Huit arrestations après les attentats qui ont fait 290 morts au Sri Lanka
Trois déflagrations se sont produites dans l'église Saint-Anthony de Colombo, l'église Saint-Sébastien de Negombo, une localité au nord de la capitale, et l'église Zion de Batticaloa, sur la côte est du Sri Lanka.
Les hôtels frappés sont le Shangri-La Colombo, le Kingsbury Hotel et le Cinnamon Grand Colombo, ainsi qu'un autre, situé dans les faubourgs de la capitale, à Dehiwela, près du zoo national.
La huitième explosion est survenue en début d'après-midi à Orugodawatta. Un kamikaze a tué trois policiers au Sri Lanka en se faisant exploser dans un bâtiment de cette banlieue du nord de la capitale, a annoncé la police.
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Huit personnes ont été arrêtées après la vague d'attentats, a annoncé le Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe. "Jusqu'ici les noms que nous avons sont locaux", mais les enquêteurs cherchent à savoir s'ils ont d'éventuels "liens avec l'étranger", a déclaré le chef de gouvernement dans une allocution télévision. Il n'a pas donné davantage de précisions.
Mesures "immédiates" du gouvernement
Le Premier ministre avait réuni d'urgence son conseil de sécurité à la suite de cette série d'attentats. "Je condamne fortement les attaques lâches sur notre peuple aujourd'hui. J'appelle tous les Sri-Lankais à rester unis et fort en ces temps tragique", a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel, ajoutant que le gouvernement prenait des "mesures immédiates pour contenir la situation".
Le ministère de la Défense a notamment décrété un couvre-feu pour une durée indéterminée. L'ensemble des établissements scolaires resteront également fermés lundi et mardi, a fait savoir le ministre de l'Education, et les réseaux sociaux ont été bloqués pour lutter contre "les fausses informations".
>> Le témoignage du guide français Olivier Duflot: "Il n'y a personne dehors à Colombo, où règne une ambiance de stupeur"
Ces attentats, qui n'ont pas été revendiqués pour le moment, sont "surprenants par leur ampleur et leur coordination", a estimé sur les ondes de la RTS Delon Madavan, spécialiste de l'Inde et de l'Asie du Sud (lire: "Ce qui surprend, c'est l'ampleur et la coordination des attaques au Sri Lanka").
Pas de victime suisse annoncée
Contacté par la RTS, le Département fédéral des affaires étrangères a indiqué qu'il n'avait pas connaissance pour l'heure de victime suisse. "Mais nous restons en contact avec les autorités locales", a précisé une porte-parole.
agences/oang/vkiss
>> Voir aussi le reportage du 19h30 sur les Sri-Lankais de Suisse:
Réactions internationales
#BundespräsidentCH #BRUeliMaurer zu den Anschlägen in Sri Lanka pic.twitter.com/cm4Vs89LzP
— André Simonazzi (@BR_Sprecher)
"Au nom du Conseil fédéral, je condamne les attaques violentes contre les célébrations religieuses à Colombo. J'adresse mes sincères condoléances aux proches des victimes et aux autorités du Sri Lanka."
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a fait part de son "horreur" et de sa "tristesse", affirmant que l'Union européenne se tenait "prête à apporter son soutien".
La Première ministre britannique Theresa May a elle dénoncé des "actes de violence (...) réellement effroyables". "Nous devons nous unir pour faire en sorte que personne ne doive jamais avoir à pratiquer sa foi dans la peur", a ajouté la dirigeante sur Twitter.
Le président français Emmanuel Macron a "fermement" condamné des "actes odieux" et des "attaques terroristes" "Toute notre solidarité avec le peuple sri lankais et nos pensées pour tous les proches des victimes en ce jour de Pâques", a écrit le chef de l'État sur Twitter.
La chancelière allemande Angela Merkel a elle condamné "la haine religieuse et l'intolérance", tandis que le président américain Donald Trump a évoqué des "attaques terroristes horribles".
Un pays à majorité bouddhiste
Les catholiques sont perçus comme une force unificatrice car on en trouve chez les Tamouls comme chez la majorité cinghalaise.
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