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Benjamin Netanyahu a demandé l'immunité au Parlement israélien

Benjamin Netanyahu a demandé l'immunité au Parlement israélien le 1er janvier 2020. Le Premier ministre israélien est inculpé pour corruption dans une série d'affaires. [Keystone/epa - Abir Sultan]
Benjamin Netanyahu a demandé l'immunité au Parlement / Le Journal horaire / 1 min. / le 1 janvier 2020
Benjamin Netanyahu, en lice pour les législatives de mars, a demandé mercredi l'immunité au Parlement israélien. Le Premier ministre israélien est inculpé pour corruption dans une série d'affaires.

Les avocats du Premier ministre ont déposé la demande d'immunité auprès du président de la Knesset, le Parlement israélien, a déclaré Ofer Golan, le porte-parole de Benjamin Netanyahu. Plus tôt dans la soirée, Benjamin Netanyahu avait annoncé dans une conférence de presse son intention de faire une demande d'immunité, "conformément à la loi", afin de continuer à servir le pays.

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"Netanyahu sait qu'il est coupable", a immédiatement réagi Benny Gantz, grand rival du Premier ministre, dans une conférence de presse. Pour l'ancien général à la tête de la formation centriste Kahol Lavan – "Bleu-Blanc" – cette demande d'immunité constitue une tentative évidente de Benjamin Netanyahu d'échapper à la justice.

Le parti centriste Kahol Lavan fera tout ce qui est en son pouvoir pour "empêcher l'immunité" du Premier ministre, a-t-il déclaré, ajoutant: "en Israël, personne n'est au-dessus de la loi."

Jusqu'au 2 janvier

Le 21 novembre, le procureur général Avichaï Mandelblit a annoncé l'inculpation de Benjamin Netanyahu pour "corruption", "malversations" et "abus de confiance" dans trois affaires différentes. [Keystone/epa - Abir Sultan]
Le 21 novembre, le procureur général Avichaï Mandelblit a annoncé l'inculpation de Benjamin Netanyahu pour "corruption", "malversations" et "abus de confiance" dans trois affaires différentes. [Keystone/epa - Abir Sultan]

Le 21 novembre, le procureur général Avichaï Mandelblit a annoncé l'inculpation de Benjamin Netanyahu pour "corruption", "malversations" et "abus de confiance" dans trois affaires différentes, des allégations que le Premier ministre réfute et qualifie de "chasse aux sorcières".

Le procureur Mandelblit lui a donné jusqu'au 2 janvier pour présenter une demande d'immunité dans ces affaires.

La loi israélienne stipule que tout ministre poursuivi pénalement doit démissionner, mais cela ne s'applique pas au Premier ministre. S'il peut rester en fonction, Benjamin Netanyahu ne jouit toutefois d'aucune immunité face à la justice, d'où le fait qu'il souhaite la demander à la Knesset.

Immobilisme

Cette demande doit en premier lieu être évaluée par une commission parlementaire. Or, comme le Parlement a été dissous en vue des élections législatives du 2 mars – les troisièmes en moins d'un an en Israël – la demande de Benjamin Netanyahu devra attendre l'issue du prochain scrutin avant d'être étudiée.

>> Lire : De nouvelles élections législatives fixées au 2 mars prochain en Israël

Au terme des élections anticipées d'avril, puis de septembre, ni Benjamin Netanyahu ni Benny Gantz n'ont réussi à rallier 61 députés, seuil de la majorité parlementaire pour former un gouvernement. Le président Reuven Rivlin a donc dû confier cette tâche au Parlement lui-même, qui n'y est pas parvenu non plus, précipitant le pays vers une prochaine élection.

Malgré ses démêlés avec la justice, Benjamin Netanyahu, 70 ans, a remporté le 26 décembre les primaires à la direction de son parti, le Likoud, avec plus de 72% d'appuis au premier tour de vote.

Et les premiers sondages dans l'optique du scrutin du 2 mars laissent entrevoir un statu quo chez les électeurs israéliens, a priori encore une fois entre le Likoud et Kahol Lavan.

ats/sjaq

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