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Publié Modifié

Prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire

- Le Royaume-Uni veut bâtir une "coalition internationale" pour aider l'Ukraine à obtenir des avions de combat F-16, a indiqué Downing Street mardi à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte.

- L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire a été prolongé de deux mois, a annoncé mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Il a été décidé de prolonger de deux mois supplémentaires l'accord céréalier en mer Noire", conclu en juillet 2022, a déclaré le chef de l'Etat turc à propos de cet accord concernant l'Ukraine et la Russie.

- Le dernier navire transportant des céréales a quitté mercredi l'Ukraine, dernier jour avant l'expiration de l'accord sur l'exportation des produits agricoles ukrainiens.

- L'Ukraine a affirmé avoir abattu six missiles hypersoniques russes Kinjal lors d'une attaque nocturne, un type d'armement difficile à intercepter.

- Cette attaque intervient aussi au lendemain du retour à Kiev du président ukrainien Volodymyr Zelensky après une tournée européenne qui l'a conduite en Italie, Allemagne, France et au Royaume-Uni. Londres a annoncé la livraison prochaine de "centaines" de missiles anti-aériens et de drones d'attaques et la France a fait savoir qu'elle formera et équipera plusieurs bataillons avec des dizaines de véhicules blindés et de chars légers. Le président ukrainien n'a toutefois pas reçu la promesse de livraison d'avions de combat, comme il le demande.

- Sur le terrain, l'armée ukrainienne a revendiqué "le premier succès" de son assaut sur les flancs de Bakhmout, ville épicentre des combats depuis des mois dans l'est de l'Ukraine, aujourd'hui contrôlée à plus de 90% par les forces russes.

- Une mission de paix menée par six dirigeants africains partira "dès que possible" en Ukraine et en Russie, pour tenter de "trouver une solution pacifique au conflit dévastateur", a annoncé mardi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Suivi assuré par RTSinfo

05h00

Plusieurs explosions à Kiev et dans d'autres régions du pays

Plusieurs explosions ont retenti jeudi à l'aube à Kiev et dans d'autres régions d'Ukraine, selon les autorités militaires. La population a été priée de rester dans les abris.

"Des chutes de débris ont été enregistrées dans le district de Darnytskyi de la capitale. Les données sur les victimes et les dégâts sont en cours de vérification", a écrit sur Telegram Serhiï Popko, chef des administrations civile et militaire de Kiev. La défense antiaérienne "fonctionne", a-t-il précisé.

Un incendie s'est déclaré dans une entreprise du district de Darnytskyi à la suite de la chute de débris et une explosion a été enregistrée dans le même district, a indiqué pour sa part le maire de la capitale, Vitali Klitschko.

L'armée a également fait état d'attaques de "missiles de croisière" dans la région de Vinnytsia, dans le centre du pays, et les médias locaux ont rapporté des explosions à Khmelnytskyi, plus à l'ouest. Une alerte aérienne est en vigueur dans toute l'Ukraine.s

21h30

L'Ukraine rejoint le centre de cyberdéfense de l'Otan

L'Ukraine a rejoint le centre de cyberdéfense de l'Otan, a annoncé mercredi cette structure basée en Estonie. Kiev qualifie cette décision d'"étape importante sur la voie" d'une adhésion à l'Alliance atlantique.

Le Centre d'excellence coopératif de cyberdéfense de l'Otan (CCDCOE), situé à Tallinn, a ajouté avoir aussi accueilli l'Islande, l'Irlande et le Japon.

"Nous sommes particulièrement heureux de voir l'Ukraine parmi nous", a déclaré le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, cité dans un communiqué du CCDCOE.

19h00

Budapest bloque le remboursement des armes fournies par l'UE à Kiev

La Hongrie refuse le déblocage d'une nouvelle tranche de 500 millions d'euros de la Facilité européenne pour la paix destinée à rembourser les armes fournies par l'UE à l'Ukraine. C'est ce qu'ont indiqué mercredi Budapest et plusieurs délégations à Bruxelles.

Le gouvernement hongrois a confirmé ne pas avoir approuvé le déboursement de cette nouvelle enveloppe car "il n'est pas d'accord pour que l'Union européenne, qui dispose d'autres instruments, utilise la Facilité européenne de soutien à la paix exclusivement pour l'Ukraine".

"Il ne resterait alors plus de ressources suffisantes pour promouvoir les intérêts de l'UE dans d'autres régions (par exemple, les Balkans, la région du Sahel, l'Afrique du Nord)", fait-il valoir. Le chef de la diplomatie hongroise Péter Szijjártó a estimé mercredi que ce déboursement "augmenterait le risque d'escalade du conflit".

18h00

Un système de défense antiaérienne Patriot endommagé en Ukraine mais opérationnel

Un système ultra-sophistiqué de défense antiaérienne Patriot fourni par les Etats-Unis à l'Ukraine a été endommagé mais est opérationnel, a indiqué mercredi un haut responsable américain de la défense.

"Le système Patriot reste opérationnel", a déclaré ce responsable de la défense, en précisant que l'évaluation des dommages provoqués par un projectile non identifié tombé à proximité se poursuivait.

Mardi, l'armée russe avait assuré avoir détruit un système de défense Patriot à la suite d'une "frappe de haute précision" effectuée "par un missile hypersonique Kinjal".

17h00

L'Ukraine insiste auprès de l'émissaire chinois sur le "respect de son intégrité territoriale"

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a insisté auprès de l'émissaire dépêché par Pékin, Li Hui, sur le "respect de l'intégrité territoriale" de l'Ukraine, tout en saluant le rôle "important" de la Chine.

A Kiev, Dmytro Kouleba a "expliqué en détail au représentant spécial chinois les principes du rétablissement d'une paix durable et juste, fondée sur le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a indiqué mercredi son ministère dans un communiqué.

16h30

L'accord céréalier en mer Noire prolongé de 2 mois, annonce Erdogan

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire a été prolongé de deux mois. C'est ce qu'a annoncé mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Il a été décidé de prolonger de deux mois supplémentaires l'accord céréalier en mer Noire", conclu en juillet 2022, a déclaré le chef de l'Etat turc à propos de cet accord concernant l'Ukraine et la Russie.

Le Kremlin avait affirmé mardi qu'il restait "beaucoup de questions sans réponse" à régler avant de prolonger l'accord, qui arrivait à expiration jeudi soir.

Des bateaux cargos transportant des céréales ukrainiennes, en attente d'inspection dans la mer de Marmara, le 22 juillet 2022. [EPA/Keystone - Erdem Sahin]
Des bateaux cargos transportant des céréales ukrainiennes, en attente d'inspection dans la mer de Marmara, le 22 juillet 2022. [EPA/Keystone - Erdem Sahin]

16h15

L'Ukraine rejoint le centre de cyberdéfense de l'Otan

L'Ukraine a rejoint le centre de cyberdéfense de l'Otan, a annoncé mercredi cette structure basée en Estonie, Kiev qualifiant cette décision d'"étape importante sur la voie" d'une adhésion à l'Alliance atlantique.

Le Centre d'excellence coopératif de cyberdéfense de l'Otan (CCDCOE), situé à Tallinn, a ajouté avoir aussi accueilli l'Islande, l'Irlande et le Japon.

"Nous sommes particulièrement heureux de voir l'Ukraine parmi nous", a déclaré le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, cité dans un communiqué du CCDCOE.

15h00

"Il revient à la Maison Blanche" de décider d'une éventuelle livraison d'avions F-16

Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a estimé mercredi à Berlin qu'il revenait "à la Maison Blanche" de décider d'une éventuelle livraison à Kiev d'avions de combat F-16.

"Nous n'avons pas de F-16 et nous n'allons pas livrer d'(avions) Typhoon mais nous pouvons évidemment contribuer à la formation et au soutien, dans les limites du fait que nous n'avons pas de pilotes de F-16", a expliqué lors d'une conférence de presse à Berlin Ben Wallace, interrogé sur la "coalition internationale" qu'a proposé de bâtir Londres pour livrer à l'Ukraine des avions de combat de technologie occidentale.

13h20

Budapest bloque le remboursement des armes fournies par l'UE à Kiev

La Hongrie refuse le déblocage d'une nouvelle tranche de 500 millions d'euros de la Facilité européenne de paix pour rembourser les armes fournies par l'UE à l'Ukraine, ont indiqué Budapest et plusieurs délégations à Bruxelles.

Le gouvernement hongrois a confirmé ne pas avoir approuvé le déboursement de cette nouvelle enveloppe, car "il n'est pas d'accord pour que l'Union européenne, qui dispose d'autres instruments, utilise la Facilité européenne de soutien à la paix exclusivement pour l'Ukraine".

Livraisons d'armes pas bloquées

"Il ne resterait alors plus de ressources suffisantes pour promouvoir les intérêts de l'UE dans d'autres régions (par exemple, les Balkans, la région du Sahel, l'Afrique du Nord)", fait-il valoir.

La Hongrie ne bloque pas les livraisons d'armes et de munitions réclamées par les forces armées ukrainiennes pour repousser l'armée russe. Mais elle empêche leur remboursement aux Etats membres, a-t-on précisé.

L'unanimité est requise

L'unanimité est requise pour approuver l'utilisation des fonds de la Facilité Européenne pour la Paix (FEP) dont la dotation initiale de 5,7 milliards d'euros pour la période 2021-27 a été augmentée de 2 milliards d'euros en mai.

La Facilité est utilisée pour rembourser aux Etats membres 40% de la valeurs des armements livrés à l'Ukraine et former les militaires ukrainiens. Elle est abondée par les contributions des Etats membres et 66% de ses financements sont fournis par l'Allemagne, la France l'Italie et l'Espagne.

13h00

Le dernier navire a quitté l'Ukraine avant l'expiration de l'accord sur les céréales

Le dernier navire transportant des céréales dans le cadre de l'Initiative céréalière de la mer Noire, a quitté l'Ukraine, à la veille de l'expiration de l'accord permettant l'exportation des produits agricoles ukrainiens et russes malgré le conflit entre les deux pays.

Le DSM Capella a quitté le port de Tchornomorsk avec à son bord 30'000 tonnes de maïs pour se diriger vers la Turquie, selon des données publiées par les Nations unies.

L'ONU et la Turquie ont aidé à mettre en place l'Initiative céréalière de la mer Noire, un accord conclu en juillet entre Moscou et Kiev pour éviter une crise alimentaire mondiale alors que l'Ukraine est un des plus gros pays exportateurs de céréales au monde.

12h45

Un émissaire chinois à Kiev pour parler réglement politique

Un émissaire chinois envoyé par Pékin pour discuter d'un "règlement politique" du conflit est à Kiev, une visite attendue par Volodymyr Zelensky, fort de nouvelles promesses d'armes occidentales, pour voir la Chine user de son influence sur la Russie.

"Une rencontre est possible dans l'après-midi" entre le président ukrainien et Li Hui, a indiqué un haut responsable ukrainien qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.

Li Hui, le nouveau représentant chinois pour les affaires eurasiennes, alors qu'il occupait le poste d'ambassadeur de la Chine à Moscou. Ici, aux côtés de Dmitri Medvedev, en juin 2015. [REUTERS - RIA Novosti]
Li Hui, le nouveau représentant chinois pour les affaires eurasiennes, alors qu'il occupait le poste d'ambassadeur de la Chine à Moscou. Ici, aux côtés de Dmitri Medvedev, en juin 2015. [REUTERS - RIA Novosti]

Cet échange serait une première entre Volodymyr Zelensky - qui encourage Pékin à peser sur Vladimir Poutine - et un haut responsable chinois, depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022.

Selon Pékin, Li Hui, représentant spécial pour les affaires eurasiatiques et ancien ambassadeur chinois à Moscou, est censé discuter du "règlement politique" du conflit ukrainien lors d'une tournée européenne qui doit le conduire aussi par la Pologne, la France, l'Allemagne et la Russie.

12h20

Etats-Unis, Canada et Japon rejoignent un registre des dommages causés par la Russie

Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens ont signé un registre des dommages de guerre provoqués par l'invasion russe en Ukraine, prélude à des demandes de réparations et des poursuites visant Moscou, a annoncé le Conseil de l'Europe réuni en Islande.

Annoncé mardi à l'occasion d'un sommet de chefs d'Etat et de gouvernements de l'organisation paneuropéenne, ce recensement se veut un premier pas en vue des demandes de réparations adressées à Moscou pour les milliers de victimes et les milliards d'euros de destructions.

Soutien de la Suisse

"Nous avons environ 40 Etats membres qui ont signé, et tous les pays du G7 sur trois continents", a déclaré la secrétaire générale du Conseil de l'Europe Marija Pejcinovic Buric, au deuxième jour du sommet

L'initiative, portée par la présidence islandaise de l'organisation, vise à montrer que le dossier de la "justice pour l'Ukraine" avance, quand la perspective d'un possible tribunal spécial pour les crimes de guerre commis lors de l'invasion reste lointaine.

L'Union européenne a elle aussi signé en plus de la plupart de ses membres, dont la France. Un pays membre de l'UE, la Bulgarie, ainsi que la Suisse et Andorre, sont en train de finaliser leurs procédures internes pour signer à leur tour, selon le Conseil de l'Europe.

"Il n'y aura pas de paix fiable sans justice"

"Il n'y aura pas de paix fiable sans justice", avait déclaré mardi soir par vidéoconférence le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ouverture du sommet.

L'Ukraine fait partie du Conseil de l'Europe, qui avait exclu la Russie en mars 2022 après l'invasion déclenchée par le président russe Vladimir Poutine.

Kiev a vivement salué la création de ce registre, qui sera basé à la Haye (Pays-Bas) comme la Cour pénale internationale (CPI).

Ce dernier, initialement créé pour trois ans, doit recueillir les plaintes des victimes et recenser tous les dommages humains ou matériels.

"Il ouvre la voie à un vaste mécanisme international de compensation pour les victimes de l'agression russe", a fait valoir le Conseil de l'Europe dans un communiqué.

12h10

La Russie gèle les comptes bancaires de l'ambassade de Finlande

Les comptes bancaires de l'ambassade de Finlande à Moscou et du consulat général de Finlande à Saint-Pétersbourg ont été bloqués par la Russie.

"Nous n'avons pas encore reçu d'explication officielle", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, ajoutant que le Finlande n'a pas l'intention de fermer la représentation de Saint-Pétersbourg ni l'ambassade de Moscou.

12h00

Kiev balaie les propos de Moscou affirmant avoir détruit le système américain Patriot

L'Ukraine a balayé les affirmations de Moscou qui a dit la veille avoir détruit à Kiev un Patriot, précieux équipement antiaérien pour son armée, soulignant que ce système américain "fonctionne" bien et qu'il "est en service".

"Ne vous inquiétez pas, tout va bien avec le Patriot", a indiqué le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne. Toutefois, il a dit "ne pas commenter" les informations de presse selon lesquelles le système aurait été endommagé, mais pas entièrement détruit.

Mardi, l'armée russe avait assuré avoir détruit un Patriot à la suite d'une "frappe de haute précision" effectuée "par un missile hypersonique Kinjal".

Kiev avait elle nié ces affirmations russes, assurant avoir intercepté tous les missiles lancés par la Russie sur son territoire dans la nuit de lundi à mardi.

11h45

Le chef du groupe Wagner aurait proposé à Kiev de se retirer de la ville de Bakhmout

Dimanche, le Washington Post a révélé qu'Evgueni Prigojine aurait proposé au mois de janvier dernier un accord avec l'armée ukrainienne.

En échange d'un retrait de Bakhmout, le leader du groupe paramilitaire Wagner se serait montré prêt à divulguer à Kiev l'emplacement des troupes russes en Ukraine. Une information démentie par l'intéressé.

>> En lire plus : Evgueni Prigojine, un pacte avec l'ennemi pour s'assurer la gloire?

11h00

La Russie et l'Ukraine se livrent aussi une cyberguerre

Au début de la guerre en Ukraine, on craignait une cyberguerre totale avec le risque d'un blackout complet. Plus d'un an après le début de l'invasion russe, le Kremlin n'a pas réussi à déstabiliser Kiev sur le plan numérique.

Outre le piratage du satellite de communication KA-SAT, fournisseur d'accès internet par satellite, il y a eu le déploiement de six différents Wiper, des logiciels malveillants destructeurs qui effacent les données.

>> En lire plus : La Russie et l'Ukraine se livrent aussi une cyberguerre, à coup d'espionnage et de fake news

"Leur sophistication est inexistante, parce que dans un conflit chaud, vous n'avez pas le temps de prendre des mois pour la réflexion, les tests... Même si l'effet des Wiper n'est pas génial, leur utilisation fréquente - combinée à d'autres actions de la part de volontaires avec des connivences avec des Etats - permet de tenir les gens dans une situation de tension, ça use", explique Rayna Stamboliyska, experte en diplomatie numérique et consultante en cybersécurité, mercredi dans La Matinale de la RTS.

Face à ces attaques répétées, la cyberdéfense ukrainienne a tenu le choc. L'aide logistique apportée par des géants de la tech comme Microsoft, BitDefender et le gouvernement américain a permis de détecter les menaces et les tentatives d'attaques bien plus rapidement.

C'est la première fois que des membres des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)s'impliquent autant dans une guerre.

>> Les explications dans La Matinale :

Les tensions militaires dans le cyberespace entre Kiev et Moscou (vidéo)
Les tensions militaires dans le cyberespace entre Kiev et Moscou (vidéo) / La Matinale / 4 min. / le 17 mai 2023

09h45

Deux prêtres orthodoxes condamnés à Kiev et à Moscou

En Russie et en Ukraine, où une très grande majorité de la population se déclare orthodoxe, l'Eglise joue un rôle important et ses ministres peuvent vite être l'objet de délations. C'est notamment le cas en Russie où le patriarche Cyrille appelle les fidèles à se rallier autour de Poutine pour combattre "les ennemis extérieurs et intérieurs".

Un prêtre a ainsi été dénoncé, condamné et suspendu de ses fonctions pour avoir récité une prière pour la paix et refusé de prier pour la victoire de la Russie. "Nous sommes des pasteurs, pas des dissidents politiques", soulignait l'un de ses confrères.

Selon l'agence de presse Cath-Info, les autorités de Kiev accusent régulièrement l'Eglise orthodoxe de soutenir la politique de Moscou, et même de faire de l'espionnage pour la Russie. Elles ont condamné un ecclésiastique de haut rang pour avoir publiquement soutenu l'occupation russe, fait de la propagande pro-Poutine et attisé l'hostilité interreligieuse en faveur de la Russie.

>> Les détails dans chronique de RTSreligion dans La Matinale :

Un prêtre orthodoxe bénit des protestataire sur les barricades à Kiev, en Ukraine, le 20 février 2014. [DR - JEROME SESSINI]DR - JEROME SESSINI
RTSreligion - Deux prêtres condamnés, l’un à Kiev, l’autre à Moscou / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 17 mai 2023

09h30

La guerre en Ukraine pousse les Finlandaises à suivre des cours de défense civile

Si le service militaire est obligatoire pour les hommes finlandais, la guerre en Ukraine a eu un effet notable sur les femmes: elles sont de plus en plus nombreuses à suivre des cours de résilience et de préparation à la défense civile.

Dans une forêt, sur une base militaire à une heure et demie d'Helsinki, 300 femmes, toutes vêtues d'un treillis camouflage, participent à l'un des vingt ateliers organisés le week-end, plusieurs fois pas an, par l'Association nationale des femmes pour la Protection civile.

En vingt ans, la Finlande a formé plus de 100'000 femmes à la résilience et à des missions de défense civile.

>> En lire plus : La guerre en Ukraine pousse les Finlandaises à suivre des cours de défense civile

>> Le reportage dans La Matinale :

La guerre en Ukraine pousse les Finlandaises à suivre des cours de défense civile. [NURPHOTO VIA AFP - MICHAL FLUDRA]NURPHOTO VIA AFP - MICHAL FLUDRA
La guerre en Ukraine pousse les Finlandaises à suivre des cours de défense civile / La Matinale / 2 min. / le 17 mai 2023

MERCREDI 17 MAI

Londres veut bâtir une "coalition internationale" pour livrer des avions F-16 à l'Ukraine

Le Royaume-Uni veut bâtir une "coalition internationale" pour aider l'Ukraine à obtenir des avions de combat F-16, a indiqué Downing Street mardi à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte.

Réunis à l'occasion d'un sommet du Conseil de l'Europe en Islande, les deux hommes "sont convenus qu'ils allaient travailler ensemble pour bâtir une coalition internationale pour fournir à l'Ukraine des capacités aériennes de combat (...), en allant de la formation à la livraison d'avions F16", a indiqué Downing Street dans un communiqué.

"Un bon début pour la coalition!", a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son message du soir, ajoutant: "Merci à tous!"

Le sommet, le quatrième seulement de l'organisation paneuropéenne en près de 75 ans d'existence, vise à multiplier les moyens de rendre la Russie pénalement responsable des destructions et des crimes causés par son invasion de l'Ukraine.

21h00

Moscou dément les affirmations sur les six missiles hypersoniques

Moscou a démenti les affirmations de Kiev disant que sa défense antiaérienne avait abattu six missiles hypersoniques russes Kinjal lors d'une nouvelle attaque russe.

"La Russie n'a pas lancé autant de 'Kinjal' que (les Ukrainiens) disent avoir abattus", a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, à l'agence de presse Ria Novosti.

"Le nombre de ces (soi-disant) 'interceptions ukrainiennes' est trois fois supérieur à ce que nous tirons", a-t-il ajouté dans des propos relayés par son service de presse sur Telegram.

Plus tôt mardi, l'Ukraine avait dit avoir abattu six Kinjal, des missiles hypersoniques très difficiles à intercepter, un fait d'arme majeur au moment où les frappes russes de longue portée se sont de nouveau intensifiées.

>> Les explications dans La Matinale :

Kiev a été à nouveau bombardée par l'armée russe. [KEYSTONE - ALEX BABENKO]KEYSTONE - ALEX BABENKO
Kiev a été touchée par une nouvelle attaque massive de l'armée russe / Interview de Jean-Claude Allard / La Matinale / 1 min. / le 17 mai 2023

20h30

Création d'un registre international des dommages de guerre

Le Conseil de l'Europe a créé un "registre international des dommages causés par l'agression de la Russie contre l'Ukraine", a annoncé le président français Emmanuel Macron. Ce projet était soutenu par la Suisse.

"Le Conseil montre de nouveau la voie aux côtés des victimes de l'agression", a déclaré le président français à l'ouverture d'un sommet de l'organisation de 46 Etats membres en Islande. Il a appelé "tous les Etats à y adhérer et à contribuer activement à son élaboration".

Emmanuel Macron a également appelé le Conseil de l'Europe à contribuer à l'installation d'une centaine de "centres de santé mentale" en Ukraine pour faire face aux traumatismes de la guerre.

>> En lire plus : Création d'un registre international des dommages de guerre, la Suisse participe

17h45

La Suisse pour un registre des dommages de guerre

La Suisse soutient le projet de mise sur pied d'un inventaire des dommages de guerre en Ukraine, a indiqué le président de la Confédération Alain Berset. Il y voit un premier pas pour un débat en vue de demander des comptes et des réparations.

Présent à Reykjavik mardi et mercredi pour le sommet du Conseil de l'Europe, Alain Berset a indiqué en ouverture de cette réunion, que la Suisse apposera sa signature à une déclaration attendue de l'organisation sur un inventaire des dommages causés en Ukraine. Ce registre devra servir de base pour exiger possiblement de la Russie des comptes et des réparations après les dégâts de la guerre, estimés entre 350 et 1000 milliards de dollars.

La Confédération s'est toujours montrée solidaire avec l'Ukraine, car ce qui s'y passe est épouvantable, a précisé Alain Berset.

17h00

L'Ukraine accuse la Géorgie de faire le jeu du Kremlin

L'Ukraine a fustigé la reprise des liaisons aériennes entre la Russie et la Géorgie, décidée par Moscou la semaine dernière après une interdiction de quatre ans et en pleine guerre avec Kiev.

"Le monde est en train d'isoler la Russie pour la forcer à arrêter la guerre, mais la Géorgie accueille les compagnies aériennes russes et envoie les siennes à Moscou", a dénoncé le porte-parole de la diplomatie ukrainienne sur Twitter.

"Le Kremlin ne peut que se réjouir d'un tel résultat", a-t-il ajouté.

Les vols vers la Géorgie, une ex-république du Caucase, étaient interdits depuis 2019. Le président russe Vladimir Poutine a levé ce blocus mercredi dernier, tout en accordant un régime sans visa aux citoyens géorgiens désirant se rendre en Russie.

Les relations diplomatiques entre la Russie et la Géorgie sont pourtant rompues depuis la courte guerre qui les a opposés en 2008, et depuis laquelle Moscou a déployé des troupes dans deux territoires séparatistes prorusses géorgiens.

16h15

L'Ukraine dit avoir gagné 20 kilomètres carrés

L'Ukraine a revendiqué des gains territoriaux face aux Russes près de la ville dévastée de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois, après avoir repoussé pendant la nuit un déluge de missiles russes et avant la visite d'un émissaire chinois à Kiev.

La Russie est mise en difficulté depuis plusieurs jours par une contre-attaque ukrainienne sur ses flancs à Bakhmout, ville qu'elle contrôle aujourd'hui à plus de 90% malgré les tensions croissantes entre l'armée et le groupe paramilitaire Wagner sur place.

"Ces derniers jours, nos troupes ont libéré environ 20 kilomètres carrés au nord et au sud de la périphérie de Bakhmout", a indiqué la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar.

Selon elle, les troupes russes continuent toutefois d'avancer au sein de la ville même, où elles assiègent les dernières poches de résistance ukrainiennes dans l'ouest, "détruisant complètement la ville à l'aide de l'artillerie".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour autant tempéré les attentes en soulignant qu'il ne s'agissait pas de la contre-offensive d'ampleur très attendue, que Kiev prépare depuis des mois et pour laquelle son armée a "besoin de plus de temps".

14h45

Des terres agricoles inexploitables pendant des années, selon le CICR

Les bombes qui n'ont pas explosé, les obus et les mines disséminés en Ukraine non seulement menacent la vie de ses habitants mais risquent de rendre inexploitables des terres agricoles fertiles pendant des années, a souligné la Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Ce pays contre lequel la Russie a déclenché une offensive en février 2022 après huit ans d'un conflit larvé est devenu l'un des plus menacés du monde par la présence de mines.

Le CICR a averti que tous ces engins n'ayant pas explosé qui jonchent la campagne ukrainienne pourraient avoir de graves conséquences pour l'agriculture, un secteur vital pour l'économie nationale.

"Un choix impossible"

"Les agriculteurs sont souvent confrontés à un choix impossible", a déploré de Kiev via un lien vidéo Andrew Duncan, le chef de l'unité du CICR dans la capitale ukrainienne s'occupant de la contamination par les armes, devant la presse à Genève.

"Au quotidien, ils doivent décider s'ils veulent risquer leur vie pour cultiver leurs terres ou risquer de perdre leurs revenus et les moyens financiers de subvenir aux besoins de leur famille", a-t-il ajouté.

Outre les menaces immédiates, le CICR a mis en exergue les problèmes que cela posait sur le long terme, la mobilisation de ressources significatives étant nécessaire pour inspecter les vastes zones touchées puis commencer le déminage.

>>  En lire plus: Les agriculteurs ukrainiens obligés de s'improviser démineurs pour semer

14h15

L'Ukraine abat six missiles hypersoniques Kinjal lors d'une attaque nocturne

L'Ukraine a affirmé mardi avoir repoussé un barrage de bombes russes et abattu six missiles hypersoniques Kinjal difficiles à intercepter lors d'une attaque nocturne. "Je n'en peux plus… Je suis épuisé par ce stress", confie un jeune habitant de Kiev. L'attaque compte parmi les plus dure depuis le début de l'invasion russe.

"Un nouveau succès incroyable pour les forces aériennes ukrainiennes ! La nuit dernière, les défenseurs de notre ciel ont abattu six missiles hypersoniques russes Kinjal et 12 autres missiles", a clamé sur Twitter le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov.

Le missile Kinjal ("Poignard" en russe) est l'une des armes vantées comme "invincibles" par le président russe Vladimir Poutine, car leur vitesse hypersonique leur permet de défier la plupart des systèmes de défense antiaérienne.

Selon le chef d'état-major ukrainien Valery Zaloujny, la Russie a attaqué l'Ukraine "depuis le nord, le sud et l'est" avec des Kinjal, des missiles de croisière Kalibr, antiaériens S-400 et balistiques Iskander, mais aussi des drones de fabrication iranienne.

Des policiers examinent les fragments d'une fusée russe tombée dans un zoo de la ville après avoir été abattue par le système de défense aérienne lors de l'attaque nocturne russe à Kiev, le 16 mai 2023. [KEYSTONE - ALEX BABENKO]
Des policiers examinent les fragments d'une fusée russe tombée dans un zoo de la ville après avoir été abattue par le système de défense aérienne lors de l'attaque nocturne russe à Kiev, le 16 mai 2023. [KEYSTONE - ALEX BABENKO]

"Tous ont été détruits!", s'est-il félicité sur Telegram. "C'était exceptionnel par sa densité, un nombre maximum de missiles dans un laps de temps très resserré", a souligné l'administration militaire de Kiev.

Selon le maire de la capitale, Vitali Klitschko, trois personnes ont été blessées dans cette attaque. Et les pompiers ont dû éteindre plusieurs incendies.

Sur cette photo fournie par le Ministère des situations d'urgence ukrainien, des pompiers éteignent le feu causé par des fragments d'une roquette russe après qu'elle a été abattue par le système de défense aérienne lors de l'attaque nocturne de roquettes russes à Kiev, le 16 mai 2023. [KEYSTONE - STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAINE HANDOUT]
Sur cette photo, fournie par le Ministère des situations d'urgence ukrainien, des pompiers éteignent le feu causé par des fragments d'une roquette russe après qu'elle a été abattue par le système de défense aérienne lors de l'attaque nocturne de roquettes russes à Kiev, le 16 mai 2023. [KEYSTONE - STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAINE HANDOUT]

Si les forces ukrainiennes se sont félicitées d'avoir détruit en vol tous les missiles russes, Moscou a assuré avoir "touché toutes les cibles", dont des "points de déploiement des forces armées ukrainiennes" et des dépôts de munitions et d'armes occidentales. L'objectif était très vraisemblablement de surcharger le système de défense antiaérien de l'Ukraine et de montrer qu'elle a encore des munitions pour poursuivre le conflit.

Ces frappes surviennent alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky revient d'une "tournée européenne" pour obtenir plus d'armes de ses alliés et que l'émissaire diplomatique chinois est attendu mardi ou mercredi à Kiev.

>> Le récit de Maurine Mercier, correspondante de la RTS à Kiev, dans le 12h30 :

Kiev a été à nouveau bombardée par l'armée russe. [KEYSTONE - ALEX BABENKO]KEYSTONE - ALEX BABENKO
Kiev a été à nouveau bombardée par l'armée russe / Le 12h30 / 1 min. / le 16 mai 2023

13h30

Une mission de paix africaine en Ukraine et Russie

Une mission de paix menée par six dirigeants africains partira "dès que possible" en Ukraine et en Russie, pour tenter de "trouver une solution pacifique au conflit dévastateur", a annoncé le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ont "accepté de recevoir la mission et les chefs d'État africains, à Moscou et à Kiev", a déclaré Cyril Ramaphosa lors d'une conférence de presse au Cap, précisant qu'outre l'Afrique du Sud cette mission inclurait le Sénégal, la Zambie, le Congo, l'Ouganda et l'Egypte.

13h15

Le chef de la Cour suprême ukrainienne en détention

Le chef de la Cour suprême ukrainienne Vsevolod Kniazev a été placé en détention dans une affaire de corruption de 2,7 millions de dollars, ont annoncé mardi des structures anticorruption du pays.

"Le chef de la Cour suprême a été placé en détention", a indiqué l'un des responsables du parquet anticorruption ukrainien Oleksandre Omeltchenko lors d'une conférence de presse

"C'est la plus grosse affaire" touchant la branche judiciaire de l'Etat, a déclaré le chef du bureau anti-corruption national Semen Kryvonos, faisant état d'un "groupe criminel" formé par des juges de la Cour suprême.

Pot-de-vin

Selon les responsables anti-corruption, le milliardaire ukrainien Kostiantin Jevago, que l'Ukraine cherche à faire extrader depuis la France, s'est mis d'accord avec une société d'avocats pour verser un pot-de-vin à la Cour suprême afin que celle-ci "adopte une décision nécessaire" concernant cet ex-député.

Selon le Parquet anti-corruption, Kostiantin Jevago a transféré 2,7 millions de dollars aux avocats. Sur ce montant, 1,8 million de dollars devait être payé à des juges de la Cour suprême et 900'000 dollars aux avocats pour leurs "services en tant qu'intermédiaires".

Toujours selon le Parquet, l'homme d'affaires voulait que la Cour prononce une décision qui lui permettrait de garder le contrôle des parts d'une entreprise minière faisant l'objet d'un litige entre Kostiantin Jevago et d'anciens actionnaires.

12h45

La Première dame ukrainienne rencontre le président sud-coréen à Séoul

La première dame ukrainienne Olena Zelenska a rencontré à Séoul le président sud-coréen Yoon Suk Yeol en tant que représentante spéciale de son mari, le président Volodymyr Zelensky.

Olena Zelenska a déclaré qu'elle cherchait à obtenir un soutien "plus radical" à l'Ukraine dans sa lutte contre la Russie, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Neuvième exportateur d'armes mondiale, la Corée du Sud, qui a depuis longtemps pour politique de ne pas fournir de matériel militaire aux territoires en conflit actif, a envoyé de l'aide humanitaire à l'Ukraine. Elle a en revanche vendu des chars et des obusiers à la Pologne.

La Première dame ukrainienne Olena Zelenska a rencontré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Séoul, le 16 mai 2023. [AFP - SOUTH KOREAN PRESIDENTIAL OFFICE]
La Première dame ukrainienne Olena Zelenska a rencontré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Séoul, le 16 mai 2023. [AFP - SOUTH KOREAN PRESIDENTIAL OFFICE]

Dans son entretien avec Yoon Suk Yeol, Olena Zelenska a en outre confirmé que l'Ukraine envisageait d'inviter le président sud-coréen à Kiev, assurant que l'Ukraine "attend toujours ses amis".

Yoon Suk Yeol a exprimé "le soutien et la solidarité du peuple sud-coréen à l'égard de l'Ukraine, ainsi que nos plus sincères condoléances aux familles des victimes", a annoncé son bureau.

"En aucun cas, l'usage de la force et les actes inhumains entraînant d'horribles dommages pour des vies innocentes, en particulier pour celles des femmes et des enfants, ne seront tolérés", a déclaré Yoon Suk Yeol.

12h30

Encore "beaucoup de questions" à régler avant toute extension de l'accord céréalier

Le Kremlin a affirmé mardi qu'il restait encore "beaucoup de questions" à régler avant de prolonger l'accord permettant d'exporter par la mer les céréales ukrainiennes, que Moscou menace de quitter mercredi.

"Il reste encore beaucoup de questions sans réponse au sujet de la partie de l'accord qui nous concerne. Nous devons désormais prendre une décision", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin. Moscou affirme qu'il reste des obstacles à ses propres exportations d'engrais et de céréales et menace donc de quitter cet accord.

11h20

L'émissaire chinois pour l'Ukraine attendu vendredi à Varsovie

L'émissaire chinois Li Hui, chargé de discuter du règlement de la situation en Ukraine, est attendu vendredi à Varsovie, a-t-on appris mardi auprès du ministère polonais des Affaires étrangères.

Outre l'Ukraine et la Pologne, Li Hui doit se rendre aussi en France, en Allemagne et en Russie, en vue "d'un règlement politique de la crise ukrainienne", selon Pékin.

La Chine n'a jamais condamné publiquement le président russe Vladimir Poutine pour son invasion du territoire ukrainien.

Pékin se présente comme partie neutre dans le conflit et entend jouer un rôle de médiateur, même si sa position de proche partenaire économique et diplomatique de Moscou le disqualifie aux yeux de certaines capitales européennes.

11h00

Les exportations de pétrole russe atteignent un pic depuis l'invasion de l'Ukraine

Les exportations russes de pétrole ont atteint en avril leur plus haut niveau depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en dépit des lourdes sanctions occidentales, soit une manne de 15 milliards de dollars, a annoncé mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

L'organisation internationale, basée à Paris, indique dans son rapport mensuel que les exportations russes ont atteint 8,3 millions de barils par jour le mois dernier, le pays n'ayant pas mis à exécution sa menace de réduire sa production de 500'000 barils par jour.

"Il est possible que la Russie augmente ses volumes pour compenser la perte de revenus", a observé l'AIE.

Malgré les sanctions internationales visant son pétrole, la Russie parvient à rediriger ses exportations d'hydrocarbures vers d'autres pays (Chine, Inde, Turquie...), mais Moscou "semble avoir un peu de mal à trouver des acheteurs pour son brut et ses produits pétroliers", nuance le rapport.

11h00

Volodymyr Zelensky rentre d'Europe avec presque tout ce qu'il voulait

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est rentré à Kiev lundi après une tournée en Europe qui lui a permis d'obtenir "de nouvelles armes puissantes" dont des drones d'attaque britanniques et des missiles au moment où son pays prépare sa contre-offensive contre les forces russes, et la conviction qu'il obtiendrait des avions.

"De retour à la maison avec (...) de nouvelles et puissantes armes pour le front", a annoncé Volodymyr Zelensky dans un message vidéo à ses concitoyens, après avoir terminé sa tournée de trois jours au Royaume-Uni, où il a également obtenu des missiles antiaériens et s'est dit optimiste concernant de futures livraisons d'avions de combat. Son homologue français Emmanuel Macron a affirmé lundi soir avoir "ouvert la porte" à la formation de pilotes ukrainiens "dès maintenant".

Après Rome, Berlin et Paris, l'étape britannique de la tournée européenne de Volodymyr Zelensky est intervenue au moment où l'armée ukrainienne revendique "le premier succès" de son assaut sur les flancs de Bakhmout, une ville de l'est épicentre des combats depuis plusieurs mois et aujourd'hui en majeure partie contrôlée par les Russes.

Mais le moment d'une contre-offensive massive n'est pas encore venu, avait tempéré dans la journée Volodymyr Zelensky, répétant que Kiev avait "besoin de plus de temps", alors qu'il était reçu par Rishi Sunak près de Londres.

>> Les explications dans Tout un monde :

Au Royaume-Uni, Volodymyr Zelensky obtient des "centaines" de missiles et de drones d'attaque. [Keystone]Keystone
Volodymyr Zelensky rentre d'Europe avec presque tout ce qu'il voulait / Tout un monde / 3 min. / le 16 mai 2023

08h10

Des contacts entre Wagner et Kiev?

Ils ont beau mener une bataille acharnée pour Bakhmout depuis des mois, Wagner et Kiev se parleraient. Selon le Washington Post, le chef du groupe paramilitaire Evguéni Prigojine aurait proposé à l'Ukraine d'abandonner la ville en échange d'informations qui leur permettraient d'attaquer des positions de l'armée russe ailleurs, notamment en Crimée.

Le Washington Post affirme qu'Evguéni Prigojine aurait rencontré des émissaires ukrainiens lors de ses déplacements en Afrique. Le journal américain dit se baser en partie sur des documents secrets américains diffusés sur la messagerie Discord et affirme que Kiev n'a jamais donné suite à la proposition.

L'idée que Wagner trahisse Moscou pourrait surprendre. Mais depuis des mois, Evguéni Prigojine ne cache pas son agacement contre l'état-major russe et l'accuse d'errements stratégiques.

Tant le Kremlin que Wagner qualifient cet article de fausse information. Evguéni Prigojine a parlé d'informations "risibles". "Il semblerait que je me batte pour la Russie, mais qu'en parallèle (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky suive mes instructions. Donc la main gauche est en guerre avec la main droite", a-t-il réagi.

Evguéni Prigojine a aussi affirmé qu'il ne s'était "pas rendu en Afrique depuis le début" du conflit en Ukraine.

>> Les précisions de La Matinale :

Une photo tirée d'une vidéo publiée par le service de presse de du patron de la milice Wagner Evguéni Prigojine le vendredi 3 mars 2023. [Keystone - Service de presse Prigojine via AP]Keystone - Service de presse Prigojine via AP
Le chef du groupe Wagner aurait proposé à Kiev de se retirer de la ville de Bakhmouth contre des informations / La Matinale / 1 min. / le 16 mai 2023

07h30

Il reste difficile d'évaluer l'évolution sur le front

Les combats font rage et les déclarations se multiplient, mais la réalité du front est insaisissable: l'Ukraine annonce depuis des mois une contre-offensive destinée à reprendre les territoires conquis par la Russie mais nul ne peut dire avec certitude si elle a vraiment commencé.

La bataille pour Bakhmout, dans le Donbass, est la plus sanglante et la plus longue depuis le début de l'invasion russe. L'armée ukrainienne affirme avoir progressé autour de Bakhmout, une première depuis plusieurs mois, tandis que Moscou dit avancer dans la ville même, qu'elle contrôle en majeure partie.

"Je pencherais pour l'interprétation selon laquelle l'Ukraine essaye de fixer les forces russes à Bakhmout, pour les forcer à rester sur un point particulier du front pendant que les troupes ukrainiennes envisagent plusieurs zones" où attaquer, estime Ivan Klyszcz, chercheur au Centre international pour la défense et la sécurité en Estonie, interrogé par l'afp.

Il est difficile de dire si la véritable contre-offensive prévue a commencé mais ces actions suggèrent que l'Ukraine prépare quelque chose de bien plus important

Ivan Klyszcz, chercheur au Centre international pour la défense et la sécurité en Estonie

"Les canaux militaires russes ont récemment connu une phase de panique quant à un prétendu mouvement ukrainien sur des positions dans les territoires contrôlés par les Russes", ajoute-t-il. Mais ces sources "ne sont pas toujours fiables et il est difficile de faire la part des choses".

"L'Ukraine a mené des contre-offensives locales dans et autour de Bakhmout pour repousser les Russes et jauger les défenses de la région", relève de son côté Lucas Webber, un des cofondateurs du site internet de recherche spécialisé Militant Wire. C'est le cas aussi dans d'autres zones du front, ajoute-t-il. "Il est difficile de dire si la véritable contre-offensive prévue a commencé mais ces actions suggèrent que l'Ukraine prépare quelque chose de bien plus important".

La ville de Bakhmout elle-même ne présente pas forcément d'intérêt stratégique majeur. Mais une contre-attaque y "serait embarrassante pour le Kremlin et (le groupe paramilitaire) Wagner qui ont déjà quasiment pris la ville", relève encore Lucas Webber. Un succès ukrainien dans la région "frustrerait la Russie et constituerait un revers considérable pour l'effort de guerre de Moscou".

06h40

Dans une vidéo, la CIA incite les Russes à lui livrer des renseignements

La CIA américaine a publié sur Telegram une vidéo incitant les Russes à lui fournir des renseignements sur leur pays, ciblant les mécontents de la politique du président Vladimir Poutine.

La brève vidéo du principal service de renseignement extérieur des Etats-Unis met en scène un fonctionnaire russe et sa femme dans leur maison avec un enfant, ayant apparemment une vie difficile et se demandant si celle-ci correspond à leurs rêves.

Elle suggère que les Russes peuvent agir pour améliorer les choses, en fournissant des renseignements à la CIA, tout en restant selon elle des patriotes. Elle montre aussi comment procéder, en utilisant le navigateur Tor pour accéder au "dark web" et des outils de cryptage des communications.

"La CIA veut connaître la vérité sur la Russie, et nous cherchons des personnes fiables qui peuvent nous dire cette vérité", écrit l'agence dans sa vidéo. "Vos informations peuvent être plus précieuses que vous ne le pensez", assure-t-elle.

>> En lire plus : La CIA incite les Russes déçus par Vladimir Poutine à lui livrer des renseignements

05h00

Kiev visée par une nouvelle attaque

Les défenses anti-aériennes ukrainiennes sont entrées en action avant l'aube pour repousser une nouvelle attaque "complexe" de drones et de missiles sur Kiev, ont affirmé les autorités ukrainiennes. Celles-ci ont précisé qu'il s'agissait de raids en provenance de plusieurs directions et simultanément, utilisant des drones, des missiles de croisière et probablement des missiles balistiques.

"C'était exceptionnel par sa densité, un nombre maximum de missiles dans un laps de temps très resserré. Selon les premières informations, la grande majorité des cibles ennemies dans le ciel de Kiev ont été détectées et détruites", précisent encore les autorités.

Peu auparavant, le maire de Kiev a rapporté sur son compte Telegram que les défenses anti-aériennes de la ville étaient à l'oeuvre et signalé l'épave d'un drone et les débris d'un missile dans le district de Darnytskyi, dans le sud de la ville. "Trois personnes ont été blessées dans le district de Solomyansky", a-t-il ajouté.

04h10

Evgenia Kara-Murza: "Dire la vérité, en Russie, coûte très cher"

Epouse de Vladimir Kara-Murza, l'un des principaux dissidents russes, l'activiste Evgenia Kara-Murza a dénoncé lundi dans le 19h30 un régime où dire la vérité peut coûter la liberté, voire la vie.

Journaliste et défenseur des droits humains, Vladimir Kara-Murza a été condamné à 25 ans de prison pour trahison, l'une des peines les plus lourdes du pays. Son tort: avoir publiquement critiqué l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Son cas illustre le durcissement du pouvoir russe: ce qui était toléré auparavant est devenu un crime.

Sa femme, l'activiste russe Evgenia Kara-Murza, dresse le portrait de son mari, "un homme très fort d'esprit, doté d'un sens de l'humour et d'un entêtement incroyable", ce qui, selon elle, "l'aide à continuer sa lutte pour une Russie démocratique, malgré tous les risques".

"Pour lui, il a toujours été très important d'être là où les Russes se battent contre le régime de Vladimir Poutine. Il s'est toujours identifié comme un politicien russe, comme un homme politique russe, et pour lui, il était très important d'être sur place."

>> L'interview d'Evgenia Kara-Murza dans le 19h30 :

Evgenia Kara-Murza donne des nouvelles de son mari le dissident russe Vladimir Kara-Murza
Evgenia Kara-Murza donne des nouvelles de son mari le dissident russe Vladimir Kara-Murza / 19h30 / 5 min. / le 15 mai 2023

>> Lire aussi : Evgenia Kara-Murza: "Dire la vérité, en Russie, coûte très cher"

02h30

Volodymyr Zelensky de retour à Kiev

Volodymyr Zelensky est rentré à Kiev après la tournée européenne qui l'a conduit en Italie, Allemagne, France et au Royaume-Uni ces derniers jours, a-t-il fait savoir.

"De retour à la maison avec (...) de nouvelles et puissantes armes pour le front", a annoncé le président ukrainien dans un message vidéo à ses concitoyens, après avoir terminé sa tournée de trois jours au Royaume-Uni, où il a obtenu des missiles antiaériens et s'est dit optimiste concernant de futures livraisons d'avions de combat.

Au Royaume-Uni, Volodymyr Zelensky obtient des "centaines" de missiles et de drones d'attaque. [Keystone]
Au Royaume-Uni, Volodymyr Zelensky obtient des "centaines" de missiles et de drones d'attaque. [Keystone]

Le gouvernement britannique a promis la livraison à Kiev, "dans les prochains mois", de "centaines" de missiles antiaériens et de drones d'attaque de longue portée (200 kilomètres). Ces derniers s'ajouteront aux missiles de croisière Storm Shadow promis la semaine dernière par Londres, une première pour ce type d'armement que l'Ukraine réclamait depuis des mois pour atteindre des objectifs loin derrière la ligne de front. L'armée russe a affirmé avoir déjà abattu un de ces engins.

Le renforcement de l'aide britannique provoquera "encore plus de destructions", mais n'aura "pas d'impact important sur le déroulement" du conflit, a assuré le porte-parole de la présidence russe.

Mais le Premier ministre britannique Rishi Sunak a souligné que l'aide britannique s'inscrivait sur le long terme, et que Londres jouerait un "rôle-clé" dans la "coalition" que Kiev veut réussir à former pour lui livrer des avions de combat.

Aucun pays européen ne s'est jusqu'ici avancé à fournir de tels avions à Kiev, mais le Royaume-Uni va déjà former dès cet été des pilotes ukrainiens.

Emmanuel Macron a lui-même annoncé lundi soir avoir "ouvert la porte pour former des pilotes" ukrainiens "dès maintenant" et "avec plusieurs autres pays européens qui y sont prêts", lors d'une interview sur la chaîne TF1. Il a refusé en revanche d'évoquer la livraison d'avions de chasse à Kiev autrement que comme "un débat théorique" à ce stade.

01h45

Volodymyr Zelensky aurait envisagé d'occuper des villages en territoire russe

Plus d'un mois après la fuite de documents classifiés américains sur la plateforme Discord, les révélations continuent. Obtenus par le Washington Post, des rapports montrent que le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait proposé des actions militaires plus agressives, dont l'envoi de troupes en territoire russe.

C'est la condition sine qua non des partenaires européens et américains: pour continuer à bénéficier de l'aide militaire, l'Ukraine doit s'engager à ne pas frapper directement le territoire russe.

>> En lire plus : Volodymyr Zelensky aurait envisagé d'occuper des villages en territoire russe

00h30

L'AFP rend hommage à Kiev à son journaliste Arman Soldin, tué en Ukraine

Des amis et collègues d'Arman Soldin, journaliste de l'AFP tué la semaine dernière dans l'est de l'Ukraine, se sont réunis lundi à Kiev pour saluer sa mémoire, son empathie et son dévouement à sa profession.

Arman Soldin est mort dans un bombardement alors qu'il se trouvait en reportage avec une équipe de l'AFP près de la ville assiégée de Bakhmout, épicentre des combats entre forces ukrainiennes et russes.

L'AFP rend hommage à Kiev à son journaliste Arman Soldin, tué en Ukraine [AFP - Sergei Supinsky]
L'AFP rend hommage à Kiev à son journaliste Arman Soldin, tué en Ukraine [AFP - Sergei Supinsky]

SAMEDI 12 MAI

Retour sur les événements de vendredi

>> Retrouvez dans le détail le suivi des événements de vendredi : "Les Russes ne prendront pas la parole dans une société où l'on risque la prison pour une publication"