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Le procureur général d'Israël souhaite inculper Netanyahu pour corruption

Benjamin Netanyahu menacé d'inculpation 40 jours avant les élections législatives
Benjamin Netanyahu menacé d'inculpation 40 jours avant les élections législatives / 12h45 / 1 min. / le 1 mars 2019
Le procureur général israélien a informé jeudi le Premier ministre Benjamin Netanyahu de son intention de l'inculper et de le faire juger pour corruption, fraude et abus de confiance. Le magistrat a indiqué que sa décision n'était pas "finale".

Le procureur général Avichaï Mandelblit offre au Premier ministre israélien la possibilité de s'expliquer devant lui avant de prendre une décision définitive.

Bien qu'anticipée depuis des semaines, la décision du magistrat, 40 jours avant les législatives anticipées du 9 avril, est susceptible de changer la donne électorale.

Cette annonce menace le long règne de Benjamin Netanyahu qui, à 69 ans et après bientôt 13 ans de pouvoir, brigue un cinquième mandat.

J'ai l'intention de continuer à vous servir en tant que Premier ministre pendant encore de nombreuses années

Benjamin Netanyahu

Une "chasse aux sorcières"

Le Premier ministre israélien a dénoncé une "chasse aux sorcières" et un plan de ses adversaires, y compris ses principaux challengers centristes assimilés à des "gauchistes", qui auraient fait pression sur le procureur général pour renverser son gouvernement de droite.

"Ce château de cartes s'écroulera totalement après les élections", a dit Benjamin Netanyahu en refoulant difficilement son émotion à l'évocation des épreuves endurées selon lui par sa famille.

"J'ai l'intention de continuer à vous servir en tant que Premier ministre pendant encore de nombreuses années", a-t-il assuré dans une intervention télévisée en prime time.

Corruption, fraude et abus de confiance

Le procureur général a l'intention d'inculper Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans le "dossier 4000", ainsi que dans deux autres dossiers.

Le Premier ministre est soupçonné, dans ce premier dossier, d'avoir tenté de s'assurer une couverture favorable de la part du site d'informations Walla, en contrepartie de facilités réglementaires gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien.

Une inculpation, si elle se concrétisait, ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. Benjamin Netanyahu ne serait donc pas inculpé avant les législatives. Il ne serait pas non plus tenu légalement de démissionner s'il était inculpé après avoir été reconduit à son poste.

ats/sims

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