Le procès des assassins présumés de deux Scandinaves au Maroc reporté
Le procès des assassins présumés de deux touristes scandinaves, tuées en décembre au nom du groupe Etat islamique, aurait dû s'ouvrir jeudi au Maroc mais a été reporté. L'avocat d'un des accusés secondaires, un Hispano-suisse, avait annoncé vouloir demander ce report.
L'avocat avait fait cette requête "pour mieux préparer la défense". Le suspect, K.Z., est soupçonné d'avoir appris aux principaux suspects à utiliser une messagerie cryptée, de "les avoir entraînés au tir" et d'avoir participé à l'embrigadement de recrues, selon les enquêteurs.
Devant le juge d'instruction antiterroriste, il a clamé son innocence. Le jeune homme de 25 ans se trouvait en Suisse au moment de l'assassinat, selon Saskia Distisheim, une avocate suisse dépêchée au Maroc par la famille.
"Il y a eu une enquête du Ministère public de la Confédération et ils n'ont rien trouvé sur lui", a-t-elle indiqué. Et d'ajouter: "Je veux un procès équitable et des juges qui cherchent la vérité: s'il est innocent, il est innocent".
>> Risques pour les accusés suisses, les explications d'Annabelle Durand :
24 accusés
Un total de 24 accusés, dont les trois meurtriers présumés, devaient comparaître jeudi matin devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Salé, dans le nord du Maroc, pour "apologie du terrorisme", "atteinte à la vie de personnes avec préméditation" ou "constitution de bande terroriste".
Un autre ressortissant suisse, N.P., interpellé dans la foulée du double assassinat a été jugé séparément et condamné à dix ans de prison à la mi-avril pour "constitution de bande terroriste" et pour ses liens avec un autre réseau de personnes radicalisées.
jvia avec ats
>> Voir les explications d'Annabelle Durand au 12h45 :
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Des contacts de l'EI en Suisse
La procédure judiciaire marocaine est axée sur le lien entre les deux citoyens suisses et les principaux suspects du double meurtre. Mais la question se pose également de savoir comment les deux Genevois basés au Maroc ont été intégrés au réseau du groupe Etat islamique.
Dans une enquête menée par l'émission "10vor10" de SRF , l'avocat de N.P., ainsi que son épouse, ont nommé deux de ses contacts au sein du groupe djihadiste.
Les deux suspects ont rencontré ces contacts - un converti genevois et un franco-tunisien - en Suisse: tous les quatre s'étaient côtoyés à la mosquée genevoise du Petit-Saconnex.
Le sujet de l'émission "10 vor 10" de SRF: