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Turquie: le parti au pouvoir en question

Le président turc assistera à un match avec son homologue arménien.
Le parti du président Abdullah Gül menacé d'interdiction.
La Cour constitutionnelle turque a annoncé lundi qu'elle allait examiner une demande d'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, pour activités allant à l'encontre de la laïcité.

Cette décision lance formellement le procès à l'encontre de ce
parti, au pouvoir depuis 2002. La demande d'interdiction de l'AKP,
formation du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan issue de la
mouvance islamiste, a été déposée le 14 mars par le procureur de la
Cour de Cassation Abdurrahman Yalçinkaya.

Le foulard de la discorde

Il accuse l'AKP d'être un "foyer d'activités anti-laïques",
citant notamment la série d'amendements, présentés par le
gouvernement et adoptés par le Parlement, permettant d'autoriser le
foulard islamique dans les universités.



Abdurrahman Yalçinkaya réclame aussi cinq années d'interdiction
d'exercice de toute activité politique à l'encontre de 71
responsables de l'AKP, dont le premier ministre Tayyip Erdogan et
le président Abdullah Gül.



agences/hoj

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Motivations politiques dénoncées

Le président de la Cour constitutionnelle, Osman Pakut, a déclaré la demande recevable sur la forme, à l'unanimité de ses 11 membres.

L'affaire sera à présent examinée sur le fond, à une date non précisée dans l'immédiat.

L'AKP, issu de la mouvance islamiste, affirme avoir rompu avec l'islam politique et se définit comme un parti "démocrate conservateur".

Il affirme que la plainte répond à des motivations politiques.

Les milieux pro-laïcs, très influents au sein de l'armée, de la magistrature et de certaines administrations, l'accusent néanmoins de vouloir islamiser la Turquie, qui a une population à 99% musulmane, mais un régime strictement laïc.