"Ce samedi 8 octobre 2022, cela fait exactement dix-huit mois qu'Olivier Dubois a été pris en otage dans le nord du Mali. Dix-huit mois, 78 semaines, 547 jours", rappelle le texte publié samedi, initié par le quotidien français Libération et l'ONG Reporters sans frontières.
"Seules deux vidéos d'Olivier nous sont parvenues. La dernière a été diffusée en mars. Depuis, rien. Nous renouvelons aujourd'hui notre appel aux autorités françaises pour qu'elles intensifient leurs efforts pour obtenir sa libération au plus vite", exhortent les signataires de l'appel.
Tous médias confondus
Parmi ceux-ci figurent les responsables de rédactions des différentes familles de l'information: presse quotidienne nationale, régionale, magazines, télévision, radios, sites d'information en ligne, agences de presse.
"Depuis les otages au Liban, dans les années 80, il y a plus de trente ans, aucun journaliste n'a été retenu en captivité aussi longtemps", soulignent-ils.
Parti interviewer un chef djihadiste
"Nous ne savons pas grand-chose. Nous savons qu'il était parti interviewer un chef djihadiste à Gao, dans le nord du pays. Qu'il est depuis retenu en otage par le Jnim (selon l'acronyme arabe), le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaeda."
En août, après le départ des forces militaires françaises du Mali, poussées dehors par la junte militaire au pouvoir, le porte-parole adjoint des Affaires étrangères François Delmas avait assuré que "le retrait de l'opération Barkhane du Mali ne diminuait en rien la mobilisation de la France pour faire libérer M. Olivier Dubois". "Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote", avait-il déclaré.
Dernier otage français
Olivier Dubois est le seul otage français dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, également enlevée au Mali.
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Il a lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Le journaliste indépendant vit et travaille au Mali depuis 2015, collaborant notamment avec Libération, Le Point et Jeune Afrique.
ats/ami