Banner Ukraine du 28 avril 2023.
Publié Modifié

Un journaliste de l'AFP tué dans une frappe dans l'est de l'Ukraine

- Un coordinateur vidéo de l'Agence France-Presse (AFP) en Ukraine a été tué mardi après-midi lors d'une attaque de roquettes Grad dans l'est du pays, selon quatre collègues qui l'accompagnaient et qui sont tous indemnes. Ils étaient avec des militaires ukrainiens lorsqu'ils ont été pris sous la salve de roquettes.

- Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 1,2 milliard de dollars afin notamment de renforcer la défense aérienne de ce pays face à la Russie.

- La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée mardi à Kiev pour marquer la Journée de l'Europe et afficher son soutien à l'Ukraine face à l'offensive russe, le jour où Moscou commémore la victoire sur l'Allemagne nazie.

- Lors des célébrations militaires organisées à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a estimé que le monde était à "un tournant" et a accusé les pays occidentaux d'orchestrer une "guerre" contre la Russie, avant d'appeler "à la victoire".

- L'Ukraine a de son côté renoncé à commémorer la victoire sur l'Allemagne nazie le 9 mai, conformément à la tradition soviétique et russe, pour préférer désormais le 8 mai, conjointement avec "le monde libre", a annoncé lundi le président Volodymyr Zelensky. La Russie sera vaincue "de la même manière" que le nazisme l'a été en 1945, a-t-il lancé à cette occasion.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite des événements

20h00

Un journaliste de l'AFP tué dans une frappe dans l'est de l'Ukraine

Le coordinateur vidéo de l'Agence France-Presse en Ukraine Arman Soldin a été tué mardi après-midi lors d'une attaque de roquettes russes dans l'Est de l'Ukraine, près de la ville assiégée de Bakhmout.

Dans la soirée, Emmanuel Macron lui a rendu hommage. "Journaliste de l'Agence France-Presse, l'un de nos compatriotes, Arman Soldin, a été tué en Ukraine. Avec courage, dès les premières heures du conflit il était au front pour établir les faits. Pour nous informer", a tweeté le président français.

Peu après, le ministère de la Défense ukrainien a présenté ses "sincères condoléances à sa famille et à ses collègues", ajoutant sur le même réseau social: "Il a consacré sa vie à rendre compte de la vérité au monde".

Arman Soldin faisait partie d'une équipe de cinq reporters de l'AFP qui accompagnaient des soldats ukrainiens sur le front le plus actif de la guerre, dans les environs de Tchassiv Iar, localité ukrainienne proche de Bakhmout et visée quotidiennement par les forces russes.

La salve de roquettes Grad qui l'a atteint a été tirée vers 16h30 (15h30 heure suisse). Il a été touché alors qu'il s'était couché au sol pour tenter de se protéger. Le reste de l'équipe s'en est sorti indemne.

"Un terrible rappel des risques"

"L'Agence dans son ensemble est effondrée", a déclaré Fabrice Fries, le PDG de l'AFP. "Sa mort est un terrible rappel des risques et dangers auxquels sont confrontés les journalistes au quotidien en couvrant le conflit en Ukraine".

Journaliste reporter d'images expérimenté précédemment en poste à Londres, Arman Soldin était le coordinateur vidéo en Ukraine depuis septembre 2022 et se rendait régulièrement sur le front. Il faisait partie également de l'équipe AFP qui avait couvert les tout premiers jours de l'invasion russe.

Déjà 11 décès en Ukraine

A l'Assemblée nationale française, les députés de tous les groupes se sont levés mardi soir pour applaudir en hommage au journaliste. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), organisation basée aux Etats-Unis, a appelé sur Twitter "les autorités russes et ukrainiennes à enquêter avec rigueur sur les circonstances" de son décès.

De son côté, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est dit "dévasté" par l'annonce de cette disparition. "Tant de journalistes travaillent pour exposer et rapporter la vérité dans des conditions extrêmement dangereuses", a-t-il souligné.

Il est au moins le onzième reporter, fixer ou chauffeur de journalistes à avoir été tué en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, selon un décompte des ONG spécialisées RSF et CPJ.

19h50

Une célébration du 9 mai pleine de "jovialité" en Russie

De Moscou à l'Extrême-Orient en passant par l'Oural et la Sibérie, plusieurs grandes villes russes ont célébré mardi la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945, malgré les revers de l'armée en Ukraine après plus d'un an de conflit.

Les célébrations officielles ont été annulées dans de nombreuses cités, sur fond de craintes d'attaques ukrainiennes. A Moscou, où le défilé militaire de la place Rouge était plus modeste que d'habitude, des centaines de personnes ont tout de même convergé paisiblement vers le parc Gorki.

A l'entrée du parc, des gens font des selfies devant les grandes lettres "Z" et "V", devenues les symboles du soutien à l'offensive militaire, sur fond de musique patriotique crachée par des haut-parleurs.

"La guerre, c'est aussi le sommet de la raison humaine"

"Ecoutez-moi, les jeunes!", lance un ancien combattant, éclaireur dans l'infanterie soviétique entre 1943 et 1945, à l'entrée du parc. "La guerre, ce n'est pas que souffrance et douleur !", énonce-t-il. "La guerre, c'est aussi le sommet de la raison humaine, quand un homme défend sa patrie !"

"J'ai confiance en mon gouvernement, il a pris toutes les mesures de sûreté", dit une femme russe de 60 ans. Écarquillant les yeux, elle appelle à "détruire le nazisme" en Ukraine.

Un autre homme de 46 ans pense quant à lui que la Russie doit régulièrement se défendre et s'impliquer dans des conflits armés. "On dirait que les gens oublient, la haine recommence", dit-il. "Quand le sang commence à couler, parfois, ça se calme. C'est comme un phénomène naturel."

>> Regarder le sujet du 19h30 sur le défilé du 9 mai :

La Russie commémore ce 9 mai la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie. Combattif, Vladimir Poutine s’en est une nouvelle fois pris à l’Occident
La Russie commémore ce 9 mai la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie. Combattif, Vladimir Poutine s’en est une nouvelle fois pris à l’Occident / 19h30 / 1 min. / le 9 mai 2023

Souvenir mi-ému, mi-exalté

Loin du front, l'ambiance à Moscou est à la fête, aux attractions folkloriques, dans un souvenir mi-ému, mi-exalté, d'une guerre qui a fait 30 millions de morts côté soviétique et touché toutes les familles.

Vladimir Poutine a fait de la victoire de 1945 un culte guerrier pour attiser les sentiments patriotiques, unir les couches de la nation et renforcer sa légitimité en se posant en héritier d'une URSS sublimée.

Le président russe défend un parallèle entre la "Grande Guerre patriotique" et l'offensive en Ukraine, affirmant que les troupes russes y combattent des "néonazis" soutenus par les Occidentaux. Une vision martelée par les médias du pouvoir, à laquelle adhèrent beaucoup de ses compatriotes.

>> L'analyse de Julian Colling dans le 19h30 :

La parade commémorative du 9 mai s’est déroulée dans un format réduit à Moscou. L’analyse du journaliste Julian Colling
La parade commémorative du 9 mai s’est déroulée dans un format réduit à Moscou. L’analyse du journaliste Julian Colling / 19h30 / 1 min. / le 9 mai 2023

>> Ecouter aussi le sujet de Forum consacré aux célébrations du 9 mai :

La Russie commémore la victoire de l’armée soviétique contre le nazisme
La Russie commémore la victoire de l’armée soviétique contre le nazisme / Forum / 2 min. / le 9 mai 2023

19h25

L'Assemblée nationale française veut inscrire Wagner dans la liste des organisations terroristes

L'Assemblée nationale française a adopté mardi à l'unanimité une résolution demandant d'inscrire le groupe paramilitaire russe Wagner, accusé d'exactions en Ukraine et en Afrique, sur la liste de l'Union européenne des organisations terroristes.

Le texte, sans valeur contraignante, invite le gouvernement français "à se mobiliser diplomatiquement" afin que l'UE accède à cette requête, qui doit permettre de sanctionner plus efficacement les membres de Wagner et leurs soutiens, notamment sur le plan financier.

Portée par le député Renaissance Benjamin Haddad, la résolution a été co-signée par des députés des différents groupes de la majorité, mais aussi par des élus issus des rangs socialistes, écologistes et de LR. Elle cible notamment les "nombreuses exactions contre la population civile" en Ukraine commises par ce groupe de mercenaires, dont certaines pourraient être qualifiées de "crimes de guerre".

"Armée du chaos"

"L'activité du groupe Wagner répond à la définition européenne du terrorisme", a plaidé dans l'hémicycle Benjamin Haddad, décrivant une "armée du chaos" se tenant "au côté de la Russie de Poutine", et dont les membres "sèment l'instabilité et la violence".

Le texte cite notamment les services de renseignement allemands, selon lesquels Wagner a "pris part aux exécutions sommaires, aux mutilations et aux actes de tortures commis envers les civils de la localité ukrainienne de Boutcha".

19h10

Londres doute de l'efficacité d'une contre-attaque ukrainienne

En visite à Washington, le chef de la diplomatie britannique James Cleverly s'est montré prudent mardi en évoquant la future contre-attaque ukrainienne. Il a de nouveau plaidé pour un soutien de long terme à l'Ukraine afin d'aider Kiev à combattre les forces russes mais mis en garde contre toute attente irréaliste face à cette offensive annoncée.

Les Ukrainiens "se sont montrés très, très efficaces pour défendre leur pays, mais force est de reconnaître qu'il n'y aura peut-être pas de percée simple, rapide, décisive", a-t-il affirmé devant le centre de réflexion Atlantic Council. "Nous devons être réalistes. C'est le monde réel, pas un film d'Hollywood", a-t-il ajouté en disant par ailleurs s'attendre à "une escalade verbale" du président russe Vladimir Poutine.

Kiev assure depuis des mois se préparer à mener une vaste offensive "de printemps" contre les troupes russes dans les territoires occupés dans l'est et le sud du pays, et réclamé pour ce faire plus d'aide militaire aux Occidentaux.

16h30

Nouvelle aide américaine de 1,2 milliard de dollars

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 1,2 milliard de dollars afin, notamment, de renforcer la défense aérienne de ce pays face à la Russie.

Cette nouvelle aide reflète "la détermination des Etats-Unis à continuer à soutenir l'Ukraine en lui procurant des ressources cruciales à court terme, comme des systèmes de défense aérienne et des munitions", tout en renforçant sa capacité à se défendre "à plus long terme", indique un communiqué du Pentagone.

Il ne s'agit pas ici d'une assistance directe provenant des stocks américains, mais de financer l'achat d'armements à plus long terme, ce qui évite de puiser dans l'inventaire des Etats-Unis déjà mis à contribution.

Plus de 36 milliards d'aide totale

L'Ukraine n'a de cesse d'appeler les Occidentaux à livrer plus de blindés, d'artillerie, de munitions, mais aussi des avions de combat et des systèmes de tirs de longue portée pour frapper la logistique russe loin derrière la ligne de front.

Cette nouvelle tranche porte à plus de 36 milliards de dollars l'aide militaire totale des Etats-Unis à l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe en février 2022.

"Nous apprécions ce signe de solidarité avec l'Ukraine, manifesté en un jour symbolique pour nous. Ensemble, nous nous dirigeons vers une nouvelle victoire!", a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

14h45

Chine et Allemagne dialoguent à Berlin

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a rencontré mardi son homologue chinois Qin Gang à Berlin. Elle a estimé que conserver "une neutralité" dans le conflit en Ukraine équivalait "à se mettre du côté de l'agresseur".

Pourtant, "si elle le décide, la Chine peut jouer un rôle important (...) pour mettre fin à la guerre", a-t-elle ajouté.

De son côté, le ministre chinois a prévenu que Pékin "répliquera" à d'éventuelles sanctions de l'Union européenne visant des entreprises chinoises (voir traitement de 13h00).

"La Chine et les entreprises russes ont une relation normale. Ce type de coopération normale ne devrait pas être affecté" par d'éventuelles sanctions européennes, a-t-il lors d'une conférence de presse.

14h25

Des activistes pro-ukrainiens bloquent l'ambassadeur russe au mausolée soviétique de Varsovie

Des activistes pro-ukrainiens ont empêché l'ambassadeur de Russie en Pologne de déposer des fleurs devant le mausolée des soldats soviétiques à Varsovie, mardi, le jour où la Russie célèbre la victoire sur l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A l'entrée du mausolée, plusieurs dizaines d'activistes ont également mis en place une installation artistique, comprenant des centaines de drapeaux ukrainiens et des croix commémoratives pour les Ukrainiens tués lors de l'invasion russe.

13h30

Volodymyr Zelensky appelle l'UE à accélérer l'envoi de munitions d'artillerie

Le président Volodymyr Zelensky, qui reçoit à Kiev la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a exhorté l'UE à accélérer les livraisons de munitions d'artillerie. L'Ukraine prépare actuellement une contre-offensive contre les forces russes.

Volodymyr Zelensky a remercié Ursula von der Leyen pour la décision européenne de fournir "un million d'obus" d'artillerie à Kiev, avant d'insister sur le calendrier. "Nous avons discuté de la question clé: la rapidité d'approvisionnement et de livraison de ces munitions. On en a déjà besoin sur le champ de bataille", a-t-il ajouté.

Il a également appelé à lever les restrictions européennes "inacceptables" et "cruelles" sur les exportations céréalières ukrainiennes. "Nous attendons de l'UE la suppression de toutes les restrictions le plus vite possible", a-t-il continué, jugeant ces "mesures protectionnistes sévères, voire cruelles".

13h00

Des sanctions inédites contre des entreprises étrangères?

Alors que la présidente de la Commission européenne est à Kiev pour marquer la Journée de l'Europe, l'UE pourrait aussi monter d'un cran dans ses sanctions contre la Russie et viser pour la première fois des entreprises ou pays qui continuent de commercer avec Moscou.

Car si de nombreux biens susceptibles d'aider Moscou dans sa guerre sont interdits d'exportation par Bruxelles et Washington, beaucoup parviennent tout de même à destination, notamment par des entreprises qui trouvent les moyens de contourner ces sanctions.

Pour pallier ces "failles" dans les sanctions, la Commission propose de restreindre les possibilités d’exportation d'une quinzaine d'entreprises en Arménie, Ouzbékistan, aux Emirats arabes unis et, surtout, de huit entreprises chinoises. L'idée fait donc déjà vivement réagir Pékin, qui accuse l'Europe "d'utiliser la coopération sino-russe comme prétexte pour imposer des sanctions illégales" et laisse planer la menace de contre-mesures.

Cette proposition risque d'être aussi âprement discutée dès demain, sachant que les sanctions ne peuvent se prendre qu'à l’unanimité des 27 Etats-membres.

>> Les explications d'Alain Franco à Bruxelles :

Le drapeau de l'Union européenne devant les bâtiments de la Commission européenne à Bruxelles. [Keystone - Martin Ruetschi]Keystone - Martin Ruetschi
L'Union européenne propose des sanctions inédites contre la Russie / Le 12h30 / 1 min. / le 9 mai 2023

11h15

Nouveaux propos lapidaires du chef de Wagner

Dans une longue diatribe, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, s'en est pris mardi à l'armée régulière ainsi qu'au Kremlin, mettant à nouveau en doute la fiabilité des soldats et du commandement russe.

L'oligarque a notamment accusé des militaires russes de fuir les combats et leurs positions à Bakhmout, ville de l'est de l'Ukraine assiégée depuis plusieurs mois. "L'une des unités du ministère de la Défense a fui de l'un de nos flancs", a-t-il accusé sur Telegram. "Pourquoi l'Etat n'arrive-t-il pas à défendre le pays ?"

Attaques montées d'un cran

Proche de Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine a accusé la hiérarchie militaire russe de chercher à "tromper" le président russe sur l'état de l'offensive en Ukraine. S'il critique depuis des mois les commandants de l'armée, qu'il dépeint comme incapables, ses attaques sont montées d'un cran depuis plusieurs jours. "Il y a un crime qui s'appelle la destruction du peuple russe (...) et c'est ce que fait un petit groupe", a-t-il martelé mardi.

Vendredi dernier, le chef de la milice privée avait déjà menacé de retirer ses troupes qui combattent à Bakhmout en raison du manque de ravitaillement en munitions (voir traitement de 6h00). Mardi, il a affirmé que Wagner n'avait reçu "que 10%" des munitions promises et réitéré qu'il entamerait le repli en l'absence de livraisons suffisantes.

11h00

Pas d'espoir de négociations à court terme?

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a jugé dans un entretien au quotidien espagnol El País qu'une négociation de paix visant à mettre fin au conflit en Ukraine n'était "pas possible en ce moment".

"Je ne vois aucune possibilité d'obtenir immédiatement (...) un cessez-le-feu global", a-t-il déclaré dans cet entretien. "Il est clair que les (deux) parties sont complètement engagées dans la guerre" et sont "convaincues qu'elles peuvent gagner."

Le Portugais dit toutefois "espérer" qu'il soit possible "dans l'avenir" d'amener la Russie et l'Ukraine à la table des négociations.

Dans ce contexte, la Chine tente de se poser en médiateur. Son ministre des Affaires étrangères Qin Gang, en tournée cette semaine en Europe, doit ainsi se rendre successivement en Allemagne, en France et en Norvège.

09h55

Pour Vladimir Poutine, le monde "est à un tournant"

Lors des célébrations militaires du 9 mai sur la place Rouge à Moscou, Vladimir Poutine a estimé que "la civilisation est de nouveau à un tournant. Une guerre a été lancée contre notre patrie".

"Rien n'est plus important actuellement que votre tâche militaire", a lancé le président russe devant des milliers de soldats et l'élite politique du pays. "Vous remplissez vos missions militaires avec honneur, vous combattez pour la Russie", a-t-il poursuivi, avant de lancer: "Pour la Russie, pour nos valeureuses forces armées, pour la victoire! Hourra!"

>> Lire : "Le monde est à un tournant", déclare Vladimir Poutine lors des célébrations du 9 mai

Le chef de l'Etat russe a aussi accusé les "élites occidentales mondialisées" de "monter les peuples les uns contre les autres, diviser les sociétés, provoquer des conflits sanglants", des déclarations dont le fond et la forme rappellent celles qui émanaient de Moscou à l'époque de la Guerre froide.

>> Les images du 12h45 :

Lors des célébrations de la défaite nazie en 1945, Vladimir Poutine accuse les pays occidentaux de faire la guerre à la Russie.
Lors des célébrations de la défaite nazie en 1945, Vladimir Poutine accuse les pays occidentaux de faire la guerre à la Russie. / 12h45 / 1 min. / le 9 mai 2023

Pas intimidé

"Leur but est de parvenir à l'effondrement et à la destruction de notre pays", a encore accusé Vladimir Poutine, qui présente son offensive contre l'Ukraine comme une mesure visant à défendre la Russie contre une supposée agression occidentale.

>> Les explications de Julian Colling dans le 12h45:

Démonstration de force organisée par Poutine à Moscou, les explications de Julian Colling.
Démonstration de force organisée par Poutine à Moscou, les explications de Julian Colling. / 12h45 / 1 min. / le 9 mai 2023

Réagissant à cette démonstration, le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé que l'UE ne devait pas être  "intimidée" et devait rester "ferme" dans son soutien à l'Ukraine. "Poutine fait défiler ses soldats, ses chars et ses missiles. Ne nous laissons pas intimider par une telle démonstration de force", a-t-il lancé devant le Parlement européen à Strasbourg.

"Aucun d'entre nous ne veut revenir à l'époque où la loi du plus fort s'appliquait en Europe", a-t-il souligné.

09h05

Début du défilé militaire à Moscou en présence de Vladimir Poutine

La Russie a donné le coup d'envoi d'un défilé de milliers de soldats sous les yeux du président Vladimir Poutine pour commémorer la victoire sur l'Allemagne nazie, des célébrations marquées cette année par les revers de l'offensive en Ukraine.

Des militaires en tenue de cérémonie brandissant des drapeaux de la Russie et de l'Union soviétique, au son d'une fanfare, étaient réunis face au Kremlin sur la place Rouge, sous le regard de l'élite politique russe, selon les images retransmises par les télévisions.

Le 9 mai est une date importante pour la population russe et elle est instrumentalisée par le pouvoir, même si cette année, plusieurs défilés militaires ont été annulés. Isolé, Vladimir Poutine entend en profiter pour glorifier son armée.

>> Le défilé en images :

La Russie fête la victoire sur l'Allemagne nazie avec un défilé militaire
La Russie fête la victoire sur l'Allemagne nazie avec un défilé militaire / L'actu en vidéo / 1 min. / le 9 mai 2023

Après 15 mois d'offensive en Ukraine, l'armée russe apparaît affaiblie par les pertes, les revers et les tensions entre l'état-major et les paramilitaires de Wagner. Elle reste enlisée dans son combat pour la prise de la ville de Bakhmout, épicentre des combats de l'Est depuis des mois.

"Le 9 mai est la seule fête en Russie dont la mémoire est partagée par toute la population", explique Korine Amacher, professeure d'histoire russe et soviétique à l'Université de Genève, dans La Matinale de la RTS.

"C'est un événement qui suscite un sentiment de fierté nationale et c'est là-dessus que Vladimir Poutine s'est s'appuyé dès le début des années 2000 dans son oeuvre de retour de la grandeur russe".

>> Ecouter l'interview dans La Matinale de Korine Amacher, professeure d'histoire russe et soviétique à l'Université de Genève :

Le président russe Vladimir Poutine assiste au défilé militaire du Jour de la Victoire sur la Place Rouge à Moscou, le 9 mai 2022, qui marque la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. [KEYSTONE - Mikhail Metzel, Kremlin Pool, Sputnik]KEYSTONE - Mikhail Metzel, Kremlin Pool, Sputnik
La célébration de la victoire soviétique contre l’armée nazie instrumentalisée par Vladimir Poutine / La Matinale / 6 min. / le 9 mai 2023

07h45

Ursula von der Leyen à Kiev pour marquer la Journée de l'Europe

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée à Kiev pour marquer la Journée de l'Europe et afficher son soutien à l'Ukraine face à l'offensive russe, le jour où Moscou commémore la victoire sur l'Allemagne nazie.

Ursula von der Leyen a gagné la capitale ukrainienne avec un train de nuit en provenance de Pologne pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et travailler sur la demande ukrainienne d'adhésion à l'Union européenne, selon le pool de presse qui l'accompagnait.

Le président ukrainien a signé lundi un décret pour que le 9 mai soit célébré dans son pays en tant que Journée de l'Europe, comme c'est le cas à Bruxelles. Il a ainsi renoncé à toute commémoration de la victoire sur l'Allemagne nazie le 9 mai comme dans la tradition soviétique célébrée en Russie qui organise ce jour une grande parade militaire sur la place Rouge.

"Je salue vivement la décision du président Zelensky de faire du 9 mai la Journée de l'Europe. L'Ukraine fait partie de notre famille européenne", a déclaré Ursula Von der Leyen dans son train pour Kiev.

"Ma présence à Kiev aujourd'hui, le 9 mai, est symbolique, mais c'est aussi le signe d'une réalité cruciale et très pratique: l'UE travaille main dans la main avec l'Ukraine sur de nombreux dossiers."

07h00

Les sirènes d'alarme à Kiev

Les sirènes d'alerte ont résonné sur Kiev tôt mardi, peu avant l'arrivée d'Ursula von der Leyen. La Russie a tiré une nouvelle salve de missiles contre l'Ukraine à quelques heures de ses commémorations annuelles de la victoire de 1945 contre l'Allemagne nazie.

Les autorités ukrainiennes affirment avoir abattu 23 des 25 missiles tirés par la Russie, principalement contre Kiev.

Aucune victime ni aucun dégât majeur n'ont été signalés dans l'immédiat, selon les autorités ukrainiennes. Une quinzaine de ces missiles ont été abattus au-dessus de la capitale.

"Comme sur le front, les projets de l'agresseur ont échoué", a réagi Serhiy Popko, chef de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, précisant que, selon les premières informations à sa disposition, les missiles avaient été tirés depuis la région de la mer Caspienne.

Il s'agit de la cinquième attaque de ce type depuis début mai de la part de la Russie, qui a repris sa campagne de bombardements aériens sur l'Ukraine en grande partie interrompue depuis début mars.

06h00

Des rivalités militaires en Russie

Au sein de l’élite militaire russe, les rivalités s’intensifient. A tel point que vendredi dernier, le chef de la milice privée russe Wagner, Evgueni Prigojine, a menacé de retirer ses troupes qui combattent à Bakhmout, avant de se raviser.

Dans une vidéo incendiaire à destination du ministère de la Défense, Evgueni Prigojine accuse l’état-major russe d'agir par jalousie et de ne pas livrer le matériel dont il a besoin,  car si Wagner engrange des victoires, cela pourrait faire de l’ombre à l’armée régulière.

>> Ecouter les explications de La Matinale :

Dans une vidéo, Evgueni Prigojine montre des corps morts de combattants et accuse l’état-major russe de n’avoir pas livré le matériel nécessaire. [Keystone - Prigozhin Press Service via AP]Keystone - Prigozhin Press Service via AP
L'armée russe apparaît affaiblie par les pertes, les revers et les tensions entre l'état-major et Wagner / La Matinale / 2 min. / le 9 mai 2023

21h05

De violents combats se poursuivent à Bakhmout

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine a déclaré lundi que des combats "féroces" se poursuivaient à Bakhmout. "D'après les premières informations, nous commençons à recevoir des munitions", a-t-il également indiqué dans un enregistrement audio diffusé sur Telegram.

Selon lui, les forces russes ont avancé de 130 mètres lundi et les troupes ukrainiennes ne contrôleraient plus que 2,36 kilomètres carrés de la ville.

L'état-major ukrainien a de son côté simplement rapporté que les "hostilités se poursuivent dans la ville de Bakhmout", relevant des "actions offensives sans succès" des troupes russes.

La bataille pour Bakhmout, la plus longue du conflit, a été marquée par de lourdes pertes dans les deux camps, malgré l'importance stratégique contestée de la ville.

20h55

Parade du 9 mai sous tension à Moscou

Demain 9 mai, jour de commémoration de la victoire de la Russie sur l’Allemagne nazie, des célébrations sont prévues à Moscou. Cette année, cependant, les défilés seront moins importants, voire annulés dans certaines provinces du pays ainsi qu’en Crimée.

Dans la capitale russe, les répétions de la parade attirent les curieux, même s’il n’est pas facile, cette année, d’observer le défilé. Des militaires mêlés aux spectateurs sont postés le long du parcours et la tension est palpable. Ce dispositif renforcé ne dissuade toutefois pas certains spectateurs, parfois venus de loin.

>> Regarder le reportage du 19h30 à Moscou :

Célébration de la victoire de la Russie sur l’Allemagne nazie, parade réduite mardi  à Moscou
Célébration de la victoire de la Russie sur l’Allemagne nazie, parade réduite mardi à Moscou / 19h30 / 2 min. / le 8 mai 2023

LUNDI 1ER MAI

Retour sur les événements du week-end

>> Retrouvez dans le détail le suivi des événements du week-end : Une contre-offensive ukrainienne pourrait être "une tragédie pour la Russie", selon le chef de Wagner