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Elections probables en Espagne après le rejet du budget de Pedro Sanchez

Elections probables en Espagne après le rejet du budget de Pedro Sanchez
Elections probables en Espagne après le rejet du budget de Pedro Sanchez / L'actu en vidéo / 1 min. / le 14 février 2019
Les députés espagnols ont rejeté mercredi le premier budget du chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis huit mois, ce qui pourrait le contraindre à convoquer des élections anticipées.

Une majorité de 191 députés sur 350 ont voté en faveur d'amendements destinés à bloquer le budget et présentés notamment par le Parti Populaire (PP), les libéraux de Ciudadanos et les deux partis indépendantistes catalans, ce qui a pour effet de condamner le texte avant même qu'il puisse être voté.

A la tête d'un gouvernement ultra-minoritaire avec seulement 84 députés socialistes sur 350, Pedro Sanchez avait promis à son arrivée au pouvoir en juin de convoquer rapidement des élections avant de changer d'avis et de décider de présenter un budget pour tenter de se maintenir au pouvoir jusqu'à la fin de la législature en 2020.

Elections anticipées probables

Après ce revers, la convocation d'élections anticipées apparaît plus que probable, même si le chef du gouvernement peut théoriquement prolonger le dernier budget et rester au pouvoir.

Le 28 avril et le 26 mai, date des prochaines élections européennes, municipales et régionales, sont évoqués dans la presse.

Ce revers "marque la fin du voyage de Pedro Sanchez à la tête du gouvernement", a lancé le patron du PP, Pablo Casado, évoquant une "motion de censure de facto" à l'encontre du socialiste, lui-même arrivé au pouvoir en juin à la faveur d'une motion de censure contre l'ancien chef du PP, Mariano Rajoy.

afp/gma

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Procès des indépendantistes pas "politique"

La défaite des socialistes espagnols sur le budget intervient au lendemain de l'ouverture à Madrid du procès historique de douze dirigeants indépendantistes catalans impliqués dans la tentative de sécession de la Catalogne de 2017.

Le parquet espagnol a nié mercredi que ce procès soit "politique" comme le soutient la défense, au deuxième jour d'audience. "Ce n'est pas l'indépendantisme qui est jugé, ce n'est pas le projet politique souverainiste qui est l'objet de ce procès, mais les faits gravissimes qui ont eu lieu en particulier en septembre et octobre 2017", a déclaré le procureur Javier Zaragoza à la Cour suprême à Madrid.