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La Chine accroît ses capacités de lancement nucléaire, Washington s’inquiète

La Chine accroît ses capacités de lancement nucléaire, Washington s’inquiète.
La Chine renforce son arsenal nucléaire en construisant des bases à missiles intercontinentaux / Le 12h30 / 1 min. / le 5 juillet 2021
Pékin se dote de nouvelles bases de lancement nucléaires. Plus d’une centaine de silos à missile intercontinentaux sont en construction dans une région désertique du nord-ouest du pays, faisant craindre à Washington une volte-face dans la stratégie nucléaire de la Chine.

Pékin se dote de nouvelles bases de lancement nucléaires. Plus d’une centaine de silos à missile intercontinentaux sont en construction dans une région désertique du nord-ouest du pays.

Ces aménagements souterrains – en forme de puits – depuis lesquels des missiles peuvent être rapidement lancés ont été repérés dans la province Gansu par un institut de recherche américain grâce à des images satellites, et ont été révélés jeudi par le quotidien américain Washington Post.

La Chine serait donc en train de renforcer ses capacités nucléaires, telle est du moins la crainte du département d’Etat américain qui a exprimé son inquiétude en fin de semaine dernière.

Capacités au "minimum"

Pékin déclare officiellement contenir ses capacités nucléaires au minimum requis pour assurer sa sécurité nationale. Le ministère chinois des Affaires étrangères n’a cependant pas officiellement réagi au rapport américain.

En tout, 119 silos ont récemment été repérés, des excavations reliées par des tunnels et autres installations stratégiques. Ça ne signifie pas pour autant le déploiement de 119 missiles supplémentaires, car toutes les installations ne seront pas forcément armées.

Discussions américano-russes

Les images satellites n'en préoccupent pas moins les Etats-Unis, qui planchent actuellement sur le renouvellement d’un accord sur le contrôle d’armement stratégique avec la Russie, dans des discussions auxquelles la Chine ne participe pas.

Pékin exclut pour l’heure de discuter, justifiant son refus par la taille de son arsenal, officiellement bien plus modeste que celui de Moscou et de Washington: 350 têtes nucléaires pour Pékin contre respectivement 6500 et 5500 pour les deux autres superpuissances. Reste que l’opacité et la modernisation rapide de l’armée chinoise est susceptible d’alimenter le débat stratégique côté américain.

>> Lire aussi : Coup de frein sur la baisse des armes nucléaires dans le monde

Michael Peuker/kkub

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