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L'ONU s'alarme du risque d'escalade après des tirs de missiles russes en mer Noire

- L'ONU s'est alarmée vendredi des risques d'un incident militaire provoquant une escalade du conflit, après que la Russie a annoncé avoir mené des manoeuvres impliquant des tirs de missiles en mer Noire, théâtre de tensions croissantes avec l'Ukraine et ses alliés depuis l'expiration d'un accord céréalier crucial pour l'alimentation mondiale.

- Les forces ukrainiennes ont commencé à utiliser les armes à sous-munitions controversées livrées par les Etats-Unis, a indiqué la Maison Blanche, au moment où Kiev cherche à donner de l'élan à sa contre-offensive contre les forces russes.

- Un "exercice" militaire a été conduit par les forces russes dans la mer Noire, a annoncé Moscou. Selon le ministère russe de la Défense, des navires de la flotte russe ont tiré des missiles de croisière antinavires "sur un bateau cible dans la zone d'entraînement au combat", alors que Moscou considère depuis jeudi les navires se rendant vers l'Ukraine comme de "potentiels bateaux militaires".

- Le ministre ukrainien de la Culture a annoncé sa démission après des "incompréhensions quant à l'importance de la culture en temps de guerre". Il a dénoncé le manque d'argent pour les projets culturels au moment où Kiev tente de contrecarrer l'invasion russe.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Les USA vont annoncer une nouvelle aide militaire

Les Etats-Unis prévoient d'annoncer une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 400 millions de dollars (346,3 millions de francs), ont déclaré vendredi trois responsables américains.

Cette nouvelle aide, qui pourrait être annoncée mardi, ne comprend pas d'armes à sous-munitions, ont précisé deux des responsables.

Des véhicules blindés de transport de troupes Stryker, du matériel de déminage, des munitions pour les systèmes de défense aérienne NASAMS et pour les lance-roquettes multiples Himars, des armes anti-chars et des munitions pour les systèmes de défense antiaérienne Patriot et Stinger sont prévus dans ce nouveau programme d'aide.

22h00

L'Unesco "condamne fermement" une attaque contre Odessa

L'Unesco a "fermement condamné" vendredi des frappes russes menées "jeudi matin tôt" contre le centre-ville d'Odessa (sud-ouest de l'Ukraine), qui fait depuis janvier partie du patrimoine mondial de l'humanité.

"Selon un bilan préliminaire, plusieurs musées situés au sein du site du patrimoine mondial ont subi des dommages, notamment le musée archéologique, le musée de la flotte et le musée de la littérature d'Odessa", a souligné l'organisation onusienne pour la culture, la science et l'éducation.

"Tous avaient été marqués par l'Unesco et les autorités locales du Bouclier bleu, l'emblème distinctif de la Convention de La Haye de 1954" pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, qui a donc été "violée" à Odessa, a dénoncé l'Unesco.

21h50

La banque centrale russe relève son taux directeur à 8,5%

La banque centrale de Russie (BCR) a annoncé vendredi un relèvement de son taux directeur d'un point à 8,5%, une première depuis septembre 2022, dans un contexte d'affaiblissement du rouble qui fait craindre une accélération de l'inflation dans le pays.

Malgré cela, la banque centrale maintient son objectif de ramener l'inflation à 4% en 2024, alors qu'elle devrait atteindre, selon ses prévisions, entre 5% et 6,5% fin 2023.

Pour rappel, dans la foulée des premières sanctions internationales, la BCR avait drastiquement relevé son taux à 20%, avant de procéder à plusieurs baisses, rassurée par la résilience de l'économie russe.

Mais ces dernières semaines, l'érosion du rouble, qui s'échangeait vendredi à 11h00 GMT à 100,3 roubles pour 1 euro, a poussé la BCR à agir pour éviter de revoir l'inflation flamber, comme l'année dernière quand la hausse des prix avaient atteint 17,8% en avril.

21h45

Avenir incertain pour Evguéni Prigojine

Après sa mutinerie contre le Kremlin au mois de juin, le groupe paramilitaire Wagner s'est exilé en Biélorussie où il entraîne actuellement l'armée biélorusse.

En réponse, la Pologne a renforcé sa présence militaire à la frontière.

Mais selon les estimations, les mercenaires de Wagner qui comptent aussi de nombreux repris de justice sont largement affaiblis. Sur les 78'000 hommes qui ont combattu en Ukraine, 62'000 environ seraient morts ou blessés, soit 80% de pertes au total.

Quant à leur chef emblématique, Evguéni Prigojine, il est récemment apparu dans une vidéo auprès de ses troupes. Mais le destin de l'ancien proche de Vladimir Poutine avant sa trahison reste incertain.

"D'après mon expérience, Poutine est l'apôtre ultime de la vengeance et je serais donc surpris que Prigojine échappe à d'autres représailles", indique William Burns, directeur de la CIA, dans le 19h30.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Evguéni Prigojine réapparaît aux côtés de ses troupes du groupe Wagner, qui mènent des exercices conjoints avec l'armée biélorusse près de la Pologne
Evguéni Prigojine réapparaît aux côtés de ses troupes du groupe Wagner, qui mènent des exercices conjoints avec l'armée biélorusse près de la Pologne / 19h30 / 2 min. / le 21 juillet 2023

19h50

Pourquoi l'Otan ne veut pas de l'Ukraine?

Pour répondre à la question de savoir pourquoi l'Otan ne veut pas de l'Ukraine, Alain Franco, correspondant de la RTS à Bruxelles et auprès de l'Otan, s'appuie sur l'article 5 de la Charte de l'Otan.

Cet article dit que les Etats membres conviennent qu'une attaque armée contre l'un d'entre eux en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre tous les membres. En conséquence, chacun décidera des actions nécessaires, y compris l'emploi de la force armée, pour établir la sécurité.

"Cet article, c'est la pierre angulaire de la solidarité qui lie les 31 pays de l'Otan", explique Alain Franco au micro de Forum. "Une attaque contre l'un est une attaque contre tous."

Donc si l'Ukraine en guerre, qui n'est pas membre de l'Otan, devait y adhérer, tous les pays devraient venir à son secours. "Et ça serait la Troisième Guerre mondiale. Mais personne n'en veut", poursuit-il.

>> Voir le sujet de Forum :

Vous nous demandez: pourquoi l'Otan ne veut pas de l'Ukraine?
Vous nous demandez: pourquoi l'Otan ne veut pas de l'Ukraine? / Forum / 2 min. / le 21 juillet 2023

19h45

La Russie tire des missiles en mer Noire, l'ONU s'alarme du risque d'escalade

L'ONU s'est alarmée vendredi des risques d'un incident militaire provoquant une escalade du conflit, après que la Russie a annoncé avoir mené des manoeuvres impliquant des tirs de missiles en mer Noire, théâtre de tensions croissantes avec l'Ukraine et ses alliés depuis l'expiration d'un accord céréalier crucial pour l'alimentation mondiale.

Image tirée d'une vidéo diffusée le 21 juillet 2023 par le ministère russe de la Défense montrant un navire de guerre russe tirant un missile de croisière lors d'exercices en mer Noire. [afp - Ministère russe de la Défense]
Image tirée d'une vidéo diffusée le 21 juillet 2023 par le ministère russe de la Défense montrant un navire de guerre russe tirant un missile de croisière lors d'exercices en mer Noire. [afp - Ministère russe de la Défense]

C'est devant le Conseil de sécurité qu'une responsable de l'organisation s'est alarmée des conséquences possibles des derniers développements. "Les menaces de prendre pour cible des navires civils en mer Noire sont inacceptables", a déclaré la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

"Le risque que le conflit s'étende en réponse à un incident militaire en mer Noire – intentionnel ou accidentel – doit être évité à tout prix", a-t-elle ajouté.

L'armée russe avait précédemment annoncé que ses navires avaient tiré des missiles de croisière antinavires et détruit "un bateau-cible dans la zone d'entraînement au combat, dans la partie nord-ouest de la mer Noire", soit au large des côtes ukrainiennes.

19h20

La Bulgarie envoie pour la première fois des blindés en Ukraine

La Bulgarie a décidé vendredi d'envoyer une centaine de blindés en Ukraine, une première pour ce pays des Balkans jusqu'ici réticent à aider directement Kiev du fait de liens historiques forts avec Moscou.

Le Parlement a approuvé à une large majorité (148 pour, 52 contre) cette proposition du nouveau gouverment pro-européen, qui a initié une nouvelle stratégie après de précédents gouvernements intérimaires désireux de ne pas s'immiscer dans le conflit.

Ces chars BTR de conception soviétique, achetés dans les années 1980, n'ont jamais servi.

19h15

Moscou dit comprendre "l'inquiétude" des pays africains au sujet de la rupture de l'accord céréalier

La Russie a dit vendredi comprendre les inquiétudes des pays africains après l'abandon par le Kremlin de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire, en promettant de continuer à livrer les pays dans le besoin.

"Nous comprenons les inquiétudes que peuvent ressentir nos amis africains, c'est compréhensible et ce sera pris en compte", a déclaré lors d'une conférence de presse le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Verchinine.

"Les pays dans le besoin, via nos contacts avec eux et le sommet Russie-Afrique (prévu fin juillet à Saint-Pétersbourg, ndlr) recevront les céréales", a-t-il ajouté, précisant qu'un travail était en cours pour assurer des "itinéraires" de livraisons.

19h10

Conséquences de la rupture de l'accord céréalier russo-ukrainien sur le prix du blé

Cette semaine, la Russie a refusé de renouveler l'accord sur les céréales qui permettait l'exportation de céréales ukrainiennes par des corridors sécurisés sur la Mer Noire.

Aujourd'hui encore, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit chercher à convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de relancer cet accord, qui a expiré lundi soir.

Le non renouvellement de cet accord, qui était prévisible, a rendu les marchés céréaliers très nerveux

Thierry Pouch, responsable des études économiques de l'Assemblée permanente des Chambres d'agriculture en France

Mais la fin de cet accord a poussé les prix à la hausse, en particulier ceux du blé, comme l'explique dans Forum Thierry Pouch, responsable des études économiques de l'Assemblée permanente des Chambres d'agriculture en France.

"Le non renouvellement de cet accord, qui était prévisible, a rendu les marchés céréaliers très nerveux. Il y a eu une très nette reprise du prix comparativement à ce qui s’était passé ces derniers mois. On était passé quand même d’un prix du blé à 430 euros la tonne l’an dernier à 220 euros. Et là, c’est remonté soudainement à 257 euros."

Et le maïs n'est pas en reste, ajoute-t-il. "L'Ukraine est un gros producteur de maïs aussi."

Conséquences sur les pays vulnérables

En plus de prix, ceci va entraîner des conséquences sur l’approvisionnement des pays qui sont le plus dépendants de ces produits. "Figurent en premier lieu tous les pays du pourtour méditerranéen, que ce soit en Afrique du nord et dans les pays du Moyen-Orient et les pays d'Afrique subsaharienne comme la Somalie et l’Ethiopie."

Mais Thierry Pouch espère que les récoltes records attendues en 2023 permettront d'éviter une potentielle famine de grande ampleur dans le monde. "On s'attend à environ 2,3 milliards de tonnes de grains, ce qui peut couvrir la consommation mondiale, d'autant plus qu’il y reste encore des stocks de blé et maïs de 2022."

>> L'interview de Thierry Pouch dans Forum :

Les conséquences sur les prix après la fin de l'accord céréalier: interview de Thierry Pouch
Les conséquences sur les prix après la fin de l'accord céréalier: interview de Thierry Pouch / Forum / 4 min. / le 21 juillet 2023

16h45

Deux enfants tués dans une frappe russe dans l'est de l'Ukraine

Deux enfants, un frère et sa soeur, ont été tués vendredi par des tirs d'obus russes ayant touché le village de Droujba dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko.

"Vers 15h00, les Russes ont bombardé le village avec de l'artillerie. L'un des obus a touché la cour où se trouvaient les enfants", a déclaré Pavlo Kyrylenko sur son compte Telegram. Le garçon avait 10 ans et sa soeur 16 ans, a-t-il précisé.

Plus tôt vendredi, Pavlo Kyrylenko avait annoncé la mort d'un couple tué par des tirs de roquettes Grad à Kostiantynivka.

Dans le nord de l'Ukraine enfin, le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaous, a annoncé la mort d'un employé d'un centre culturel dans une frappe russe. Il a plus tard ajouté que le corps d'une femme avait également été retrouvé sous les décombres.

16h20

Les menaces contre les navires civils en mer Noire sont "inacceptables", dit l'ONU

Les menaces contre les navires civils naviguant en mer Noire sont "inacceptables", a déclaré vendredi une haute responsable de l'ONU après des déclarations de Moscou et de Kiev faisant suite au retrait russe de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes.

"Le risque que le conflit s'étende en réponse à un incident militaire en mer Noire - intentionnel ou accidentel - doit être évité à tout prix, vu qu'il pourrait conduire à des conséquences catastrophiques pour nous tous", a plaidé devant le Conseil de sécurité la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

15h30

Une attaque contre la Biélorussie serait une attaque contre la Russie, déclare Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a accusé vendredi la Pologne, membre de l'Otan, de vouloir occuper certains des territoires de l'ancienne Union soviétique et a déclaré que toute agression contre la Biélorussie, pays voisin proche allié de la Russie, serait considérée comme une attaque contre la Russie.

Moscou réagirait à toute agression contre la Biélorussie, liée à la Russie par deux traités d'"union" depuis 1999, "avec tous les moyens dont nous disposons", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion de son Conseil de sécurité, dans des propos retransmis à la télévision.

La Pologne a décidé mercredi d'envoyer des unités militaires à sa frontière avec son voisin biélorusse, dans l'est du pays, après l'arrivée en Biélorussie de mercenaires de Wagner, a déclaré vendredi le secrétaire du comité de sécurité de Varsovie, cité par l'agence de presse d'Etat polonaise PAP.

14h30

Le blogueur russe nationaliste et ex-chef séparatiste Igor Guirkine arrêté

La police russe a arrêté Igor Guirkine, connu sous le pseudonyme d'Igor Strelkov, un influent blogueur très critique du commandement militaire russe et ancien chef séparatiste dans l'est de l'Ukraine, a indiqué à l'AFP son avocat.

Igor Guirkine, connu sous le pseudonyme d'Igor Strelkov, blogueur critique du commandement militaire russe. [Keystone - Pavel Golovkin / AP Photo]
Igor Guirkine, connu sous le pseudonyme d'Igor Strelkov, blogueur critique du commandement militaire russe. [Keystone - Pavel Golovkin / AP Photo]

"Il a été interpellé par les forces de l'ordre" dans la matinée, a affirmé Alexandre Molokhov, précisant qu'il était "probablement" accusé d'extrémisme.

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, Igor Guirkine publiait régulièrement des messages critiques visant l'état-major russe sur son compte Telegram, suivi par plus de 875'000 abonnés.

L'un de ses derniers messages, publié mardi, semblait s'en prendre, sans le nommer, au président russe Vladimir Poutine. Igor Guirkine y affirmait qu'un "minable" était au pouvoir depuis 23 ans en Russie et que le pays ne supporterait pas "six années de plus de ce lâche au pouvoir".

13h45

Erdogan dit vouloir convaincre Poutine sur l'accord céréalier

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit vouloir convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de relancer l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, arrivé à expiration lundi soir.

"Je pense que nous parviendrons à assurer la poursuite du corridor humanitaire en parlant en détail avec Vladimir Poutine", a-t-il déclaré à des journalistes turcs lors de son vol de retour d'une tournée régionale, selon des propos rapportés par l'agence de presse officielle Anadolu.

Le chef de l'Etat turc, qui appelle les "pays occidentaux à donner suite aux attentes de Vladimir Poutine", a indiqué qu'il s'entretiendrait par téléphone à ce sujet avec le président russe, qui s'est opposé à la prolongation de l'accord signé en juillet 2022 à Istanbul avec l'Ukraine sous l'égide de la Turquie et des Nations unies.

La Russie a assuré être prête à revenir à l'accord - qui a permis d'exporter près de 33 millions de tonnes de céréales depuis les ports ukrainiens - si ses demandes étaient réalisées "dans leur totalité". Moscou affirme notamment que ses propres livraisons de produits agricoles et d'engrais sont entravées par les sanctions occidentales.

13h20

Les armes occidentales n'ont pas d'effet, affirme Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a estimé que les livraisons d'armes occidentales n'avaient pas aidé Kiev à avancer sur le front lors de sa contre-offensive, jugeant que celle-ci n'avait pour le moment eu "aucun résultat".

"Les ressources colossales qui ont été injectées dans le régime de Kiev n'aident pas et les livraisons d'armes occidentales, de chars, d'artillerie et de missiles non plus", a-t-il affirmé durant une réunion du Conseil de sécurité diffusée à la télévision.

Le dirigeant a ajouté qu'une agression contre la Biélorussie équivaudrait à une agression contre la Russie et que Moscou y répondrait "par tous les moyens" possibles.

11h10

La Russie frappe des terminaux céréaliers dans la région d'Odessa

Les forces russes ont frappé des terminaux céréaliers d'une entreprise agricole dans la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, blessant deux personnes, a déclaré le gouverneur de la région.

Ces frappes semblaient toutefois moins intenses que celles des trois nuits précédentes, intervenues après que Moscou a renoncé à l'accord céréalier en mer Noire scellé sous l'égide de l'ONU.

"L'ennemi a détruit 100 tonnes de pois et 20 tonnes d'orge", a indiqué Oleh Kiper, qui n'a cependant pas précisé le lieu exact des frappes russes.

10h45

Zelensky révoque son ambassadeur au Royaume-Uni qui l'avait critiqué

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a révoqué son ambassadeur au Royaume-Uni, Vadim Pristaïko, personnage-clé des relations entre Kiev et Londres, selon un décret publié sur le site de la présidence ukrainienne.

Ce décret ne donne pas les raisons de cette décision, mais l'ambassadeur s'était récemment montré critique envers le président ukrainien, regrettant ses "sarcasmes" visant le ministre britannique de la Défense Ben Wallace.

Le 12 juillet dernier, en marge du sommet de l'Otan à Vilnius en Lituanie, Ben Wallace avait affirmé que le Royaume-Uni n'était "pas Amazon" pour fournir des armes à l'Ukraine, suggérant que Kiev pourrait montrer plus de "gratitude" envers son pays, l'un des soutiens les plus solides de l'Ukraine et l'un de ses principaux donneur d'armes depuis le début du conflit.

Volodymyr Zelensky avait répondu durant une conférence de presse, assurant être très "reconnaissant" envers le peuple britannique. "Qu'il me dise comment je pourrais exprimer ma gratitude autrement? Ou nous pourrions nous lever le matin et exprimer nos mots de gratitude personnellement au ministre?", avait encore plaisanté le président ukrainien.

08h50

La France ouvre l'asile aux déserteurs russes

Depuis que Vladimir Poutine a lancé la mobilisation partielle des réservistes civils en septembre, l'Europe se déchire sur la question des Russes demandant l'asile en disant avoir fui leur pays pour ne pas être mobilisés ou parce qu'ils auraient déserté.

En France, les Russes refusant de participer à la guerre en Ukraine pourront désormais obtenir le statut de réfugié s'ils peuvent prouver qu'ils sont soumis à la mobilisation ou qu'ils ont été recrutés de force, a statué jeudi la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Cette décision concerne donc à la fois les Russes potentiellement mobilisables par l'armée et ceux qui ont déserté.

La cour s'est notamment basée sur la législation européenne existante, qui prévoit d'accorder le statut de réfugié aux personnes qui seraient menacées de poursuites ou de sanctions pour avoir refusé d'effectuer leur service militaire dans le cadre d'un conflit où des crimes de guerre pourraient être commis.

>> Les précisions de La Matinale :

Un soldat russe durant un entraînement au combat au Centre d'entraînement de l'École supérieure de commandement interarmées de Moscou. [EPA/Keystone - Yuri Kochetkov]EPA/Keystone - Yuri Kochetkov
Les déserteurs russes pourront désormais obtenir le statut de réfugié en France / La Matinale / 1 min. / le 21 juillet 2023

07h55

L'UE envisage une nouvelle aide militaire de 20 milliards pour l'Ukraine

L'Union européenne étudie la création d'un fonds pouvant s'élever jusqu'à 20 milliards d'euros sur quatre ans pour continuer à soutenir l'armée ukrainienne dans son combat contre l'invasion russe, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Bruxelles propose de créer une ligne budgétaire spécifique dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, utilisée pour financer leurs fournitures d'armes à l'Ukraine et les missions militaires à l'étranger, a-t-il indiqué à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles.

Ce fonds serait doté de jusqu'à 5 milliards d'euros par an, à partir de l'an prochain, afin de "transformer le soutien existant en un engagement à long terme en faveur de la sécurité et de la résilience de l'Ukraine" et de garantir à Kiev "un financement plus durable et prévisible".

Ce montant correspond à "l'évaluation des besoins et du coût de notre engagement sécuritaire à long terme envers l'Ukraine", a précisé Josep Borrell.

La proposition a été discutée jeudi mais fera l'objet d'un débat plus approfondi fin août lors d'une rencontre informelle des chefs de la diplomatie de l'UE à Tolède, en Espagne, organisée sous l'égide de la présidence espagnole du Conseil de l'UE.

>> L'interview de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna dans La Matinale :

La ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna. [Keystone/AP Photo - Michel Spingler]Keystone/AP Photo - Michel Spingler
Nouvelle aide de l'UE de 20 milliards pour l'Ukraine, interview de Catherine Colonna / La Matinale / 1 min. / le 21 juillet 2023

07h00

Des missiles antinavires tirés lors d'un "exercice" militaire russe en mer Noire

Un "exercice" militaire a été conduit par les forces russes dans la mer Noire, a annoncé Moscou.

Selon le ministère russe de la Défense, des navires de la flotte russe de la mer Noire ont tiré des missiles de croisière antinavires "sur un bateau cible dans la zone d'entraînement au combat de la partie nord-ouest de la mer Noire", étendue d'eau où Moscou considère depuis jeudi les navires se rendant vers l'Ukraine comme de "potentiels bateaux militaires".

"Les données de télémétrie et la surveillance vidéo depuis des véhicules aériens sans pilote ont confirmé le succès de l'exercice de combat. Le bateau cible a été détruit à la suite de la frappe de missile", a ajouté Moscou.

La Défense russe a également indiqué que l'aviation de la flotte, de concert avec des navires, a "travaillé à des actions pour isoler la zone temporairement fermée à la navigation" et "retenir le navire".

06h15

Kiev utilise les armes à sous-munitions livrées par Washington

Kiev a commencé à utiliser les armes à sous-munitions controversées livrées par les Etats-Unis, a indiqué la Maison Blanche, au moment où l'Ukraine cherche à donner de l'élan à sa contre-offensive contre les forces russes.

Dans un entretien diffusé début juillet par la chaîne CNN, le président américain Joe Biden avait confié avoir pris une "décision très difficile" en livrant ces armes à l'Ukraine, justifiant cela par le fait que Kiev est "à court de munitions".

Selon John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, le déploiement de ces armes sur le front a eu lieu "à peu près au cours de la semaine dernière". Les forces ukrainiennes "les utilisent de manière appropriée. Elles les utilisent efficacement et elles ont réellement un impact sur les formations défensives russes et les manoeuvres défensives" de Moscou, a-t-il déclaré aux journalistes.

03h35

Le ministre ukrainien de la Culture démissionne après des "incompréhensions"

Le ministre ukrainien de la Culture a annoncé sa démission après des "incompréhensions" quant à l'utilisation de fonds publics à destination de projets culturels au moment où Kiev tente de contrecarrer l'invasion russe.

"J'ai remis ma lettre de démission au Premier ministre en raison d'une vague d'incompréhension quant à l'importance de la culture en temps de guerre", a écrit Oleksandre Tkatchenko sur Telegram.

"Pendant la guerre, les fonds privés et budgétaires pour la culture ne sont pas moins importants que pour les drones, parce que la culture est le bouclier de notre identité et de nos frontières", a-t-il ajouté, sans donner davantage de détails sur les raisons de sa démission.

Remplacement du ministre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé jeudi soir au remplacement du ministre, critiquant l'utilisation du budget de l'Etat pour des projets culturels au détriment de la défense. "En temps de guerre comme celui-ci, l'attention maximale de l'Etat, et donc des ressources de l'Etat, doit être consacrée à la défense", a lancé Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne.

"Les musées, les centres culturels, les symboles, les séries télévisées - tout ceci est important, mais maintenant il y a d'autres priorités. Trouvez des fonds extrabudgétaires. Pas des fonds étatiques", a-t-il ajouté, indiquant avoir demandé au Premier ministre Denys Chmygal de remplacer Oleksandre Tkatchenko.

Jeudi, le média en ligne Ukraïnska Pravda a rapporté que le ministère de la Culture avait décidé d'allouer 448 millions de hryvnias (près de 11 millions d'euros) à la production de séries télévisées.

VENDREDI 21 JUILLET

L'AIEA n'a toujours pas eu accès aux toits de la centrale de Zaporijjia

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a regretté de n'avoir pas pu inspecter les toits de la centrale nucléaire de Zaporijjia. L'Ukraine soupçonne les forces russes, qui occupent le site, d'y avoir placé des mines ou des explosifs.

Les experts de l'instance onusienne, présents sur place, "attendent toujours d'avoir accès aux toits des bâtiments des réacteurs", a déclaré le directeur général Rafael Grossi dans un communiqué.

L'Ukraine avait accusé début juillet Moscou de préparer une "provocation", l'armée affirmant que des "objets similaires à des engins explosifs avaient été placés" sur les toits des réacteurs 3 et 4. Le Kremlin avait averti de son côté d'un possible "acte subversif" ukrainien aux "conséquences catastrophiques".

Devant ces accusations mutuelles, l'AIEA avait réclamé un meilleur accès afin de "vérifier les faits sur le terrain", de manière "indépendante et objective".

Rafael Grossi a ensuite fait état de "progrès", son équipe ayant pu visiter les piscines de refroidissement du combustible. Mais la requête concernant les toits suspects est en suspens depuis maintenant près de deux semaines.

21h45

Loin des bombardements, la vie suit son court à Moscou

Alors que la guerre entre la Russie et l'Ukraine fait rage depuis près d'un an et demi, le quotidien des millions de Moscovites ressemble à la vie de citadins ordinaires.

Alexander, 51 ans, est livreur. Chaque jour, il parcourt 200 à 250 kilomètres à travers les rues de Moscou et de sa banlieue. S'il lui arrive de croiser des véhicules estampillés d'un "Z",  lettre symbole du soutien à l’armée russe, Alexander reste impassible.

Le Moscovite a conscience que la guerre existe, mais il estime qu'elle ne le concerne pas. "Ce n'est pas que c’est devenu anodin, mais globalement, rien n'a changé dans ma vie", affirme-t-il dans le 19h30 de la RTS.

Avec ses amis, il aime échanger "sur les sujets qui nous intéressent", dit-il. "Les sujets de politique ou sur la guerre ne sont pas un tabou, mais cela ne m’intéresse pas", poursuit-il.

>> Lire en détail : Résignation ou déni, les Moscovites semblent se désintéresser de la guerre

Résignation

Daria conseille quotidiennement ses 5000 abonnés sur les réseaux sociaux en matière de mode. Dans l'univers de l'influenceuse et styliste, "il n’y a pas de place pour la politique".

Daria s’est créée un monde qui ressemble à celui d’une trentenaire dont le pays n’est pas en guerre.

La guerre est un sujet qu'elle évite et un mot qu'elle ne prononce pas. "Je sais que certains de mes amis continuent à en parler avec d’autres personnes. Mais entre nous, on s’est mis d’accord de parler de sujets qui nous intéressent tous", affirme-t-elle.

"Il y a des choses que je ne peux pas changer, des milieux qui me sont inaccessibles", poursuit-elle. "Je ne peux influencer que des choses qui m’entourent".

Ce sentiment de résignation est également partagé par Alexander. Tous deux savent que des combats ont lieu en Ukraine, mais tous deux ne veulent pas s’en mêler.

>> Voir le reportage à Moscou du 19h30 de la RTS :

Reportage à Moscou, loin des bombardements où la vie se poursuit, presque comme si de rien n'était
Reportage à Moscou, loin des bombardements où la vie se poursuit, presque comme si de rien n'était / 19h30 / 2 min. / le 20 juillet 2023

21h00

Vladimir Poutine lance le méga-projet Arctic LNG 2 de gaz naturel liquéfié

Le président russe Vladimir Poutine a donné le coup d'envoi de la première chaîne d'Arctic LNG 2, gigantesque projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'Arctique.

"Le mandat de remorquage pour le transport de la première chaîne de traitement de l'usine de GNL est prêt. Je demande l'autorisation de commencer les opérations de transport en mer", a indiqué un opérateur lors de la cérémonie de lancement, retransmise à la télévision.

"Permission accordée", a répondu Vladimir Poutine en actionnant le levier, aux côtés du directeur du géant gazier Novatek, Léonid Mikhelson.

Le président russe Vladimir Poutine a donné le coup d'envoi de la première chaîne d'Arctic LNG 2, gigantesque projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'Arctique. [Keystone - Konstantin Zavrazhin - Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP]
Le président russe Vladimir Poutine a donné le coup d'envoi de la première chaîne d'Arctic LNG 2, gigantesque projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'Arctique. [Keystone - Konstantin Zavrazhin - Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP]

Ce projet, estimé à 21 milliards de dollars, est situé dans la péninsule de Gydan, à une trentaine de kilomètres d'une première usine géante de GNL dans la péninsule de Yamal, entrée en service en 2017.

Arctic LNG 2 est l'un des projets clés de l'exploitation prévue par la Russie de la "route maritime du nord" reliant l'Asie à l'Europe.

Moscou espère que cette voie de l'Arctique, rendue praticable grâce au réchauffement climatique et la fonte des glaces, soit en mesure à l'avenir de concurrencer le canal de Suez pour le commerce des hydrocarbures.

19h30

La France peut accorder le statut de réfugiés aux déserteurs de l'armée russe

La France peut accorder le statut de réfugié aux soldats russes ayant refusé de combattre en Ukraine, selon la doctrine adoptée jeudi par la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), la juridiction administrative française spécialisée.

La CDNA a cependant dans le même temps rejeté la demande d'asile d'un Russe qui se présentait comme un déserteur, estimant "que les déclarations et les pièces produites ne permettaient pas d'établir que le requérant avait été mobilisé dans le contexte de la guerre" de la Russie en Ukraine.

Cette doctrine, la première en France concernant les déserteurs de l'armée russe, s'appuie sur une directive européenne du 13 décembre 2011 et un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 26 février 2015.

19h15

Antonio Guterrres "condamne fermement les attaques russes" contre des ports ukrainiens

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a "fermement" condamné les attaques russes contre Odessa et d'autres ports ukrainiens en mer Noire, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.

"Ces attaques ont un impact bien au-delà de l'Ukraine. Nous voyons déjà l'effet négatif sur les prix mondiaux du blé et du maïs, ce qui fait souffrir tout le monde, en particulier les populations vulnérables dans les pays du Sud", a-t-il indiqué, soulignant que la "destruction d'infrastructures civiles (pouvait) représenter une violation du droit humanitaire international".

19h00

les Etats-Unis sanctionnent plus de 120 entreprises russes et kirghizes

Les Etats-Unis ont placé jeudi plus de 120 entreprises russes et kirghizes sur leur liste noire sanctionnant ainsi leur contribution à la machine de guerre russe en Ukraine.

Les sanctions visent notamment à restreindre l'accès de la Russie à du matériel sous embargo, dont des composants électroniques qui peuvent être réutilisés par le complexe militaro-industriel russe, a indiqué le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

Parmi les dizaines d'entreprises visées figurent des banques russes, des sociétés dans le secteur de l'énergie, du transport maritime et de la technologie, ainsi que des fabricants de matériel de défense.

Y figurent aussi sept instituts de recherche russes dans le domaine de la technologie et sous contrôle étatique.

Plusieurs entreprises du Kirghizstan ayant permis à la Russie, selon le Trésor américain, de circonvenir aux restrictions à l'exportation de technologies dans le cadre des sanctions américaines imposées contre la Russie après son invasion de l'Ukraine en février 2022, sont également ciblées.

Les sanctions américaines interdisent toute transaction avec ces entreprises et limitent leur accès aux circuits financiers internationaux.

17h50

L'UE sanctionne le chef de la prison où est détenu Alexeï Navalny

L'Union européenne a annoncé avoir sanctionné 12 individus en Russie, dont le chef de la prison où l'opposant Alexeï Navalny est détenu, ainsi que cinq entités, responsables de "graves violations des droits de l'homme".

Les sanctions adoptées "ciblent ceux qui ont recouru abusivement à des technologies de reconnaissance faciale en vue d'arrestations arbitraires massives en Russie, ainsi que les décisions à motivation politique prononcées à l'encontre de personnalités de l'opposition, de militants pour la démocratie et des détracteurs virulents du Kremlin", a expliqué le Conseil de l'UE, qui représente les 27 Etats membres, dans un communiqué.

16h45

20 ans de prison requis contre l'opposant russe Alexeï Navalny

Vingt ans de prison ont été requis contre l'opposant russe déjà emprisonné Alexeï Navalny. Ce dernier est jugé depuis un mois à huis clos dans un nouveau procès pour "extrémisme", illustrant le climat de répression en Russie en plein conflit en Ukraine.

"L'accusation demande 20 ans d'emprisonnement pour Navalny, à purger dans une colonie à régime spécial", ont écrit ses proches sur la messagerie Telegram, précisant que le verdict sera rendu le 4 août.

Durant son procès, Alexeï Navalny a dénoncé "la guerre stupide et insensée" de la Russie en Ukraine, selon des déclarations publiées par ses collaborateurs sur Telegram.

Critiquant la décision de Moscou de lancer ses troupes à l'assaut de l'Ukraine en février 2022, Alexeï Navalny a évoqué "des dizaines de milliers de morts dans la guerre la plus stupide et la plus insensée du XXIe siècle".

>> Lire aussi : Vingt ans de prison requis contre l'opposant Alexeï Navalny

16h15

Une usine chimique cible de frappes russes dans l'est de l'Ukraine

Les bombes russes ont commencé à tomber il y a trois mois autour de l'usine chimique de la ville de New York, sur la ligne de front, dans l'est de l'Ukraine.

Serguiï Dmytrenko, le directeur de l'usine explique que les ouvriers ont retiré les produits les plus dangereux peu après l'invasion russe, il y a 17 mois.

Mais un cinquième du phénol et du naphtalène, extraits du goudron de houille de la région, repose encore dans les cuves de stockage du site, vieux de 106 ans.

Les bombes russes ont commencé à tomber il y a trois mois autour de l'usine chimique de la ville de New York, dans l'est de l'Ukraine. [Keystone - Stanislav Kozliuk - EPA]
Les bombes russes ont commencé à tomber il y a trois mois autour de l'usine chimique de la ville de New York, dans l'est de l'Ukraine. [Keystone - Stanislav Kozliuk - EPA]

Le phénol et le naphtalène - qui peuvent être absorbées par la peau - sont des composants chimiques toxiques utilisés notamment dans les plastiques, le caoutchouc, la peinture ou encore le béton.

Une exposition sévère au phénol peut endommager les organes internes et provoquer des convulsions, selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies.

Le naphtalène peut provoquer des lésions oculaires et diverses infections de l'estomac.

Selon Serguiï Dmytrenko, 50 ouvriers travaillent encore dans l'usine pour s'occuper des cuves de stockage et effectuer des réparations courantes.

"Si le phénol pénètre dans le réservoir d'eau, il empoisonnera l'écosystème", s'inquiète le directeur.

Une frappe directe sur l'usine "et notre village disparaît", renchérit Lioudmila Sytiougova, une retraitée de 65 ans, en sortant de l'un des seuls magasins de New York.

15h10

L'Ukraine met en garde à son tour les navires naviguant en mer Noire

L'Ukraine a prévenu qu'elle considérera dès vendredi tout navire en mer Noire se dirigeant vers les ports russes ou en territoire occupé comme potentiel "bateau militaire", au lendemain d'une décision similaire de Moscou pour les navires à destination des ports ukrainiens.

"Tous les navires naviguant dans les eaux de la mer Noire en direction des ports maritimes de la Russie et des ports maritimes ukrainiens situés sur le territoire temporairement occupé par la Russie pourront être considérés par l'Ukraine comme transportant des marchandises militaires avec tous les risques associés", a mis en garde le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué.

Le ministère a également "interdit" dès jeudi la navigation dans le secteur nord-est de la mer Noire et le détroit de Kertch au large de la Crimée.

>> Les explications de notre envoyé spécial dans Forum :

Le journaliste Stéphane Siohan dépeint le portait du président ukrainien Volodymyr Zelensky
Tensions en hausse après la fin de l'accord céréalier entre l'Ukraine et la Russie: interview de Stéphane Siohan / Forum / 5 min. / le 20 juillet 2023

14h45

Moscou va restreindre les déplacements des diplomates britanniques en Russie

Moscou a annoncé des restrictions pour les déplacements des diplomates britanniques en Russie "en réponse aux actions hostiles" du Royaume-Uni, fidèle soutien financier et militaire de l'Ukraine.

Le chargé d'affaires britannique Tom Dodd a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Moscou et "informé" de "l'introduction d'une procédure de notification pour les déplacements des employés de la mission diplomatique britannique" en Russie, a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.

14h20

L'armée russe dit avoir frappé des sites militaires à Odessa

L'armée russe a affirmé avoir frappé pendant la nuit des sites militaires ukrainiens dans le sud de l'Ukraine, la troisième attaque nocturne consécutive, assurant notamment avoir détruit des sites de production et de stockage de drones navals à Odessa.

"Les forces armées russes ont poursuivi leurs frappes de représailles avec des armes aériennes et maritimes de précision contre des sites de production et de stockage de bateaux sans équipage dans la région d'Odessa", a déclaré le ministère russe de la Défense.

"En outre, des infrastructures de carburant et des dépôts de munitions ont été détruits près de Mykolaïv."

13h40

Troisième nuit d’attaque consécutive sur le port d’Odessa

En Ukraine, le plus grand port marchand sur la mer Noire, à Odessa, a été bombardé pour la troisième nuit consécutive. Alors que Kiev accuse Moscou de viser les entrepôts et chiffre à un million le nombre de tonnes de nourriture parties en fumée, la Russie menace désormais de prendre les navires pour cible.

La situation dans la région se crispe. Cette nouvelle attaque intervient trois jours après la fin de l’accord céréalier conclu entre l’Ukraine et la Russie, qui assurait un passage aux exportations ukrainiennes et que Moscou a refusé de reconduire, dénonçant des entraves au commerce de ses propres engrais et produits alimentaires.

>> Voir les précisions du 19h30 :

À Odessa, le plus grand port marchand de la Mer Noire a été bombardé par la Russie pour la troisième nuit consécutive
À Odessa, le plus grand port marchand de la Mer Noire a été bombardé par la Russie pour la troisième nuit consécutive / 19h30 / 1 min. / le 20 juillet 2023

13h00

Les ministres de l'UE vont discuter d'une aide de 20 milliards à l'Ukraine

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent jeudi pour discuter d'une nouvelle aide militaire d'un montant de 20 milliards d'euros pour l'Ukraine sur une période de quatre ans.

Le programme présenté par le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borrell entre dans le cadre du soutien fourni par le bloc à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.

Cette mesure s'intégrerait également à l'initiative multilatérale visant à donner à l'Ukraine des assurances de sécurité sur le long terme dévoilée la semaine dernière par le G7.

11h20

Amnesty alerte sur les représailles infligées aux opposants russes à la guerre

Les militants russes qui dénoncent la guerre en Ukraine subissent de lourdes représailles dans leur pays, constate l'organisation Amnesty International, qui estime que plus de 20'000 personnes ont déjà été sanctionnées.

L'ONG dit baser cette estimation sur les documents officiels, principalement les poursuites judiciaires. "Ce chiffre est, comme toujours, certainement en dessous de la réalité. Il ne compte pas les pressions sociales, les licenciements et ce genre de pressions informelles que subissent actuellement les voix anti-guerre en Russie", précise la porte-parole d'Amnesty International Nadia Boehlen jeudi dans La Matinale de la RTS.

Des centaines de personnes ont été poursuivies et arrêtées et risquent jusqu'à 15 ans d'emprisonnement, ajoute-t-elle encore.

>> L'interview de Nadia Boehlen dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Nadia Boehlen, porte-parole d'Amnesty International Suisse
Les militants russes qui dénoncent la guerre en Ukraine subissent de lourdes représailles dans leur pays: interview de Nadia Boehlen / La Matinale / 51 sec. / le 20 juillet 2023

10h50

Wagner va s'entraîner avec les forces spéciales biélorusses, annonce Minsk

Les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, contraints de partir en Biélorussie après leur rébellion manquée en Russie fin juin, vont s'entraîner avec les forces spéciales de ce pays allié de Moscou, a annoncé Minsk.

"Au cours de la semaine, des unités des forces spéciales (biélorusses) et des représentants de l'entreprise (Wagner) vont s'entraîner aux missions de combat sur le terrain d'entraînement de Bretsky", près de la frontière avec la Pologne, a annoncé le ministère biélorusse de la Défense sur Telegram.

La semaine dernière, Minsk avait déjà indiqué que les combattants de Wagner formaient des conscrits biélorusses, sur un terrain d'entraînement au sud-est de la capitale.

10h15

Le Kirghizstan, allié de la Russie, assure respecter les sanctions contre Moscou

Le Kirghizstan, soupçonné d'exporter vers la Russie des technologies utilisables à des fins militaires, s'est défendu d'aider Moscou à contourner les sanctions occidentales infligées après l'invasion de l'Ukraine, tout en admettant l'implication "possible" d'entreprises privées.

Les services de renseignement, le ministère de l'Economie et le Premier ministre de ce pays d'Asie centrale ont démenti l'exportation de biens sous sanctions vers la Russie, qui fait partie d'alliances politiques, économiques et militaires communes avec le Kirghizstan.

A l'instar du Kirghizstan, d'autres ex-républiques soviétiques, mais aussi la Turquie, la Chine ou les Emirats arabes unis sont soupçonnés d'importer, notamment depuis l'Europe, puis d'exporter vers la Russie du matériel sous embargo, dont les composants électroniques peuvent être réutilisés par le complexe militaro-industriel russe.

09h00

Les gymnastes russes et biélorusses de retour en 2024 sous bannière neutre

La Fédération internationale de gymnastique (FIG) a décidé d'autoriser les gymnastes russes et biélorusses à participer à ses compétitions dès le 1er janvier 2024. Bannis des compétitions internationales depuis mars 2022 en raison de l'invasion de l'Ukraine, les gymnastes des deux pays pourront être réadmis en tant qu'athlètes neutres et "sous de strictes conditions", a précisé la fédération.

La décision d'une éventuelle participation aux Jeux olympiques de Paris l'an prochain "relève de la responsabilité du CIO", précise la FIG.

"En acceptant que des gymnastes russes et biélorusses participent à des compétitions en tant qu'athlètes neutres indépendants, la FIG s'assure que les droits de tous les athlètes sont respectés et envoie un message au monde selon lequel la gymnastique recherche la paix", estime le président de la FIG Morinari Watanabe.

Cette décision fait suite aux recommandations du Comité international olympique, qui a réaffirmé sa volonté de réintégrer les Russes et Biélorusses dans le sport mondial, sous bannière neutre. A un an des JO, le sport avance en ordre dispersé sur cette question, toutes les fédérations internationales n'étant pas sur la même ligne. L'athlétisme ou la natation, par exemple, maintiennent pour l'instant leurs mesures d'exclusion, alors que le judo ou l'escrime ont déjà acté leur retour.

08h25

Le pont de Crimée, une cible d'intérêt

Dans la nuit de dimanche à lundi, le pont de Crimée a été la proie d'une attaque ukrainienne. L'édifice, qui relie le continent à la péninsule, est devenu depuis le début de la guerre d'importance stratégique pour l'armée russe. Il permet notamment d'assurer une bonne partie des flux logistiques en direction du front sud.

Le 8 octobre 2022, un jour après l'anniversaire de Vladimir Poutine, un camion piégé explose sur le pont de Crimée, détruisant une partie de l'ouvrage et provoquant l'incendie de plusieurs wagons-citernes. Ce n'est qu'au mois de février 2023, après de multiples travaux, que la Russie rouvre entièrement le pont à la circulation.

Plus de 9 mois après cette première attaque, Kiev a donc décidé de viser à nouveau cette infrastructure, qu'on appelle aussi pont de Kertch. Si les dégâts semblent être moins étendus qu'au mois d'octobre, l'opération montre l'importance pour l'Ukraine de s'en prendre à ce pont. Elle atteste peut-être également de nouvelles capacités pour frapper la Russie plus en profondeur.

>> Le reportage du 19h30 sur la seconde attaque du pont de Crimée :

Les services spéciaux et les forces navales de l'Ukraine seraient derrière l'attaque contre le pont de Crimée
Les services spéciaux et les forces navales de l'Ukraine seraient derrière l'attaque contre le pont de Crimée / 19h30 / 1 min. / le 17 juillet 2023

>> Plus de détails : Le pont de Crimée, une cible d'intérêt pour les forces armées ukrainiennes

07h30

Une adolescente tuée en Crimée après une attaque ukrainienne

Une attaque ukrainienne de drone en Crimée a tué une adolescente dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait savoir le gouverneur local installé par Moscou. "A la suite d'une attaque par un drone ennemi, quatre bâtiments administratifs ont été endommagés (...) dans le nord-ouest de la Crimée", a aussi indiqué Sergueï Aksionov sur Telegram.

Les services compétents sont mobilisés sur les lieux de l'attaque, a-t-il ajouté, adressant ses condoléances aux proches de la victime. Depuis le déclenchement de l'offensive contre l'Ukraine, en février 2022, la Crimée est régulièrement la cible d'attaques de drones aériens et navals.

Selon les autorités russes, deux civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans l'attaque ayant visé le pont reliant la Russie à la péninsule de Crimée, annexée en 2014. Moscou a accusé l'Ukraine et ouvert une enquête pour "acte terroriste".

03h40

Vingt blessés après des frappes russes sur Mykolaïv et Odessa

La Russie a ciblé tôt jeudi Mykolaïv et Odessa, villes portuaires du sud de l'Ukraine, blessant au moins 20 personnes et tuant au moins deux civils, ont rapporté les autorités locales.

"Les Russes ont frappé le centre de la ville. Un garage et un immeuble résidentiel de trois étages sont en feu. Les pompiers se sont rendus sur les lieux", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Mykolaïv. "Dix-huit personnes au total ont été blessées, neuf d'entre elles ont été hospitalisées, dont cinq enfants, deux personnes ont été sorties des décombres", a-t-il ajouté.

Selon le maire de Mykolaïv, "il y a un énorme trou dans le sol près d'un immeuble résidentiel de trois étages. L'incendie est très grave." "Au moins cinq immeubles résidentiels ont été endommagés", a par ailleurs indiqué l'édile, ajoutant qu'"environ 15 garages" ont subi des dégâts" à une autre adresse.

A Odessa, grande ville portuaire ukrainienne de la mer Noire située à quelque 100 kilomètres au sud-ouest de Mykolaïv, une autre attaque russe a conduit deux personnes à être hospitalisées, selon le gouverneur local.

"Une nuit d'enfer pour notre peuple!", a réagi le patron du service ukrainien des Situations d'urgence, l'armée de l'air ukrainienne. Moscou a selon lui lancé au total 38 missiles et drones sur les deux villes.

02h10

Moscou envisage d'attaquer des navires marchands en mer Noire

La Russie envisage des attaques sur des navires marchands transportant des céréales d'Ukraine en mer Noire pour ensuite accuser Kiev, a assuré mercredi un responsable de la Maison Blanche.

"L'armée russe pourrait élargir son ciblage" des installations et moyens de transport de céréales de l'Ukraine "pour inclure des attaques sur des bateaux civils", a déclaré Adam Hodge, porte-parole du Conseil de sécurité national américain.

Ces accusations se fondent sur des éléments des renseignements qui viennent d'être déclassifiés, a précisé le porte-parole. Ces propos de Washington interviennent après le refus par Moscou, lundi, de prolonger l'accord visant à permettre les exportations de céréales ukrainiennes et après des frappes russes mardi et mercredi sur les terminaux céréaliers du port d'Odessa.

"Nouvelles mines"

"Nos informations indiquent que la Russie a posé de nouvelles mines aux abords des ports ukrainiens", a encore déclaré Adam Hodge. "Nous pensons que cela fait partie d'un effort bien coordonné visant à justifier toute attaque contre des bateaux civils dans la mer Noire et faire porter la responsabilité de ces attaques à l'Ukraine", précise-t-il.

La Russie a annoncé plus tôt mercredi qu'elle considérerait comme cible militaire tout navire se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire. De son côté, Kiev réclame des escortes internationales pour ces cargos après l'expiration de cet accord, crucial pour l'alimentation dans le monde.

21h30

Washington annonce 1,3 milliard de dollars d'aide militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 1,3 milliard de dollars.

Ce plan prévoit notamment la livraison de quatre systèmes de missiles de défense anti-aérienne, de missiles anti-char, de munitions d'artillerie, de matériel de déminage et de drones explosifs, détaille le Pentagone dans un communiqué.

L'aide annoncée "souligne l'engagement continu des Etats-Unis à répondre aux besoins pressants de l'Ukraine en fournissant des moyens essentiels à court terme tout en construisant la capacité durable des forces armées de l'Ukraine à défendre son territoire et à repousser l'agression russe à moyen et long terme", déclare en outre le Pentagone.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié les Etats-Unis, se félicitant du "soutien indéfectible" de Washington.

Cette aide "permettra de sauver des vies ukrainiennes et de se rapprocher de notre victoire commune", a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter. "Nous apprécions le soutien indéfectible du peuple ami américain", a-t-il ajouté.

17h30

L'Ukraine prévoit que sa contre-offensive sera "longue et difficile"

L'Ukraine dit s'attendre à ce que la contre-offensive qu'elle a lancée pour reprendre les territoires sous occupation russe soit "longue et difficile".

Les forces ukrainiennes ont lancé début juin une opération d'envergure pour repousser les troupes russes dans le Sud et l'Est, mais cette offensive n'a pour l'instant remporté que des succès modestes, du fait de puissantes défenses russes constituées de tranchées et champs de mines.

Malgré les efforts des alliés occidentaux de Kiev, l'armée ukrainienne est également confrontée à "des problèmes d'approvisionnement en armes", affirme le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak.

Selon lui, l'Ukraine a besoin de "200 à 300 véhicules blindés supplémentaires, avant tout des chars", de "60 à 80 avions F-16" et de "5 à 10 systèmes supplémentaires de défense antiaérienne" américains Patriot ou leur équivalents français SAMP/T.

"Nous avons besoin d'obus", a-t-il poursuivi, révélant que les forces ukrainiennes utilisent "4500 à 6000 obus de gros calibre par jour". "Nous devons pouvoir utiliser 150 à 200 missiles à longue portée chaque mois", voire même "300 ou 400", a encore indiqué Mykhaïlo Podoliak.

19h00

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