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Pyongyang lance ses premiers missiles depuis le sommet entre Trump et Kim

Des visiteurs devant une photo de lancement d'un missile nord-coréen, à Paju, en Corée du Sud, le 19 avril 2019. [AP Photo - Ahn Young-joon]
La Corée du Nord a lancé plusieurs missiles à courte portée / Le Journal horaire / 23 sec. / le 4 mai 2019
La Corée du Nord a lancé samedi plusieurs missiles à courte portée en direction de la mer du Japon, a annoncé l'armée sud-coréenne, alors que le processus de dénucléarisation de Pyongyang est dans l'impasse.

Les missiles ont parcouru entre 70 et 200 km au-dessus de la mer du Japon, selon un communiqué du haut commandement militaire sud-coréen.

Plus tôt dans la semaine, Pyongyang avait averti les Etats-Unis d'"un résultat indésirable" s'ils n'ajustaient pas leur position d'ici la fin de l'année, alors que les négociations sur le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord sont au point mort depuis trois mois.

En novembre et en avril, Pyongyang avait déjà annoncé avoir testé des "armes tactiques", sans en préciser la nature. Il s'agissait des premiers essais d'armes annoncés par le Nord depuis le début, en 2018, de ses négociations avec les Etats-Unis sur ses programmes de missiles balistiques et d'armement nucléaire.

Le régime nord-coréen s'est toutefois abstenu jusqu'à présent de tester des missiles balistiques ou des armes nucléaires, ce qui donnerait un coup d'arrêt définitif à son rapprochement avec Séoul et Washington.

Effusions puis désaccord

Après les effusions du sommet de Singapour en juin 2018, le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-Un se sont quittés en février à Hanoï sur un désaccord: Kim réclamait une levée des sanctions trop importante aux yeux de Trump, en échange d'un début de dénucléarisation jugé trop timide.

Trois mois plus tard, le processus est toujours dans l'impasse. Les négociations sur le désarmement atomique n'ont jamais repris, et la Corée du Nord a fait savoir qu'elle ne voulait plus voir à la table des pourparlers le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, accusé d'avoir "des idées insensées et dangereuses".

Parallèlement, Kim Jong-Un a rencontré fin avril le président russe Vladimir Poutine à Vladivostok pour leur premier sommet durant lequel il s'est plaint de la "mauvaise foi" des Américains dans la crise nucléaire.

afp/pym

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Réaction prudente de la Maison Blanche

"Nous sommes au courant des actions de la Corée du Nord cette nuit. Nous continuerons à surveiller", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders.

Le ministère nippon de la Défense a pour sa part indiqué qu'aucun missile n'avait a priori survolé le Japon.