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Londres repart à l'offensive dans le conflit franco-britannique sur la pêche

La France veut empêcher les bateaux de pêche britanniques d'accoster dans ses ports. [AFP - Sameer Al-Doumy]
Londres repart à l'offensive dans le conflit franco-britannique sur la pêche / Le Journal horaire / 21 sec. / le 1 novembre 2021
La "désescalade" souhaitée dimanche par Emmanuel Macron et Boris Johnson, dans le conflit franco-britannique sur la pêche, semble déjà un vœu pieux 24 heures plus tard. Londres menace lundi de porter plainte auprès de l'UE.

La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a exigé lundi que la France retire "sous 48 heures" ses menaces "totalement déraisonnables" liées au désaccord entre les deux pays sur la pêche. Dans le cas contraire, Liz Truss affirme que Londres portera plainte contre Paris pour non-respect de l'accord commercial entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson avaient pourtant dit souhaiter une "désescalade" sur la question de la pêche, à l'issue d'un entretien dimanche matin en marge du G20 à Rome.

>> Lire : Entre France et Royaume-Uni, la difficile "désescalade" sur la pêche

Ports français interdits aux Britanniques

La France avait annoncé la semaine dernière la mise en place, à partir de mardi 2 novembre, de mesures de rétorsion contre la Grande-Bretagne. En fait partie, notamment, une interdiction de l'accès aux ports français pour les pêcheurs britanniques qui viennent d'ordinaire y débarquer leurs prises.

"Les Français ont formulé des menaces totalement déraisonnables, y compris contre les îles anglo-normandes et notre industrie de la pêche, et ils doivent retirer ces menaces sinon nous utiliserons les mécanismes de notre accord commercial avec l'UE pour agir", a déclaré Liz Truss à la chaîne de télévision britannique Sky.

Un comportement jugé "injuste"

"Les Français se sont comportés de manière injuste. Ce n'est pas ce que prévoit l'accord commercial. Et si quelqu'un se comporte de manière injuste dans le cadre d'un accord commercial, vous êtes en droit d'y répondre et de demander des mesures de compensation. Et c'est ce que nous ferons si les Français ne font pas marche arrière."

Reuters/oang

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