"SNCF Réseau n'emploiera plus de glyphosate en 2022, conformément à ses engagements", a indiqué à l'AFP Matthieu Chabanel, directeur général délégué chargé des projets, de la maintenance, et de l'exploitation du gestionnaire public des voies ferrées.
"Nous travaillons sur des solutions alternatives de traitement, ainsi que leurs modalités d'emploi, en vue de la prochaine période de traitement" au printemps, a-t-il ajouté.
Un impératif de sécurité ferroviaire
Pour SNCF Réseau, désherber constitue un impératif de sécurité: la végétation pourrait retenir l'eau et déformer la plateforme (et donc les rails) de ses 30'000 km de lignes. Les touffes d'herbe pourraient en outre gêner les rayons laser vérifiant l'écartement des voies ou perturber les tournées d'inspection des cheminots.
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Les pistes longeant les voies, elles, doivent impérativement être dégagées pour que les agents puissent se déplacer rapidement et le cas échéant évacuer les voyageurs en cas de problème.
Principal utilisateur de glyphosate en France
La SNCF était la plus grande utilisatrice de glyphosate en France, consommant 35 à 38 tonnes par an, soit 0,4% du total de ce produit accusé de provoquer des cancers.
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Elle s'était engagée à ne plus en utiliser à partir de la fin 2021, se conformant à une promesse (abandonnée depuis) du président Emmanuel Macron d'en interdire l'utilisation à cette échéance. L'Union européenne a pour l'instant réautorisé le glyphosate jusqu'en décembre 2022.
Une solution d'acide pélargonique
SNCF Réseau va utiliser à la place un produit composé à plus de 95% d'acide pélargonique, un produit de biocontrôle (utilisant des produits naturels) et d'une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées.
La nouvelle solution est moins efficace, plus chère, plus visqueuse et exige d'embarquer de plus grands volumes, selon SNCF Réseau. Elle sera uniquement utilisée sur les voies et les pistes mais pas sur leurs abords, qu'il faudra faucher conformément à une récente loi.
Le surcoût de maintenance lié à la sortie du glyphosate et à la loi est estimé par le groupe public à une centaine de millions d'euros par an (104 millions de francs), une somme pour l'instant prise en charge par le plan de relance gouvernemental.
afp/oang