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Swiss applique les mesures de sécurité durcies

Swiss refuse de détailler les nouvelles mesures de sécurité qui ont été prises.
Swiss refuse de détailler les nouvelles mesures de sécurité qui ont été prises.
Swiss a commencé à appliquer mardi les nouvelles mesures de contrôles pour le transport aérien à destination des Etats-Unis. Certains passagers devront se soumettre à une fouille corporelle. Si le double contrôle systématique est abandonné, certaines personnes pourront faire l'objet d'un second contrôle avec fouille corporelle.

Si le double contrôle systématique est abandonné, certaines
personnes pourront faire l'objet d'un second contrôle avec fouille
corporelle, a déclaré le porte-parole de Swiss Jean-Claude
Donzel.

Checkport engagée

La compagnie ne veut pas donner plus de précisions sur le détail
des contrôles. «Ça reste notre secret», précise Jean-Claude Donzel.
La compagnie ne veut pas donner l'occasion à des personnes mal
intentionnées de contourner les mesures de sécurité. Les contrôles
ne pourront pas non plus être filmés.



Swiss a engagé la société de sécurité aéroportuaire Checkport pour
assurer ces contrôles supplémentaires, explique encore Jean-Claude
Donzel. Cette société intervient en plus des polices cantonales qui
effectuent les contrôles habituels.

Liste noire appliquée

La compagnie aérienne est tenue d'appliquer les directives de
contrôle émises par les Etats-Unis suite à l'attentat manqué du 25
décembre sur un vol entre Amsterdam et Detroit, explique le
porte-parole. Si elle ne les respecte pas, elle ne peut tout
simplement pas voler vers les Etats-Unis. Ces mesures, renforcées
«jusqu'à nouvel ordre», concernent tous les vols en partance pour
les Etats-Unis. Ce mardi, les aéroports de Zurich-Kloten et Genève
ne déploraient cependant aucun retard dû aux contrôles de sécurité,
a indiqué Swiss.



La liste des 14 pays accusés par Washington de «soutenir le
terrorisme» fait partie des critères de contrôle. Swiss va
appliquer cette liste, confirme son porte-parole. Les personnes qui
en détiennent le passeport, qui y sont établis ou qui ont transité
par un de ces pays risquent donc de faire l'objet de contrôles plus
intensifs.



Cette liste comprend le Nigeria, pays d'origine du jeune homme qui
a tenté de faire exploser le vol Amsterdam-Detroit, mais aussi
l'Afghanistan, l'Algérie, l'Arabie saoudite, Cuba, l'Iran, l'Irak,
le Liban, la Libye, le Pakistan, la Somalie, le Soudan, la Syrie,
et le Yémen.



ats/cht

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Décision sur les scanners attendue

L'Office fédéral de l'aviation (OFAC) attend courant janvier une décision européenne sur la sécurité aérienne, pour laquelle une réunion d'experts est prévue jeudi et qui pourrait inclure des scanners corporels, un outil jugé efficace par les autorités suisses. Mais l'achat de scanners «n'est pas à l'ordre du jour à l'aéroport de Zurich», a précisé mardi sa porte-parole Sonja Zöchling Bodmer.

Du côté de Genève, l'évolution de ce thème est attentivement suivie. «Nous n'avons pas d'hostilité à envisager un jour» l'utilisation de tels appareils si cette mesure est toutefois concertée entre les aéroports, a expliqué Bertrand Stämpfli, porteparole de l'Aéroport international de Genève.

En revanche, le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) est opposé à la mise en place de scanners corporels, mesure défendue notamment le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini.

Les scanners actuellement disponibles ont abouti à une atteinte trop radicale à la sphère intime, a indiqué le chef de l'information du préposé, Kosmas Tsiraktsopoulos. Mais il a aussi précisé que la prochaine génération de scanners était déjà en discussion et elle devrait rendre reconnaissable uniquement la silhouette des individus. «Nous pourrions vivre avec cela», a-t-il indiqué, confirmant une information de la «Basler Zeitung».

Il a également considéré comme «embêtant» le fait que des mesures soient prises en raison d'une mauvaise coordination des données dans le cas de l'affaire du vol Amsterdam-Detroit. Ces mesures ont abouti à une réduction de la protection des données, selon lui.