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Toujours plus de managers étrangers en Suisse

Des managers au travail. [endostock]
Avec 48% parmi les responsables nouvellement recrutés, la part des dirigeants étrangers dans les plus grandes entreprises suisses a repris sa croissance. - [endostock]
La part des dirigeants étrangers dans les plus grandes entreprises suisses a repris sa croissance l'an passé, après avoir stagné en 2009. Et la progression devrait se poursuivre, avec une majorité de managers d'origine étrangère en 2015, estime le spécialiste du recrutement Guido Schilling.

"L'internationalisation demeure constante à un haut niveau", a indiqué lundi à Zurich Guido Schilling lors de la présentation de l'étude réalisée par le cabinet de recrutement qu'il dirige.

En 2006, lors de la première enquête, la part des hauts cadres étrangers s'établissait à 36%. Cette tendance s'est poursuivie l'an passé, comme l'indique la part de 48% d'étrangers parmi les responsables nouvellement recrutés, selon l'enquête réalisée auprès de 116 grandes entreprises suisses, dont toutes les sociétés intégrant l'indice Swiss Market Index (SMI) de la Bourse suisse.

La proportion des hauts responsables étrangers augmente aussi au sein des conseils d'administration, ces derniers constituant plutôt jusqu'alors un bastion de managers helvétiques. Sur les 89 entreprises considérées, les administrateurs étrangers ne représentent certes que 35% du total, mais leur part passe à 41% pour ceux ayant été nommés récemment.

Femmes à la traîne

En 2015, le rapport Schilling recensera une majorité de top managers étrangers, estime l'expert en recrutement. Les entreprises orientées à l'international recherchent tout simplement les meilleurs cadres et cela à l'échelle de la planète. Ainsi, le numéro un mondial de l'alimentation Nestlé est dirigé par des patrons étrangers depuis 1923.

Les sociétés de plus petite taille recrutent aussi de plus en plus leurs responsables à l'étranger. Dans le détail, les Allemands demeurent les étrangers les plus nombreux parmi les dirigeants étrangers d'entreprises suisses, même si leur part s'est réduite en l'espace d'un an de 42 à 39%, en raison de la bonne situation de l'économie outre-Rhin.

 En considérant les directions générales dans leur ensemble, la proportion de managers allemands a, elle, diminué de 41 à 30%. En revanche, le nombre de hauts responsables américains et britanniques s'est accru au cours des deux dernières années.

Enfin, la part des femmes au sein des organes de direction continue de demeurer faible. Depuis six ans, celle-ci se maintient à 5%. Dans les conseils d'administration, elle atteint en revanche le double.

ats/vkiss

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