La Suisse joue le rôle d'intermédiaire dans les pourparlers de paix en Colombie

"Pour la Suisse, membre du Conseil de sécurité de l'ONU, la promotion d'une paix durable est une priorité. Je remercie la Colombie pour sa confiance", a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis sur Twitter.

L'implication de la Suisse pour la paix en Colombie remonte à 1998. Mais, il y a 3 ans, l'ex-président colombien, le conservateur Ivan Duque, avait interrompu les pourparlers avec l’armée de libération nationale.

À Berne, le Département fédéral des affaires étrangères confie avoir toujours maintenu un contact discret avec l’ELN lors de la présidence Duque.

Le savoir-faire du DFAE

Pendant plus de 20 ans, Jean-Pierre Gontard a oeuvré pour la paix en Colombie. Mardi dans la Matinale, l'ancien diplomate suisse explique que l'arrivée au pouvoir du socialiste Gustavo Petro a marqué une reprise des négociations: "En Colombie, au sein du gouvernement, ils savent que nous avons contribué aux pourparlers. Je pense qu'ils comptent sur nous."

Berne possède un savoir-faire et sait s'associer avec ceux qui sont capables de faire avancer la diplomatie, poursuit Jean-Pierre Gontard: "Nous sommes perçus par les diverses guérillas comme étant capables de contribuer à une négociation."

Le DFAE précise que la Suisse ne fera pas office de médiateur, mais que la Confédération a répondu favorablement à l’invitation des autorités colombiennes et de l'ELN à accompagner le dialogue de paix. Son rôle exact sera spécifié dans les prochaines semaines.

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Sujet radio: Thibaut Clémence

Adapatation web: Miroslav Mares