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Attentat manqué: l'auteur présumé a été inculpé

Le Nigérian a notamment été inculpé de tentative de meurtre.
Le Nigérian a notamment été inculpé de tentative de meurtre.
Umar Farouk Abdulmutallab, le Nigérian de 23 ans soupçonné d'avoir tenté de faire exploser un avion américain le jour de Noël entre Amsterdam et Detroit, a été inculpé mercredi soir par un grand jury. Il devra répondre de six chefs d'accusation.

Umar Farouk Abdulmutallab a notamment été inculpé de "tentative
de meurtre" et de "tentative d'utilisation d'une arme de
destruction massive" après avoir tenté de faire sauter un avion de
ligne transatlantique.

Liens avec Al-Qaïda

L'inculpation a été prononcée par un tribunal de droit commun de
Detroit (Michigan, nord), selon des documents judiciaires. Quatre
des six chefs d'inculpation sont passibles de 20 ans de prison
chacun, les deux autres de 30 ans, précise le ministère américain
de la Justice dans un communiqué.



Le jeune homme doit comparaître vendredi devant un tribunal
fédéral de Detroit et dire s'il plaide coupable ou non. "Les
charges pesant contre Umar Farouk Abdulmutallab pourraient lui
valoir la prison à vie", a estimé Eric Holder, le ministre
américain de la Justice. "Cette enquête est rapide, complète et se
poursuit et elle a déjà permis d'obtenir des renseignements de
valeur que nous allons utiliser où qu'ils mènent", a-t-il
ajouté.

Rappel des faits

Le 25 décembre, Umar Farouk Abdulmutallab était monté dans un
avion de la compagnie américaine Northwest Airlines assurant la
liaison entre Amsterdam et Detroit en ayant caché dans ses
sous-vêtements de la poudre explosive. L'avion comptait 289
passagers et 11 membres d'équipage à son bord.



Alors que l'appareil entamait sa descente vers Detroit, le jeune
homme a tenté de provoquer une explosion, avant d'être maîtrisé par
des passagers. Après son arrestation, il a déclaré aux autorités
américaines qu'il avait utilisé une seringue pour injecter un
liquide chimique dans la poudre explosive dissimulée sur son corps,
selon de hauts responsables cités par les médias américains.



Il a aussi affirmé aux enquêteurs avoir reçu ses explosifs
d'Al-Qaïda au Yémen et avoir été formé dans ce pays. Le Yémen a
d'ailleurs annoncé plusieurs arrestations liées à Al-Qaïda (lire
ci-contre).

Une tentative qui réveille les peurs

Cet tentative d'attentat a réveillé les craintes des Américains
et a mis en évidence les lacunes des services de renseignement.
Mercredi , Barack Obama a d'ailleurs parlé de "ratage" , peu après une réunion avec les
dirigeants du renseignement, le vice-président Biden et plusieurs
ministres.



Toujours mercredi, l'administration américaine a annoncé qu'elle
publiera jeudi une partie de l'enquête qu'elle a diligentée sur les
failles qui ont conduit les services de renseignement à ne pas se
rendre compte de l'imminence de l'attentat.



Selon la Maison Blanche, le conseiller antiterroriste de Barack
Obama, John Brennan, devrait d'abord remettre jeudi au président
une version classée secret défense du rapport, avant qu'une version
destinée au public ne soit publiée. "Demain, vous verrez qu'il
s'agit d'un échec qui touche l'ensemble de nos services de
renseignement", a expliqué un porte-parole.



agences/cer

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Ambassades rouvertes et arrestations au Yémen

Les ambassades de France et de Grande-Bretagne à Sanaa ont rouvert mercredi après des fermetures respectives de deux et de trois jours dues à des menaces d'attentat d'Al-Qaïda, qui a revendiqué l'attaque manqué de Noël.

L'ambassade américaine au Yémen a de son côté rouvert mardi après une fermeture de deux jours, les Etats-Unis saluant l'action des autorités yéménites qui ont tué ou arrêté depuis dimanche plusieurs membres présumés du réseau Al-Qaïda.

Les autorités yéménites ont annoncé le même jour avoir arrêté récemment cinq membres présumés d'Al-Qaïda et tué deux d'entre eux dans un opération au nord de la capitale.

Par ailleurs, un chef local présumé d'Al-Qaïda, à l'origine de menaces contre l'ambassade américaine à Sanaa, Mohammad Ahmed al-Hanak, a été arrêté dans un hôpital au nord de la capitale et trois autres membres du réseau se sont rendus aux autorités, selon des sources de sécurité.