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Le premier procès pour crime de guerre depuis l'invasion russe de l'Ukraine débutera le 18 mai à Kiev

- Le premier procès pour crime de guerre depuis l'invasion russe de l'Ukraine débutera le 18 mai à Kiev. Sur le banc des accusés, un jeune soldat russe suspecté d'avoir tué un homme de 62 ans.

- Près d'un millier de combattants sont toujours retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol. Selon Kiev, des négociations très difficiles seraient en cours avec la Russie pour un échange de prisonniers, ce qui permettrait l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés.

- La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande à partir de samedi, en raison d'impayés, a annoncé vendredi le fournisseur RAO Nordic Oy, détenu à 100% par l'entreprise russe InterRAO. L'opérateur du réseau électrique finlandais assure pouvoir se passer de ces importations.

- L'Union européenne va fournir une aide militaire supplémentaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine pour l'aider à se défendre contre l'invasion russe, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.

- Un rapport des autorités suédoises a ouvert la voie à une adhésion du pays à l'Otan, en multipliant les conclusions favorables avant la décision du pays nordique attendue dans les prochains jours.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

La suite des événements

21h25

Premier procès pour crime de guerre le 18 mai à Kiev

Le premier procès pour crime de guerre depuis l'invasion russe de l'Ukraine débutera le 18 mai à Kiev. Un jeune soldat russe est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé.

Selon le parquet ukrainien, le soldat russe se déplaçait avec quatre autres militaires après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Choupakhivka, dans la région de Soumy (nord-est). La victime circulait à bicyclette sur le bord de la route non loin de son domicile, a ajouté le parquet.

L'avocat du soldat russe a déclaré que son client avait avoué le meurtre d'un homme de 62 ans, sans préciser s'il plaiderait coupable ou pas.

Celui-ci risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Guerre en Ukraine: Tenue du premier procès pour crime de guerre depuis le début de l’invasion russe
Guerre en Ukraine: Tenue du premier procès pour crime de guerre depuis le début de l’invasion russe / 19h30 / 2 min. / le 13 mai 2022

21h20

Qui sont les combattants du régiment Azov?

Selon Kiev, plus d'un millier de soldats du régiment Azov, dont des centaines de blessés, sont toujours retranchés dans l’immense complexe métallurgique d’Azovstal, à Marioupol, privant les Russes d’une victoire symbolique importante.

"Les Russes ont la supériorité militaire, mais pas en matière de dévouement et de professionnalisme. C'est là que nous sommes meilleurs", avance Illya Samoïlenko, lieutenant au sein du régiment.

Origines à l’extrême-droite

Pour la propagande du Kremlin, ces soldats seraient la preuve d’une Ukraine gangrenée par les néo-nazis. Le bataillon est en effet issu de l’extrême-droite. Son emblème s’inspire même des insignes d’une division SS. Cette milice, composée de volontaires civils, est créée en mai 2014 pour lutter contre l’insurrection pro-russe dans le Donbass.

"La majorité de ces personnes provenaient de différentes formations paramilitaires, nationalistes radicales, hooligans", explique Adrien Nonjon, spécialiste du nationalisme ukrainien et doctorant à l’Institut national des langues et civilisations orientales, une institution française.

Dépolitisation progressive

Avec le temps, le bataillon devient un régiment et est intégré à l’armée ukrainienne. L'idéologie d’extrême-droite s’y est largement atténuée.

"Ce bataillon de volontaires, après avoir été intégré à la garde nationale ukrainienne à l'automne 2014, s’est progressivement dépolitisé, en incorporant de nouveaux membres qui voulaient défendre l’Ukraine", développe Adrien Nonjon. "Ils n'étaient absolument pas politisés, mais voulaient rejoindre un régiment qui avait fait ses preuves sur le champ de bataille."

Le régiment Azov compterait aujourd'hui plusieurs milliers d'hommes, qui combattent sur différents fronts.

>> Voir tout le sujet du 19h30 :

Le régiment Azov, ancien bataillon d'extrême droite, est désormais intégré à l'armée ukrainienne régulière et incarne l'esprit de résistance
Le régiment Azov, ancien bataillon d'extrême droite, est désormais intégré à l'armée ukrainienne régulière et incarne l'esprit de résistance / 19h30 / 2 min. / le 13 mai 2022

20h45

Les négociations pour évacuer les soldats d'Azovstal sont "très compliquées", selon la vice-Première ministre ukrainienne

Les négociations avec la Russie concernant l'évacuation des soldats se trouvant encore dans l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol sont "très compliquées", a annoncé vendredi la vice-Première ministre ukrainienne Irina Verechtchouk sans fournir plus de détails.

"Le résultat (de ces négociations) ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais notre tâche est d'évacuer nos soldats. Tous nos soldats. Vivants", a-t-elle écrit dans une publication en ligne. "Si Dieu le veut, nous les secourrons tous."

20h35

Une région de Géorgie va organiser un référendum sur son intégration à la Russie

Les autorités de la région séparatiste géorgienne prorusse d'Ossétie du Sud ont annoncé vendredi organiser le 17 juillet un référendum sur son intégration à la Russie.

Le "président" Anatoli Bibilov "a signé un décret sur la tenue d'un référendum dans la république d'Ossétie du Sud", ont déclaré ses services dans un communiqué, évoquant "l'aspiration historique" des habitants de ce petit territoire caucasien à rejoindre la Russie, dont elle est limitrophe.

L'Ossétie du Sud a été au centre de la guerre russo-géorgienne de 2008, à la suite de laquelle le Kremlin a reconnu son indépendance ainsi que celle d'une autre région séparatiste géorgienne, l'Abkhazie, et y a installé des bases militaires.

L'offensive russe contre l'Ukraine a suscité un élan de solidarité en Géorgie. Cette dernière avait déjà par le passé qualifié d'"inacceptable" le projet de l'Ossétie du Sud d'organiser un référendum sur son entrée dans la Fédération de Russie.

En août 2008, la Russie a attaqué la Géorgie dont le gouvernement combattait des milices prorusses dans cette région, après qu'elles eurent bombardé des villages géorgiens.

Les combats ont pris fin au bout de cinq jours avec l'établissement d'un cessez-le-feu négocié par l'Union européenne, mais ont fait plus de 700 morts et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Géorgiens de souche.

19h40

L'Ukraine importera 420'000 tonnes de carburant en mai

L'Ukraine a signé des contrats pour importer 300'000 tonnes de diesel et 120'000 tonnes d'essence afin de couvrir sa consommation du mois de mai, alors que l'armée russe cible ses infrastructures de carburants, a déclaré vendredi la ministre de l'Economie ukrainienne Ioulia Svyrydenko.

La Russie a détruit 27 dépôts de carburant, ainsi que la raffinerie de pétrole de Krementchouk dans le centre de l'Ukraine, depuis le début de l'invasion le 24 février, a-t-elle précisé lors d'une réunion gouvernementale.

19h25

Les ministres de l'agriculture du G7 veulent débloquer le transport de la production ukrainienne

Les ministres de l'agriculture du G7 se sont retrouvés vendredi à Stuttgart, en Allemagne, avec leur homologue ukrainien, pour trouver des solutions pour relancer les exportations de produits agricoles.

Quelque 24’000 wagons chargés essentiellement de blé et d'huile sont en effet bloqués aux frontières de l'Ukraine avec la Pologne, la Hongrie ou la Roumanie. Au total, 25 millions de tonnes de céréales attendent depuis le début de la guerre de pouvoir quitter le pays. L'Ukraine est devenue au cours des 10 dernières années le grenier du monde, notamment des pays pauvres.

>> Tout le sujet de Nathalie Versieux dans Forum :

Les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis pour parler Ukraine
Les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis pour parler Ukraine / Forum / 3 min. / le 13 mai 2022

"Tout le monde paye le prix de la guerre" à travers l'insécurité alimentaire et la hausse des prix, a lancé le ministre ukrainien de l'Agriculture Mykola Solsky à l'issue de la réunion avec ses homologues du G7. L'Allemagne, qui assure la présidence tournante du G7, et l'Union européenne veulent permettre aux céréales ukrainiennes de gagner les ports de Danzig, en Pologne, et de Constanta, en Roumanie, par le rail ou par péniches.

Trouver de nouvelles routes se heurte à des difficultés techniques, notamment la différence d’écartement des voies ferrées entre l'Ukraine et ses voisins occidentaux. À cela s'ajoute une pénurie en personnel ferroviaire du côté ukrainien. Il est donc possible d'assister dans le futur à une forte hausse des coûts de la logistique. Le transport d'une tonne de blé sur le Danube vers le port Constanta coûte entre 120 et 150 dollars, au lieu de 20 à 40 dollars vers les ports ukrainiens de la mer Noire (avant la guerre).

19h20

Vers une construction européenne à deux vitesses?

Quatre jours après le début de l’invasion russe, l'Ukraine déposait sa candidature pour adhérer à l'Union européenne (UE). La Moldavie et la Géorgie lui ont emboîté le pas. Six autres pays des Balkans sont déjà dans l'antichambre de l'Union.

Emmanuel Macron a proposé de créer un nouvel ensemble politique pour ces pays proches des valeurs européennes. Se dirige-t-on vers une Europe à deux vitesses? Cenni Najy, secrétaire général des Vert'libéraux genevois et titulaire d’un doctorat sur l'élargissement européen, en a débattu vendredi dans Forum avec Astrid Epiney, professeure en droit européen à l'Université de Fribourg.

Limiter la construction européenne

Cenni Najy y voit une "vieille idée française", qui veut restreindre l’élargissement de l’UE, surtout aux pays d’Europe centrale et orientale. "En 1989, à la chute du mur de Berlin, François Mitterrand (le président de la République, ndlr) avait voulu créer une confédération européenne, qui ressemblait déjà beaucoup à ce que Macron propose aujourd’hui", explique-t-il. Avec d’autres pays, la France verrait d’un mauvais œil les coûts, notamment de l’aide régionale, engendrés par la venue de ces pays moins développés. "Ils essaient de trouver un pis-aller, une alternative. Évidemment, ils ne vendent pas cela comme une alternative définitive. Mais tout le monde comprend bien que cela risque d’être du provisoire qui dure", estime Cenni Najy.

Encore loin de satisfaire les exigences

Astrid Epiney juge la proposition d’Emmanuel Macron comme "constructive", en indiquant toutefois qu'elle doit être "précisée". Selon la professeure, les pays doivent respecter certaines conditions pour adhérer à l’UE, notamment l’état de droit et la séparation des pouvoirs. Or, "dans les pays mentionnés, aussi en Ukraine, on est encore très loin de respecter ces exigences", souligne la juriste. Elle rappelle par ailleurs que l’Ukraine a déjà un accord d’association avec l’UE.

>> L'intégral du débat dans Forum :

Le grand débat - Une adhésion future de l'Ukraine à l'Union européenne?
Le grand débat - Une adhésion future de l'Ukraine à l'Union européenne? / Forum / 18 min. / le 13 mai 2022

18h50

L'opérateur du réseau finlandais assure pouvoir se passer de l'électricité russe

L'opérateur du réseau électrique finlandais a assuré pouvoir se passer des importations de courant venues de Russie, suspendues à partir de samedi à cause d'impayés, au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.

"Nous étions préparés à cela et ce ne sera pas difficile. On peut gérer avec un peu plus d'importations de Suède et de Norvège", a déclaré vendredi à l'AFP Timo Kaukonen, un responsable des opérations de l'opérateur Fingrid.

"Un peu moins de 10%" de l'électricité consommée en Finlande provient de Russie, avec une capacité d'importation pouvant aller jusqu'à 900 mégawatts (MW) actuellement, a-t-il expliqué.

18h30

Washington dénonce des accusations russes au Conseil de sécurité de l'ONU

La Russie a renouvelé vendredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU ses affirmations selon lesquelles les Etats-Unis mènent en Ukraine un programme secret d'armes biologiques. Washington a dénoncé en retour des absurdités.

"Conversation vraiment farfelue", "désinformation et théories du complot sur l'Ukraine", "réunions absurdes"... L'ambassadeur américain adjoint à l'ONU Richard Mills n'a pas mâché ses mots pour rejeter les accusations russes lors d'une session du Conseil convoquée à la demande de Moscou.

Ce sont des "affirmations sans fin sur les programmes d'armes chimiques et biologiques en Ukraine qui sont catégoriquement fausses et ridicules", a-t-il asséné.

18h10

La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande

La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande à partir de samedi, en raison d'impayés, a annoncé vendredi le fournisseur RAO Nordic Oy, détenu à 100% par l'entreprise russe InterRAO.

Cette annonce intervient sur fond d'une montée de tensions entre Moscou et Helsinki, qui a annoncé sa volonté d'adhérer "sans délai" à l'Otan sous l'influence de l'offensive russe en Ukraine. Une intention vue d'un très mauvais oeil par Moscou qui a d'ores et déjà menacé d'une riposte "militaro-technique".

Basé à Helsinki, RAO Nordic Oy n'a pas reçu de paiement pour l'électricité fournie à la Finlande depuis le 6 mai, a affirmé ce groupe dans un communiqué, en évoquant un manque de moyens pour payer l'électricité importée de Russie.

17h35

Une responsable du HCR demande le droit à l'avortement pour les réfugiées en Pologne

Les Ukrainiennes qui ont fui en Pologne pour échapper à la guerre doivent pouvoir bénéficier de droits internationalement reconnus, comme le droit à l'avortement, sévèrement restreint par Varsovie, a déclaré vendredi Gillian Triggs, une responsable du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

La Pologne n'autorise depuis 2020 l'avortement qu'en cas de viol ou d'inceste, ou lorsque la vie et la santé de la mère sont considérées en danger.

Des militants des droits de l'homme se sont inquiétés des difficultés auxquelles pourraient être confrontées les Ukrainiennes qui auraient été victimes de viol.

17h25

Joe Biden s'est entretenu avec les chef et cheffe d'Etat suédois et finlandais

Le président américain Joe Biden s'est entretenu vendredi avec la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinistö pendant un peu plus d'une demi-heure, a indiqué la Maison Blanche, alors que la Turquie pourrait bloquer l'adhésion de ces pays à l'Otan.

Le président finlandais a indiqué sur Twitter avoir "exposé les prochaines étapes de la Finlande en vue d'une adhésion" à l'organisation de défense transatlantique et ajouté que son pays était "profondément reconnaissant aux Etats-Unis pour leur nécessaire soutien".

La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a répété jeudi que Washington soutiendrait une demande d'adhésion de la Suède et de la Finlande.

17h20

Le chef du Pentagone demande un cessez-le-feu à son homologue russe

Le ministre américain de la défense Lloyd Austin a demandé vendredi à son homologue russe Sergueï Choïgou un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine lors de leur première conversation téléphonique depuis le début de la guerre, a annoncé le Pentagone.

Lloyd Austin "a exhorté à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et souligné l'importance de maintenir des lignes de communication", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

16h55

Londres sanctionne des proches de Vladimir Poutine

Le Royaume-Uni a visé vendredi des proches du président russe Vladimir Poutine accusés par Londres de financer son train de vie "luxueux", dans une nouvelle vague de sanctions en représailles à l'invasion de l'Ukraine.

Parmi les 12 personnes, proches et financiers, visées par ces sanctions, figurent son ex-épouse Lyudmila Ocheretnaya et Alina Kabaeva, une ancienne gymnaste olympique qui "selon les rumeurs serait l'actuelle compagne de Poutine", d'après un communiqué.

16h00

Volodymyr Zelensky: Emmanuel Macron essaye "en vain" de dialoguer avec Poutine

Le président français Emmanuel Macron essaye "en vain" de dialoguer avec son homologue russe Vladimir Poutine, a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ne jugeant "pas correct" que son homologue français soit prêt, selon lui, à "faire des concessions diplomatiques" à la Russie.

"Il ne faut pas chercher une porte de sortie pour la Russie, et Macron le fait en vain", a regretté Volodymyr Zelensky jeudi soir sur la chaîne de télévision italienne RAI 1, selon des images diffusées vendredi sur sa chaîne Telegram.

"Je sais qu'il voulait obtenir des résultats dans la médiation entre la Russie et l'Ukraine, mais il n'en pas a eus", a-t-il asséné.

Pas de discussion "sans l'accord du président Zelensky"

Emmanuel Macron avait affirmé lundi que, pour mettre fin à la guerre menée en Ukraine, le paix devra se construire sans "humilier" la Russie.

Pour Volodymyr Zelensky toutefois, "Macron n'a pas besoin de faire des concessions diplomatiques (à la Russie) maintenant".

"Le président de la République n'a jamais rien discuté avec Vladimir Poutine sans l'accord du président Zelensky. Il a toujours dit que c'était aux Ukrainiens de décider des termes de leur négociation avec les Russes", s'est défendu de son côté l'Elysée vendredi.

15h50

La suspension de l'agence russe Tass confirmée par l'Alliance européenne des agences de presse

La suspension de l'agence de presse russe Tass de l'Alliance européenne des agences de presse (EANA) a été confirmée vendredi par son assemblée générale, en raison du non respect des plus importants "principes" de l'association.

Le conseil d'administration de l'EANA avait décidé le 27 février de suspendre "immédiatement" l'agence russe des rangs de l'alliance, en attendant une décision de l'assemblée générale.

Cette décision avait été prise trois jours après le début de l'invasion russe de l'Ukraine en raison de "la nouvelle réglementation appliquée par le gouvernement russe qui restreint fortement la liberté des médias".

15h40

La Turquie opposée à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan

Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que la Turquie ne pouvait pas soutenir l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan.

Cette opposition pourrait compromettre l'élargissement de l'Alliance atlantique, qui ne peut se faire qu'à l'unanimité.

"Nous suivons les développements au sujet de la Suède et de la Finlande et nous ne pouvons pas les voir de manière positive", a déclaré Recep Tayyip Erdogan à la presse, en reprochant à l'Otan d'avoir accepté en son sein la Grèce, sa rivale régionale.

"Nous ne voulons pas répéter pareille erreur", a poursuivi le président turc. "De plus, les pays scandinaves sont des refuges pour les organisations terroristes", a-t-il ajouté sans expliciter ses propos.

La Finlande a annoncé jeudi son intention de demander son adhésion à l'Otan et la Suède devrait faire de même.

15h35

L'offensive russe en Ukraine au coeur des entretiens de Watteville

L'offensive russe en Ukraine a été au centre des entretiens de Watteville vendredi. Les responsables des partis gouvernementaux et une délégation du Conseil fédéral se sont penchés sur la situation en matière de politique étrangère, d'économie et d'énergie.

La défense collective prend le pas sur les approches coopératives en matière de sécurité, telles que les incarne par exemple l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Les organisations multilatérales continuent toutefois de jouer un rôle important dans la gestion des crises, malgré la dégradation qui frappe le dialogue et la coopération. La Suisse continue à s'engager pour le multilatéralisme. Elle propose ses bons offices. Le Conseil fédéral attend un rapport sur la neutralité de la Suisse.

Conséquences économiques

Le Conseil fédéral a également donné des informations concernant la situation économique. Les prix des principales exportations de l’Ukraine et de la Russie, dont les exportations d’énergies, ont fortement augmenté sur les marchés mondiaux depuis le début de la guerre.

Les entretiens de Watteville réunissent des délégations du Conseil fédéral et des partis gouvernementaux dans une maison patricienne de Berne. [KEYSTONE - Anthony Anex]
Les entretiens de Watteville réunissent des délégations du Conseil fédéral et des partis gouvernementaux dans une maison patricienne de Berne. [KEYSTONE - Anthony Anex]

Le marché intérieur pourrait également connaître une inflation. Le renchérissement en Suisse se maintient toutefois à un niveau modéré en comparaison internationale et historique. Les incertitudes qui entourent l’évolution future de la guerre en Ukraine restent toutefois très élevées.

Assurer l'approvisionnement énergétique

Les parties sont également revenues sur l'approvisionnement en énergie. Une réserve hydroélectrique devrait être mise en place dès l'hiver 2022/2023. Des mesures ont été prises pour assurer l'approvisionnement en gaz pour l'hiver prochain.

Par ailleurs, le Conseil fédéral veut mettre sur pied un mécanisme de sauvetage pour les grandes entreprises d'électricité. Le Parlement devrait en débattre lors de la session de juin.

Un groupe de travail de la Confédération analyse les conséquences que la hausse des prix de l’énergie et des carburants entraîne pour la population et les entreprises, et examine les domaines d’intervention possibles.

15h15

L'Ukraine sera au centre du WEF à Davos

La situation en Ukraine sera au centre de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) dans une dizaine de jours à Davos (GR). Le président Volodymyr Zelensky s'exprimera lundi 23 mai par vidéo et le maire de Kiev Vitaly Klitschko sera présent physiquement.

En l'absence de participants russes, indésirables, une forte délégation ukrainienne, du gouvernement au secteur privé en passant par la société civile, est attendue en ligne ou en présentiel dans la station grisonne.

Décalé en raison du Covid-19

Outre le chef de l'Etat et Vitaly Klitschko, le chef de l'administration, en ligne, un vice-ministre et cinq parlementaires, en présentiel, sont prévus pour participer à la discussion sur l'Ukraine. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitro Kuleyba devrait lui également faire le déplacement de Davos.

Le WEF a été décalé de plusieurs mois en raison de la pandémie. Avec la situation internationale et du coronavirus, aucune tête d'affiche importante ne devrait venir, ont affirmé des sources convergentes. Sans en dire davantage, les organisateurs revendiquent toutefois déjà une cinquantaine de dirigeants mondiaux.

15h10

Un peu plus de 49'000 réfugiés ukrainiens enregistrés en Suisse

Depuis le début de la guerre en Ukraine, 49'062 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 46'826 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué vendredi sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Par rapport à la veille, 345 personnes supplémentaires ayant fui l'Ukraine ont été enregistrées dans les centres d'asile fédéraux. Et dans le même temps, 623 personnes de plus ont obtenu le statut S.

Au total, 6 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le 24 février, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Huit millions de personnes sont des déplacés internes en Ukraine même.

14h40

La Russie déconseille aux Russes d'aller au Royaume-Uni

La Russie a recommandé vendredi aux Russes de ne pas se rendre au Royaume-Uni et annoncé durcir les conditions d'obtention d'un visa russe pour les Britanniques, présentant ces mesures comme une réponse aux actions "inamicales" de Londres.

Dénonçant les difficultés faites aux Russes pour obtenir un visa britannique, le ministère assure qu'il fera "de même à l'égard des Anglais, jusqu'à normalisation de la situation".

Le Royaume-Uni entretient depuis des années des relations très difficiles avec la Russie, mais le pays, Londres en particulier, est un point de chute favori de l'élite russe.

14h30

Onze biens immobiliers russes bloqués dans quatre cantons, dont une villa au Tessin

Depuis le début de la guerre en Ukraine, onze biens immobiliers russes ont été bloqués dans quatre cantons. Selon une enquête de la RSI, l'un de ces biens concerne la villa au Tessin d'Andrei Klishas, 49 ans, sénateur russe proche du président Vladimir Poutine.

Depuis mars dernier, son nom figure sur la liste des sanctions reprises par la Suisse.

>> Les explications dans le 12h45 :

Depuis le début de la guerre en Ukraine, 11 biens immobiliers russes ont été bloqués dans 4 cantons, dont une villa au Tessin
Depuis le début de la guerre en Ukraine, 11 biens immobiliers russes ont été bloqués dans 4 cantons, dont une villa au Tessin / 12h45 / 2 min. / le 13 mai 2022

14h20

Pétition pour accorder le droit d'asile aux déserteurs russes

La pétition "l'asile aussi pour les déserteurs et les opposants russes à la guerre" a été déposée vendredi à la Chancellerie fédérale à Berne. Elle a recueilli plus de 6466 signatures en deux semaines.

De la même manière que la Suisse s'occupe des réfugiés en provenance d'Ukraine, la Confédération devait également accorder le droit d'asile aux objecteurs de conscience et aux personnes qui s'opposent à la guerre en Russie, estiment vendredi les pétitionnaires dans un communiqué.

>> L'interview de Paolo Gilardi, membre du Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), dans Forum :

Pétition pour offre l'asile aux opposants et déserteurs russes: interview de Paolo Gilardi
Pétition pour offre l'asile aux opposants et déserteurs russes: interview de Paolo Gilardi / Forum / 6 min. / le 13 mai 2022

14h00

Scholz rappelle à la Russie sa responsabilité dans l'approvisionnement alimentaire

Olaf Scholz a "rappelé" à Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique la "responsabilité particulière" de la Russie dans l'approvisionnement alimentaire mondial, "particulièrement sous tension en raison de la guerre" en Ukraine, selon un communiqué de la chancellerie allemande.

Le chef du gouvernement allemand a également "insisté" lors de l'entretien de 75 minutes dans la matinée sur la nécessité d'un cessez-le-feu "le plus rapidement possible" tout en "réfutant clairement l'accusation que le nazisme soit très répandu en Ukraine", ajoute le communiqué.

13h30

L'Ukraine demande au G7 de confisquer des avoirs russes pour la reconstruction

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. [Keystone/AP - Olivier Matthys]
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. [Keystone/AP - Olivier Matthys]

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a déclaré avoir demandé aux pays industrialisés du G7 de confisquer des avoirs russes qui serviront à la reconstruction de son pays, lors d'une réunion de ses homologues en Allemagne.

"Aujourd'hui, j'ai demandé aux Etats du G7 d'adopter des législations et de mettre en place toutes les procédures nécessaires afin de saisir des avoir russes et les donner à l'Ukraine pour la reconstruction du pays", a déclaré le ministre invité à une réunion des chefs de la diplomatie du G7 à Wangels, dans le nord de l'Allemagne.

"Le Canada l'a déjà fait et j'ai l'impression que les autres vont le faire aussi tôt au tard", a-t-il assuré.

"Le Russie doit payer politiquement, économiquement mais aussi financièrement" pour les dommages causés par son invasion, a-t-il insisté.

12h40

Le canton de Genève se prépare à un accueil à long terme des réfugiés ukrainiens

Genève se prépare à un accueil à long terme des réfugiés en provenance d’Ukraine, indiquent vendredi le canton et l'Hospice général.

Au total, plus de 2400 personnes sont déjà arrivées à Genève et le flux devrait se poursuivre. Selon la clé de répartition cantonale, plus de 400 personnes devraient prochainement arriver dans le canton.

Alors que près de 80% des réfugiés en provenance d’Ukraine sont aujourd'hui logés dans des familles d'accueil genevoises, le gouvernement craint que ce geste de générosité ne s'essouffle. Il est donc à la recherche de nouveaux lieux d'accueil, comme transformer de bureaux en logement ou des constructions modulaires. D'autres solutions sont aussi envisagées, comme l'aménagement de salles de sport.

>> Les explications dans le 12h30 :

Des réfugiés en provenance d'Ukraine hébergés dans une structure gérée par l'EVAM, le 3 mai 2022. [Keystone - Valentin Flauraud]Keystone - Valentin Flauraud
Le canton de Genève se prépare à un accueil à long terme des réfugiés ukrainiens / Le 12h30 / 1 min. / le 13 mai 2022

12h15

Un rapport ouvre la voie à une adhésion de la Suède à l'Otan

Un rapport officiel présenté vendredi en Suède a ouvert la voie à une adhésion du pays à l'Otan, en multipliant les conclusions favorables avant la décision du pays nordique attendue dans les prochains jours.

Sans exprimer formellement de recommandation, cette revue stratégique de 40 pages souligne plusieurs avantages à voir la Suède entrer dans l'alliance avec la Finlande voisine, qui doit officialiser sa candidature dimanche.

"Une adhésion de la Suède à l'Otan relèverait le seuil (de déclenchement) de conflits militaires et aurait ainsi un effet dissuasif en Europe du Nord", conclut le rapport préparé ces dernières semaines par le gouvernement et les partis au Parlement.

Alors que Moscou menace la Finlande et la Suède de "conséquences" en cas d'adhésion, le rapport juge très improbable une attaque armée, mais reconnaît que des "provocations" et des "représailles" russes "ne peuvent être exclues".

11h35

Nouvelle aide militaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine

L'Union européenne va fournir une aide militaire supplémentaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine pour l'aider à se défendre contre l'invasion russe, a déclaré le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.

Le financement de l'UE pour soutenir l'effort militaire ukrainien "sera ainsi porté à 2 milliards d'euros au total" depuis le début de la guerre le 24 février, a-t-il ajouté lors d'une déclaration à Wangels, dans le nord de l'Allemagne, où sont réunis jusqu'à samedi les chefs de la diplomatie du G7.

La recette est "claire", a encore estimé Josep Borrell.: il faut "plus de la même chose", à savoir plus de sanctions économiques contre la Russie, plus de soutien à Kiev, et aussi "continuer de travailler à isoler la Russie et contrer la désinformation sur les conséquences de la guerre sur les prix des denrées alimentaires et de l'énergie".

10h55

Sergueï Lavrov accuse l'UE d'être devenue "agressive"

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l'Union européenne de s'être transformée en acteur "agressif et belliqueux" dans le sillage de l'Otan avec le conflit en Ukraine.

"L'UE est passée d'une plate-forme économique constructive, telle qu'elle a été créée, à un acteur agressif et belliqueux qui affiche déjà ses ambitions bien au-delà du continent européen", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse depuis Douchanbé, au Tadjikistan.

A ce titre, il a jugé que "le désir de Kiev de devenir membre de l'Union européenne n'est pas anodin".

09h55

La volonté de la Finlande de rejoindre l'Otan fait réagir

Comme argument invoqué pour envahir l'Ukraine, Vladimir Poutine avait déclaré vouloir maintenir l'Otan à bonne distance de la Russie. Mais finalement, Moscou se retrouvera bientôt le long d'une immense frontière commune de 1300 kilomètres avec un nouveau membre de l'Alliance atlantique, puisque la Finlande a confirmé sa volonté d'adhérer rapidement. C'est un tournant majeur pour un pays longtemps connu pour son attitude très prudente à l'égard de Moscou.

Les réactions sont très favorables dans les capitales occidentales. La Finlande "sera chaleureusement accueillie au sein de l'Otan et le processus d'adhésion se déroulera sans heurts et rapidement", a aussi déclaré le secrétaire général de l'organisation.

Côté russe, le ton est à la menace voilée: le ministère des Affaires étrangères appelle Helsinki à "prendre conscience de ses responsabilités". Et la Russie sera obligée de prendre des mesures, a souligné Vladimir Chizhov, ambassadeur de Russie auprès de l'Union européenne.

>> L'éclairage de Tout un monde :

Sommet de l'OTAN à Bruxelles. [Filippo Attili - EPA/Keystone]Filippo Attili - EPA/Keystone
La Finlande proche d'adhérer à l'Otan, au grand dam de Moscou / Tout un monde / 4 min. / le 13 mai 2022

09h30

Unité du G7 pour soutenir Kiev

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a salué la "très forte unité" des pays du G7 pour soutenir le combat de l'Ukraine face à la Russie. Et cela "jusqu'à la victoire".

Les chefs de la diplomatie du G7, réunis en Allemagne jusqu'à samedi à Wangels sur les bords de la Baltique, ont invité leurs homologues ukrainien et moldave à participer à leurs discussions. "Cela s'inscrit dans une très forte unité des membres du G7 pour continuer dans la durée à soutenir le combat de l'Ukraine pour sa souveraineté, jusqu'à la victoire", a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Les dirigeants du G7 sont réunis jusqu'à samedi à Wangels, dans le nord de l'Allemagne. [Keystone - DPA/Kay Nietfeld]
Les dirigeants du G7 sont réunis jusqu'à samedi à Wangels, dans le nord de l'Allemagne. [Keystone - DPA/Kay Nietfeld]

09h15

La Grande-Bretagne demande "plus d'armes" et de sanctions

La ministre des Affaires étrangères britannique Liz Truss estime qu'il est "très important en ce moment de maintenir la pression sur Vladimir Poutine en fournissant plus d'armes à l'Ukraine".

Pour la cheffe de la diplomatie, qui s'exprimait lors d'une réunion du G7 à Wangels, dans le nord de l'Allemagne, il faut également augmenter les sanctions contre le Kremlin.

"L'unité du G7 a été vitale pendant cette crise pour protéger la liberté et la démocratie et nous continuerons à travailler ensemble pour y parvenir", a-t-elle ajouté.

08h50

Un millier de combattants toujours retranchés à Azovstal

En Ukraine, près d'un millier de combattants sont toujours retranchés dans l'aciérie Azovstal à Marioupol. Selon Kiev, des négociations très difficiles seraient en cours avec la Russie pour un échange de prisonniers, ce qui permettrait l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés.

Assiégés par l'armée russe, ces hommes sont terrés dans des abris et des souterrains.

>> Les explications de La Matinale :

Un millier de combattants sont toujours retranchés dans l’acierie Azovstal à Marioupol. [Keystone - EPA/Alessandro Guerra]Keystone - EPA/Alessandro Guerra
Un millier de combattants sont toujours retranchés dans l’acierie Azovstal à Marioupol / La Matinale / 1 min. / le 13 mai 2022

08h05

Le retour des réfugiés, prêts à "s'habituer à la guerre"

Après avoir fui à l'étranger au début de la guerre, des milliers de femmes et d'enfants retournent actuellement à Kiev, malgré les incertitudes. "On s'habitue à la guerre, à la menace. Les craintes qu'on avait il y a deux mois sont différentes de celles d'aujourd'hui", explique une femme.

Depuis qu'est passé le 9 mai, lorsque l'Ukraine redoutait une action militaire d'éclat de la Russie qui marque ce jour-là l'anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie, les retours se sont accélérés, avec 34'000 retours en Ukraine contre 29'000 départs à l'étranger ce mardi, selon les chiffres des gardes-frontières ukrainiens.

A la gare de Kiev, un membre de la défense civile attend impatiemment le convoi ramenant sa femme avec un bouquet de fleurs. "On a un peu peur, mais on a décidé que c'était mieux de revenir", dit-il. Un peu plus loin, un autre homme fait les 100 pas avec lui aussi des fleurs à la main.

Le train s'arrête et ce sont des cris de joie. Des couples s'embrassent et s'étreignent. Des enfants se jettent dans les bras de leur père. Les retrouvailles sont tantôt bruyantes tantôt discrètes, avec des pleurs.

En ville, la vie semble reprendre son cours. La plupart des barrages routiers ont disparu, les magasins ont rouvert, avec des supermarchés bien achalandés. Mais cela reste précaire, avec toujours un couvre-feu quotidien, de 22h00 à 05h00, et des pans entiers de l'économie à l'arrêt.

07h50

De nombreux pays africains ne condamnent pas l'invasion russe

Alors qu'une écrasante majorité de pays du monde condamnent l'invasion russe de l'Ukraine, près de la moitié des pays du continent africain n'ont pas suivi cette voie. Jeudi encore au Conseil des droits de l'homme, des pays comme le Sénégal n'ont pas voté la résolution condamnant la Russie. Ils ont préféré s'abstenir.

Pour Michel Gally, politologue spécialiste de l’Afrique sub-saharienne, les pays africains veulent désormais montrer leur différence et leur indépendance. Ils s'émancipent de leurs anciens parrains, notamment français.

>> Les explications de La Matinale :

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) [www.ohchr.org]www.ohchr.org
De nombreux pays africains n’ont pas voté la résolution condamnant la Russie / La Matinale / 1 min. / le 13 mai 2022

07h30

Inquiets par la guerre, de nombreux touristes étrangers annulent leurs vacances en Pologne

La Pologne, pays voisin de l’Ukraine, connaît un nombre important d’annulations de séjours touristiques de la part des visiteurs étrangers, inquiets d’éventuelles répercussions de la guerre et de l'afflux de réfugiés.

Selon les chiffres de l’organisation polonaise du tourisme, il y avait mi-avril jusqu’à 40% d’annulations dans tout le pays. La capitale, Varsovie, n’échappe pas à cette tendance.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Des touristes à Cracovie en Pologne. [AFP - Jakub Porzycki/NurPhoto]AFP - Jakub Porzycki/NurPhoto
Recul important de touristes en Pologne, pays vosiin de l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 13 mai 2022

06h45

Les accusations de crimes de guerre s'accumulent contre la Russie

Les accusations de crimes de guerre s'accumulent contre l'armée russe en Ukraine, notamment le déplacement de force de milliers de personnes dans des "camps de filtration".

Les chaînes américaine CNN et britannique BBC ont diffusé jeudi des images de vidéosurveillance les décrivant comme le meurtre de deux civils ukrainiens, sans armes, abattus par des soldats russes dans la banlieue de Kiev, le 16 mars. Cette vidéo s'ajoute aux nombreux témoignages sur les exactions dont sont accusées les troupes russes en Ukraine.

Les actes de l'armée russe feront l'objet d'investigations, notamment de la commission spéciale du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, qui a reçu le feu vert jeudi de la Cour pénale internationale et des autorités ukrainiennes.

Transfert de force de plusieurs milliers d'Ukrainiens en Russie dénoncé

Outre ces allégations, les Etats-Unis ont accusé jeudi l'armée russe d'avoir transféré, "de force", "plusieurs milliers" d'Ukrainiens dans des "camps de filtration", les soumettant à un traitement "brutal".

Moscou aurait aussi déplacé "au moins plusieurs dizaines de milliers d'autres (Ukrainiens) en Russie ou dans des territoires contrôlés par la Russie", a ajouté l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter.

Kiev a avancé le nombre de 1,2 million de personnes déportées par Moscou en Russie.

Un soldat russe encadre des résidents de Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Un soldat russe encadre des résidents de Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]

06h00

Un nouveau navire russe aurait été touché en mer Noire

Des images satellites de la société américaine Maxar montrent un navire de ravitaillement russe de classe Serna qui a probablement été touché par une attaque de missiles ukrainiens en mer Noire. Selon la société, le navire de débarquement endommagé se trouve non loin de Snake Island, près de la frontière maritime entre l'Ukraine et la Roumanie.

Un porte-parole des forces armées ukrainiennes pour le district militaire d'Odessa avait précédemment annoncé que le navire russe "Vsevolod Bobrov" avait été touché et incendié par les forces ukrainiennes. L'information n'a pas pu être initialement confirmée par une partie indépendante.

Une image satellite montre un navire de ravitaillement russe en flammes au large de Snake Island. [Reuters - Maxar Technologies/Handout]
Une image satellite montre un navire de ravitaillement russe en flammes au large de Snake Island. [Reuters - Maxar Technologies/Handout]

Les Ukrainiens ont déjà affirmé le 14 avril avoir frappé avec des missiles le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire. Selon Moscou, le bâtiment a coulé à la suite d'un incendie provoqué par l'explosion de munitions.

04h00

"La défaite russe est évidente" pour Zelensky

A peine deux mois et demi après l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes, la défaite stratégique de la Russie est "évidente", selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

La défaite de Moscou était "évidente pour tout le monde et aussi pour ceux qui communiquent encore avec eux (les Russes)", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien jeudi soir, en ajoutant que seule la Russie n'a pas le courage de s'avouer vaincue. "Ce sont des lâches qui essaient de cacher cette vérité derrière de nouvelles frappes de missiles, d'air et d'artillerie."

Critique des attaques russes contre des écoles et des cliniques

Le dirigeant ukrainien a critiqué les récentes attaques russes, qui ont touché une école à Tchernihiv dans le nord du pays. "Bien sûr, l'État russe est dans un état où toute éducation ne fait que l'entraver", a déclaré Volodymyr Zelensky. Les commandants russes qui ont donné de tels ordres de bombarder les établissements d'enseignement sont "tout simplement malades, incurables".

En outre, 570 établissements de santé en Ukraine ont été détruits par les attaques russes depuis le début de la guerre, dont 101 hôpitaux. "A quoi ça sert ?", a demandé VolodymyrZelensky. "C'est n'importe quoi, c'est de la barbarie." Pour lui, c'est un signe d'autodestruction de la Russie.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie