Banner Afghanistan du 21 août 2021.
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L'UE exhorte les Etats membres à accepter des réfugiés afghans

- La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a exhorté samedi tous les pays, en premier lieu les pays européens, à accueillir une partie des réfugiés afghans exfiltrés de Kaboul. Elle a assuré les Etats membres de l'UE qui le feront du soutien financier de l'Europe.

- La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter et le secrétaire d'État aux migrations Mario Gattiker défendent de leur côté la décision du Conseil fédéral de ne pas accepter de quotas de réfugiés en provenance d'Afghanistan. "Il n'y a pas à l'heure actuelle de déplacements massifs" hors du pays, note Karin Keller-Sutter.

- Un avion de Swiss devait se poser samedi à Tachkent - la capitale de l'Ouzbékistan - pour rapatrier des personnes évacuées de Kaboul. Il a été reporté "à court terme". Le DFAE invoque samedi sur son site la situation sécuritaire difficile à Kaboul pour justifier cette décision.

- Le président américain Joe Biden a défendu vendredi l'évacuation en cours à Kaboul, en estimant qu'il s'agisit de l'une des opérations les "plus difficiles de l'histoire" et qu'il n'était pas en mesure d'en garantir "l'issue finale".

Suivi assuré par RTSinfo avec les agences

23h30

Tony Blair juge "l'abandon" de l'Afghanistan "dangereux"

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui avait engagé la Grande-Bretagne dans la guerre en Afghanistan en 2001 aux côtés des Etats-Unis, a critiqué samedi "l'abandon" du pays par les Occidentaux.

"L'abandon de l'Afghanistan et de son peuple est tragique, dangereux et inutile, (ce n'est) ni dans leur intérêt ni dans le nôtre", a-t-il écrit dans un article mis en ligne sur le site de sa fondation, sa première réaction depuis l'effondrement du gouvernement afghan et la prise du pouvoir par les talibans.

Décision "motivée par la politique"

"Le monde ne sait plus ce que défend l'Occident, tant il est évident que la décision de se retirer d'Afghanistan de cette manière était motivée non pas par la stratégie mais par la politique", poursuit l'ancien politicien.

Durant ses dix années à la tête du gouvernement britannique à partir de 1997, Tony Blair avait noué un lien étroit avec le président américain George W. Bush.

L'impopularité des interventions militaires au Moyen-Orient a joué un grand rôle dans la chute de l'ancien Premier ministre en 2007.

22h10

Trois morts dans la cohue à l'aéroport de Kaboul

Les corps d'au moins trois personnes ont été vus samedi dans la cohue étouffante à l'extérieur de l'aéroport de Kaboul, selon des images tournées par des journalistes. Des milliers de personnes tentent toujours désespérément de fuir le régime taliban.

Les images de la chaîne d'information britannique Sky News montrent des soldats recouvrant trois corps de toiles blanches. La façon dont ils sont morts n'est pas claire.

Le journaliste de Sky Stuart Ramsay, qui se trouvait sur place, a déclaré que les personnes à l'avant de la foule avaient été "écrasées" et que les médecins se précipitaient d'un blessé à l'autre. Les images montrent également de nombreux blessés.

Compte tenu du chaos ambiant, il a estimé que les décès semblaient "inévitables".

20h30

Des évacuations au compte-gouttes en raison d'obstacles logistiques

Le chaos se rajoute au désespoir aux portes de l'aéroport de Kaboul d'Afghans cherchant à fuir désespérément l'Afghanistan sous le joug des Talibans. Quelque 17’000 Afghans restent toujours dans l'attente d'un visa humanitaire.

La route menant du palais présidentiel et de l'ambassade américaine à l'aéroport de Kaboul est conditionnée à un double barrage filtrant tenus par les talibans jusqu'au terminal de départ. Quelque 13’000 personnes ont pu gagner des bases américaines, en particulier à Doha, au Qatar. Cette base stratégique est toutefois totalement complètement saturée, de l'aveu même de Washington, qui a dû ralentir la capacité de ses vols.

"Nous avons besoin de davantage de capacité de vols et d'accueil et nous sommes reconnaissants que d'autres pays puisse nous aider, même si c'est évidemment, sur une base temporaire", affirme John Kirby, porte-parole du Pentagone.

>> Les précisions du 19h30 sur les problèmes logistiques lors des évacuations :

À l'aéroport de Kaboul, c'est toujours le chaos et la course contre la montre. Mais quels sont les obstacles à l'évacuation?
À l'aéroport de Kaboul, c'est toujours le chaos et la course contre la montre. Mais quels sont les obstacles à l'évacuation? / 19h30 / 2 min. / le 21 août 2021

20h00

Près de 1000 Afghans évacués de leur pays par le Canada

Le Canada a évacué près de 1000 Afghans de leur pays, ont affirmé samedi de hauts responsables gouvernementaux canadiens, en pointant la dangerosité de la situation autour de l'aéroport de Kaboul.

Les personnes évacuées ne sont pas toutes destinées à être accueillies au Canada.

Près de 800 Afghans sont arrivés au Canada dans le cadre d'un nouveau programme spécial d'immigration, ont-ils précisé. Les autorités canadiennes ont reçu environ 6000 demandes, dont près de la moitié ont été traitées et approuvées.

19h30

"Impossible" d'évacuer tous les collaborateurs afghans de l'UE au 31 août

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a jugé "impossible" d'évacuer tous les collaborateurs afghans pour le 31 août et a déploré que les mesures de sécurité prises par les Etats-Unis à l'aéroport de Kaboul entravent cette évacuation, dans un entretien samedi à l'AFP

"Le problème est l'accès à l'aéroport. Les mesures de contrôle et de sécurité des Américains sont très fortes. Nous nous sommes plaints. Nous leur avons demandé de montrer plus de flexibilité. Nous n'arrivons pas à faire passer nos collaborateurs", a-t-il confié lors de cet entretien par téléphone.

Nombre beaucoup plus élevé

La seule délégation de l'UE à Kaboul compte environ 400 collaborateurs afghans et leurs familles. Elle a promis de les évacuer, mais 150 seulement sont à ce jour arrivés en Espagne.

"Il s'agit des collaborateurs actifs. Mais le nombre des Afghans qui ont travaillé avec nous au cours de ces 20 années est beaucoup plus important", a-t-il souligné.

19h15

Erdogan appelle à ne pas imposer "des conditions dures" aux talibans

Le président turc a préconisé samedi, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine évoqué dans un communiqué de la présidence turque, d'adopter une approche "progressive" à l'égard des talibans qui ont pris le pouvoir en Afghanistan au lieu de leur poser des "conditions dures".

"Les présidents se sont mis d'accord pour le renforcement de la coopération bilatérale au sujet de l'Afghanistan", a de son côté déclaré le Kremlin dans un communiqué.

Selon Moscou, les deux leaders ont affirmé la nécessité d'assurer "la stabilité et la paix civile dans le pays" en mettant l'accent sur "la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue".

Pas de "fardeau migratoire supplémentaire"

Le président turc a également affirmé samedi, lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, que son pays ne pourrait supporter "un fardeau migratoire supplémentaire".

Selon un autre communiqué de la présidence turque, Recep Tayyip Erdogan a aussi reproché à l'Union européenne d'être "évasive" à propos de la demande de la Turquie de réviser un accord signé en 2016 entre Ankara et Bruxelles pour stopper l'afflux de migrants.

18h55

Le rôle compliqué des réseaux sociaux face aux talibans

Jeudi, Facebook a dévoilé la possibilité de verrouiller son compte personnel en un seul clic, une mesure censée protéger les Afghans face aux talibans - eux-mêmes bannis théoriquement de toutes les applications du géant numérique.

Le réseau social dit avoir travaillé jour et nuit depuis une semaine sur cette fonctionnalité et avoir suivi les recommandations des ONG.

"Cette nouvelle fonction est un geste utile", a estimé Stéphane Koch, expert en stratégie numérique et sécurité de l'information, dans l'émission Forum.

"Peut-être que nous contribuons à mettre ces gens en danger"

"Mais peut-être que beaucoup de gens ont partagé ces derniers jours des listes de personnes qu'il faut vraiment sauver (...) Et peut-être que nous-mêmes contribuons à mettre ces gens en danger en partageant des informations publiquement", a-t-il averti. "Donc il y a ce qu'on peut faire avec son propre compte, l'information que l'on peut gérer. Et ce qu'on ne peut pas gérer, c'est ce que les gens font de l'autre côté".

Stéphane Koch a aussi relevé le problème de la légitimé de telles interventions des réseaux sociaux. "Il ne faut pas oublier que les accords de Doha ont légitimé les talibans à travers les Américains, qui en ont fait un interlocuteur. Cela soulève un problème vis-à-vis d'autres Etats".

>> Ecouter l'interview de Stéphane Koch dans Forum :

Des failles de sécurité détectées dans des certificats covid: interview de Stéphane Koch (vidéo)
Rôle et attitude des réseaux sociaux face aux talibans: interview de Stéphane Koch / Forum / 6 min. / le 21 août 2021

18h30

Le DFAE confirme la présence de 24 ressortissants suisses sur place

Après avoir annoncé vendredi que la Suisse allait participer au pont aérien pour l'évacuation de personnes fuyant l'Afghanistan, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a fait savoir samedi que le vol charter à destination de l'Ouzbékistan était reporté. Pour justifier cette décision, il a invoqué la situation sécuritaire à Kaboul, qui "s'est considérablement détériorée au cours des dernières heures".

Contacté par la RTS, le département a précisé qu'aucune nouvelle date n'était fixée pour l'instant. L'Allemagne, partenaire important de la Suisse dans cette opération, a du reste également annulé les vols prévus samedi.

Pour l'heure, 11 ressortissants suisses ont pu quitter le pays mais 24 sont toujours sur place. Le DFAE a confirmé à la RTS les chiffres indiqués vendredi par le chef du centre de gestion des crises du DFAE Hans-Peter Lenz. Ce dernier avait précisé que les Suisses étaient toujours plus nombreux à s'annoncer.

>> Les précisions de Xavier Alonso dans Forum :

Le chef du centre de gestion des crises du DFAE Hans-Peter Lenz. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Afghanistan: le vol de l’avion de Swiss vers l’Ouzbékistan reporté / Forum / 2 min. / le 21 août 2021

17h30

Appel en France à un "accueil inconditionnel des femmes afghanes"

Une tribune, soutenue par plusieurs femmes du monde de la culture et de la politique en France, réclame auprès d'Emmanuel Macron un "accueil inconditionnel des femmes afghanes", menacées par la prise de pouvoir des talibans.

Cette tribune, relayée samedi par le quotidien Le Parisien, a notamment été signée par la réalisatrice et actrice Agnès Jaoui, l'écrivaine Virginie Despentes, l'ex-ministre Cécile Duflot, aujourd'hui directrice d'Oxfam France, et la possible candidate écologiste à la présidentielle de 2022 Sandrine Rousseau.

"Danger absolu"

"Face au danger absolu du viol, de la soumission et de la mort", ces femmes demandent au président français Emmanuel Macron "d'offrir l'asile sans conditions" aux Afghanes, ainsi qu'à "leurs proches" et aux "personnes des minorités de genre et d'orientation sexuelle".

Cette tribune avait été signée par 1500 personnes samedi après-midi.

Une autre pétition en France pour l'accueil des "féministes afghanes" a été lancée le 15 août et a recueilli à ce jour plus de 85'000 signatures.

17h15

Les pays européens encouragés à accueillir des réfugiés

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a exhorté samedi tous les pays, en premier lieu les pays européens, à accueillir une partie des réfugiés afghans exfiltrés de Kaboul. Elle a assuré les Etats membres de l'UE qui le feront du soutien financier de l'Europe.

"J'appelle tous les Etats qui ont participé aux missions en Afghanistan, les Européens et les autres, à accorder des quotas d'accueil suffisants (...) pour que collectivement, nous puissions venir en aide à ceux qui ont besoin de protection", a déclaré Ursula von der Leyen au terme d'une visite en Espagne dans le centre d'accueil pour les employés afghans de l'UE à Kaboul.

Soutenir les Etats membres

"La Commission est prête à envisager les moyens budgétaires nécessaires pour soutenir les Etats membres de l'UE qui se proposeront pour aider des réfugiés à s'installer sur leur territoire", a-t-elle poursuivi lors d'une conférence de presse sur la base militaire de Torrejón de Ardoz (nord-est de Madrid), où ce centre d'accueil a été installé.

On ignore à ce jour combien de pays membres de l'UE se sont engagés à accueillir sur leur sol des réfugiés afghans et si certains gouvernements ont refusé.

15h40

Fonctionnaires empêchés de reprendre le travail

Selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP, les fonctionnaires ont été empêchés par les talibans de retourner travailler dans les bâtiments publics, alors que la semaine de travail reprend le samedi en Afghanistan.

Depuis que les talibans ont pris le pouvoir le 15 août, les bâtiments gouvernementaux, les banques, les bureaux des passeports, les écoles et les universités sont restés largement fermés. Seules quelques entreprises privées de télécommunication ont fonctionné ces derniers jours.

14h00

Reporters sans frontières demande un plan spécial pour évacuer les journalistes

Reporters sans frontières (RSF) a demandé samedi au président américain Joe Biden "un plan spécial pour l'évacuation des journalistes afghans", selon un communiqué de l'ONG.

RSF réclame "à la Maison Blanche un plan spécial pour l'évacuation des journalistes (et des défenseurs des droits de l'Homme) afghans". Les projets d'évacuation "préparés par d'autres pays (notamment européens) sont largement entravés par la gestion des accès aux avions", déplore l'ONG.

"Nous recevons des dizaines et des dizaines de demandes d'évacuation urgente, indique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Notre problème aujourd'hui n'est pas d'obtenir des visas ou des places dans des avions, c'est d'obtenir que ces personnes puissent accéder aux avions".

12h10

Le vol de Swiss reporté

Le vol charter à destination de l'Ouzebékistan destiné à rapatrier des personnes fuyant l'Afghanistan est reporté "à court terme". Le DFAE invoque samedi sur son site la situation sécuritaire difficile à Kaboul pour justifier cette décision.

Berne a annoncé vendredi vouloir participer à l'effort d'évacuation. C'est pourquoi elle a décidé d'envoyer un charter à Tachkent. La capitale ouzbèke est l'une des étapes du pont aérien.

Cependant, la situation sécuritaire autour de l'aéroport de Kaboul "s'est considérablement détériorée au cours des dernières heures", relève samedi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Un grand nombre de personnes devant l'aéroport et des émeutes parfois violentes empêchent pratiquement d'accéder à l'aéroport de Kaboul.

>> Voir le reportage du 12h45 qui revient sur les conditions d'évacuation difficiles à Kaboul :

Les critiques se multiplient devant l'impréparation des évacuations de Kaboul. La situation est toujours chaotique à l'aéroport
Les critiques se multiplient devant l'impréparation des évacuations de Kaboul. La situation est toujours chaotique à l'aéroport / 12h45 / 2 min. / le 21 août 2021

Aucun besoin d'évacuation

Ainsi, seules quelques personnes peuvent actuellement être transportées par avion de Kaboul à Tachkent. Le DFAE précise qu'il n'y a actuellement aucun besoin d'évacuation à partir de Tachkent, raison pour laquelle il reporte le vol.

L'Allemagne, un partenaire important de la Suisse, a également annulé des vols prévus samedi. D'autres pays éprouvent aussi également de plus en plus de difficultés à faire sortir leurs ressortissants et leur personnel local d'Afghanistan.

Les services du conseiller fédéral Ignazio Cassis continuent de suivre de près la situation. Ils travaillent "à plein régime" sur les différentes possibilités d'évacuation.

11h15

Les talibans promettent d'enquêter sur les accusations de représailles

Les talibans promettent de rendre des compte sur leurs actions et d'enquêter sur les accusations de représailles et d'atrocités perpétrées dans leurs rangs, a dit à Reuters samedi un responsable du groupe militant islamiste.

Cet officiel, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, a ajouté que les talibans comptaient avoir préparé un nouveau modèle de gouvernement pour l'Afghanistan d'ici quelques semaines.

Depuis leur prise facile de Kaboul dimanche dernier, mettant un terme à leur reconquête de l'Afghanistan, les talibans sont accusés d'avoir conduit des représailles violentes contre des manifestants ainsi que des rafles parmi les personnes ayant travaillé pour le gouvernement, critiqué leur mouvement ou collaboré avec les Américains.

10h00

L'arrivée de réfugiés afghans sur la base de Ramstein, en Allemagne

Des images de l'arrivée de réfugiés afghans sur la grande base américaine de Ramstein, en Allemagne, le vendredi 20 août. Berlin a donné cette semaine son feu vert à Washington pour que certains évacués d'Afghanistan soient dirigés provisoirement vers l'Allemagne.

L'arrivée de réfugiés afghans à la base américaine de Ramstein, en Allemagne
L'arrivée de réfugiés afghans à la base américaine de Ramstein, en Allemagne / L'actu en vidéo / 48 sec. / le 21 août 2021

09h30

Le soutien de l'Inde aux réfugiés

L'Inde affiche son ouverture envers les Afghans menacés par les talibans.

Le gouvernement nationaliste hindou a lancé un visa d’urgence pour accélérer le traitement des demandes d’asile.

Au total, 4600 visas ont déjà été délivrés par l'Ambassade indienne à Kaboul.

New Delhi avait d’abord indiqué vouloir donner refuge aux minorités Hindoue et Sikh, avant de préciser que ce visa serait ouvert à tous, en particulier aux femmes, aux activistes et aux humanitaires.

Selon le ministère de l’Intérieur, l’examen se fera au cas par cas et avec les agences de sécurité. Les titres de séjour seront attribués pour 6 mois dans un premier temps.

>> Les précisions dans La Matinale :

Le Premier ministre indien Narendra Modi. [AP/Keystone - Manish Swarup]AP/Keystone - Manish Swarup
L'Inde affiche son ouverture envers les Afghans menacés par les Talibans / Le Journal de 8h / 1 min. / le 21 août 2021

09h05

Les promesses non tenues des talibans

Les talibans, au pouvoir depuis près d'une semaine en Afghanistan, tentent de polir leur image et assurent qu'ils ne se vengeront pas de leurs ennemis.

Pourtant, un rapport de l'ONU a dénoncé l'usage de listes utilisées par le mouvement islamiste pour traquer les Afghans qui ont travaillé dans les services de renseignement, la police ou encore l'armée.

Le cas dramatique d'un journaliste de la chaîne de radio publique allemande Deutsche Welle semble également contredire les promesses des talibans.

>> Les explications de Nathalie Versieux :

Des talibans patrouillent dans la rue à Kaboul, le 19 août 2021. [AP/Keystone - Rahmat Gul]AP/Keystone - Rahmat Gul
Un rapport de l'ONU dénonce des listes pour traquer des Afghans dans les services de renseigements, la police ou l'armée / Le Journal de 8h / 1 min. / le 21 août 2021

09h00

La Suisse s'engage pour l'évacuation de Kaboul

Le Département fédéral des affaires étrangères a annoncé vendredi qu'un avion civil de la compagnie Swiss rejoindrait samedi Tachkent, en Ouzbékistan.

C'est de ce pays voisin de l'Afghanistan qu'il ramènera en Europe des ressortissants suisses et étrangers.

Le charter de 300 places se posera à Kaboul avant d'atterrir une première fois à Tachkent puis un retour en Europe. L'avion transporte du personnel médical et plus d'un million de masques sanitaires, qui seront offerts à l'Ouzbékistan.

>> Les explications de Camille Degott :

La Suisse va apporter son soutien au pont aérien pour évacuer Kaboul. [Reuters - U.S. Air Force]Reuters - U.S. Air Force
La Suisse va apporter son soutien au pont aérien pour évacuer Kaboul. / Le Journal de 8h / 1 min. / le 21 août 2021

08h10

Le cofondateur des talibans est arrivé à Kaboul

Le cofondateur et numéro deux des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, est arrivé samedi à Kaboul pour des pourparlers avec d'autres membres du mouvement et responsables politiques afin d'établir un nouveau gouvernement afghan.

"Il sera à Kaboul pour rencontrer des responsables djihadistes et des responsables politiques pour l'établissement d'un gouvernement inclusif", a déclaré à l'AFP un haut responsable taliban.

Le mollah Baradar était rentré mardi, deux jours après le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, en provenance du Qatar où il dirigeait le bureau politique de leur mouvement.

Il avait atterri à Kandahar, dans le Sud de l'Afghanistan. Kandahar a été l'épicentre du pouvoir des talibans entre 1996 et 2001. C'est dans la province du même nom qu'était né le mouvement au début des années 1990.

08h00

Résistance dans le Panchir, une aventure incertaine

L'organisation d'une résistance armée aux talibans dans la vallée du Panchir autour de deux figures emblématiques afghanes, l'ex-vice-président Amrullah Saleh et le fils du défunt commandant Massoud, pourrait certes faire du bruit, mais son issue serait incertaine, selon plusieurs experts.

Dans plusieurs textes publiés ces derniers jours, Ahmad Massoud a exhorté à la résistance du Panchir et demandé un soutien international, notamment des armes et des munitions aux Etats-Unis. Amrullah Saleh a lui promis de résister et s'est retiré dans cette vallée.

Les deux hommes se sont affichés ensemble sur les réseaux sociaux, semblant poser la première pierre d'un mouvement de résistance.

07h40

Karin Keller-Sutter explique l'absence de contingents de réfugiés afghans

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. [Keystone - Alessandro della Valle]
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. [Keystone - Alessandro della Valle]

Il n'y a pas à l'heure actuelle de déplacements massifs" hors d'Afghanistan, note Karin Keller-Sutter, interrogée par les journaux CH Media. La ministre de la justice défend avec pragmatisme la position du Conseil fédéral contre des contingents de réfugiés afghans.

"La Suisse n'a en outre absolument aucun moyen de faire sortir ces personnes du pays", poursuit la conseillère fédérale dans cette interview parue samedi dans les journaux alémaniques. "Nous ne pouvons pas non plus choisir arbitrairement 10'000 personnes et les évacuer de la zone de crise", ajoute-t-elle.

La grande priorité du Conseil fédéral est d'évacuer les ressortissants suisses, les travailleurs de la coopération au développement de la Confédération et leur famille proche, soit environ 230 personnes. Un objectif encore non réalisé. La Suisse prévoit en outre d'envoyer samedi un avion dans la capitale ouzbek Tachkent pour rapatrier des personnes fuyant l'Afghanistan.

Regroupement familial élargi : "ingérable"

Le secrétaire d'Etat aux Migrations Mario Gattiker. [Keystone - Thomas Hodel]
Le secrétaire d'Etat aux Migrations Mario Gattiker. [Keystone - Thomas Hodel]

Pour Mario Gattiker, secrétaire d'État aux migrations, de tels visas pour les parents d'Afghans vivant en Suisse ne seraient pas la bonne réponse. Les facilités de visa pendant la crise syrienne visaient à permettre à une petite communauté syrienne en Suisse de faire venir les proches, notamment les grands-parents, les tantes et les frères, a-t-il déclaré.

"Si vous le faisiez aujourd'hui, nous aurions des dizaines de milliers de membres de la communauté d'Afghans qui s'est développée en Suisse", a déclaré Mario Gattiker dans l'émission "Samstagsrundschau" de la radio SRF. "Ce serait impossible à gérer d'un point de vue logistique."

07h35

Joe Biden défend les évacuations laborieuses

Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi que l'opération massive d'évacuations à l'aéroport de Kaboul était "l'une des plus difficiles de l'histoire", dont il ne pouvait garantir "l'issue finale". Des milliers de civils américains et afghans tentent de fuir le pays après le retour au pouvoir des talibans.

Les opérations américaines d'évacuation de milliers de civils de Kaboul ont repris vendredi après plusieurs heures d'interruption en raison de la saturation de certaines bases américaines dans la région, notamment au Qatar, a indiqué un haut responsable du Pentagone.

"Les vols ont repris et les vols militaires américains à destination du Qatar et d'autres lieux décollent, et d'autres vols décollent à destination de Kaboul à l'heure où je vous parle", a déclaré à la presse le général Hank Taylor, de l'état-major américain. Il a précisé que certains vols seraient dirigés vers l'Allemagne, où les Etats-Unis disposent de nombreuses bases militaires.

Ce pont aérien est "l'un des plus importants et difficiles de l'histoire" et les Etats-Unis sont le "seul pays capable" de l'organiser, a affirmé Joe Biden lors d'un discours à la Maison Blanche, en annonçant que 13'000 personnes avaient été évacuées par l'armée américaine depuis le début des opérations le 14 août.

"Je ne peux pas promettre ce qu'en sera l'issue finale" ni qu'il n'y aura pas "de risques de pertes" en vies humaines, a pourtant déclaré le président, assurant que les alliés de Washington ne remettaient pas en cause la "crédibilité" américaine de mener à bien cette opération, malgré les récentes scènes de chaos à l'aéroport.

07h20

La Suisse redouble d'efforts pour rapatrier ses ressortissants

La Suisse redouble d'efforts pour tenter de rapatrier ses ressortissants encore bloqués à Kaboul, ainsi que les Afghans qui ont travaillé pour la Confédération. Il est pour le moment impossible d'envoyer un avion dans la capitale afghane, mais un appareil de la compagnie Swiss atterrira samedi en Ouzbékistan voisin pour soutenir les opérations d'évacuation.

S'il reste encore une vingtaine de ressortissants suisses sur place, le personnel de la Direction du développement et de la coopération (DDC) a déjà été rapatrié il y a quelques jours.

>> Le point sur les rapatriements en Suisse dans le 19h30 :

Opérations suisses d'évacuation en Afghanistan
Opérations suisses d'évacuation en Afghanistan / 19h30 / 2 min. / le 20 août 2021

07h10

Les talibans s'installent au pouvoir

La situation est toujours chaotique sur le front des évacuations en Afghanistan, alors que les talibans contrôlent les accès à l'aéroport. En ce vendredi, jour de prière, les nouveaux maîtres du pays ont dévoilé un peu plus leur visage.

Le nouveau pouvoir taliban s'installe et prend ses marques. Il règne désormais en maître, au Parlement comme à la mosquée.

Près du palais historique de Paghman Hill, des combattants talibans sont aperçus en train de faire du tourisme, la kalachnikov dans une main, le téléphone portable dans l'autre.

>> Le sujet du 19h30 :

En Afghanistan, la situation est toujours très chaotique sur le front des évacuations et les Talibans s'installent
En Afghanistan, la situation est toujours très chaotique sur le front des évacuations et les Talibans s'installent / 19h30 / 1 min. / le 20 août 2021

07h00

Un vol de Swiss ramènera des personnes évacuées de Kaboul

La Suisse enverra samedi un avion dans la capitale ouzbek Tachkent. Son but sera principalement de rapatrier des personnes fuyant l'Afghanistan.

L'évacuation de personnes de Kaboul est actuellement difficile. Les vols directs sont rares, voire impossibles. Berne veut participer à l'effort d'évacuation et c'est pourquoi elle a décidé d'envoyer un charter à Taschkent, la capitale ouzbek et l'une des étapes du pont aérien.

L'idéal serait de pousser jusqu'à Kaboul, mais il n'est pas sûr que l'appareil puisse se rendre sur place, a indiqué Hans-Peter Lenz, chef du centre de gestion des crises du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), devant les médias à Berne.

Les Etats-Unis contrôlent toujours l'aéroport et les avions civils ne sont pas autorisés à atterrir, a-t-il précisé. Même si le charter suisse parvenait à se poser, il n'est pas sûr qu'il pourrait rapatrier des ressortissants helvétiques ou des collaborateurs afghans de la Confédération et leurs familles, priorité absolue pour la Suisse.

"L'accès à l'aéroport reste difficile, voire très difficile", a ajouté le chef du centre de gestion des crises. Les soldats américains contrôlent les portes et les ouvrent de manière aléatoire pendant une courte période. "Qui ne reste pas 24 heures sur 24 devant l'aéroport n'a aucune chance d'entrer. Une fois à l'intérieur, ils ont en revanche leur ticket d'évacuation."

06h50

Il faut empêcher "l'effondrement" de l'Afghanistan, dit Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi à empêcher "l'effondrement" de l'Afghanistan, désormais aux mains des talibans, et à ne pas permettre aux "terroristes" de quitter ce pays, y compris en se faisant passer pour des réfugiés.

Au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à Moscou, Vladimir Poutine a également critiqué la politique occidentale "irresponsable" visant à "imposer des valeurs étrangères" aux Afghans.

"Il faut arrêter (...) cette volonté de bâtir dans d'autres pays la démocratie selon des modèles étrangers, sans tenir compte des particularités historiques, nationales ou religieuses, en ignorant complètement les traditions selon lesquelles vivent d'autres peuples", a encore dit Vladimir Poutine.

"Je pense que c'est la leçon de l'Afghanistan", a-t-il ajouté. Le président russe a souligné que les talibans contrôlaient "presque tout le territoire" afghan et qu'il s'agissait d'"une réalité avec laquelle il faut compter, pour ne pas permettre l'effondrement de l'Etat afghan".

06h40

Appel pour accueillir des réfugiés en Suisse

Le PS, les Verts et AsyLex ont remis vendredi à la Chancellerie fédérale un appel muni de 41'547 signatures réclamant un refuge pour celles et ceux qui fuient l'Afghanistan. Le Conseil fédéral est appelé à sortir "de sa politique au compte-gouttes".

L'appel demande "un statut de séjour sûr et permanent" pour les Afghans vivant en Suisse. Le Conseil fédéral doit en outre faire "tout son possible" pour que leurs familles puissent les rejoindre et accueillir 10'000 personnes vulnérables supplémentaires.

Pour les organisations à l'origine de l'appel, qui ont tenu vendredi après-midi une conférence de presse à Berne, le nombre de signatures recueillies en quelques jours "témoigne du choc de la population suisse face à la situation effroyable que traverse" l'Afghanistan.

"La réaction d’attentisme et d’accueil au compte-gouttes des deux ministres PLR au Conseil fédéral n’est pas en phase" avec ces réactions, a estimé la conseillère nationale Ada Marra (PS/VD), selon le texte du communiqué.

6h30

Les talibans doivent permettre les évacuations, exhorte l'Otan

L'Otan a appelé vendredi les talibans à permettre aux personnes voulant être évacuées de quitter l'Afghanistan et à ce que les pays membres de l'Alliance restent en "étroite collaboration" concernant les opérations d'évacuation.

Cette déclaration commune des 30 Etats membres de l'Alliance atlantique intervient à l'issue d'une vidéoconférence convoquée d'urgence à laquelle ont participé les ministres des Affaires étrangères pour discuter des évacuations et des prochaines mesures à prendre.

"Nous appellons ceux qui sont en position d'autorité en Afghanistan à respecter et faciliter leur départ en toute sécurité, notamment via l'aéroport international Hamid Karzaï à Kaboul", indique l'Otan.

"Aussi longtemps que se poursuivront les opérations d'évacuations, nous maintiendrons notre étroite coordination opérationnelle via les moyens militaires alliés", à l'aéroport, a poursuivi l'organisation.

06h20

Témoignage de Victoria Fontan, vice-présidente des affaires académiques à l'université américaine d'Afghanistan.

Victoria Fontan, vice-présidente des affaires académiques à l'Université américaine d'Afghanistan, toujours sur place à Kaboul, attend d'être évacuée, avec d'autres collègues expatriés.

Enfermée dans un container appartenant à une compagnie de sécurité, à 10 kilomètres de l'aéroport de Kaboul, elle décrit dans l'émission Tout un monde la situation, pour l'heure très instable, les appels à l'aide de ses étudiantes et leurs craintes pour l'avenir.

>> Son interview complète dans Tout un monde :

Victoria Fontan. [RTS]RTS
Interview de Victoria Fontan, vice-présidente des affaires académiques à l'université américaine d'Afghanistan. / Tout un monde / 7 min. / le 20 août 2021

06h10

Les évacuations se poursuivent à l'aéroport de Kaboul

Un pont aérien mobilise depuis dimanche des  avions du monde entier pour évacuer des diplomates, d'autres étrangers et des Afghans de l'aéroport de Kaboul, dont les abords sont étroitement contrôlés par les talibans.

Etats-Unis

Les Etats-Unis, qui prévoient d'évacuer plus de 30'000 Américains et civils afghans via leurs bases au Koweït et au Qatar, ont déjà acheminé plus de 7000 personnes depuis le début des opérations d'évacuation le 14 août.

Canada

Deux avions militaires canadiens, reconfigurés pour transporter un maximum de personnes, vont effectuer des rotations en direction de Kaboul pour rapatrier des citoyens canadiens, des résidents permanents et des ressortissants afghans, a indiqué jeudi soir la Défense nationale.

Le gouvernement canadien a confirmé que du personnel militaire était arrivé à Kaboul pour coordonner les efforts d'évacuation avec les Etats-Unis et ses alliés.

Italie

103 personnes ont décollé à bord d'un avion de transport militaire C130J de Kaboul vers le Koweït, où elles seront transportées vers l'Italie, a indiqué vendredi le ministère italien de la Défense.

104 autres Afghans, évacués jeudi, doivent arriver du Koweit à l'aéroport de Rome à bord d'un avion charter mis à disposition par l'association italienne à but non lucratif Nove Onlus, a-t-il indiqué.

Le ministère a déclaré que depuis juin, environ 900 Afghans ont été évacués du pays, dont environ 800 transférés en Italie.

Espagne

Des réfugiés embarquent à bord d'un Airbus de l'armée espagnole, le 18 août 2021 à l'aéroport de Kaboul. [EPA/Keystone - SPANISH MINISTRY OF DEFENSE HAND]
Des réfugiés embarquent à bord d'un Airbus de l'armée espagnole, le 18 août 2021 à l'aéroport de Kaboul. [EPA/Keystone - SPANISH MINISTRY OF DEFENSE HAND]

Un deuxième avion militaire espagnol a quitté Kaboul vendredi vers 4h30 GMT pour Dubai avec 110 personnes, principalement des collaborateurs afghans de l'ambassade d'Espagne et leurs familles. Tous les ressortissants espagnols ont déjà été rapatriés, a annoncé le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

Autriche

L'Autriche a réussi à évacuer deux de ses ressortissants, tandis que 85 autres Autrichiens et Afghans résidant en Autriche et cherchant à être évacués restent bloqués en Afghanistan, selon le ministère des Affaires étrangères.

L'Autriche compte pour l'instant sur les avions d'autres pays pour évacuer ses ressortissants.

Roumanie

Un avion roumain Hercules C-130 a réussi à évacuer quatre personnes - un Roumain, un Bulgare, un Britannique et un Américain - d'Afghanistan vers Islamabad dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le ministère des Affaires étrangères.

Quatorze autres Roumains sont en sécurité à l'aéroport, en attente d'évacuation. Un Roumain a déjà été évacué en début de semaine.

Pologne

Des personnes évacuées de Kaboul sont dirigées vers un avion à destination de Varsovie, le 20 août 2021 en Ouzbékistan. [EPA/Keystone - Marcin Obara]
Des personnes évacuées de Kaboul sont dirigées vers un avion à destination de Varsovie, le 20 août 2021 en Ouzbékistan. [EPA/Keystone - Marcin Obara]

130 personnes évacuées d'Afghanistan sont arrivées en Pologne et une centaine attendent sur le tarmac de Kaboul le prochain vol, qui devrait arriver en Pologne dans la nuit de vendredi, a indiqué un représentant du gouvernement vendredi sur la chaîne de télévision publique TVP.

Tous les citoyens polonais qui ont contacté le ministère des Affaires étrangères ont été évacués. Un vol avec plusieurs dizaines de personnes a atterri en Pologne dans la nuit de jeudi à vendredi, avec à bord des Afghans qui avaient travaillé avec la Pologne et ses alliés, ainsi qu'un journaliste polonais.

Kenya

L'ambassade du Kenya à Pékin a établi que 12 Kenyans qui travaillaient pour des entrepreneurs privés ont été évacués mercredi vers Birmingham au Royaume-Uni.

Un autre groupe de 40 Kenyans a été évacué mercredi vers le Kazakhstan. Les missions kenyanes dans la région cherchent à contacter les Kenyans employés par des entreprises privées.

06h00

Retour sur la journée de lundi

Joe Biden a défendu lundi sa décision de se retirer d'Afghanistan, affirmant avoir donné à l'armée afghane "toutes les options" possibles pour combattre les talibans. Il a ajouté dans une adresse à la nation: "Les forces américaines ne peuvent pas, et ne devraient pas, mener une guerre et mourir d'une guerre que les forces afghanes n'ont pas la volonté de combattre pour elles-mêmes".

L'Afghanistan se trouve lundi aux mains des talibans, après l'effondrement des forces gouvernementales et la fuite à l'étranger du président Ashraf Ghani.

L'armée américaine a "sécurisé" lundi l'aéroport de la capitale afghane. Mais tous les vols civils et militaires ont été suspendus à l'aéroport de Kaboul en raison de l'irruption sur le tarmac de milliers d'Afghans tentant désespérément de quitter le pays après le retour des talibans, a dit lundi le porte-parole du Pentagone.

>> Retrouvez le suivi de lundi : Les Etats-Unis n'avaient pas pour but de "construire une nation" en Afghanistan, dit Joe Biden