Le suivi de la situation en Ukraine le 29 avril. [Keystone/Reuters]
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Moscou accentue la pression à Kharkiv, Kiev revendique des succès tactiques

- Les forces russes maintiennent samedi leur pression sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv, au nord-est. De violentes explosions ont été entendues dans cette ville pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe.

- Moscou a fait savoir que ses unités d'artillerie avaient frappé 389 cibles ukrainiennes pendant la nuit de vendredi à samedi, dont 35 points de contrôle, 15 dépôts d'armes et de munitions ainsi que plusieurs zones où se trouvaient des troupes et du matériel.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans le nord-est était "difficile". "Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques", a-t-il affirmé C'est notamment le cas à Rouska Lozova, un village repris par les Ukrainiens au nord de Kharkiv, d'où les forces russes pilonnaient selon eux la ville.

- Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exhorté l'Otan et les Etats-Unis à cesser de livrer des armes à Kiev, s'ils "sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne". Il a également affirmé que l'offensive russe en Ukraine se déroule "conformément aux plans".

- La Russie a confirmé vendredi avoir effectué la veille une frappe avec des armes de "haute précision" contre Kiev, la capitale ukrainienne, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Les secouristes "ont retrouvé un corps" en déblayant les débris sur le site touché vendredi. Il s'agit d'une productrice ukrainienne de Radio Liberty qui est financée par les Etats-Unis.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

08h30

Le suivi de la journée de samedi

>> Tous les événements marquants de la journée de samedi : La France va renforcer l'envoi de matériel militaire et d'aide humanitaire à l'Ukraine

08h00

La crainte de l'usage d'armes non conventionnelles à Kiev

Interrogé samedi dans La Matinale, Slave, un soldat ukrainien qui défend la capitale Kiev, redoute désormais une attaque chimique. "On tente de trouver des masques à gaz. Nous n’en avons pas, même ici à Kiev. Les stocks ne sont pas suffisants. On a vraiment besoin de plus d'équipement. Et on en a besoin pour hier, et non pour demain!"

Slava redoute une attaque chimique non pas sur le Dombass, dans l'est, où se concentre désormais l'offensive russe, mais sur Kiev. "C'est là où se trouvent bien plus de gens, qui déambulent dans la rue, tranquilles, cools. Les gens se sont trop détendus à Kiev."

Aucun intérêt pour le pouvoir russe, estime-t-il, d’utiliser ce type d’armes là où les troupes russes se situent.

Le témoignage inquiet d'un soldat ukrainien qui défend Kiev

07h15

Sergueï Lavrov exhorte l'Otan à cesser d'armer l'Ukraine

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exhorté l'Otan et les Etats-Unis à cesser de livrer des armes à Kiev, s'ils "sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne".

Dans une interview publiée samedi par l'agence officielle Chine nouvelle, Sergueï Lavrov a également affirmé que l'offensive russe en Ukraine se déroule "conformément aux plans".

"Un flux continu d'armes en tout genre est entré en Ukraine à travers la Pologne et d'autres pays de l'Otan", a déclaré Sergueï Lavrov. "Si les Etats-Unis et l'Otan sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev", a ajouté le chef de la diplomatie russe.

"Tout se déroule en conformité avec le plan"

Alors que les Etats-Unis et l'Ukraine font état d'un retard de l'offensive russe dans le Donbass, dont la conquête totale est devenue la priorité de Moscou, Sergueï Lavrov a assuré que l'offensive se déroulait comme prévu.

"L'opération militaire spéciale qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints malgré l'obstruction de nos adversaires", a-t-il assuré.

06h00

Moscou accentue la pression à Kharkiv, Kiev revendique des succès tactiques

Les forces russes maintenaient samedi leur pression sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv au nord-est, où elles tentent coûte que coûte d'accentuer leur contrôle, en dépit, selon Kiev, de revers sur le terrain.

De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, deuxième ville du pays, pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe.

Un immeuble abîmé par une explosion à Kharkiv. [Reuters - Ricardo Morales]
Un immeuble abîmé par une explosion à Kharkiv. [Reuters - Ricardo Morales]

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans cette région du nord-est, où les forces russes ont recentré leur offensive, était "difficile". "Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques", a-t-il affirmé.

C'est notamment le cas à Rouska Lozova, un village repris par les Ukrainiens au nord de Kharkiv, d'où les forces russes pilonnaient selon eux la ville. Le village a été libéré après d'intenses combats, et plus de 600 habitants évacués, selon le ministère ukrainien de la Défense.

Plus au sud et à l'est, dans la région du Donbass que le Kremlin s'est fixé pour objectif de reprendre entièrement, "les occupants font tout pour détruire toute vie", a affirmé Volodymyr Zelensky, estimant que "les bombardements constants sur les infrastructures et les zones habitées montrent que la Russie veut rendre cette zone inhabitée".

03h20

Plus d'un million de personnes évacuées d'Ukraine vers la Russie depuis le 24 février

Environ 1,02 million de personnes ont été évacuées d'Ukraine vers la Russie depuis le 24 février, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Ce chiffre comprend 120'000 étrangers et des personnes évacuées depuis les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk.

20h45

Les médias russes en ordre de bataille derrière un discours alarmant

Alors que le conflit s'enlise en Ukraine, les télévisions d'Etat russe passent à la vitesse supérieure dans leur rhétorique de guerre. Ces derniers jours, les éditorialistes des grandes chaînes du pays ont martelé que la troisième guerre mondiale et l'utilisation d'armes nucléaires étaient presque inévitables.

Un discours véhiculé également par les porte-parole officiels du Kremlin, comme Margarita Simonyan, qui déclarait jeudi sur la chaîne RT qu'une "troisième guerre mondiale" était "l'option la plus vraisemblable, connaissant notre peuple et connaissant notre leader Vladimir Poutine".

>> Les explications du 19h30 :

Les analystes de la télévision d’État russe sont passés à la vitesse supérieure dans leur rhétorique de guerre.
Les analystes de la télévision d’État russe sont passés à la vitesse supérieure dans leur rhétorique de guerre. / 19h30 / 2 min. / le 29 avril 2022

Mais selon le chef de la rubrique internationale à la RTS Antoine Silacci, cette escalade rhétorique pourrait être en réalité un aveu de faiblesse. Face aux annonces également de plus en plus violentes de Washington, Moscou chercherait à brandir la menace nucléaire comme sa dernière carte.

>> Le commentaire d'Antoine Silacci :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, fait le point sur cette escalade rhétorique côté russe.
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, fait le point sur cette escalade rhétorique côté russe. / 19h30 / 1 min. / le 29 avril 2022

19h35

Selon le Pentagone, les forces russes "prennent du retard" dans le Donbass

L'offensive russe dans le Donbass a "pris du retard sur le calendrier prévu", a estimé vendredi un haut responsable du Pentagone ayant requis l'anonymat. "Ils ont pris au moins plusieurs jours de retard", a-t-il précisé.

"Ils sont loin d'avoir fait la jonction" entre les troupes entrées par la région de Kharkhiv et celles venues du sud du pays, un des objectifs de l'armée russe pour prendre en tenaille les forces ukrainiennes déployées sur la ligne de front autour des zones séparatistes de Donetsk et Lougansk.

Selon ce responsable, les Russes avancent de "quelques kilomètres par jour, c'est le maximum qu'ils peuvent faire" face à la résistance de l'armée ukrainienne. Même si les combats ont commencé, "nous pensons qu'ils continuent de créer les conditions d'une offensive soutenue, plus vaste et plus longue", a-t-il ajouté, estimant que les forces russes "ne veulent pas faire les mêmes erreurs qu'à Kiev".

Dans la région de la capitale, des colonnes de chars avaient été immobilisées par les forces ukrainiennes armées de lance-missiles, et le soutien logistique avait été tenu à distance.

19h25

La victime de la frappe sur Kiev était une journaliste ukrainienne

La journaliste ukrainienne Vira Ghyrytch a été tuée jeudi dans la frappe russe sur l'immeuble résidentiel où elle habitait à Kiev, a annoncé vendredi son employeur Radio Liberty, un média financé par les Etats-Unis.

Son corps a été découvert sous les décombres vendredi, selon le communiqué. Vira Ghyrytch travaillait depuis 2018 pour le bureau de Kiev de Radio Liberty, après avoir collaboré avec plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.

>> Voir la synthèse du 19h30 sur les frappes de jeudi sur Kiev :

Des missiles russes ont été lancés sur Kiev, alors que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'y trouvait.
Des missiles russes ont été lancés sur Kiev, alors que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'y trouvait. / 19h30 / 1 min. / le 29 avril 2022

18h45

Comment l'armée russe peut-être être présente en Transnistrie?

Environ 1500 soldats russes sont actuellement postés dans la région sécessionniste moldave de Transnistrie. Or, cette région de l'est de la Moldavie ne possède pas de frontière terrestre avec la Russie, ni avec les zones ukrainiennes contrôlées par les forces russes, ni d'accès maritime.

La Transnistrie est enclavée entre la Moldavie, dont elle a fait sécession, et l'Ukraine.
La Transnistrie est enclavée entre la Moldavie, dont elle a fait sécession, et l'Ukraine.

En réalité, ces troupes sont présentes depuis 1992, lorsque la Transnistrie a fait sécession grâce au seul soutien russe, explique dans Forum le journaliste Régis Genté, correspondants de RFI dans l'ancien espace soviétique.

La Russie a protégé l’indépendance de facto de la région avec une base militaire locale, essentiellement des locaux à qui Moscou a donné un passeport russe. "Mais c'est une base plutôt mal équipée, notamment du fait que, depuis 2014 et leur première guerre en Ukraine, les forces russes n'y ont plus d'accès direct", souligne-t-il.

Pour Moscou, les régions autonomistes sont un outil géopolitique, à l'instar des deux républiques du Donbass en Ukraine. Dans le cas de la Transnistrie, Moscou se sert du séparatisme pour tenter de forcer la Moldavie à renoncer à des ententes politique et militaire à l'ouest, soit avec l'Otan ou l'UE.

La Transnistrie a connu dernièrement divers événements qualifiés localement d'attentats, faisant craindre une extension du conflit ukrainien. Pour Régis Genté, ce n'est pas à exclure, mais il rappelle qu'on ne sait pas exactement qui a commis ces actes. On peut certes penser à des provocations de la Russie, mais d'autres hypothèses doivent être prises en compte. Notamment la possibilité d'une frappe des Ukrainiens visant à détruire des moyens de communication russes, afin de neutraliser les offensives dans la région d'Odessa.

>> Les explications complètes de Régis Genté dans Forum :

"Vous nous demandez" - Comment expliquer la présence de l'armée russe en Transnistrie?
"Vous nous demandez" - Comment expliquer la présence de l'armée russe en Transnistrie? / Forum / 5 min. / le 29 avril 2022

>> Pour aller plus loin, voir le reportage de RTS Sport sur le Sheriff Tiraspol, club de football situé en Transnistrie, réalisé en 2021 : Le Mag de la rédaction: à la découverte du Sheriff Tiraspol

18h30

Couper les ponts diplomatiques avec la Russie serait "une erreur"

La Russie a confirmé qu'elle était à l'origine des tirs de missile qui ont frappé Kiev jeudi, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Avec cette frappe, en présence du plus haut représentant des Nations unies, Vladimir Poutine semble adresser un nouveau message au monde. Ou, du moins, le confirmer.

"C'est toujours le même message: le mépris pour la vie humaine, le mépris pour le droit international et le mépris de la charte des Nations unies", commente Jean-Maurice Ripert, ancien ambassadeur de France en Russie, vendredi dans Forum. "Le mépris des Nations unies n'est qu'un pas supplémentaire, qui montre bien qu'il n'est plus possible de fermer les yeux" sur les agissements de la Russie.

>> L'interview complète de Jean-Maurice Ripert dans Forum :

La Russie cible l'ONU en attaquant Kiev: interview de Jean-Maurice Ripert
La Russie cible l'ONU en attaquant Kiev: interview de Jean-Maurice Ripert / Forum / 5 min. / le 29 avril 2022

Selon lui, "la Russie est aujourd'hui en guerre avec le droit humanitaire et les Nations unies". Mais pour autant, ce serait une erreur de les exclure complètement de la communauté internationale. Car selon Jean-Maurice Ripert, il faut bien distinguer la Russie de la "Russie de Vladimir Poutine".

"Il faut espérer que les Russes comprendront qu'ils sont dans une impasse. Nous avons besoin des Russes pour obtenir la sécurité et la paix en Europe. Pas de Vladimir Poutine et de ses mercenaires. Mais il ne faut surtout pas vouloir faire sortir la Russie des Nations unies, ce serait une erreur. Il faut essayer par tous les moyens de les ramener à un comportement civilisé", explique-t-il.

17h30

La Russie abaisse à nouveau son taux monétaire de référence

La Banque centrale russe a abaissé vendredi son principal taux directeur de 17% à 14%, une baisse plus forte que celle anticipée par les analystes, et qui pourrait en annoncer d'autres d'ici la fin de l'année.

La Banque juge que "les risques pour les prix et la stabilité financière ont cessé d'augmenter, créant les conditions d'une réduction du taux directeur". Il s'agit de la deuxième baisse en moins d'un mois.

La Banque centrale, après avoir drastiquement augmenté son taux à 20% dans la foulée des premières sanctions après l'entrée des troupes russes en Ukraine fin février, l'avait déjà abaissé une première fois par surprise le 8 avril, le ramenant à 17%.

Les analystes s'attendaient à cette baisse de taux ce vendredi mais tablaient sur un geste de moindre ampleur.

17h00

Human Rights Watch alerte sur la prise en charge des réfugiés en Pologne

La Pologne doit renforcer "de façon urgente" ses mesures de prévention et de surveillance pour protéger les réfugiés ukrainiens sur son sol, en particulier les femmes, victimes de trafics, de violences et de viols, a mis en garde vendredi l'ONG Human Rights Watch (HRW).

"Des mesures insuffisantes et incohérentes pour contrôler les véhicules et logements de particuliers proposés aux réfugiés augmentent les risques de trafic, d'exploitation et de violence sexiste", estime HRW dans une enquête basée sur des entretiens avec vingt réfugiés, des volontaires et représentants d'ONG.

Parmi les témoignages cités, celui d'une réfugiée de 29 ans qui a affirmé que les gérants d'un club où elle avait accepté un emploi de danseuse avaient tenté de la forcer à se prostituer. Le rapport rappelle aussi l'arrestation d'un Polonais accusé d'avoir violé une Ukrainienne de 19 ans qu'il hébergeait.

"Aucune mesure systématique n'a été mise en oeuvre pour contrôler les transports ou logements privés", et "il n'existe aucun système clair pour signaler les problèmes", déplore HRW. "Abandonner cette responsabilité aux bénévoles et aux militants fait peser la charge de la sécurité des réfugiés sur des personnes bien intentionnées mais pour la plupart sans formation."

15h15

Production d'eau minérale suspendue en Géorgie en raison des sanctions contre Moscou

Le producteur de l'eau minérale géorgienne Borjomi, l'un des fleurons des exportations géorgiennes, a annoncé vendredi suspendre la production de ses deux usines, en invoquant des problèmes financiers liés à l'impact des sanctions occidentales prises contre la Russie.

La compagnie, qui exporte son eau vers plus de 40 pays, explique s'être trouvée dans une "situation difficile" sur ses principaux marchés depuis le début de l'offensive en Ukraine le 24 février, avec un accès limité à ses comptes bancaires et l'incapacité de recevoir des revenus en devises étrangères.

Principal actionnaire sanctionné

Le conglomérat Alfa Group du milliardaire russe d'origine ukrainienne Mikhaïl Fridman, réputé proche du Kremlin, détient une participation de contrôle dans la compagnie IDS Borjomi Georgia qui produit cette eau gazeuse d'origine volcanique.

Malgré son opposition à la guerre, qu'il a qualifiée de "tragédie" qui va "ravager" la Russie et l'Ukraine, Mikhaïl Fridman a été placé sur la liste noire de l'Union européenne des personnalités russes sanctionnées par un gel de leurs avoirs et une interdiction de séjour.

14h45

Deux volontaires britanniques capturés par des soldats russes

Deux volontaires britanniques ont été "capturés" par des soldats russes en Ukraine, a affirmé vendredi une organisation à but non lucratif ayant son siège au Royaume-Uni, Presidium Network.

"Deux citoyens britanniques, travaillant en tant que volontaires non liés à nous mais connus de nous, ont été "capturés par l'armée russe à un point de contrôle en Ukraine lundi", a dit Dominik Byrne, l'un des fondateurs de cette ONG dans un communiqué transmis à l'AFP.

Selon Presidium, ils ont disparu alors qu'ils étaient au volant pour aider à l'évacuation d'une femme et deux enfants, vers Dniproroudne dans la région de Zaporojia, dans le Sud. Le dernier contact remonte à 04H00 du matin.

14h00

Un navire de maïs ukrainien a pu quitter un port roumain

Un premier navire chargé de 70'000 tonnes de maïs en provenance d'Ukraine a quitté vendredi le port roumain de Constanta, sur la mer Noire, a indiqué l'opérateur Comvex.

Il marque ainsi la reprise des exportations de céréales depuis le début de la guerre, alors que les ports ukrainiens sont bloqués depuis le début de l'invasion russe.

Bucarest s'est engagé ces dernières semaines à moderniser ses infrastructures portuaires et ferroviaires afin de faciliter les exportations en provenance d'Ukraine, qui partage une frontière de 650 kilomètres avec la Roumanie.

13h35

La Norvège ferme à son tour ses ports aux bateaux russes

Emboîtant le pas à l'Union européenne, la Norvège va fermer à son tour ses ports aux bateaux russes, à l'exception des chalutiers, annonce le gouvernement.

Depuis le début de la guerre, le pays nordique a repris à son compte, souvent avec un peu de retard, la quasi-totalité des sanctions décrétées par les Vingt-Sept à l'encontre de la Russie.

Vendredi, le royaume a indiqué qu'il allait mettre en oeuvre le cinquième train de sanctions décidé trois semaines plus tôt, le 7 avril, par l'UE.

13h15

Paris et Berlin condamnent les frappes russes sur Kiev

L'Allemagne condamne les frappes "inhumaines" sur Kiev alors que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se trouvait dans la capitale ukrainienne, a déclaré vendredi un porte-parole du gouvernement.

"Cela révèle une fois de plus aux yeux de la communauté internationale que (Vladimir) Poutine et son régime n'ont aucun respect pour le droit international", a dénoncé Wolfgang Büchner.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a lui aussi condamné des "frappes indiscriminées" sur la capitale de l'Ukraine.

"Pleine solidarité avec le peuple ukrainien, ainsi qu'avec @antonioguterres et @KirilPetkov (Premier ministre bulgare, ndlr) qui se trouvaient à proximité hier", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères sur son compte Twitter.

12h55

La Suisse a enregistré 715 Ukrainiens ces dernières 24 heures

Un peu plus de deux mois après le début de la guerre en Ukraine, 43'729 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 36'922 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué vendredi sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Depuis jeudi, 715 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Le nombre de personnes bénéficiant du statut de protection S s'est lui accru de 994.

Au total, 5,4 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays. Et 7,7 millions sont déplacés à l'intérieur de l'Ukraine.

12h40

Les Pays-Bas rouvrent leur ambassade à Kiev

Les Pays-Bas ont rouvert vendredi leur ambassade à Kiev après plus de deux mois de fermeture, juste avant que la Russie n'envahisse l'Ukraine, a annoncé le ministère néerlandais des Affaires étrangères.

Le personnel de cette représentation diplomatique a été retiré de la capitale ukrainienne le 20 février, quatre jours avant le début de l'offensive russe et, depuis le 16 avril, elle opérait de la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.

"Un petit nombre de membres du personnel de l'ambassade retourneront dans la capitale", a précisé le ministère. "Il est important pour ça que nous puissions avoir une ambassade sur le terrain à Kiev", a-t-il ajouté. La section consulaire de l'ambassade néerlandaise dans la capitale ukrainienne restera néanmoins fermée dans l'immédiat.

12h35

Appel à 514 millions de dollars pour aider 10 millions d'Ukrainiens

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé vendredi un appel pour 514 millions de dollars (498,6 millions de francs) de fonds dans le contexte de la guerre en Ukraine. L'argent doit permettre de venir en aide à dix millions de personnes déplacées ou forcées d'émigrer.

Cet appel doit permettre de venir en aide à huit millions de personnes déplacées internes et deux millions de personnes qui, elles, ont fui le pays depuis l'invasion du 24 février. "Les besoins humanitaires dans la région continuent d'augmenter, et les populations affectées ont un besoin crucial de soutien", souligne un communiqué de l'OIM.

Cette aide s'adresse particulièrement aux populations vulnérables: femmes, enfants, personnes âgées et personnes handicapées. Plus de 7,7 millions de personnes ont été forcées de fuir leur domicile à l'intérieur même de l'Ukraine en raison du conflit avec la Russie, selon les derniers chiffres de l'OIM.

11h25

Le président indonésien invite Zelensky et Poutine au sommet du G20

Le président indonésien Joko Widodo a annoncé vendredi avoir invité son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et confirmé avoir invité le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 qui doit se tenir en novembre en Indonésie.

"J'ai invité le président Zelensky à participer au sommet du G20", a déclaré le président indonésien, suggérant qu'un compromis avait été trouvé à la suite des pressions des Occidentaux pour exclure la Russie du groupe depuis le début de son invasion de l'Ukraine.

10h05

La Russie confirme une frappe contre Kiev avec des armes de "haute précision" qui a fait au moins un mort

La Russie a confirmé vendredi avoir effectué la veille une frappe avec des armes de "haute précision" contre Kiev, la capitale ukrainienne, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Les forces russes ont détruit avec des armes de haute précision de longue portée les ateliers de l'entreprise spatiale Artiom dans la ville de Kiev", a indiqué le ministère russe de la Défense, lors d'un briefing.

Les secouristes "ont retrouvé un corps" en déblayant les débris sur le site touché, près du centre-ville, a indiqué vendredi le maire Vitaly Klitschko sur Telegram. Quatre blessés ont été hospitalisés, a-t-il indiqué dans un message séparé précisant qu'au total plus de 100 habitants de Kiev avaient été tués depuis le début de l'invasion russe il y a deux mois.

La victime est une productrice ukrainienne de Radio Liberty. "Vira Ghyrytch est morte des suites de la frappe d'un missile russe sur l'immeuble où elle habitait", a indiqué la radio, financée par les Etats-Unis, sur son site internet.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian n'a pas tardé à condamner ces "frappes indiscriminées" des forces russes sur Kiev. Il a été rejoint peu après par l'Allemagne. "Cela révèle une fois de plus aux yeux de la communauté internationale que (Vladimir) Poutine et son régime n'ont aucun respect pour le droit international", a notamment dénoncé lors d'un point-presse régulier un porte-parole du gouvernement allemand.

>> Les images du bâtiment bombardé jeudi soir à Kiev :

Le bâtiment de Kiev bombardé jeudi soir
Le bâtiment de Kiev bombardé jeudi soir / L'actu en vidéo / 57 sec. / le 29 avril 2022

10h00

Quelque 8000 soldats britanniques déployés cet été en Europe de l'Est

Environ 8000 soldats britanniques participeront cet été à des exercices en Europe de l'Est aux côtés de soldats de l'Otan, dans une "démonstration de solidarité et de force" alors que l'invasion de l'Ukraine se poursuit.

Des dizaines de chars et 120 véhicules de combat blindés seront déployés de la Finlande à la Macédoine du Nord cet été dans le cadre de ce projet prévu de longue date et renforcé depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.

"La sécurité de l'Europe n'a jamais été aussi importante", a déclaré le ministre britannique de la Défense Ben Wallace dans un communiqué. "Ces exercices verront nos troupes unir leurs forces avec des alliés et des partenaires de l'Otan et la Force expéditionnaire conjointe dans une démonstration de solidarité et de force qui est l'un des plus grands déploiements partagés depuis la Guerre froide".

09h00

Evacuation du site Azovstal à Marioupol envisagée vendredi

Une "opération" d'évacuation des civils terrés dans l'usine d'Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, est "envisagée" pour vendredi, a annoncé la présidence ukrainienne.

Des centaines de militaires et de civils ukrainiens, dont des dizaines d'enfants, sont bloqués, selon Kiev, dans cette immense aciérie d'Azovstal à Marioupol, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville.

Alexander Ermochenko [Reuters - Alexander Ermochenko]
De la fumée s'élève de l'usine Azovstal à Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]

00h00

Le suivi des évènements de vendredi

07h30

En Bosnie, Moscou accusé de vouloir allumer un contre-feu en pleine guerre contre l'Ukraine

Pendant que la guerre fait rage en Ukraine envahie par l'armée russe, des Occidentaux accusent la Russie de souffler sur les braises du séparatisme serbe en Bosnie afin d'allumer un contre-feu dans le pays divisé selon des lignes de fractures ethniques.

La dernière mise en garde vient du sénateur démocrate américain Chris Murphy, en tournée récente dans les Balkans, qui a évoqué une "période très inquiétante pour la Bosnie".

"A mesure que Poutine est acculé (en Ukraine), il va chercher d'autres endroits pour tenter de remporter des victoires. Et l'un d'eux pourrait être la Bosnie", a-t-il déclaré à la chaîne américaine CNN.

Depuis la fin de la guerre intercommunautaire qui avait fait 100'000 morts entre 1992 et 1995, la Bosnie est scindée entre une fédération croato-musulmane et une entité serbe, la Republika Srpska (RS), dont la grande majorité des habitants se sentent très proches du "grand frère" russe. Si la Bosnie ne s'est pas alignée sur les sanctions occidentales infligées à Moscou après son invasion de l'Ukraine, c'est du fait de l'hostilité des dirigeants des Serbes de Bosnie.

Alors que leur chef politique Milorad Dodik, qui ne cache pas sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine, multiplie depuis des mois les menaces sécessionnistes, la guerre en Ukraine rajoute une couche d'instabilité dans le pays tiraillé entre l'Est et l'Ouest.

07h00

Une plateforme en ligne pour coordonner les bénévoles aidant les réfugiés ukrainiens

Les réfugiés ukrainiens sont désormais plus de 43'000 en Suisse. Cette situation pousse la Croix-Rouge vaudoise à coordonner les bénévoles qui viennent en aide aux réfugiés ukrainiens.

Sur mandat de l'Etat et de l'Etablissement d'accueil des migrants, elle gérera une plateforme en ligne et centralisée. Toutes les données y seront réunies comme l'explique dans La Matinale Daniel Drainville, directeur de la Croix-Rouge vaudoise.

"Le sens de la démarche d'appui de la Croix-Rouge vaudoise est de mettre en relation des bénévoles qui souhaitent donner de leur temps pour l'aide aux réfugiés ukrainiens dans le cas de la crise humanitaire avec des demandes d'appui, que ce soit à titre individuel ou par le biais d'autres associations qui gèrent des bénévoles."

>> L'interview complète de Daniel Drainville dans La Matinale :

Logo de la Croix-Rouge vaudoise. [DR]DR
Une plateforme en ligne pour coordonner les bénévoles aidant les réfugiés ukrainiens / La Matinale / 1 min. / le 29 avril 2022

06h50

Chaînes télévisées italiennes de la RAI accusées d'être pro-Poutine

En Italie, le Parlement discute ces jours-ci d'une nouvelle réglementation des débats télévisés en lien avec le conflit en Ukraine. Certains élus reprochent en effet aux chaînes de la RAI, l'audiovisuel public, de laisser trop de place aux invités pro-Poutine et d'encourager indirectement la propagande du Kremlin.

Au nom du pluralisme de l'information, mais aussi parce qu'ils dopent les audiences télévisées, ces journalistes, ces universitaires, voire ces propagandistes officiels de Vladimir Poutine, comme l'idéologue ultra-nationaliste Aleksandr Doughine, ont envahi les écrans italiens, sur les chaînes privées comme sur les télévisions publiques.

Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, ils sont presque tous les soirs invités dans les interminables talk shows italiens, pour défendre les positions de Moscou ou tout du moins soutenir que l'Otan est coresponsable du conflit. Et que Volodymyr Zelensky devrait accepter une reddition.

Face à cette situation, de nombreux parlementaires souhaitent réduire la présence des intervenants complaisants avec la Russie au moins dans l'audiovisuel public. Mais une partie des élus, notamment du Mouvement 5 étoiles, dénoncent une ingérence politique et menacent de faire obstruction à toute tentative de régulation.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le logo de la Chaine de television nationale italienne RAI. [AFP - Roticiani ©Farabola/Leemage]AFP - Roticiani ©Farabola/Leemage
La RAI accusée de laisser trop de place aux pro-Poutine / La Matinale / 1 min. / le 29 avril 2022

06h00

Le point de la situation sur le terrain

La Russie poursuivait vendredi son offensive dans les régions orientales et méridionales de l'Ukraine, au lendemain de tirs de missiles russes sur la capitale Kiev, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le bombardement à Kiev, le premier depuis la mi-avril, est intervenu après un déplacement jeudi du patron de l'ONU à Boutcha et d'autres banlieues de Kiev - théâtres d'exactions imputées par les Ukrainiens aux forces russes - où il avait appelé Moscou à "coopérer" avec l'enquête de la Cour pénale internationale sur de possibles crimes de guerre.

Volodymyr Zelensky et Antonio Guterres se rencontrent à Kiev. [Reuters - Ukrainian Presidential Press Service]
Volodymyr Zelensky et Antonio Guterres se rencontrent à Kiev. [Reuters - Ukrainian Presidential Press Service]

"Dans la soirée, l'ennemi a tiré sur Kiev. Deux frappes sur le quartier de Chevchenkovsky", "sur les étages inférieurs d'un immeuble résidentiel", a dit le maire de la capitale, Vitali Klitschko. D'après les services de secours, dix personnes ont été blessées dans les attaques de missiles.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ce sont "cinq missiles" qui se sont abattus sur Kiev. "Cela en dit long sur la véritable attitude de la Russie envers les institutions internationales, sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU et tout ce que l'organisation représente", a commenté Volodymyr Zelensky dans une vidéo.

Antonio Guterres est "choqué" mais "en sécurité", a rassuré un porte-parole des Nations unies, Saviano Abreu, déplorant que "cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions", bien que ce soit une "zone de guerre".

L'offensive se poursuit dans l'est et le sud

Parallèlement à la visite d'Antonio Guterres à Kiev, les régions méridionales et orientales de l'Ukraine - où se concentrent les assauts russes - sont sous un feu nourri de bombes.

"L'ennemi intensifie son offensive. Les occupants effectuent des frappes pratiquement dans toutes les directions", avec une activité particulièrement intense dans les régions de Kharkiv et dans le Donbass, a souligné l'état-major ukrainien. Selon lui, l'armée russe tente d'empêcher le transfert de forces ukrainiennes du nord vers l'est.

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie