Publié

Entre France et Royaume-Uni, la difficile "désescalade" sur la pêche

Emmanuel Macron et Boris Johnson se sont rencontrés en marge du G20 à Rome. [AP Photo - Gregorio Borgia]
Macron et Johnson souhaitent une "désescalade" sur la pêche mais se renvoient la balle / Le Journal horaire / 25 sec. / le 31 octobre 2021
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont dit souhaiter une "désescalade" sur la question de la pêche à l'issue d'un entretien dimanche matin à Rome, mais en estimant chacun de son côté qu'il incombe à l'autre de faire le premier pas.

Pour l'Elysée, il appartient au gouvernement britannique de respecter les règles qu'il a acceptées en signant l'accord de Brexit avec l'Union européenne, et donc de délivrer davantage de licences aux pêcheurs français qui souhaitent opérer dans les eaux territoriales britanniques.

Pour Boris Johnson, en revanche, le Royaume-Uni est dans son bon droit et c'est le gouvernement français qui s'est mis en porte-à-faux avec l'Accord de Commerce et de Coopération conclu entre Londres et Bruxelles en imposant au Royaume-Uni des mesures de représailles.

>> Lire aussi : Le conflit franco-britannique autour des licences de pêche s'enlise

Il revient à Paris de "favoriser une désescalade en retirant ses menaces", a déclaré le porte-parole de Boris Johnson. "Si le gouvernement français veut faire des propositions (...), nous leur réserverons le meilleur accueil", a-t-il ajouté.

L'Elysée ne fait pas du tout la même lecture de la situation et considère que Londres, qui a rejeté selon Paris près de 50% des demandes de licences déposées par les pêcheurs français, doit s'en tenir aux "règles".

Nécessité d'un "travail commun"

Interrogé sur cette divergence d'appréciation, l'Elysée a insisté sur la nécessité d'un "travail en commun". "Nous devons trouver une solution ensemble qui soit conforme aux engagements qui ont été pris par les Britanniques", a souligné la présidence française.

L'entretien en strict tête-à-tête entre les deux dirigeants, qui s'est déroulé en marge du sommet G20, a été l'occasion pour Emmanuel Macron de "faire passer un message d'exigence, de sérieux et de respect", avait déclaré un peu plus tôt un conseiller de l'Elysée.

Cet échange a permis de "prendre des mesures opérationnelles pour faire baisser la tension", avait-il assuré, sans autre précision, alors que les mesures de représailles contre le Royaume-Uni doivent entrer en vigueur mardi.

Reuters/asch

Publié