Bannière Ukraine 06 avril. [Keystone]
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Evguéni Prigojine reconnaît que le groupe Wagner continue "de subir des pertes" en Ukraine

- Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a reconnu jeudi que ses hommes continuaient à subir des pertes dans les combats en Ukraine.

- Le Kremlin a exclu la possibilité d'une médiation chinoise pour stopper les combats en Ukraine, estimant que la Russie, qui a connu une multitude de revers militaires, n'avait d'autre choix que de continuer son assaut.

- Emmanuel Macron est en Chine depuis mercredi, persuadé que Pékin reste "incontournable" face aux nombreux défis du monde, à commencer par la guerre en Ukraine que la position chinoise peut, selon Paris, faire "basculer". Il "compte" d'ailleurs sur les bonnes relations de Xi Jinping et de Vladimir Poutine pour "ramener la Russie à la raison".

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mercredi en Pologne, allié clé de l'Ukraine qui a joué un rôle de premier plan en encourageant le soutien militaire et politique occidental à Kiev depuis le début de l'invasion russe.

Suivi assuré par RTSinfo

03h50

Lula suggère que l'Ukraine renonce à la Crimée pour mettre fin à la guerre

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a suggéré jeudi à l'Ukraine de céder la péninsule de Crimée à la Russie pour mettre fin à la guerre, estimant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky "ne peut pas tout vouloir".

Le président russe Vladimir Poutine "ne peut pas s'emparer du territoire de l'Ukraine. Peut-être discutera-t-on de la Crimée. Mais ce qu'il a envahi en plus, il doit y repenser", a déclaré Lula pendant une rencontre avec des journalistes à Brasilia.

"Zelensky ne peut pas tout vouloir non plus", a poursuivi le président brésilien. "Le monde a besoin de tranquillité (...) Nous devons trouver une solution", a-t-il ajouté. L'Ukraine refuse de négocier avec Moscou sans retrait préalable des troupes russes de tout son territoire, y compris de la Crimée annexée par la Russie en 2014.

Lula a formulé fin janvier une proposition, aux contours encore flous, de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays. Le président brésilien doit présenter ce projet à son homologue chinois Xi Jinping à Pékin la semaine prochaine.

Le chef d'Etat brésilien s'est dit "confiant" quant aux chances de succès de ce projet, espérant que le groupe de pays "sera créé" à son retour de Chine.

17h25

Wagner continue de subir des pertes, admet Evguéni Prigojine

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine a reconnu que ses hommes continuaient à subir des pertes dans les combats en Ukraine, à l'occasion de la visite d'un cimetière qui "continue de s'agrandir".

Une vidéo diffusée par son service de presse sur Telegram montre Evguéni Prigojine se tenant devant des dizaines de sépultures surmontées de croix et sur lesquelles sont posées des gerbes de fleurs.

"Les combattants de Wagner continuent d'être enterrés ici et il n'y a aucun problème avec ça à ce jour. Nous allons l'améliorer et faire de ce cimetière un mémorial pour les futures générations", a déclaré Evguéni Prigojine.

"Oui, le cimetière s'agrandit. Ceux qui se battent meurent parfois. C'est ainsi que va la vie", a encore lancé le patron de Wagner.

Peu de chiffres officiels

La Russie communique très peu sur les pertes qu'elle subit en Ukraine depuis le début de l'offensive qu'elle a déclenchée en février 2022.

Le dernier bilan officiel des pertes communiqué par le ministère de la Défense date de septembre 2022 et fait état de 5937 militaires tués. Cela ne comprend pas les combattants de Wagner, qui ne font pas officiellement partie de l'armée.

17h05

25 ans de prison requis contre Vladimir Kara-Murza

Le parquet russe a requis 25 ans de prison contre l'opposant Vladimir Kara-Murza, accusé notamment de haute trahison, une affaire emblématique de la répression en Russie depuis le début de son offensive en Ukraine.

"Je confirme, le procureur a requis 25 ans de privation de liberté", a commenté l'avocat de Kara-Murza, à l'issue d'une audience de ce procès qui se déroule à huis clos.

Dans une même affaire, il est visé par trois graves accusations: "haute trahison", diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe, et travail illégal pour une organisation "indésirable".

Opposant de longue date

La peine cumulée requise pour ces crimes est la plus lourde prévue par le code pénal.

Vladimir Kara-Mourza, en détention provisoire depuis avril 2022, est un opposant de longue date à Vladimir Poutine. Il a failli mourir après avoir été, selon lui, empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, des tentatives d'assassinat qu'il attribue au régime russe.

>> Revoir le portrait du 19h30 de l'activiste Vladirmi Kara-Murza :

Vladimir Kara-Murza: figure de l'opposition russe
Vladimir Kara-Murza: figure de l'opposition russe / 19h30 / 1 min. / le 9 juin 2022

15h15

L'origine du sabotage des gazoducs Nors Stream toujours incertaine

L'origine du sabotage des gazoducs Nord Stream demeure incertaine, a indiqué un procureur suédois qui participe à l'enquête. "Notre principale hypothèse est qu'un État est derrière" ce sabotage, a-t-il indiqué.

Qui en est responsable? Ce n'est "toujours pas clair", a ajouté le procureur. Washington et Moscou ont démenti toute responsabilité et se sont accusés mutuellement d'en être à l'origine.

"C'est une affaire difficile. C'est une affaire complexe", a poursuivi le magistrat, soulignant que les faits se sont déroulés "à 80 mètres de profondeur en mer Baltique".

Près de six mois après les explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la responsabilité de l'attaque sous-marine reste un mystère malgré des enquêtes criminelles dans les pays de la région (Allemagne, Suède et Danemark).

Début mars, l'Allemagne avait elle annoncé enquêter sur un bateau suspecté d'avoir acheminé les explosifs sur le site, sans pouvoir encore tirer de conclusions sur l'identité des auteurs.

>> Lire à ce sujet : L'Allemagne sur la piste du bateau des saboteurs des gazoducs Nord Stream

13h40

La Russie assure avoir repoussé une infiltration de "saboteurs" ukrainiens

La Russie a dit avoir repoussé un groupe de "saboteurs" ukrainiens qui tentaient de s'infiltrer sur son territoire via la région frontalière de Briansk, où un pilote ukrainien avait déjà été arrêté la veille.

"Le département des gardes-frontières du service fédéral de sécurité de Russie dans la région de Briansk a déjoué une tentative d'entrée en territoire russe d'un groupe de reconnaissance et sabotage ukrainien de 20 hommes près du village de Sloutchovsk", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région, Alexandre Bogomaz.

"Des unités des forces armées russes, ainsi que des unités des forces des gardes-frontières, ont ouvert le feu sur l'ennemi", a-t-il ajouté.

12h55

Le Kremlin ne veut pas d’une médiation de la Chine

Le Kremlin a exclu la possibilité d'une médiation chinoise pour stopper les combats en Ukraine, estimant que la Russie, qui a connu une multitude de revers militaires, n'avait d'autre choix que de continuer son assaut.

"Bien sûr que la Chine dispose d'un potentiel formidable et efficace s'agissant de ses services de médiation", a estimé auprès de la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Mais la situation avec l'Ukraine est complexe, il n'y a pas de perspective de règlement politique. Et, pour le moment, nous n'avons pas d'autre solution que de continuer l'opération militaire spéciale", a-t-il ajouté, utilisant l'euphémisme des autorités russes pour décrire l'offensive en Ukraine.

Dimitri Peskov était interrogé sur l'éventualité d'une médiation chinoise, après que le président français Emmanuel Macron a dit à Pékin compter sur son homologue chinois Xi Jinping, proche de Vladimir Poutine, pour "ramener la Russie à la raison".

>> Lire à ce sujet : Emmanuel Macron compte sur Xi Jinping pour "ramener la Russie à la raison"

12h20

La France et la Chine conviennent que l’arme nucléaire doit être exclue du conflit

La France et la Chine se sont mis d'accord pour exclure le recours à l’arme nucléaire du conflit en Ukraine, a déclaré le président français Emmanuel Macron à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping.

"Vous [Xi Jinping, ndlr] venez de rappeler avec beaucoup de force (...) la volonté, que la France partage, qu'évidemment le nucléaire soit exclu totalement de ce conflit, qu'il y ait le respect de l'ensemble des traités internationaux en la matière et qu'en aucun cas, il ne puisse y avoir le déploiement d'armes nucléaires en dehors des territoires des Etats dotés en particulier en Europe", a déclaré Emmanuel Macron.

"A cet égard, chacun doit être rappelé à ses devoirs, en particulier la Russie", a ajouté le chef de l'Etat, évoquant la décision récente de Moscou d'installer en Biélorussie des armes nucléaires tactiques russes.

>> Lire aussi : Emmanuel Macron compte sur Xi Jinping pour "ramener la Russie à la raison"

11h05

Emmanuel Macron “compte” sur Xi Jinping pour que la Russie cesse le conflit

Emmanuel Macron, en visite d'Etat à Pékin, a déclaré jeudi à son homologue chinois Xi Jinping qu'il comptait sur lui pour "ramener la Russie à la raison" vis-à-vis de l'Ukraine.

"Je sais pouvoir compter sur vous pour ramener la Russie à la raison et tout le monde à la table des négociations", a indiqué le chef de l'Etat français à Xi Jinping lors d'une rencontre bilatérale officielle.

De son côté, le président chinois a salué les liens avec la France dans un monde en "profonde mutation historique".

Une réunion trilatérale suivra en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, également à Pékin.

>> Le reportage du 12h45 :

Emmanuel Macron est en visite d'Etat en Chine
Emmanuel Macron est en visite d'Etat en Chine / 12h45 / 1 min. / le 6 avril 2023

>> Plus de détails : Emmanuel Macron compte sur Xi Jinping pour "ramener la Russie à la raison"

09h00

Lourde perte la deuxième banque russe suite aux sanctions occidentales

VTB, la deuxième banque russe, a annoncé mercredi une lourde perte en 2022, due aux sanctions "sans précédent" qui l'ont touchée en représailles à l'offensive russe en Ukraine, notamment son exclusion du système de paiements international Swift.

VTB a annoncé avoir subi une perte de 612,6 milliards de roubles, soit environ 7 milliards de francs au taux actuel, après une année 2021 marquée par un bénéfice net de 327,4 milliards de roubles en 2021.

Les sanctions internationales visant le secteur bancaire russe ont touché de plein fouet VTB, dont l'Etat russe est actionnaire majoritaire, et qui est particulièrement présente sur les marchés étrangers.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

VTB, la deuxième banque russe essuie une lourde perte suite aux sanctions occidentales. [Keystone - Maxim Shipenkov - EPA]Keystone - Maxim Shipenkov - EPA
Lourde perte la deuxième banque russe suite aux sanctions occidentales / La Matinale / 2 min. / le 6 avril 2023

08h00

Emmanuel Macron souligne l'importance de “bâtir un chemin commun” avec la Chine

En visite d’Etat en Chine pendant trois jours, le président français a d’abord rencontré le premier ministre chinois Li Qiang jeudi matin. Il lui a fait part de l’importance que la Chine et la France partagent un chemin commun.

"La capacité à partager une analyse commune et bâtir un chemin commun est indispensable", a-t-il dit au début de sa première réunion au palais du peuple, coeur du pouvoir chinois. "Dans ces temps troublés que nous traversons", il a souligné "l'importance" du "dialogue entre la Chine et la France".

Emmanuel Macron sera reçu jeudi après-midi dar son homologue chinois Xi Jinping avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen.