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Une attaque de miliciens contre un site de déplacés fait au moins 40 morts en RDC

Au moins 40 personnes ont été tuées dans une attaque de miliciens en RDC. [AFP - Alexis Huguet]
Une attaque de miliciens contre un site de déplacés fait 40 morts en RDC / Le Journal horaire / 14 sec. / le 2 février 2022
Au moins 40 personnes ont été tuées mardi soir dans une attaque de miliciens contre un site de déplacés en Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). D'autres sources communiquent un bilan plus lourd.

"Au moins 40 civils ont été tués par armes blanches" dans un site de déplacés du territoire de Djugu, a indiqué sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Des sources administratives et de la société civile chiffrent de leur côté à plus de 50 le nombre de morts.

Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée en Ituri, a quant à lui avancé un bilan provisoire de 21 morts.

La milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), qui prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu et attaque principalement les membres de la communauté Hema, est soupçonnée de ce nouveau massacre.

Bilan encore provisoire

"Il y a eu incursion de miliciens Codeco dans le site de déplacés communément appelé Plaine Savo", à 3 km de la localité de Bule, a indiqué par téléphone à l'AFP Jean Richard Dhedda Lenga, chef de la "chefferie" (entité administrative) de Bahema Badjere.

"Nous totalisons provisoirement 59 morts", a-t-il ajouté, précisant que ce bilan pouvait encore s'alourdir. Selon lui, une quarantaine de personnes ont également été blessées et, a-t-il dit, "je viens de quitter les lieux, les jeunes recherchent d'autres corps dans des cases et en brousse".

Femmes et enfants

La plupart des victimes seraient des femmes et des enfants. Djugu est un des territoires d'Ituri particulièrement touché par les violences attribuées aux différentes factions de la Codeco, qui visent notamment les sites de déplacés abritant des milliers de villageois chassés de chez eux par de précédentes attaques.

En seulement huit jours entre fin novembre et tout début décembre, le KST, groupe de chercheurs présents dans les zones de conflits dans l'est de la RDC, avait dénombré dans la même région au moins 123 civils tués, notamment dans des camps de déplacés.

afp/gma

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