Thomas Pesquet: "On va dans l'espace pour regarder la Terre, pas pour s'en éloigner"
Thomas Pesquet est revenu sur Terre il y a deux mois, après 199 jours en orbite à plus de 400 km autour de la Terre. L'astronaute français, devenu une star grâce à ses images impressionnantes prises depuis la Station spatiale internationale, vise désormais la Lune. "J'espère pouvoir y participer", dit-il mardi au 19h30.
"Mes collègues et moi, on va dans la Station spatiale internationale parce qu'il s'agit aujourd'hui de la destination la plus lointaine. Si demain, il y en a une autre, encore plus lointaine, beaucoup de mains se lèveront pour l'aventure."
L'astronaute français Thomas Pesquet est à peine revenu sur Terre qu'il rêve déjà de repartir... et pourquoi pas sur la Lune.
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Objectif Lune
"Demain, très bientôt, ce sera un retour scientifique et contrôlé sur la Lune, estime-t-il mardi au 19h30. Après-demain, on ira sur Mars, dans un esprit scientifique, pour y installer peut-être une base scientifique. Il ne s'agit pas d'aller s'y installer avec nos bagages et toute la civilisation humaine."
Et d'ajouter: "L'objectif demain est une petite station orbitale autour de la Lune pour préparer un retour durable, en s'installant avec les ressources in situ de manière plus renouvelable pour la coopération scientifique et pas seulement pour poser un drapeau."
Pour lui, il s'agirait d'une "super aventure": J'espère pouvoir y participer en tant qu'équipage ou au sol."
>> L'interview intégrale de Thomas Pesquet dans le 19h30 :
Mettre la Terre en perspective
Le deuxième séjour de Thomas Pesquet, 43 ans, à bord de la station lui aura "beaucoup appris", avec sa première expérience de commandant de bord.
Il explique notamment que son regard sur la Terre a changé: "La Terre est une oasis perdue dans l'immensité. (...) On prend conscience de la finitude, de la petitesse de l'humanité par rapport aux distances. Quand on regarde vers le cosmos, on comprend qu'on est insignifiant. Il ne faut pas se surestimer."
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Avant de compléter: "On voit des millions d'étoiles, mais les distances sont tellement grandes qu'on ne les atteindra jamais. Ce qui est à notre portée aujourd'hui, c'est la Terre. On va dans l'espace pour prendre du recul, pour la regarder, pas pour s'en éloigner."
Propos recueillis par Philippe Revaz/vajo
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"La popularité et une carrière politique ne sont pas compatibles"
Dimanche, le candidat à l'élection présidentielle française Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) a déclaré sur France 2 qu'il choisirait Thomas Pesquet s'il devait retenir une personnalité publique pour intégrer son gouvenement.
Il faut dire que Thomas Pesquet jouit d'une très grande popularité dans l'Hexagone. L'astronaute est désormais la deuxième personnalité préférée des Français, juste après Jean-Jacques Goldman et avant Omar Sy. Certains le verraient donc bien sur le perron de l'Elysée.
Interrogé mardi au 19h30 sur une éventuelle carrière politique, Thomas Pesquet esquisse un sourire, mais écarte immédiatement cette option: "La popularité et une carrière politique ne sont pas compatibles. (...) Mon monde, c'est la science, la technique, l'exploration... Je vais me cantonner à cela."
Et d'ajouter: "Dans ce que je fais, il y a un facteur de rêve, d'enthousiasme, d'énergies postives... J'ai eu la chance de faire voyager les gens pendant des périodes difficiles comme les confinements."
>> Voir aussi le reportage du 19h30 sur la notoriété de Thomas Pesquet :
