté ou non piloté n'est autorisé à voler" à la frontière avec l'Ukraine entre les localités de Sulina et Galati "sur une distance de 20 à 30 km et jusqu'à une hauteur de 4000 mètres", a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Bucarest renforce ainsi les restrictions de vol dans l'espace aérien proche de la frontière avec l'Ukraine, qui avaient été mises en place "après le déclenchement de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine", sur une distance de 8 km et jusqu'à une hauteur de 1000 m.

La Roumanie a retrouvé mercredi, pour la troisième fois, des fragments de drone "similaires à ceux utilisés par la Russie".

19h00

Joe Biden nomme une représentante pour la reconstruction de l'économie ukrainienne

Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi avoir nommé la milliardaire et ancienne ministre du Commerce Penny Pritzker représentante spéciale pour la reconstruction de l'économie de l'Ukraine.

"De concert avec le gouvernement ukrainien", ainsi qu'avec les alliés des Etats-Unis, les institutions financières internationales et le secteur privé, Penny Pritzker "dirigera les efforts des Etats-Unis pour aider à reconstruire l'économie ukrainienne", a indiqué le président dans un communiqué.

Cette riche femme d'affaires qui fut ministre sous l'administration Obama et est issue d'une famille influente - son frère est le gouverneur de l'Illinois - devra "aider le gouvernement ukrainien à entreprendre les réformes nécessaires à renforcer son économie", selon Joe Biden.

C'est une priorité de l'administration américaine, au moment où l'inquiétude grandit autour du sujet de la corruption.

18h00

Sanctions américaines contre des entreprises turques aidant la Russie

Les Etats-Unis ont imposé jeudi une nouvelle salve de sanctions contre la Russie pour sa guerre en Ukraine, ciblant en particulier cinq entreprises turques.

Parmi les entreprises sanctionnées figurent trois sociétés turques suspectées d'avoir fourni des pièces et équipements pour la fabrication de drones à des entreprises russes du secteur de la défense.

Deux autres entreprises turques, ainsi que le propriétaire de l'une d'entre elles, ont été ciblés pour avoir fourni des services au secteur naval russe.

Elles font partie des plus de 150 personnes, sociétés et institutions inscrites jeudi sur les listes noires du Trésor américain et du Département d'Etat pour leur rôle présumé dans le soutien à la guerre que la Russie mène depuis près de 19 mois contre l'Ukraine.

17h00

L'Ukraine dément avoir repris le village d'Andriïvka

L'Ukraine a démenti jeudi avoir capturé aux forces russes le village d'Andriïvka, au sud de la ville dévastée de Bakhmout sur le front Est, après avoir pourtant assuré en avoir repris le contrôle.

Le village d'Andriïvka se trouve sur l'un des axes de la difficile contre-offensive des troupes de Kiev.

"Andriïvka est à nous", a tout d'abord indiqué sur Telegram la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, avant d'être très rapidement contredite par une unité d'assaut ukrainienne sur le terrain et de modifier sa publication.

"La déclaration concernant la prise d'Andriïvka est fausse et prématurée. Des combats sérieux et intenses se déroulent actuellement dans les zones de Klichtchiïvka et d'Andriïvka", a affirmé sur Telegram la troisième brigade d'assaut, engagée sur le terrain.

Problèmes de communication

"De telles déclarations sont préjudiciables, mettent en danger la vie du personnel et nuisent à l'exécution des missions de combat", s'est-elle emportée. Peu après, Ganna Maliar a modifié son premier communiqué, indiquant dorénavant qu'à Andriïvka, "la situation est complexe et changeante".

Dans un autre message publié dans la foulée sur Telegram, elle a assuré qu'"il y a une rupture de communication entre plusieurs sources d'informations qui rapportent directement" depuis Andriïvka. "Des succès ont été enregistrés à Andriïvka et de violents combats sont actuellement en cours", a-t-elle finalement indiqué.

Au sujet de Bakhmout, juste au nord d'Andriïvka, "sur le flanc nord, l'ennemi tente de reprendre le terrain perdu. Sur le flanc sud, nous progressons", avait-elle dit dans son message initial.

La bataille pour Bakhmout, la plus longue et la plus meurtrière de la guerre, a lieu depuis plus d'un an. Moscou avait revendiqué en mai la capture de la ville, détruite par les combats et les bombardements.

16h00

Ouverture d'un bureau de la Cour pénale internationale à Kiev

La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert un bureau à Kiev, "le plus grand" en dehors de La Haye, a annoncé le procureur général ukrainien Andriï Kostine.

Il a assuré que cela représentait "une étape décisive dans notre parcours vers le rétablissement de la justice".

L'Ukraine cherche à établir un tribunal spécial pour mettre en accusation les dirigeants russes après l'invasion du pays, lancée le 24 février 2022.

Kiev avait annoncé en mars l'ouverture prochaine d'un bureau de la CPI pour "enquêter plus complètement sur les crimes internationaux commis en Ukraine".

Accès aux informations

"Contrairement au régime russe criminel, l'Ukraine n'a rien à cacher", a assuré Andriï Kostine, promettant que son pays serait "transparent" et permettrait aux experts de la CPI d'accéder aux "scènes de crimes, aux preuves et aux témoignages".

"Nous faisons tout notre possible pour nous assurer que les experts de la CPI puissent voir de leurs propres yeux les conséquences des crimes de l'agresseur et en tirer des conclusions indépendantes", a-t-il dit.

"Avec l'entièreté du monde civilisé, nous sommes unis par un objectif - s'assurer que l'agresseur soit tenu responsable des crimes perpétrés", a ajouté le procureur.

Parallèlement, un bureau international chargé d'enquêter sur le crime d'"agression" contre l'Ukraine a ouvert à La Haye début juillet, ce qui constitue selon Kiev un premier pas "historique" vers la création d'un tribunal spécial.

15h20

Annulation d'une tournée d'humoristes russes au Kazakhstan

La tournée au Kazakhstan d'un groupe d'humoristes russes s'étant produits dans une région d'Ukraine occupée par la Russie a été annulée, ont annoncé jeudi les organisateurs, une décision illustrant le malaise d'une partie de la population kazakhe face à l'invasion russe.

"En raison des réactions négatives du public au sujet des actions des artistes du groupe Kamyzyaki, leur tournée au Kazakhstan a été entièrement annulée", ont indiqué sur leur page Instagram les organisateurs.

Cette annonce intervient quelques jours après un spectacle de ce groupe d'humoristes-chanteurs non loin de Donetsk, en Ukraine occupée.

Cet événement avait suscité l'indignation de nombreux Kazakhs sur les réseaux sociaux, dans ce pays allié de la Russie et partageant avec elle une frontière commune d'environ 7500 kilomètres.

15h15

La Russie expulse deux diplomates américains

La Russie a annoncé jeudi l'expulsion de deux diplomates américains, accusés d'avoir servi d'agents de "liaison" pour un ex-employé russe arrêté en début d'année et soupçonné d'avoir transmis aux Etats-Unis des informations sur le conflit en Ukraine.

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les deux diplomates déclarés "persona non grata" sont le premier et deuxième secrétaires de l'ambassade américaine à Moscou.

Ils "doivent quitter le territoire russe dans les sept jours", a précisé le ministère dans un communiqué.

L'ambassadrice américaine à Moscou Lynne Tracy a été convoquée au ministère russe des Affaires étrangères jeudi et s'est vue signifier cette décision, selon la même source.

"Les activités illégales de la mission diplomatique américaine, y compris l'ingérence dans les affaires intérieures du pays hôte, sont inadmissibles", a encore fustigé la diplomatie russe.

Ces expulsions interviennent au moment où les relations sont au plus bas entre la Russie et les Etats-Unis, l'un des principaux soutiens financiers et militaires de l'Ukraine.

14h15

Les forces ukrainiennes ont détruit un système de défense anti-aérien russe

Les forces ukrainiennes ont détruit un système de défense aérien russe près de la ville de Yevpatoriya, une localité située en Crimée, lors d'une attaque nocturne conduite par les services de sécurité et par la marine, a-t-on appris jeudi auprès d'une source militaire ukrainienne.

Une batterie de défense anti-aérienne S-400 déployée en Syrie en 2015 (image d'archive). [Keystone/Russian Defense Ministry Press Service via AP - Vadim Savitsky]
Une batterie de défense anti-aérienne S-400 déployée en Syrie en 2015 (image d'archive). [Keystone/Russian Defense Ministry Press Service via AP - Vadim Savitsky]

Cette source a déclaré que des drones avaient aveuglé un système S-400 "Trioumf" en visant son radar et son antenne. La marine a ensuite tiré deux missiles de croisière "Neptune" sur le site, a-t-elle ajouté.

La Russie dit de son côté avoir déjoué 11 attaques de drones dans le ciel de Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014, une affirmation que Reuters n'est pas en mesure de confirmer.

14h00

Premiers essais sur des avions Gripen pour des pilotes ukrainiens

Des pilotes ukrainiens ont effectué avec succès la formation initiale sur des avions de chasse Gripen dispensée par la Défense suédoise, a-t-elle annoncé jeudi.

Si la Suède n'a pas encore décidé de livrer ces avions à l'Ukraine, elle ne ferme pas la porte à cette éventualité.

Première phase terminée

"La première phase de formation s'est terminée et selon le rapport que j'ai reçu des forces armées suédoises, elle s'est bien déroulée", a déclaré dans un email à l'AFP le ministre de la Défense Pål Jonson.

Le gouvernement suédois avait annoncé en mai à Kiev qu'il inviterait des pilotes et autre personnel des forces aériennes ukrainiennes pour une première formation sur le maniement des avions de chasse Gripen fabriqués par Saab.

Un avion de combat de l'armée de l'air suédoise JAS Gripen décolle de la base d'Orland, près de Trondheim en Norvège, durant un exercice des pays nordiques, en août 2023. [AFP - Jonathan Nackstrand]
Un avion de combat de l'armée de l'air suédoise JAS Gripen décolle de la base d'Orland, près de Trondheim en Norvège, durant un exercice des pays nordiques, en août 2023. [AFP - Jonathan Nackstrand]

Base pour déterminer d'éventuels envois

"Ce cours comprend des vols d'essai en avion et en simulateur, ainsi que des séances d'information pour le personnel au sol", a précisé le ministre.

Cette première approche "doit maintenant servir de base" pour déterminer si un envoi à l'Ukraine d'avions suédois Gripen est possible, a souligné Pål Jonson.

13h55

Echange de cadeaux entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un

Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont offert mutuellement un fusil lors de la visite du dirigeant nord-coréen dans l'Extrême-Orient russe, a annoncé jeudi le Kremlin, confirmant que le président russe avait accepté "avec plaisir" l'invitation de son homologue à se rendre prochainement en Corée du Nord.

"(Vladimir Poutine) a offert à Kim Jong-un un gant provenant d'une combinaison spatiale, qui a voyagé plusieurs fois dans l'espace. Il a (aussi) offert à Kim Jong-un une carabine de production russe de la plus haute qualité. En retour, il a également reçu une carabine fabriquée en Corée du Nord", a indiqué à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Des cadeaux à valeur de symbole

Ces cadeaux ont valeur de symbole au moment où les Etats-Unis soupçonnent la Russie de vouloir parvenir à un accord avec Pyongyang pour des livraisons de matériel militaire nord-coréen pour soutenir son assaut en Ukraine.

Lors de l'entretien entre les deux dirigeants sur le cosmodrome de Vostotchny, à près de 8000 kilomètres à l'est de Moscou, "Kim Jong-un a invité Vladimir Poutine à se rendre en RPDC. Vladimir Poutine a accepté cette invitation avec plaisir", a annoncé Dmitri Peskov, utilisant le nom officiel de la Corée du Nord.

La visite du dirigeant nord-coréen en Russie "se poursuit encore quelques jours", a-t-il également indiqué, sans donner plus de détails sur le programme.

13h25

La Bulgarie n'interdira plus l'importation des céréales ukrainiennes

La Bulgarie a décidé jeudi, à rebours de la Pologne, de ne pas prolonger l'interdiction d'importer des céréales ukrainiennes au-delà du 15 septembre, date de son expiration.

Sofia "ne soutient pas" une extension des restrictions, stipule une résolution adoptée par le Parlement à une large majorité (124 voix pour, 69 contre) à l'initiative du gouvernement pro-européen.

Le texte invoque "la solidarité avec l'Ukraine" et la nécessité de "garantir la sécurité alimentaire à l'échelle mondiale".

Vote salué par Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué ce vote. "La Bulgarie montre l'exemple de ce qu'est la vraie solidarité", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).

En avril, l'UE avait autorisé cinq Etats membres - la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie - à interdire la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens sur leur territoire, à condition qu'ils n'empêchent pas le transit vers d'autres pays.

Cela, afin de protéger leurs agriculteurs, qui attribuaient à ces importations la chute des prix sur leurs marchés locaux.

10h45

Cinq drones navals et des drones aériens ukrainiens détruits

La Russie a affirmé avoir détruit cinq drones navals ukrainiens en mer Noire dans la nuit. Les attaques visaient le patrouilleur "Sergueï Kotov", a communiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Les cinq engins ont été détruits par les tirs du navire russe, a ajouté le ministère, qui n'a pas communiqué d'informations quant à d'éventuels dégâts ou victimes.

Le "Sergueï Kotov" avait déjà été visé par Kiev à au moins deux reprises cet été, selon Moscou.

Par ailleurs, dans la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, "les moyens de défense aérienne ont détruit onze drones aériens", a aussi rapporté le ministère, sans faire état d'éventuels blessés ou dégâts.

10h20

Un mort dans une frappe sur un village russe

Une frappe ukrainienne a fait un mort dans le village russe de Tiotkino, tout près de la frontière, a annoncé le gouverneur de la région de Koursk. Ce petit village "a été bombardé par les forces ukrainiennes", a-t-il déclaré sur Telegram.

La frappe a touché une distillerie, tuant un conducteur de chariot élévateur, a expliqué le dirigeant.

D'autres frappes sans victimes

D'autres frappes ont également visé le village de Gordeïevka, à environ 40 km plus à l'est de Tiotkino, sans faire de blessés, a-t-il précisé.

Les régions russes proches de l'Ukraine sont régulièrement la cible d'attaques, les autorités accusant les forces de Kiev de tuer des civils et d'endommager des infrastructures.

08h15

Les Ukrainiens ont détruit 17 drones russes

La défense aérienne ukrainienne a détruit 17 drones aériens russes dans la nuit de mercredi à jeudi, a rapporté l'armée de l'air de Kiev, sans communiquer d'informations sur d'éventuels dégâts ou victimes.

"Un total de 22 lancements de (drones) Shahed a été constaté" en direction des régions de Mykolaïv (Sud), Zaporijjia (Sud), Dnipropetrovsk (centre-Est) et Soumy (Nord-Est), ont indiqué sur Telegram les forces ukrainiennes selon qui Moscou est responsable de l'attaque.

"Selon les résultats des opérations de combat de la nuit, 17 des 22 drones aériens d'attaque ennemis 'Shahed-136/131' ont été détruits par la défense anti-aérienne", a ajouté la même source.

L'armée de l'air ukrainienne n'a pas fourni d'informations quant à d'éventuels dégâts ou victimes, ni dit à quels endroits les appareils avaient été abattus.

02h30

La Russie affirme avoir repoussé une vague de drones ukrainiens

La Russie a affirmé avoir détruit dans la nuit de mercredi à jeudi plusieurs drones aériens ukrainiens dans les régions frontalières de Briansk et Belgorod (ouest), sans faire état de victimes à ce stade.

Le gouverneur local a fait état du même nombre d'appareils détruits au-dessus notamment des districts d'Ounetchski, Brasovski, Starodoubski et de Karatchevksi, ce dernier étant tout proche de la ville de Briansk. Il n'y a aucune victime ni dégât, selon lui.

00h00

Retour sur les journées de vendredi, samedi et dimanche