Publié

Charles Michel remis à l'ordre par Ursula von der Leyen après le "Sofagate"

Charles Michel a été remis à l'ordre par Ursula von der Leyen après le "Sofagate". [APA - EUROPEAN COMMISSION]
Charles Michel a été remis à l'ordre après le "sofagate". / Le Journal horaire / 20 sec. / le 13 avril 2021
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a reçu lundi le président du Conseil européen Charles Michel pour la première fois depuis l'incident protocolaire du "Sofagate" à Ankara et l'a remis à l'ordre.

Elle l'a averti qu'elle "ne permettra jamais qu'une telle situation se reproduise", a indiqué une source à la Commission. L'entretien s'est déroulé au Berlaymont, siège de la Commission européenne et a duré près de deux heures.

Charles Michel a pour sa part rétiré "ses profonds regrets" pour l'incident d'Ankara et a assuré "qu'un tel incident ne doit pas se reproduire", a indiqué son porte-parole. Il a également insisté sur la nécessité de "ne laisser personne diviser l'Union européenne (UE)".

Vécu comme un affront

La controverse suscitée par la préséance donnée à Charles Michel lors de leur réunion du mardi 6 avril à Ankara avec le président turc Recep Tayyip Erdogan a été vécue comme un affront par Ursula von der Leyen.

La présidente de la Commission avait été placée en retrait sur un divan, tandis que Charles Michel, représentant des Etats membres de l'UE, et Recep Tayyip Erdogan prenaient place dans les deux seuls fauteuils disponibles.

Protocole international

Les services du Conseil assurent que Charles Michel a la préséance pour le protocole international. La Commission conteste cette lecture et réclame le même rang protocolaire pour les deux dirigeants.

Ursula von der Leyen a demandé à ses services de contacter leurs homologues au Conseil pour "trouver un 'modus vivendi' afin d'éviter de telles situations à l'avenir", avait expliqué plus tôt dans la journée son porte-parole Eric Mamer.

Pas de sexisme

Epinglé par de nombreux élus européens pour son silence à Ankara, Charles Michel s'est défendu de tout sexisme, assurant dans un entretien à plusieurs médias européens n'avoir pas réagi pour éviter "un incident diplomatique beaucoup plus grave" avec Ankara. "Je ne vous cache pas que je ne dors pas bien la nuit depuis", a-t-il confié.

C'était la première fois lundi que les deux dirigeants se parlaient depuis l'incident, malgré des tentatives précédentes de Charles Michel de contacter Mme von der Leyen.

afp/jpr

Publié