Le suivi de l'édition 2023 du Forum de Davos. [RTS]
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Les exigences ont été élevées cette année au WEF en termes de sécurité

- Le Forum économique mondial (WEF) de cette année a été un défi pour les forces de sécurité. Parmi les 2800 invités, 111 étaient des personnes protégées par le droit international. La conférence sur l'Ukraine dimanche dernier a encore prolongé l'intervention.

- Le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche Guy Parmelin, tire un "très bon bilan" de son passage au WEF. Interrogé dans l'émission Forum, il dit avoir participé à une vingtaine d'entretiens "avec des ministres" et des participants proches "des milieux de l'économie".

- Principal chantier de sa présidence, le dossier européen "est sur la bonne voie", a déclaré la conseillère fédérale Viola Amherd à la presse à Davos. Après avoir vu la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lundi soir, elle a rencontré jeudi le vice-commissaire en charge du dossier suisse Maros Sefcovic.

- Le nouveau président ultralibéral argentin Javier Milei est venu alerter l'Occident du "danger", selon lui, de tomber dans le "socialisme". Pour son premier discours à l'étranger, il a défendu mercredi à Davos (GR) son modèle de liberté.

- Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a insisté à Davos sur le recul des glaciers en Suisse. Ceux-ci "disparaissent sous nos yeux", a-t-il déploré mercredi devant le Forum économique mondial (WEF).

- La présidente de la Confédération Viola Amherd a ouvert mardi le WEF à Davos en s'en prenant aux entreprises qui contribuent au populisme. Comme son prédécesseur Alain Berset il y a un an, elle a aussi dénoncé la montée de l'autoritarisme.

- A la tribune, le Premier ministre chinois Li Qiang a de son côté vanté une économie chinoise qui "progresse, avance et va continuer à dynamiser l'économie mondiale". Il a aussi mis en garde contre les menaces sécuritaires liées à l'intelligence artificielle.

- L'Ukraine et le conflit au Proche-Orient sont aussi au centre des discussions du rendez-vous grison, qui va durer jusqu'au 19 janvier. Pour cette 54e édition, le président ukrainien Volodymyr Zelensky tentera notamment de relancer l'attention sur son pays. Le WEF abordera aussi des sujets tels que le climat, l'intelligence artificielle ou la désinformation.

- En plus de centaines de dirigeants économiques, plus de 60 chefs d'Etat ou de gouvernement sont annoncés à Davos, dont le président français Emmanuel Macron et le président israélien Isaac Herzog.

- Côté suisse, tous les conseillers fédéraux, à l'exception d'Elisabeth Baume-Schneider, feront le déplacement de Davos. Près de 40 rencontres bilatérales sont prévues pour les six ministres, sauf changements de dernière minute. Le WEF leur permettra notamment de symboliser la relance des discussions avec l'UE.

- Les mesures de sécurité prises cette année par la police et l'armée sont plus importantes qu'en 2023 avec la venue des leaders ukrainien, israéliens et chinois. L'espace aérien est fermé depuis vendredi.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

14h45

Exigences élevées cette année au WEF en termes de sécurité

Le Forum économique mondial (WEF) de cette année a été un défi pour les forces de sécurité. Parmi les 2800 invités, 111 étaient des personnes protégées par le droit international. La conférence sur l'Ukraine dimanche dernier a encore prolongé l'intervention.

Le contexte géopolitique, les invités de haut rang, la réunion sur un plan de paix en Ukraine, les visites officielles du président ukrainien Volodymyr Zelensky et du Premier ministre chinois Li Qiang lundi à Berne, sans oublier les manifestations contre la conférence annuelle, ont constitué un défi pour les forces de sécurité.

Mais tout s'est déroulé sans accroc, ont indiqué vendredi à Keystone-ATS les autorités grisonnes. "Aucun incident majeur n'a été signalé."

Rue temporairement fermée

Le dispositif de protection a été renforcé pour 111 personnes protégées en vertu du droit international et sept autres personnes dimanche lors de la conférence sur l'Ukraine. La visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky a par exemple nécessité des mesures particulières.

Après son discours au centre de congrès, il a été invité à donner une conférence à la "Ukraine House" sur la Promenade de Davos. La police a alors bouclé tout un tronçon de la rue. Des dizaines de tireurs d'élite et de forces d'intervention au sol ont surveillé le chef d'Etat. Il a également voyagé à bord d'un train spécial de Berne à Davos, un trajet d'abord tenu secret.

Tous les cantons, plusieurs grandes villes de Suisse, la Principauté de Liechtenstein et l'armée, avec 5000 hommes, ont participé à l'opération. L’Office fédéral de la protection de la population a aussi apporté son concours à la sécurité. Il s’est concentré sur le soutien au fonctionnement de l’infrastructure de communication et la protection NBC.

A la fin de la réunion annuelle, vendredi midi, le dispositif de sécurité a commencé à être démantelé. Notamment les 52 kilomètres de grillages autour de la station grisonne. La durée des travaux dépendra des conditions météorologiques.

Un soldat de l'armée engagé pour assurer la sécurité autour du WEF 2024 à Davos. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Un soldat de l'armée engagé pour assurer la sécurité autour du WEF 2024 à Davos. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

14h40

L'Allemagne en récession est un "homme fatigué", dit Christian Lindner

L'Allemagne, en récession en 2023, "n'est pas un homme malade" mais simplement "un homme fatigué": telle est la description qu'en a donné son ministre des Finances Christian Lindner vendredi à Davos (GR).

La première économie de la zone euro a ces derniers temps été décrite par beaucoup d'observateurs comme "l'homme malade de l'Europe", reprenant une expression employée à la fin des années 1990 après le contrecoup de la réunification.

Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne a reculé de 0,3% en 2023, après une hausse de 1,8% en 2022, selon les données officielles corrigées des variables de prix.

La croissance allemande était l'année dernière nettement moins bonne que la moyenne de l'UE, qui devrait atteindre une croissance de 0,6% en 2023, selon les dernières prévisions de la Commission européenne, avec des hausses marquées pour la France, l'Espagne ou l'Italie.

12h00

Bilan: le WEF revient sur la scène internationale et la Suisse en profite

Le Forum économique mondial (WEF) est revenu cette année à Davos (GR) au centre de la scène internationale avec les conflits ukrainien et au Proche-Orient. Une semaine intense qui a profité à la diplomatie suisse, exposée comme rarement. Mais en l'absence de la Russie et de la Turquie, certains mettent en garde contre une occidentalisation de la rencontre.

Jamais l'attention n'aura été aussi importante sur le WEF depuis la venue du président américain d'alors Donald Trump en 2020. Dans la salle ou dans la station grisonne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a drainé des centaines de personnes qui souhaitaient ne serait-ce que le voir.

Guerre et conflit en première ligne

Certains observateurs commençaient à douter d'une rencontre qui n'aboutit pas à des décisions concrètes. Avant même le début du WEF, l'Ukraine a lancé la nouvelle étape de son plan de paix, avant d'officialiser à Berne avec la présidente de la Confédération Viola Amherd le principe à terme d'un Sommet mondial de la paix.

C'est ensuite un président ukrainien plus optimiste et combattif que les semaines précédentes qui s'en est pris à son homologue russe Vladimir Poutine devant les milliers de participants. Loin des atermoiements américain et européen sur l'aide à Kiev, il s'est dit confiant que cette aide serait réglée d'ici quelques semaines. Il est venu avec un appel à gagner la guerre aérienne contre Moscou cette année.

L'autre conflit au menu international a également été largement abordé à Davos. Le président israélien Isaac Herzog a lancé une salve violente contre l'Iran, responsable selon lui de la situation au Proche-Orient, tout en tendant la main à terme pour une paix régionale.

Agenda européen de Macron

En dehors de ces situations brûlantes, Davos tente de plus en plus d'anticiper les effets de l'intelligence artificielle (IA). Et le WEF est également redevenu pour certains un cénacle pour annoncer des agendas internationaux. Trublion sud-américain, le nouveau président ultralibéral Javier Milei, arrivé en vedette, s'est donné comme mandat d'éviter que l'Occident ne bascule dans "le socialisme".

De son côté, son homologue Emmanuel Macron est venu lancer un "agenda européen" pour les prochaines années, appelant à une souveraineté européenne au plus tard dans dix ans. Un message pour la communauté internationale mais surtout pour les autres Etats membres de l'UE, qu'il enjoint à décider d'ici fin 2025 quelle doit être cette Union qui pèserait entre les Etats-Unis et la Chine.

Un effort pour moins dépendre de Pékin sur le volet économique que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen relaie également. Parce que Washington et Pékin se toisent à distance, tous deux ayant envoyé une délégation importante dans la station grisonne.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Le conseiller fédéral Guy Parmelin et le vice-ministre chinois du commerce Wang Shouwen. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Le Forum de Davos a été l’occasion d’une avancée bilatérale entre la Chine et la Suisse / Le 12h30 / 1 min. / le 19 janvier 2024

Antony Blinken demandeur

Un retour de la politique de puissance qui a profité à la Suisse. Sans trop s'enthousiasmer, la présidente de la Confédération, qui amené pas moins de 20 rencontres bilatérales à Davos, reconnaît une "excellente opportunité" pour la diplomatie suisse.

Preuve en est, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a insisté pour rencontrer Viola Amherd, redoutant que la Chine ne prenne trop de place après la visite du Premier ministre Li Qiang à Berne lundi. Tout en arrivant avec environ 40 minutes de retard. Une situation sur laquelle la Suisse voit la possibilité de capitaliser.

Viola Amherd souhaiterait voir le président américain Joe Biden à Washington cet été, quelques mois avant la seconde présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU. La Suisse a une responsabilité supplémentaire actuellement avec ce mandat, estime-t-elle.

Moscou pas content

Le sommet mondial de la paix lui donnerait un moyen de concrétiser davantage encore cette période d'exposition internationale. La Russie réitère ses accusations contre Berne d'abandon de la neutralité après l'annonce par Viola Amherd que la Suisse est prête à accueillir cette rencontre quand les conditions le permettront.

Autre avancée, le WEF a aussi donné lieu à la première rencontre formelle à Davos entre un ou une présidente de la Confédération et Ursula von der Leyen depuis trois ans. Le retour d'une habitude qui s'était perdue dans les impasses des discussions sur l'accord institutionnel.

>> Un premier bilan dressé dans le 12h30 :

Madeleine von Holzen, rédactrice en chef du journal Le Temps et Pierre Veya, chef de la rubrique Économie chez Tamedia, dressent un premier bilan du WEF de Davos
Madeleine von Holzen, rédactrice en chef du journal Le Temps et Pierre Veya, chef de la rubrique Économie chez Tamedia, dressent un premier bilan du WEF de Davos / 12h45 / 8 min. / le 19 janvier 2024

VENDREDI 19 JANVIER

Le climat, grand absent des discours du WEF?

Et le climat, dans tout ça? Alors que la 54e rencontre annuelle du Forum économique mondial se termine aujourd’hui, le bilan tiré est celui d'un WEF très politique - avec des discours chocs sur les guerres en Ukraine et au Proche-Orient - et économique - avec notamment de grands débats sur l’intelligence artificielle. La lutte contre le réchauffement climatique, elle, parait reléguée au second plan.

L’écologie n’est pourtant pas complètement absente de ce Forum. Dans la longue liste de tables rondes cette semaine, un quart au moins ont pour thème le climat, le CO2, l’économie verte ou des sujets liés.

>> Les précisions dans La Matinale :

Des participants au WEF de Davos, le 18 janvier 2024. [AP/Keystone - Markus Schreiber]AP/Keystone - Markus Schreiber
Au WEF, la question du climat a été largement débattue mais sans révolution écologique / La Matinale / 3 min. / le 19 janvier 2024

Les organisateurs en ont fait leur objectif: le WEF publie chaque année des rapports sur la croissance verte, les énergies propres, et lance des partenariats publics-privés pour décarboner les secteurs les plus polluants.

La lutte contre le réchauffement est en effet devenue incontournable, en terme de réputation, mais également dans l’intérêt économique des entreprises, qui sont nombreuses à chercher le profit dans la transition énergétique. Avec des projets parfois fumeux, comme la capture du CO2 - un sujet très porteur au WEF mais souvent dénoncée comme une chimère par des scientifiques et des ONG.

En somme, le Forum de Davos permet aux entreprises qui le souhaitent de communiquer voire d'avancer dans leurs actions, leurs transformations. Par contre, on ne trouvera pas de révolution écologique, et pas non plus cette année d'élan politique pour davantage d'ambition climatique, dans un WEF qui reste avant tout un Forum économique.

19h00

Guy Parmelin optimiste pour un accord avec le Mercosur déjà en 2024

Guy Parmelin tire un "très bon bilan" de son passage au Forum économique mondial (WEF).

Le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), interrogé dans l'émission Forum, dit avoir participé à une vingtaine d'entretiens "avec des ministres" et des participants proches "des milieux de l'économie".

Accord à dépoussiérer avec la Chine

Guy Parmelin juge également que le développement de l'accord de libre-échange avec la Chine - en vigueur depuis 2014 - est en bonne voie. "Nous avons mis sept ans pour nous mettre d'accord sur les points à rafraîchir, maintenant nous y sommes", explique-t-il.

Avant d'entamer les négociations à proprement parler, un mandat de négociations doit d'abord être remis au Conseil fédéral, puis aux cantons pour consultations.

"A l'impossible, nul n'est tenu"

Quant à l'idée d'un accord entre l'AELE - dont le Suisse fait partie - et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) cette année encore, elle est "optimiste, mais pas impossible", selon le conseiller fédéral. Les discussions vont reprendre prochainement, a-t-il affirmé jeudi à Davos (GR).

Mais avant cela, le Mercosur veut terminer les négociations avec l'UE, qui sont "en très bonne voie" d'après les informations reçues par Guy Parmelin.

En cas de réussite, les pays d'Amérique du Sud sont prêts à finaliser les discussions avec la Suisse.

>> L'interview de Guy Parmelin dans l'émission Forum :

Bilan économique de la Suisse lors du WEF de Davos: interview de Guy Parmelin
Bilan économique de la Suisse lors du WEF de Davos: interview de Guy Parmelin / Forum / 5 min. / le 18 janvier 2024

15h10

Selon Viola Amherd, le dossier européen "est sur la bonne voie"

Principal chantier de sa présidence, le dossier européen "est sur la bonne voie", a indiqué Viola Amherd à la presse à Davos.

Après avoir vu la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lundi soir, la présidente de la Confédération a rencontré jeudi, tout comme son collègue Ignazio Cassis, le vice-commissaire en charge du dossier suisse Maros Sefcovic. La Valaisanne n'a pas précisé si cette réunion avait donné lieu à du concret.

Les deux parties doivent encore faire approuver leur projet de mandat de négociation. En Suisse, des consultations sont prévues jusqu'en février.

Plus largement, la présidente estime que la participation de chefs d'Etat et de gouvernement était cette année "très importante" au WEF. "Presque tous les dirigeants étaient présents", s'est-elle félicité, ajoutant que "pour la diplomatie suisse, c'était une excellente opportunité".

Le commissaire européen chargé de la Suisse Maros Sefcovic et la présidente de la Confédération Viola Amherd lors d'une réunion en marge du Forum économique mondial de Davos. [Keystone - Laurent Gillieron]
Le commissaire européen chargé de la Suisse Maros Sefcovic et la présidente de la Confédération Viola Amherd lors d'une réunion en marge du Forum économique mondial de Davos. [Keystone - Laurent Gillieron]

Critiques russes rejetées

Viola Amherd a aussi rejeté les critiques russes sur un possible sommet mondial de la paix. "La Suisse est toujours du côté du droit international humanitaire (DIH)", a-t-elle affirmé.

La Russie réitère régulièrement ses reproches contre la Suisse qui a, selon elle, abandonné sa neutralité depuis le début de la guerre en Ukraine. Mardi, elle avait estimé qu'un Sommet mondial sur la paix en Ukraine, sur lequel Kiev et Berne travaillent depuis lundi, est "inutile et dommageable".

"Lorsqu'on est du côté des populations civiles, on est du bon côté", a rétorqué Viola Amherd.

L'Ukraine comme le Proche-Orient ont fait partie de toutes les discussions de la présidente à Davos, de même que la situation sécuritaire mondiale. En revanche, la Suisse ne s'exprime pas encore sur les affrontements entre l'Iran et le Pakistan. Ceux-ci seront abordés lors de la séance du Conseil fédéral, a précisé la présidente.

12h45

Le fondateur de ChatGPT appelle à dédramatiser l'intelligence artificielle

"L'être humain accepte les erreurs des êtres humains, mais pas celle des machines." A Davos, le fondateur de ChatGPT Sam Altman a appelé à dédramatiser l'intelligence artificielle (IA).

"Nous aurons de meilleurs outils" avec les nouvelles technologies, a insisté le directeur général d'OpenAI. "L'IA sera capable de nous expliquer comment elle arrive à une conclusion sur une question et nous pourrons ensuite prendre une décision", a-t-il argumenté.

Sam Altman a aussi salué des avancées. Selon lui, l'IA sera bientôt capable de nous expliquer, en langage humain, les étapes qui ont mené à un raisonnement, comme on le fait déjà entre humains.

Le patron d'OpenAI et ChatGPT appelle à "dédramatiser" l'intelligence artificielle

11h50

Isaac Herzog charge Téhéran et évoque une réunion secrète avec le CICR

La guerre actuelle n'est pas seulement entre "Israël et le Hamas", a affirmé le président israélien Isaac Herzog au Forum économique mondial (WEF). "Si Israël n'était pas là, l'Europe serait la suivante. Et ensuite même les Etats-Unis", a-t-il assuré.

Selon lui, la coalition pilotée par l'Iran dépense des "milliards en armes et en financements pour faire dérailler la stabilité du monde et de la région".

Brandissant une photo d'un bébé pris, selon lui, en otage, Isaac Herzog a à nouveau appelé à la libération des 136 personnes encore retenues par le Hamas. Il a aussi indiqué avoir mené une rencontre secrète avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des familles d'otages pour aborder la situation médicale de ces derniers, souhaitant que la "capacité" de l'organisation à aider les otages soit renforcée.

Côté humanitaire, le président renvoie la responsabilité du manque d'assistance dans la bande de Gaza aux organisations internationales et aux ONG. Celles-ci n'arrivent pas à garantir 400 camions par jour, capacité qu'Israël peut actuellement laisser passer, a insisté le dirigeant israélien.

>> Les précisions du 12h30 :

Isaac Herzog, président d'Israël, s'exprime lors de la 54e réunion annuelle du Forum économique mondial, WEF, à Davos, le jeudi 18 janvier 2024. [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
Isaac Herzog réaffirme le "droit à l’autodéfense" d’Israël au Forum de Davos / Le 12h30 / 2 min. / le 18 janvier 2024

08h50

La guerre au Proche-Orient s'impose au WEF

Après l'Ukraine, la guerre au Proche-Orient s'invite au sommet du Forum économique mondial (WEF), dans les interventions des pays de la région, comme l'Iran ou le Qatar, mais aussi dans les discours des dirigeants occidentaux.

Mercredi, la demande d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat a été martelée à plusieurs reprises. "Ce drame humanitaire doit être arrêté, car l'évolution actuelle de la situation ne va aider ni le peuple palestinien ni celui d'Israël", a notamment souligné le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, estimant que la sécurité de la chaîne globale d'approvisionnement, la stabilité de l'ensemble du Proche-Orient et "la continuité de l'ordre multilatéral" sont en jeu.

Les propos du chef d'Etat espagnol font référence aux récentes attaques des rebelles houthis sur des navires commerciaux en mer Rouge, qui inquiètent de nombreux chefs d'entreprise présents au WEF. L'Iran est montré du doigt de partout.

>> Les précisions de La Matinale :

La guerre au Proche-Orient s'impose au WEF de Davos. [Keystone - Markus Schreiber / AP Photo]Keystone - Markus Schreiber / AP Photo
A Davos, la guerre au Proche-Orient est au coeur des discussions / La Matinale / 2 min. / le 18 janvier 2024

08h30

Le Premier ministre pakistanais abrège sa visite après les frappes en Iran

Le Premier ministre par intérim du Pakistan Anwar-ul-Haq Kakar va abréger son déplacement au Forum économique mondial de Davos, après l'annonce de frappes pakistanaises contre des "caches terroristes" en Iran, a annoncé le gouvernement.

"Il a décidé d'écourter sa visite au vu des développements actuels", a déclaré en conférence de presse la porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Mumtaz Zahra Baloch.

>> Lire à ce sujet : Après une attaque de Téhéran, le Pakistan frappe des "caches terroristes" en Iran

JEUDI 18 JANVIER

Le président Volodymyr Zelensky s'est rendu en train à Davos

On pourrait imaginer que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a voyagé à Davos en hélicoptère ou limousine. En réalité, l'hôte le plus protégé du Forum économique mondiale (WEF) s'est rendu dans la station grisonne en train.

Un train spécial des chemins de fers rhétiques a été prévu pour acheminer en secret lundi soir le dirigeant de Landquart (GR) à Davos.

En 2017, le président chinois Xi Jinping avait déjà eu le droit à ce convoi ferroviaire spécial jusqu'à Davos.

>> Le sujet de La Matinale réalisé avec SRF :

Coup d’envoi du WEF à Davos, une journée marquée par le discours offensif de Volodymyr Zelensky
Volodymyr Zelensky s'est rendu en train à Davos / La Matinale / 2 min. / le 18 janvier 2024

21h15

La défense du climat au coeur des préoccupations

Si la présence de chefs d'Etat a marqué le début du Forum économique mondial de Davos, ce sont bien les chefs d'entreprises qui en restent les principaux acteurs. Ils sont plus de 1600 à s'être rendus cette année dans la station grisonne.

Cette année, c'est notamment la défense du climat qui est au coeur de leurs conversations.

>> Le reportage du 19h30 :

Les chefs d’entreprises réunis à Davos pensent à comment diminuer l’impact de l’activité économique sur la planète
Les chefs d’entreprises réunis à Davos pensent à comment diminuer l’impact de l’activité économique sur la planète / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2024

18h45

La Suisse pourra-t-elle organiser le sommet sur la paix en Ukraine?

La Suisse s'est engagée à organiser un sommet sur la paix en Ukraine, répondant favorablement au président ukrainien Volodymyr Zelensky de passage lundi à Berne, avant qu'il ne rejoigne le World Economic Forum (WEF) à Davos.

Mais, dans le même temps, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a indiqué lors d'une conférence de presse qu'il y avait encore beaucoup d'incertitudes sur ce point. Interrogé mercredi dans l'émission Forum de la RTS, le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a confié qu'il ne pouvait pas, en l'état, donner le lieu et la date précise de ce sommet. "Tout dépend du chemin que nous serons capable de définir dans les prochains jours. On fera le sommet au moment où la situation sera la plus favorable."

Il estime également qu'il ne peut pas y avoir de processus de paix sans intégrer la Russie dans la discussion. "Il est illusoire de penser à une conférence de paix sans la Russie. La Russie doit avoir son mot à dire. Nous avons des contacts continus avec la Russie. Notre ambassade à Moscou est toujours ouverte et nos diplomates respectifs se rencontrent régulièrement", a-t-il souligné au micro de la RTS.

>> Ecouter les précisions de Forum :

La Suisse pourra-t-elle organiser un sommet pour la paix en Ukraine? interview d’Ignazio Cassis
La Suisse pourra-t-elle organiser un sommet pour la paix en Ukraine? interview d’Ignazio Cassis / Forum / 3 min. / le 17 janvier 2024

>> Et l'avis de l'ancien diplomate François Nordmann dans le 19h30 :

L'absence de la Russie dans un dialogue pour la paix en Ukraine rend-elle vain le sommet que la Suisse va organiser ? L'avis de l'ancien diplomate François Nordmann
L'absence de la Russie dans un dialogue pour la paix en Ukraine rend-elle vain le sommet que la Suisse va organiser ? L'avis de l'ancien diplomate François Nordmann / 19h30 / 3 min. / le 17 janvier 2024

18h30

Javier Milei affirme que l'"Occident est en danger" de "socialisme"

Le nouveau président ultralibéral argentin Javier Milei est venu alerter l'Occident du "danger", selon lui, de tomber dans le "socialisme". Pour son premier discours à l'étranger, il a défendu mercredi à Davos son modèle de liberté.

"Le capitalisme est le meilleur moyen pour mettre un terme à la pauvreté extrême dans le monde", a-t-il affirmé au Forum économique mondial. Mais aussi "le meilleur système du point de vue moral", selon lui.

Et de dénoncer la "doxa de gauche" qui violente la société en prélevant des impôts "de manière coercitive".

>> Les précisions de Forum :

L’Occident menacé par le socialisme selon le discours du président argentin Javier Milei au WEF
L’Occident menacé par le socialisme selon le discours du président argentin Javier Milei au WEF / Forum / 2 min. / le 17 janvier 2024

18h15

Emmanuel Macron veut avancer sur une "union financière plus intégrée"

Cette année sera "clé pour les Européens", selon le président français Emmanuel Macron. Il a annoncé mercredi à Davos "un agenda européen" d'investissement, des technologies propres et d'une "union financière plus intégrée".

"Nous allons tout faire pour essayer de tenir le monde ensemble", a affirmé le président français devant les participants du WEF. Face à la menace de divisions entre les Etats-Unis et la Chine et la poursuite de la guerre en Ukraine, il veut une Europe efficace.

Celle-ci doit aussi contribuer à apaiser la situation au Proche-Orient, à garantir une assistance humanitaire et à oeuvrer pour une solution à deux Etats, selon lui.

16h00

Emmanuel Macron ne peut dire "officiellement" s'il soutiendra Alain Berset

Le président français Emmanuel Macron ne peut dévoiler si son pays votera pour Alain Berset comme secrétaire général du Conseil de l'Europe. "Mais j'aime beaucoup ce qu'il fait", a-t-il affirmé mercredi à Keystone-ATS avec un large sourire.

"Je peux vous répéter que c'est mon très grand ami", a affirmé le président français avant de s'exprimer au WEF. Pas question pour autant d'en dire davantage pour le moment.

"Officiellement, ce sont des choses qu'on ne peut pas dire", ajoute Emmanuel Macron au sujet de la prochaine élection à laquelle l'ancien président de la Confédération est candidat.

13h30

Un réseau pour rendre l'intelligence artificielle plus accessible a été lancé au WEF

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), avec notamment les EPF de Lausanne et Zurich, a lancé mercredi au WEF le Réseau international de calcul et d'IA (ICAIN). Sa mission: développer des technologies d'intelligence artificielle (IA) profitant à tous.

Les fondateurs du Réseau international de calcul et d'IA souhaitent ouvrir l'accès aux infrastructures de supercalculateurs, de données et de logiciels, ainsi qu'au savoir-faire en matière d'IA, à une communauté plus large, indique un communiqué de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

L'objectif est de faciliter les projets de recherche internationaux qui profitent à la société dans son ensemble et de promouvoir les objectifs de développement durable des Nations unies. Parmi les partenaires du projet figurent également le Centre suisse de calcul scientifique et le Laboratoire européen pour l'apprentissage et les systèmes intelligents, notamment.

>> Les explications dans le 12h45 :

À Davos, l'intelligence artificielle est l'une des grandes thématiques de cette édition 2024 du WEF.
À Davos, l'intelligence artificielle est l'une des grandes thématiques de cette édition 2024 du WEF. / 12h45 / 1 min. / le 17 janvier 2024

>> Voir aussi l'analyse de Viviane Gabriel dans le 12h45 :

L'intelligence artificielle au cœur des discussions à Davos : les explications de Viviane Gabriel, cheffe de la rubrique éco-techno-conso.
L'intelligence artificielle au cœur des discussions à Davos : les explications de Viviane Gabriel, cheffe de la rubrique éco-techno-conso. / 12h45 / 1 min. / le 17 janvier 2024

12h30

Beat Jans: "C'est très intéressant et utile"

Le WEF est l'occasion de premières rencontres pour le nouveau chef du Département fédéral de justice et police (DFJP) Beat Jans, élu le mois dernier.

"C'est très intéressant et utile", résume Beat Jans, mercredi au 12h30 de la RTS. Le Bâlois a notamment rencontré le vice-Premier ministre de l'Irak. "Nous sommes en train d'élaborer une déclaration d'intention. L'objectif est d'aider les habitants à avoir une perspective et de pouvoir renvoyer des gens qui sont illégalement en Suisse."

Les négociations sont presque terminées. Le Conseil fédéral devra ensuite en discuter.

>> L'interview de Beat Jans dans le 12h30 :

Beat Jans vit son premier WEF à Davos. [Keystone/Pool - Laurent Gillieron]Keystone/Pool - Laurent Gillieron
Le nouveau conseiller fédéral Beat Jans se rend au WEF pour la première fois / Le 12h30 / 1 min. / le 17 janvier 2024

11h30

Antonio Guterres: "Ici en Suisse, les glaciers disparaissent sous nos yeux"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a insisté à Davos sur le recul des glaciers en Suisse. Ceux-ci "disparaissent sous nos yeux", a-t-il déploré devant le Forum économique mondial.

"Certains sont partis pour toujours. D'autres ont perdu 10% de leur volume seulement ces deux dernières années", a-t-il rappelé devant les milliers de participants. "De tels changements rapides devraient tous nous perturber".

Une modélisation de chercheurs suisses publiée l'année dernière montre que la fonte des glaciers devrait se poursuivre au même rythme jusqu'en 2040. Ensuite, les estimations varient entre une perte de 22% à 50% d'ici à 2100, selon les mesures climatiques qui seront prises.

Comme à presque chacun de ses discours désormais, le secrétaire général a sonné l'alarme d'un monde qui va vers une augmentation de 3°C par rapport à la période préindustrielle. Loin de l'objectif de 1,5°C.

Pacte numérique mondial

Et Antonio Guterres de s'en prendre à nouveau à certains acteurs pétroliers et gaziers qui tentent de freiner les efforts. "La sortie des énergies non renouvelables est indispensable et inévitable. Aucune manipulation ni tactique de peur ne changera cela", a-t-il ajouté.

De même, le secteur privé doit garantir que l'intelligence artificelle (IA) soit utilisée positivement. Des entreprises augmentent déjà leurs gains sans penser "aux droits humains", "à la vie privée" ou aux "effets sociaux", a-t-il déploré. Et d'appeler ces acteurs à s'associer aux efforts pour le Pacte numérique mondial que le secrétaire général veut lancer.

08h30

L'économie mondiale 2024 vue par Philipp Hildebrand

Au cœur de plusieurs panels de discussions au Forum économique mondial à Davos, la question des taux d'intérêts. Les taux élevés sont-ils destinés à devenir la nouvelle norme? Plusieurs économistes prédisent une baisse dès cet été.

"On ne sait jamais. Avec le temps, j'ai appris (à être prudent, ndlr). Il y a actuellement trop d'optimisme sur la baisse des taux et sur le fait que l'inflation va continuer à baisser parce qu'il y a un ajustement qui est toujours lié à la phase post-pandémie... Mais finalement, il y a davantage de pression de l'inflation que ce que pense le marché", estime l'ancien président de la Banque nationale suisse et actuel vice-président du géant BlackRock, l'une des plus grandes sociétés mondiales de gestion d'actifs, Philipp Hildebrand, mercredi dans La Matinale de la RTS.

Et de poursuivre: "Face aux attentes pour des baisses agressives des taux, notamment aux Etats-Unis, il y aura plutôt un réajustement vers le haut. Il y aura donc moins de stimulus des banques centrales."

Philipp Hildebrand insiste sur le défi de stabiliser l'inflation à 2%, en particulier aux Etats-Unis. Il avertit que le dernier combat contre l'inflation est souvent le plus difficile, soulignant le risque de réduire la marge d'action des banques centrales en agissant trop rapidement.

Optimisme pour la Suisse

En ce qui concerne la Suisse, Philipp Hildebrand est optimiste quant à la résilience du pays. Il attribue cela à la flexibilité des entreprises suisses, capables de s'ajuster même dans des environnements économiques difficiles. Il souligne l'importance pour les politiques de maintenir des conditions-cadres flexibles.

La situation en Europe est jugée moins problématique qu'aux Etats-Unis, et Philipp Hildebrand reste confiant dans la capacité de la Suisse à maintenir sa flexibilité économique.

Enfin, la question brûlante de la chute de Credit Suisse n'a pas été éludée. Philipp Hildebrand, considéré comme l'un des architectes du sauvetage d'UBS en 2008, rejette la responsabilité principale sur Credit Suisse. Il souligne que l'histoire révélera si la gestion de la banque s'est égarée pendant trop longtemps et appelle à tirer des leçons de cette affaire.

>> L'interview de

Philipp Hildebrand

dans La Matinale:

L’économie mondiale 2024 vue par Philipp Hildebrand à Davos
L’économie mondiale 2024 vue par Philipp Hildebrand à Davos / La Matinale / 4 min. / le 17 janvier 2024

08h00

Rencontre entre Antony Blinken et Viola Amherd

"Le partenariat entre la Suisse et les Etats-Unis est de plus en plus important", a souligné le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en préambule de sa rencontre mardi soir avec la présidente de la Confédération Viola Amherd.

Selon le média Politico, les Etats-Unis auraient insisté pour rencontrer la délégation suisse, dans un souci d'équilibre, car Viola Amherd a reçu lundi près de Berne le Premier ministre chinois Li Qiang.

>> Relire : Berne et Pékin signent une déclaration commune lors de la visite officielle du Premier ministre chinois

Il s'agit de "s'assurer que la Suisse, réputée neutre, ne se sente pas blasée par Washington alors que Pékin pourrait lui faire la cour", écrit Politico. Cela survient alors que les tensions entre les Etats-Unis et la Chine augmentent une fois de plus à propos du sort de Taïwan, qui a attiré l'ire de Pékin ce week-end en élisant un président dont le parti a appelé à l'indépendance vis-à-vis de la Chine.

>> Relire aussi : Taïwan remercie les Etats-Unis pour leur soutien, la Chine proteste

Intervention d'Antony Blinken

Pékin "aura 10 ministres d'Etat présents", selon le document du Département d'Etat daté du 12 janvier et obtenu par Politico. "Leur numéro 2 aura une réunion avec les dirigeants suisses. Amb. Miller l'a qualifié de "pseudo-visite d'Etat" - cela semble être une référence à Scott Miller, l'ambassadeur des Etats-Unis en Suisse.

Le document poursuit: "Miller estime que ce serait une mauvaise optique si S ne serrait pas au moins la main de la nouvelle présidente de la Confédération, Viola Amherd, qui s'est rendue entièrement disponible pour une réunion." "S" est le raccourci du Département d'Etat pour désigner le secrétaire.

Après leur rencontre, ni les Etats-Unis, ni la Suisse n'ont souhaité communiquer.

Antony Blinken doit s'exprimer mercredi devant l'assemblée du Forum économique de Davos. Côté suisse, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a convoqué une conférence de presse en milieu de journée.

>> Les explications dans La Matinale :

Viola Amherd a rencontré Antony Blinken au Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 16 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER
Viola Amherd a rencontré Antony Blinken au WEF / La Matinale / 2 min. / le 17 janvier 2024

MERCREDI 17 JANVIER

Albert Rösti confiant sur un accord sur le gaz avec Rome et Berlin en 2024

Le conseiller fédéral Albert Rösti est "confiant" qu'un accord de solidarité trilatéral sur le gaz avec Rome et Berlin est possible cette année. "Il est en bonne voie", a-t-il affirmé mardi à la presse à Davos en marge du Forum économique mondial (WEF).

L'arrangement serait passé entre l'Allemagne et l'Italie et la Suisse s'y associerait, a ajouté le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). Même si la situation s'est améliorée par rapport à l'année dernière, un tel accord "ferait sens" en cas d'urgence, a-t-il dit après avoir rencontré le vice-chancelier allemand Robert Habeck avec son collègue Guy Parmelin.

Les discussions avaient démarré il y a trois ans entre la Suisse et l'Allemagne. Mais Berlin préférait une voie trilatérale, notamment parce qu'elle ne sacrifierait pas son industrie seulement pour empêcher une pénurie potentielle en Suisse.

Albert Rösti s'était ensuite rendu l'été dernier à Rome. D'autres discussions sont prévues dans les prochains mois. Outre la question énergétique, les conseillers fédéraux ont abordé le projet de mandat de négociation avec l'UE avec le ministre allemand de l'économie. Robert Habeck "nous a dit qu'il soutiendrait l'approche suisse", dit Guy Parmelin.

>> Les explications dans La Matinale :

Le vice-chancelier allemand Robert Habeck et les conseillers fédéraux Guy Parmelin et Albert Rösti au Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 16 janvier 2024. [KEYSTONE - LAURENT GILLIERON]KEYSTONE - LAURENT GILLIERON
Albert Rösti confiant sur un accord sur le gaz avec Rome et Berlin en 2024 / La Matinale / 1 min. / le 17 janvier 2024

19h00

Le discours de Volodymyr Zelensky, un moment qui était très attendu

C'était le discours le plus attendu du WEF et c'est la mine grave que Volodymyr Zelensky s'est adressé à l'assistance mardi après-midi à Davos.

"Après 2014, des tentatives ont été faites pour geler la guerre au Donbass. Il y avait des garants très, très influents de ce procédé - le chancelier allemand et le président français. Mais Poutine est un prédateur qui ne se contente pas de produits congelés."

Le président ukrainien est présent en tant que chef des armées. Offensif dans l'attitude et dans les mots, il réclame un soutien clair de la part de ses partenaires face à la Russie et appelle la communauté internationale à faire preuve d'unité face à Moscou.

"Nous devons obtenir la supériorité aérienne pour l'Ukraine, tout comme nous avons obtenu la supériorité sur la mer Noire", a-t-il notamment déclaré.

Un discours guerrier qui contraste avec la demande faite la veille par Volodymyr Zelensky à la Suisse, d'organiser un Forum pour la paix en Suisse. Un processus encore flou dans ses contours mais salué dans les coulisses du WEF, notamment par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

>> Les précisions de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

Le journaliste Laurent Burkhalter fait le point depuis Davos, sur le discours offensif du président ukrainien Volodymyr Zelensky, un jour après sa demande d'une conférence pour la paix
Le journaliste Laurent Burkhalter fait le point depuis Davos, sur le discours offensif du président ukrainien Volodymyr Zelensky, un jour après sa demande d'une conférence pour la paix / 19h30 / 1 min. / le 16 janvier 2024

>> Voir aussi les précisions de Forum :

A Davos, Volodymyr Zelensky traite Vladimir Poutine de "prédateur"
A Davos, Volodymyr Zelensky traite Vladimir Poutine de "prédateur" / Forum / 3 min. / le 16 janvier 2024

18h00

Comment la visite en Suisse du président ukrainien est-elle perçue en Russie?

Le président russe Vladimir Poutine a donné son interprétation des pourparlers de paix de dimanche et les a qualifiés en des termes très durs.

Il a déclaré qu’il était impossible de rayer d’un trait de plume les gains obtenus par la Russie depuis février 2022 et que tout le monde en Occident, élites comprises, en était conscient. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’était permise lundi déjà d’ironiser sur ces négociations, les qualifiant de "processus psychédélique".

Pourquoi la Russie s’oppose à ce processus?

La Russie a toujours été prête à négocier mais pas à n’importe quelles conditions, assure-t-elle. Vladimir Poutine l’a encore répété mardi.

A la teneur de l’intervention du président russe, on comprend que la Russie n’acceptera pas une solution qui a été élaborée sans elle et dont elle n’a pas l’impression qu’elle défende ses intérêts. Quant à la tenue en Suisse d’un sommet pour la paix tel que l’a demandé Volodymyr Zelensky, il reste encore trop tôt pour en parler.

Aux yeux de Moscou, la Suisse est devenu un pays inamical depuis que le Conseil fédéral a décrété des sanctions contre la Russie et il n’est absolument pas certain qu’elle accepte la main que Berne lui tend.

>> Voir les précisions de Forum :

Le regard des Russes sur la visite de Volodymyr Zelensky en Suisse au WEF
Le regard des Russes sur la visite de Volodymyr Zelensky en Suisse au WEF / Forum / 2 min. / le 16 janvier 2024

17h00

La Suisse prête à organiser le sommet sur la paix à Genève

La Suisse a choisi Genève pour le sommet mondial sur la paix en Ukraine si celui-ci se matérialise, a appris mardi à Davos (GR) Keystone-ATS d'une source de l'administration fédérale proche du dossier. Les deux pays ont entamé les travaux pour cette rencontre.

Lundi, la présidente de la Confédération Viola Amherd avait annoncé que la Suisse était prête à accueillir ce sommet souhaité par le président ukrainien. Volodymyr Zelensky a confirmé mardi devant le Forum économique mondial (WEF) que les travaux avaient démarré.

Genève verra encore une conférence internationale sur le déminage humanitaire en Ukraine en octobre prochain. Le Conseil fédéral a décidé il y a quelques mois d'attribuer 100 millions de francs pour aider à nettoyer les quelque 156'000 km2 de terres potentiellement contaminées dans le pays.

15h00

Volodymyr Zelensky pense que l'aide occidentale arrivera "d'ici quelques semaines"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à Davos à faire de 2024 une année "décisive" pour mettre un terme à la guerre. Il estime que la question de l'aide américaine et européenne arrivera d'ici "quelques semaines".

"J'ai reçu des signaux positifs", a-t-il affirmé. Le Congrès américain doit se prononcer sur la poursuite de l'aide à Kiev. Et la Hongrie a bloqué une assistance de l'Union européenne de 50 milliards d'euros.

>> Volodymyr Zelensky lors de son discours au WEF :

Volodymyr Zelensky a appelé à Davos à faire de 2024 une année "décisive" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine
Volodymyr Zelensky a appelé à Davos à faire de 2024 une année "décisive" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 janvier 2024

"Le monde ne croit plus en Poutine"

Volodymyr Zelensky s'en est pris vivement à son homologue russe Vladimir Poutine. "Un homme a volé treize ans de paix" dans le monde et a provoqué "de la souffrance, de la souffrance, de la souffrance", a fait remarquer le président ukrainien. Egrainant la liste des conflits où la Russie est active, de l'Ukraine au Mali en passant par la Syrie, il a estimé que son homologue russe "ne changera pas".

"Seul un être humain peut changer", selon lui. "Il a appelé à mettre un terme "à sa stratégie et à lui". "Nous devons le faire perdre", a-t-il encore insisté. Et d'affirmer que grâce à l'Ukraine, "le monde ne croit plus en Poutine". Il a enjoint la communauté internationale d'investir dans la paix.

Il a déploré que "du temps ait été perdu" en raison de ceux qui ont appelé Kiev à l'époque à ne pas provoquer de tensions supplémentaires avec Moscou. De même que les retards dans les sanctions. Et d'enjoindre les Etats à appliquer celles-ci "à 100%".

>> Un extrait du discours de Volodymyr Zelensky où il s'exprime sur Vladimir Poutine :

Volodymyr Zelensky traite Vladimir Poutine de "prédateur" au Forum économique de Davos
Volodymyr Zelensky traite Vladimir Poutine de "prédateur" au Forum économique de Davos / L'actu en vidéo / 33 sec. / le 16 janvier 2024

Fonds russes

L'utilisation des fonds russes gelés doit contribuer à mettre un terme au conflit, selon lui. Sur les questions militaires, "nous devons gagner la supériorité aérienne comme nous l'avons fait dans la mer Noire", a-t-il insisté.

Au lendemain de sa visite "productive" à Berne, il a confirmé que les travaux ont démarré pour organiser un sommet mondial de la paix en Suisse.

Après des discours par vidéo devant le WEF, le président ukrainien a attiré une attention inégalée dans le centre de congrès depuis la participation du président américain d'alors Donald Trump en 2020 à Davos. Son intervention a été saluée par une ovation debout de l'assemblée.

>> En lire plus : A Davos, Volodymyr Zelensky traite Vladimir Poutine de "prédateur"

14h30

Le Conseil fédéral poursuit ses rencontres bilatérales

Le WEF est l'occasion de premières rencontres pour le nouveau chef du Département fédéral de justice et police (DFJP) Beat Jans. Il a notamment rencontré la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen. Il a qualifié leur échange de "chaleureux" sur le réseau social X.

La présidente de la Confédération Viola Amherd s'est entretenue avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. Ensemble, ils ont abordé la "guerre en Ukraine et la situation géopolitique", a indiqué la Valaisanne sur X.

12h40

Guy Parmelin se donne pour objectif de "rétablir la confiance"

"Rétablir la confiance. C'est l'objectif que je me suis fixé lors des rencontres et contacts précieux avec des dirigeants du monde entier et du secteur privé. Au WEF 24 également. Cela arrivera si nous abandonnons nos préjugés réciproques", a écrit le conseiller fédéral Guy Parmelin sur X.

12h20

L'Ukraine a besoin d'un "financement prévisible" pour gagner la guerre, déclare Ursula von der Leyen

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé depuis Davos à garantir un financement "prévisible" cette année pour l'Ukraine. Une pique à la Hongrie, sans la nommer, qui bloque une assistance européenne de 50 milliards d'euros.

"La Russie échoue sur ses objectifs de guerre", a affirmé Ursula von der Leyen. Outre le volet militaire, elle n'a pas atteint non plus ses souhaits économiques ou diplomatiques, a-t-elle aussi dit.

L'Ukraine "est plus proche que jamais d'entrer dans l'UE"

"La Russie dépend de la Chine" et l'Ukraine "est plus proche que jamais d'entrer dans l'UE", a-t-elle également insisté. En dehors du financement à Kiev, la présidente demande des armes supplémentaires et les "capacités de répondre aux futures attaques de la Russie".

Côté européen, elle s'est félicitée de la reprise en main par les Vingt-Sept de leur approvisionnement énergétique, deux ans après le début du conflit en Ukraine. Plus largement, elle a mis en garde face à la concurrence entre pays "la plus intense depuis des décennies". Elle veut faire de l'UE l'acteur principal pour tenter d'apaiser ces confrontations entre les différents Etats.

11h45

Li Qiang: "L'économie chinoise progresse"

"L'économie chinoise progresse, elle avance et elle va continuer à dynamiser l'économie mondiale", a affirmé mardi matin le Premier ministre chinois Li Qiang au WEF à Davos. "Il faut prendre du recul et regarder les choses de loin", comme pour les Alpes, a-t-il ajouté.

Même si la croissance ralentit à court terme, le volume économique chinois va continuer à augmenter à long terme, selon lui. Et de mentionner notamment l'activité des entreprises chinoises sur les technologies ou sur l'économie verte. Cette situation "va permettre de faire émerger de nouveaux modèles de croissance en Chine", a-t-il dit à ceux qui anticipent une détérioration économique.

La demande intérieure va "continuer à se développer", est-il persuadé alors que la consommation a diminué ces derniers mois dans le pays. Il a affirmé que la classe moyenne devrait doubler dans la prochaine décennie. Et il promet que l'ouverture du marché chinois va s'étoffer. "Nous accueillons les investissements étrangers à bras ouverts", a-t-il encore dit.

Mise en garde sur l'intelligence artificielle

Plus largement, Li Qiang a estimé que "la confiance était plus forte auparavant" entre les grandes économies. Il a plaidé pour une large collaboration économique, technologique et scientifique, mettant en garde toutefois contre les menaces sécuritaires liées à l'intelligence artificielle (IA).

Il a demandé d'exclure "toute confrontation ni division" sur cette question et souhaité un accès pour tous, en ligne avec la diplomatie scientifique suisse. Tout en réitérant des "responsabilités différenciées" face au changement climatique, il a demandé des synergies pour faciliter l'économie verte.

Le Premier ministre chinois Li Qiang tente de rassurer sur l'économie chinoise au WEF à Davos, le 16 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]
Le Premier ministre chinois Li Qiang tente de rassurer sur l'économie chinoise au WEF à Davos, le 16 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]

Le Premier ministre chinois était le premier responsable chinois de haut niveau à s'exprimer au WEF depuis le président chinois Xi Jinping. Il est largement ciblé par les ONG pour la politique sur les Ouïghours, dont plus d'un million seraient retenus dans des camps d'internement au Xinjiang. Il est aussi responsable du confinement prolongé pendant la pandémie à Shanghaï qui avait attiré des réprobations en Chine et, mais aussi dans de nombreux pays.

>> Voir aussi l'analyse de Laurent Burkhalter dans le 12h45 :

L’analyse à Davos de Laurent Burkhalter sur le discours de la Chine à l’occasion de la journée d’ouverture du Forum mondial économique
L’analyse à Davos de Laurent Burkhalter sur le discours de la Chine à l’occasion de la journée d’ouverture du Forum mondial économique / 12h45 / 1 min. / le 16 janvier 2024

11h20

La "première personne" rencontrée par Ignazio Cassis est Ursula von der Leyen

"Le WEF 24 démarre très bien!", écrit le conseiller fédéral Ignazio Cassis sur X.

"Je suis heureux que la première personne que je rencontre soit Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, comme nous l'avons fait l'année dernière", poursuit-il.

Il souligne que leurs échanges "sont importants" pour le "développement et la stabilisation des relations entre la Suisse et l'Union européenne".

11h15

Viola Amherd fustige une élite économique qui alimente le populisme

La présidente de la Confédération Viola Amherd a ouvert le WEF à Davos en s'en prenant aux entreprises qui contribuent au populisme.

Un rétablissement de la confiance n'est "pas seulement la tâche des Etats", a-t-elle lancé devant les milliers de participants. "C'est aussi celle des entreprises. Il est clair que les déséquilibres sociaux croissants alimentent le populisme, même dans les pays prospères", a-t-elle ajouté durant son discours.

>> Le discours d'ouverture de Viola Amherd :

La présidente de la Confédération Viola Amherd a fustigé mardi au WEF une élite économique qui "alimente le populisme"
Viola Amherd a fustigé au WEF de Davos une élite économique qui "alimente le populisme" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 janvier 2024

"Lorsque la soi-disant élite se célèbre elle-même comme une caste supérieure alors que de nombreuses familles peinent à joindre les deux bouts, la méfiance grandit", dit-elle. Les gouvernements ne sont alors "plus entendus, ni compris".

Comme son prédécesseur Alain Berset un an auparavant, elle s'est inquiétée de la remise en question des "règles" au sein de la communauté internationale par les approches "autoritaires". Et d'appeler à "empêcher la politique de puissance de détruire nos moyens de subsistance".

>> Les précisions du 12h30 :

La présidente de la Confédération Viola Amherd a ouvert le WEF à Davos, le 16 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER
Ouverture du WEF à Davos avec le discours de Viola Amherd / Le 12h30 / 2 min. / le 16 janvier 2024

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

Le Forum économique mondial 2024 a débuté officiellement ce mardi. Davos attend la venue de 2'800 participants
Le Forum économique mondial 2024 a débuté officiellement ce mardi. Davos attend la venue de 2'800 participants / 12h45 / 1 min. / le 16 janvier 2024

10h30

Le WEF officiellement ouvert

Le président du WEF Borge Brende, son fondateur Klaus Schwab et la présidente de la Confédération Viola Amherd ont officiellement ouvert le Forum économique de Davos. Le premier a notamment évoqué une situation géopolitique mondiale particulièrement tendue.

"En tant que leaders gouvernementaux et d'entreprises, nous avons un rôle à jouer, nous avons une responsabilité dans la restauration de cette confiance et dans notre façon d'agir tous les jours", a de son côté déclaré Klaus Schwab.

Le fondateur du WEF Klaus Schwab et la présidente de la Confédération Viola Amherd. [Keystone - EPA/Laurent Gilliéron]
Le fondateur du WEF Klaus Schwab et la présidente de la Confédération Viola Amherd. [Keystone - EPA/Laurent Gilliéron]

10h00

Volodymyr Zelensky rencontre le patron de l'Otan à Davos

Volodymyr Zelensky a entamé à Davos une série de rencontres dans le but de renforcer le soutien à son pays face à la Russie. Le président ukrainien s'est entretenu en matinée avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qu'il a remercié pour son soutien "indéfectible", a-t-il indiqué sur X.

"Nous avons discuté de la situation sur les lignes de front. J'ai informé le secrétaire général des récentes frappes aériennes massives de la Russie et j'ai insisté sur la nécessité de renforcer encore la défense aérienne de l'Ukraine", a aussi déclaré Volodymyr Zelensky.

Les deux dirigeants ont aussi noté l'importance de l'accord de sécurité entre le Royaume-Uni et l'Ukraine, a conclu le leader ukrainien.

09h00

L'IA touchera 60% des emplois dans les économies avancées, selon un rapport du FMI

Le développement de l'intelligence artificielle (IA) aura des conséquences pour 60% des emplois dans les économies avancées, a souligné la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva. S'exprimant en amont du WEF, elle a dit s'inquiéter du risque de décrochage pour les pays les plus pauvres.

"Dans le monde, 40% des emplois seront touchés. Et plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas. Ainsi, pour les économies avancées et certains pays émergents, 60% des emplois seront concernés", a-t-elle déclaré. Elle a précisé que les impacts évoqués ne sont pas forcément négatifs, car cela peut aussi se traduire par "une hausse de vos revenus".

Selon le rapport du FMI, l'IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulier sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d'ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire "augmenter plus qu'à proportion" du gain de productivité que l'IA leur permettrait d'assurer.

>> Les explications dans La Matinale :

La directrice générale du FMI souligne que l'IA aura des conséquences sur 60% des emplois. [Keystone]Keystone
L'IA aura un impact sur 40% des emplois dans le monde, selon un rapport du FMI publié à l'occasion du WEF / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2024

Disparition ou amélioration

"Il est certain qu'il y aura un impact, mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés?", s'est interrogé Kristalina Georgieva.

Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés jusqu'ici à l'intégration de l'IA, mais, comme le souligne la directrice générale du fonds, "nous devons nous concentrer sur les pays à revenus moindres".

"Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l'IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l'IA pour se concentrer sur comment en tirer le meilleur avantage pour tous", a insisté la patronne du FMI.

D'autant que dans un contexte de ralentissement du rythme de la croissance mondiale, "nous avons terriblement besoin" d'éléments capables de relancer la productivité. "L'IA peut faire peur, mais cela peut être également une immense opportunité pour tous", a conclu Kristalina Georgieva.

>> Ecouter aussi l'interview du patron de PricewaterhouseCoopers (PwC) Suisse Andreas Staubli dans La Matinale :

Le WEF débute ce lundi à Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
Les dirigeants suisses prudent dans leur approche de l'IA: interview d'Andreas Staubli, directeur de PwC Suisse / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2024

07h00

L'"inconnue" Javier Milei attendu à Davos pour une furtive visite

Voyage bref, équipe réduite, et agenda serré parce que "j'ai reçu plus de 60 demandes" d'entretiens, et "je n'ai pas la possibilité de répondre physiquement à une telle demande": le nouveau président ultralibéral d'Argentine Javier Milei a posé lui-même ce week-end les limites de son séjour suisse.

Attendu mardi à Davos, il doit s'adresser au Forum économique mondial mercredi après-midi, et repartir jeudi pour être de retour vendredi à l'aube à Buenos Aires. Où l'attend sa vraie urgence: faire avancer au Parlement son méga-train de réformes dérégulatrices, la "loi-omnibus" aux plus de 600 dispositions loin d'être toutes garanties d'approbation.

Le nouveau président argentin Javier Milei salue la foule depuis le balcon du palais gouvernemental Casa Rosada lors de sa journée d'investiture à Buenos Aires, le 10 décembre 2023. [AFP - Pablo Porciuncula]
Le président Javier Milei annonce une dérégulation massive de l'économie en Argentine. [AFP - Pablo Porciuncula]

L'agenda officiel de Javier Milei n'avait lundi confirmé qu'une bilatérale à Davos: avec la directrice du FMI Kristalina Georgieva, dans la foulée de l'accord pour le décaissement par le Fonds de 4,7 milliards de dollars, dans le cadre du programme de restructuration de la dette argentine.

Des rencontres bilatérales échoiront par contre à la cheffe de diplomatie de Javier Milei, Diana Mondino, qui l'accompagnera avec le ministre de l'Economie, Luis Caputo. Il s'agit de montrer au monde "les changements en Argentine, ce que nous voulons faire et comment", a-t-elle déclaré lundi.

06h30

Au WEF, la Chine est à la recherche de confiance et d'opportunités

La présidente de la Confédération Viola Amherd ouvre ce mardi officiellement le Forum économique mondial de Davos. Suivront le même jour des discours du Premier ministre chinois Li Qiang, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

C'est la première visite chinoise de très haut niveau en Suisse depuis le séjour du président Xi Jinping en 2017 pour une visite d'Etat. Au WEF, la Chine aspire à se présenter comme un pays ouvert au monde, regorgeant d'opportunités et fervent défenseur du libre-échange.

Il est probable que Li Qiang profite de cette tribune prestigieuse pour vanter les atouts économiques de son pays, une perspective cohérente avec son discours prononcé fin novembre lors de la première Exposition internationale de la chaîne d'approvisionnement de Chine. A cette occasion, il avait clairement exprimé son opposition à toute forme de protectionnisme et souligné la volonté de la Chine de maintenir un niveau élevé d'échanges avec d'autres nations.

Inquiétudes économiques et tensions géopolitiques

Cela survient dans un contexte où de plus en plus d'Etats s'inquiètent de leur dépendance à l'égard de la deuxième économie mondiale. Les défis tels que la pandémie de Covid-19, les tensions géopolitiques et les inquiétudes liées à une éventuelle invasion chinoise de Taïwan ont incité un nombre croissant d'entreprises étrangères à explorer d'autres horizons.

Bien que la Chine cherche à afficher son ouverture, elle n'est pas à l'abri de difficultés économiques. Les investissements étrangers en Chine ont connu une baisse, notamment en provenance des Etats-Unis et de l'Europe. Les politiques de "zéro-Covid" ont laissé des séquelles, avec une consommation en berne et un taux de chômage atteignant des sommets. Certains observateurs vont jusqu'à qualifier la situation économique chinoise d'"anémique".

C'est dans ce contexte économique complexe que Li Qiang devra convaincre l'assemblée à Davos. La véritable démonstration de l'ouverture chinoise pourrait être symbolisée par la volonté d'accepter une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cependant, à ce stade, ces spéculations demeurent sans garantie.

>> Les explications dans La Matinale :

Le Premier ministre chinois Li Qiang à l'aéroport de Zurich, le 14 janvier 2024. [KEYSTONE - GAETAN BALLY]KEYSTONE - GAETAN BALLY
Le Premier ministre chinois à Davos vante les atouts de son pays / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2024

MARDI 16 JANVIER

Plus de quarantes rencontres officielles pour le Conseil fédéral

Pendant une semaine, la Suisse est pour ainsi dire gouvernée depuis les Grisons. La plupart des membres du Conseil fédéral sont en effet présents au WEF, à l'exception de la ministre de l'Intérieur Elisabeth Baume-Schneider.

Ces trois prochains jours les membres du gouvernement prévoient pas moins de quarante rencontres officielles.

Après deux entretiens préalables à Berne, la présidente de la Confédération Viola Amherd a déjà amorcé son agenda à Davos par une rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Son programme inclut des discussions avec les présidents de l'Argentine, de la Pologne, du Vietnam et d'autres pays.

Ignazio Cassis, le chef des Affaires étrangères, se focalise principalement sur les relations de la Suisse avec l'Europe. Il va rencontrer son homologue de l'Union européenne, Maros Sefcovic, et il va s'investir dans la médiation autour des conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

Rencontres économiques pour Guy Parmelin et Karin Keller-Sutter

Le WEF, reconnu comme un rendez-vous économique majeur, n'échappe pas à la présence du Conseil fédéral. Deux de ses membres, Guy Parmelin et Karin Keller-Sutter, se consacreront à des discussions économiques de premier plan.

Guy Parmelin, en tant que chef de l'économie, va rencontrer divers ministres européens ainsi que des dirigeants de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale du commerce. La cheffe des finances, Karin Keller-Sutter, quant à elle, va effectuer une visite éclair de 24 heures, suffisante pour rencontrer ses homologues saoudien et sud-africain, ainsi que des représentants du Fonds monétaire international.

Le WEF de cette année explore non seulement les domaines économiques, mais s'ouvre également aux discussions sur l'énergie et l'intelligence artificielle. Albert Rösti participera à des tables rondes abordant ces sujets. Enfin, pour son premier WEF, Beat Jans cherche à établir des contacts dans le domaine de la migration, rencontrant notamment les Premiers ministres kosovar et irakien.

>> Les explications dans La Matinale :

La présidente de la Confédération Viola Amherd s'adresse à la presse après sa rencontre bilatérale avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, en marge du Forum économique mondial, le 15 janvier 2024. [KEYSTONE - LAURENT GILLIERON]KEYSTONE - LAURENT GILLIERON
Plus de quarantes rencontres officielles pour le Conseil fédéral au WEF / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2024

22h00

Avoirs russes gelés: une "décision collective du G7" nécessaire

La représentante spéciale des Etats-Unis pour la reconstruction économique de l'Ukraine, Penny Pritzker, a estimé lundi que l'utilisation des avoirs russes gelés pour aider Kiev devait relever d'une "décision collective" du G7. Bien que le chemin soit encore long, elle a affirmé que des discussions sont en cours.

Penny Pritzker s'exprimait en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, où la guerre en Ukraine est en bonne place à l'ordre du jour.

L'Ukraine a demandé à ses alliés occidentaux de saisir les 300 milliards de dollars d'avoirs russes gelés depuis l'invasion de son pays, le 24 février 2022, pour financer sa reconstruction.

21h30

La Suisse et l'UE actent le réchauffement mais sans calendrier

La Suisse et l'UE ont montré à Davos (GR) le réchauffement de leurs relations avec le nouveau mandat de négociation. Mais la présidente de la Confédération Viola Amherd et celle de la Commission européenne Ursula von der Leyen ne s'aventurent pas à un calendrier.

"Nous n'avons pas de calendrier fixe" pour relancer formellement des négociations sur des accords bilatéraux, a affirmé lundi soir à la presse la Valaisanne, au terme de cette discussion d'une quinzaine de minutes. Elle souhaite "dans l'idéal utiliser la fenêtre de 2024" pour dialoguer avec la Commission qui s'est chargée de ce dossier, avant que la prochaine n'entre en fonction pendant l'été.

Elle a rappelé à la présidente de la Commission européenne que des consultations étaient en cours en Suisse jusqu'à mi-février et que des questions de politique intérieure doivent être réglées. De son côté, Ursula von der Leyen a seulement affirmé que la discussion avait été "très bien, très amicale".

>> La réaction de Viola Amherd dans La Matinale :

La présidente de la Confédération Viola Amherd et celle de la Commission européenne Ursula von der Leyen au Forum économique de Davos, le 15 janvier 2024. [KEYSTONE - LAURENT GILLIERON]KEYSTONE - LAURENT GILLIERON
Viola Amherd satisfaite de sa rencontre avec Ursula von der Leyen / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2024

21h00

A Payerne, 750 militaires sont engagés pour assurer la sécurité aérienne du WEF

La base de Payerne (VD) est la centrale d'engagement des forces aériennes pendant le Forum économique de Davos (WEF). Au total, 750 militaires sont engagés sur le site. Leur mission: assurer la sécurité au-dessus de l’espace aérien de Davos, 24h sur 24, jusqu’au 19 janvier.

Des chasseurs armés patrouillent en permanence, soutenus par des systèmes de défense sol-air, des radars additionnels, et une surveillance renforcée de l’espace aérien au-dessus de tout le territoire suisse.

La mission est exigeante, en particulier cette année. En effet, le Forum économique de Davos dure deux jours de plus et accueille au total quelque 2500 participants.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Payerne est la base du WEF pour la sécurité aérienne. 750 militaires sont engagés pour cette mission de protection
Payerne est la base du WEF pour la sécurité aérienne. 750 militaires sont engagés pour cette mission de protection / 19h30 / 2 min. / le 15 janvier 2024

18h30

Le Proche-Orient au programme des discussions du Forum économique mondial de Davos

Le Forum économique de Davos qui s’ouvre lundi compte bien faire de l’édition 2024 une plateforme sur le Moyen-Orient. C'est en tout cas l'ambition affichée par ses porte-paroles. Une cinquantaine de leaders de pays arabes sont attendus ainsi qu’une délégation de représentants palestiniens.

Parmi eux, figurent notamment le premier ministre qatari, qui négocie la libération des otages et le ministre des affaires étrangères égyptien, interlocuteur de choix sur la question du cessez le feu et de l’accès à l’aide humanitaire. D’importantes délégations des Emirats Arabes Unis et de l’Arabie saoudite sont également attendues, ainsi que des représentants de l’Iran.

Négociations encore lentes

Dans l'autre camp, le président israélien Isaac Herzog, doit s’exprimer devant une large assemblée jeudi matin. Il y aura également des Européens engagés dans ce dossier, comme le président français Emmanuel Macron, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Les Etats-Unis seront également représentés avec la présence du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, de retour d’une tournée au Proche-Orient.

Selon un observateur, la venue du président Israélien pourrait être un repoussoir pour plusieurs pays arabes. Par ailleurs, pour l'instant, les rencontres face à face entre Israël et les pays arabes sont encore très difficiles. Les négociations "officielles" sur de nouvelles libérations d'otages ou un cessez-le-feu avancent encore très lentement.

>> Ecouter les précisions de Forum :

Le Proche-Orient au programme des discussions du Forum économique mondial de Davos
Le Proche-Orient au programme des discussions du Forum économique mondial de Davos / Forum / 2 min. / le 15 janvier 2024

14h25

Le WEF se veut de plus en plus géopolitique.

Le 54e Forum économique mondial sera économique évidemment, mais aussi très diplomatique. Au total, 2800 participants sont attendus, dont plus de 60 dirigeants. De plus en plus de chefs d'entreprises disent venir à Davos pour déchiffrer ce qui se trame sur le plan géopolitique.

"Il y a toujours eu deux Davos, un Davos économique et un Davos géopolitique. Les deux se chevauchent de temps en temps", explique dans le 12h45 Stéphane Garelli, professeur à l'International Institute for Management Development (IMD).

>> L'interview complète de Stéphane Garelli dans le 12h45 :

Rendez-vous Mutations: le WEF se veut de plus en plus géopolitique. L’analyse de Stéphane Garelli, professeur à l’IMD
Rendez-vous Mutations: le WEF se veut de plus en plus géopolitique. L’analyse de Stéphane Garelli, professeur à l’IMD / 12h45 / 7 min. / le 15 janvier 2024

"Cette année, le monde est fracturé et la politique a de plus en plus d'importance. Les chefs d'entreprise ont aussi besoin de savoir ce qu'il se passe du point de vue géopolitique et ce qui va influencer leur propre stratégie."

"Les chefs d'entreprises sont de plus sensibles à l'interférence que font les gouvernements dans leur propre politique. Ce sont les gouvernements qui décident si une entreprise peut aller ou pas dans tel ou tel pays, si elle peut exporter des technologies ou pas", relève encore le professeur.

L'esprit de Davos n'a pas changé, c'est la taille qui a changé. En fin de compte, presque toutes les grandes décisions économiques ont un caractère politique, conclut Stéphane Garelli.

>> Ecouter aussi la chronique "Parlons Cash" dans La Matinale :

La désinformation est un des plus grands risques pour l'humanité, selon un rapport du WEF. [AFP - Fabrice Coffrini]AFP - Fabrice Coffrini
Parlons Cash - L’engouement des patrons pour le WEF / Parlons Cash / 3 min. / le 15 janvier 2024

13h50

Viola Amherd va rencontrer Ursula von der Leyen à Davos

La Suisse et l'UE vont montrer à Davos le réchauffement de leurs relations avec le nouveau mandat de négociation. La présidente de la Confédération Viola Amherd et celle de la Commission européenne Ursula von der Leyen vont se voir lundi soir.

La discussion a été confirmée par le porte-parole de la Commission. Un tel format était il y a quelques années habituel dans la station grisonne en marge du Forum économique mondial (WEF).

Mais le blocage sur l'accord institutionnel a empêché une telle rencontre formelle ces dernières années. La dernière remonte à 2020 entre Simonetta Sommaruga et Ursula von der Leyen.

A Davos, les deux parties, qui souhaitent relancer les négociations entre elles rapidement, vont multiplier les dialogues. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis doit voir le vice-président de la Commission Maros Sefcovic, en charge du dossier suisse, et son collègue Guy Parmelin doit discuter avec la commissaire à l’innovation, à la recherche et à l’éducation Iliana Ivanova.

12h40

L'intelligence artificielle au programme

Comment l'intelligence artificielle va-t-elle influencer le secteur industriel? Comment réguler l'IA? L'intelligence artificielle sera bien au programme de cette 54e édition.

Davos est en effet le reflet des technologies qui ont le vent en poupe. Certaines font d'ailleurs leur apparition pour mieux disparaître quelques années après. Par exemple, pas un mot cette année ou presque sur le metaverse qui avait pourtant largement occupé le programmes des deux éditions précédentes.

>> Les explications du 12h30 :

Une publicité vantant les mérites de l'IA affichée au Forum économique mondial de Davos. [Keystone/AP Photo - Markus Schreiber]Keystone/AP Photo - Markus Schreiber
L’intelligence artificielle au programme du Forum économique mondial de Davos / Le 12h30 / 2 min. / le 15 janvier 2024

Les discussions à Davos pourraient relancer la question de la gouvernance mondiale de l'IA. Les États souhaitent, en effet, une intelligence artificielle sûre et fiable. Mais en l'absence de règles s'appliquant à tous, ces aspirations restent lettre morte.

Le WEF pourrait contribuer à sortir ce dossier de l'impasse, en mettant autour de la table l'ONU, l'industrie et les États. Mais il n'est pas exclu que cet exercice débouche sur de simples déclarations d'intentions.

>>Le sujet du 12h45:

À Davos, l'intelligence artificielle est l'une des grandes thématiques de cette édition 2024 du WEF.
À Davos, l'intelligence artificielle est l'une des grandes thématiques de cette édition 2024 du WEF. / 12h45 / 1 min. / le 17 janvier 2024

>> Voir aussi les explications de la journaliste Viviane Gabriel :

L'intelligence artificielle au cœur des discussions à Davos : les explications de Viviane Gabriel, cheffe de la rubrique éco-techno-conso.
L'intelligence artificielle au cœur des discussions à Davos : les explications de Viviane Gabriel, cheffe de la rubrique éco-techno-conso. / 12h45 / 1 min. / le 17 janvier 2024

11h00

La Grève du climat veut des changements fondamentaux

La Grève du climat critique la structure actuelle du Forum économique mondial. Selon elle, ce dernier est réservé à l'élite mondiale et repose sur l'exploitation et l'inégalité. Il est temps de décentraliser le pouvoir et d'amorcer un changement de système.

"Le WEF défend le système actuel, basé sur (...) la maximisation des profits", écrit l'organisation lundi. "Nous ne pouvons plus permettre à l'élite mondiale de décider du sort du monde alors que la population en subit les conséquences négatives".

"Le système actuel, incarné par cette rencontre, ne peut pas résoudre la crise climatique, dont les effets dévastateurs détruisent les habitats et entraînent la mort de personnes sans protection adéquate", poursuit le communiqué.

"Le monde a besoin d'un changement de paradigme dans lequel le profit ne passe plus avant la planète."

08h00

Le WEF démarre à Davos

Le Forum économique mondial (WEF) démarre ce lundi soir à Davos (GR), avant l'ouverture officielle mardi par la présidente de la Confédération Viola Amherd. Quelque 2800 participants, dont des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement, sont attendus.

Jusqu'à vendredi, la station grisonne sera au centre de l'attention en marge du conflit au Proche-Orient et de la guerre en Ukraine. Ces deux questions doivent baliser cette 54e édition du WEF, avec un discours très attendu mardi du président Volodymyr Zelensky.

Le chef de l'Etat ukrainien doit tenter de relancer le soutien à son pays, au moment où celui-ci semble s'effriter aux Etats-Unis et dans certains pays européens. De son côté, la Suisse va mettre en avant la conférence sur le déminage humanitaire en Ukraine qu'elle organisera en octobre prochain à Genève.

>> Voir le sujet de La Matinale sur la visite de Volodymyr Zelensky :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky visitera la Suisse via Berne et Davos. [Keystone - Sergey Dolzhenko]Keystone - Sergey Dolzhenko
Une visite de Volodymyr Zelensky en Suisse sous le signe des "bons offices" / La Matinale / 4 min. / le 15 janvier 2024

>> Lire aussi : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite officielle lundi à Berne

Acteurs du conflit à Gaza

Plusieurs acteurs importants du conflit à Gaza seront également de la partie. Parmi eux figurent le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, dont le pays négocie la libération d'otages auprès du Hamas.

L'Etat hébreu va également utiliser le WEF pour attirer l'attention sur la situation de ces personnes retenues par le groupe islamiste radical. Plusieurs otages libérés viendront expliquer leur ancienne captivité.

Pour la Chine, le retour à un très haut niveau à Davos a lieu quelques jours après la présidentielle à Taïwan. Le Premier ministre Li Qiang, après son passage lundi à Berne, sera très attendu mardi dans la station grisonne. De même que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, de retour du Proche-Orient.

Des discussions sur les bilatérales avec l'UE

Côté suisse, des dizaines de réunions bilatérales sont prévues. Pour les autorités fédérales, le WEF doit clairement permettre d'ancrer la relance des négociations bilatérales avec l'UE. Viola Amherd va mettre l'accent sur cette approche dans ses bilatérales à Davos. Et le chef de la diplomatie Ignazio Cassis doit rencontrer le vice-président de la Commission européenne en charge du dossier suisse, Maros Sefcovic.

La reconnexion de la Suisse au programme de recherche européen sera aussi a priori discutée, notamment par le conseiller fédéral Guy Parmelin qui doit lui rencontrer la commissaire à l’innovation, à la recherche et à l’éducation Iliana Ivanova. Le WEF sera également l'occasion de premières rencontres pour le nouveau chef du Département fédéral de justice et police (DFJP) Beat Jans.

La station grisonne est encadrée par un important dispositif de sécurité. Au total, quelque 5000 militaires sont notamment engagés pendant la rencontre.

06h30

Près de 60% des économistes en chef anticipent un recul en 2024

Près de 60% des économistes en chef anticipent un recul de la croissance économique cette année. Et environ 70% affirment que la fragmentation va s'accélérer, selon un sondage publié par le Forum économique mondial.

La même part de ces dizaines d'experts, ou davantage encore, s'attend à des pertes sur le marché de l'emploi et les conditions financières. Près de 90% voient un effet des tensions politiques sur la volatilité économique dans les trois prochaines années et une extension de la relocalisation des entreprises. Ils sont quatre sur cinq à également anticiper un impact sur les marchés financiers.

Inégalités plus importantes entre pays

Pour 79% de ces économistes, les contraintes fiscales devraient augmenter. Et ils sont deux tiers à considérer que les inégalités entre pays riches et ceux en développement vont s'étendre.

Toutes les régions partent sur une inflation moins élevée cette année et aucune ne devrait pouvoir s'appuyer sur une importante croissance. Selon plus de 85% des économistes interrogés, l'Asie devrait obtenir des avancées modérées. En revanche, ils sont moins nombreux à faire cette évaluation pour la Chine.

En Europe, en quelques mois, le nombre de personnes qui ne s'attendent qu'à une croissance peu élevée ou très peu élevée a doublé pour s'établir à 77%. Six sur dix parlent eux de croissance modérée ou plus importante aux Etats-Unis et au Moyen-Orient. En revanche, la situation semble s'améliorer en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne.

Amélioration de la production grâce à l'IA

Les économistes prévoient également à 70% ou davantage encore que l'intelligence artificielle (IA) améliore la production et l'innovation dans les pays riches. Ils sont presque tous unanimes sur les avantages de ces technologies dans ces Etats dans les cinq prochaines années, alors que ce chiffre dépasse à peine la moitié pour les pays en développement.

Mais plus de 70% ne voient pas d'impact positif sur l'emploi dans ceux-ci. Ils sont plus de 40% à partager cet avis pour les pays riches.

04h30

Davos devient trop cher même pour la Confédération qui réduit ses délégations au minimum

Selon le NZZ am Sonntag, les prix des hôtels à Davos (GR) durant le Forum économique mondial atteignent des sommets.

Le montant payé par la Confédération suisse pour sa délégation officielle dépasse ce qui est autorisé par le règlement, rapporte le journal dominical, citant un rapport du Secrétariat d'Etat à l'économie.

Selon les zones de sécurité où se trouvent les hôtels, les dépenses pour les chambres excèdent de 140% ou de 408% le seuil accepté. La Confédération a dépensé l'an dernier 116'065 francs pour les nuitées de sa délégation. La taille de cette dernière a donc dû être réduite.

Pour la première fois, certains membres séjourneront à Coire, qui se situe à 50 kilomètres de Davos, et certains membres "d'échelons hiérarchiques élevés" partageront des chambres à Davos.

>> Les explications de La Matinale :

Vue générale de Davos avec le centre de congrès avant la 54e réunion annuelle du Forum économique mondial, WEF, à Davos, le 14 janvier 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER
Le prix des logements explose pendant le WEF à Davos / La Matinale / 2 min. / le 15 janvier 2024

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

À l’occasion du World Economic Forum de Davos, certains hôteliers et logeurs continuent à pratiquer des tarifs exorbitants.
À l’occasion du World Economic Forum de Davos, certains hôteliers et logeurs continuent à pratiquer des tarifs exorbitants. / 12h45 / 2 min. / le 17 janvier 2024

LUNDI 15 JANVIER

Des ONG dénoncent l'accroissement spectaculaire des inégalités économiques

L'ONG Oxfam a publié lundi un rapport qui dénonce l'accroissement des inégalités mondiales entre 2020 et 2023. Sur cette période, la fortune des cinq hommes les plus riches au monde est passée de 405 à 869 milliards de dollars, dénonce Oxfam, soit un gain de 14 millions de dollars chaque heure.

Celle de tous les milliardaires, quant à elle, a augmenté de 3300 milliards de dollars à la faveur de leur participation au capital de multinationales. Or, dans le même laps de temps, le patrimoine et les revenus cumulés de cinq milliards de personnes sur terre ont reculé, explique Oxfam.

Et alors que la réunion du WEF verra se mêler toute la semaine politiques et chefs d'entreprises, Oxfam dénonce la proximité et la confusion entre les intérêts publics et privés, notamment en matière de pression fiscale.

Nouvelle taxe sur les ultra-riches?

En parallèle, l'ONG Solidar Suisse a publié lundi un communiqué dans lequel elle exhorte les gouvernement à agir pour endiguer cet accroissement des inégalités sociales qui "écorchent les sociétés, sapent la démocratie, renforcent les discriminations de genre et raciales et transforment le changement climatique en catastrophe."

Elle propose une mesure concrète: une taxe de 2% pour les fortunes de plus de cinq millions de dollars, de 3% pour les fortunes de plus de 50 millions de dollars et de 5% les fortunes dépassant un milliard de dollars. En Suisse, cette taxe ne concernerait qu'environ 76'700 personnes et rapporterait quelque 41,7 milliards de dollars chaque année, estime l'ONG.

>> Ecouter les explications dans La Matinale :

À la veille du WEF, des ONG dénoncent l'accroissement spectaculaire des inégalités économiques [Reuters - Simon Dawson]Reuters - Simon Dawson
Oxfam dénonce l'enrichissement des milliardaires / La Matinale / 1 min. / le 15 janvier 2024

>> Plus de détails : À la veille du WEF, des ONG dénoncent l'accroissement spectaculaire des inégalités économiques

19h40

En visite en Suisse, Volodymyr Zelensky se rendra aussi au WEF

Volodymyr Zelensky sera en visite officielle lundi à Berne, annoncent dimanche soir le Département fédéral des affaires étrangères et la présidence ukrainienne. Le président ukrainien rencontrera la présidente de la Confédération Viola Amherd, et se rendra à Davos pour le WEF.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé une rumeur qui circulait depuis plusieurs jours. Une conférence de presse est annoncée en deuxième partie de journée avec les deux chefs d'Etat.

>> Les précisions de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

Laurent Burkhalter, envoyé spécial à Davos, confirme la venue attendue du président ukrainien Volodymyr Zelensky dans la station grisonne
Laurent Burkhalter, envoyé spécial à Davos, confirme la venue attendue du président ukrainien Volodymyr Zelensky dans la station grisonne / 19h30 / 1 min. / le 14 janvier 2024

Présent en physique

Volodymyr Zelensky participera également au WEF. Après deux ans de discours par vidéo, il sera présent physiquement dans la station grisonne. Une première depuis 2020, lorsqu'il avait rencontré la présidente de la Confédération d'alors, Simonetta Sommaruga.

Un important dispositif de sécurité est prévu dans la capitale fédérale lundi. Car le même jour, les autorités suisses reçoivent le Premier ministre chinois, Li Qiang, également en visite officielle en Suisse.

>> Lire aussi : Le Premier ministre chinois effectuera lundi une visite officielle en Suisse

DIMANCHE 14 JANVIER

Des manifestants créent un énorme embouteillage devant Davos

Environ 300 manifestants opposés au Forum économique mondial (WEF) ont bloqué dimanche midi une route près de Davos (GR). Cela a provoqué un embouteillage de plus de 18 kilomètres.

Interrogée dimanche par l'agence Keystone-ATS, la porte-parole de la police cantonale des Grisons Anita Senti a expliqué que les manifestants ont certes respecté l'itinéraire autorisé. Mais en traversant la route principale près de Davos-Laret, ils ont toutefois profité d'une visibilité accrue.

Le tronçon a dû être fermé pendant environ une heure. Peu après 13h00, le blocage a pu être levé. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la gare de Davos Wolfgang. Depuis là, ils doivent prendre le train jusqu'à Davos Platz, au centre de la cité grisonne. Vers 15h00, ils prévoient de rejoindre la manifestation autorisée des jeunes socialistes sur la place de la poste.

Un manifestant déguisé en clown devant un cordon policier dans la station grisonne de Davos, la veille de l'ouverture du WEF. [Keystone - Laurent Gillieron]
Un manifestant déguisé en clown devant un cordon policier dans la station grisonne de Davos, la veille de l'ouverture du WEF. [Keystone - Laurent Gillieron]

20h30

La construction de bâtiments provisoires pour le WEF agace la population de Davos

Le World Economic Forum commence officiellement lundi, et comme chaque année, à l'approche du forum, Davos change de visage, avec la construction de nombreux bâtiments provisoires pour accueillir les invités.

Mais cette transformation de la petite commune grisonne ne plaît pas toujours à la population.

>> Les précisions dans le 19h30 :

À Davos, la construction de nombreux bâtiments provisoires pour le Forum économique mondial agace une partie de la population
À Davos, la construction de nombreux bâtiments provisoires pour le Forum économique mondial agace une partie de la population / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2024

19h15

Peu avant la venue du président Zelensky au WEF, le moral des Ukrainiens en berne

Le président Volodimir Zelensky sera présent au Forum économique mondial de Davos (WEF), dans les Grisons. Pendant ce temps, le moral des citoyens ukrainiens continue de chuter.

Les promesses d'aides occidentales, vitales pour l’Ukraine, sont tombées au plus bas niveau depuis le début de la guerre. Les républicains américains continuent de s’opposer à l’enveloppe de 61 milliards de dollars pour Kiev. En Europe, la Hongrie s’oppose également à poursuivre l’aide à l’Ukraine, soit un manque total à gagner de 100 milliards de francs

Pendant ce temps, le président russe Vladimir Poutine mise sur la fatigue occidentale pour parvenir à s'emparer du pays. L'armée ukrainienne manque de soldats, car ceux-ci craignent de s'engager. “Si tu pars à la guerre, tu reviens mort ou amputé”, racontait l’un d’eux.

L'espoir s'effrite

Pendant les Fêtes, l'Ukraine a subi les bombardements les plus violents depuis le début de l’invasion. En même temps, le pays n’arrive pas à produire son propre système de défense aérienne moderne, absolument nécessaire pour protéger ses citoyens. Sans compter le manque de munitions qui se faisait déjà sentir au pic de l’aide occidentale.

De son côté, l’armée de Vladimir Poutine avance lentement mais sûrement, et la propagande du pouvoir russe semble avoir imprégné la société. “Vous voyez, nous sommes géographiquement entre les deux blocs. Nous sommes à la place du mort”, témoignait un Ukrainien au micro de la RTS.

>> Ecouter le sujet de Maurine Mercier dans Forum sur l'état moral des Ukrainiens :

Kiev rend hommage à un jeune poète et soldat tué sur le front. [Keystone - Efrem Lukatsky]Keystone - Efrem Lukatsky
À deux jours du Forum de Davos, le moral de la population ukrainienne est en berne / Forum / 2 min. / le 13 janvier 2024

SAMEDI 13 JANVIER

Quelque 350 manifestants demandent la justice climatique

Environ 350 manifestants se sont rassemblés samedi matin à la gare de Küblis (GR) pour marcher jusqu'à Davos, lieu du Forum économique mondial (WEF) et lutter pour la justice climatique. Leurs critiques visent les invités de marque du sommet, mais aussi les autorités.

Les protestataires, venus de Suisse, d'Allemagne et d'Autriche, doivent marcher pendant deux jours, par -9 degrés, en faveur du climat et de la justice sociale. "Fuck Capitalism", "Eat the Rich" et "Make them pay" figuraient notamment sur de nombreuses banderoles.

Critique de l'itinéraire

L'itinéraire devant les amener à Davos a également été critiqué. "Nous n'avons pas été autorisés à marcher sur la route cantonale", a déclaré une organisatrice de "Strike-WEF". Un tel parcours rend les manifestants moins visibles et limite encore plus leurs possibilités, dénoncent-ils.

Une marche à travers Davos leur a également été interdite. Dimanche, ils devront prendre le train pour la dernière partie de leur défilé, jusqu'à la place de la Poste.

"Aucune confiance"

Pour les manifestants, l'objectif reste le même: la lutte contre le capitalisme, les modèles économiques néfastes et les abus de pouvoir. A cet égard, la devise du WEF de cette année, "rebuilding trust" ("reconstruire la confiance"), ne trouve pas grâce aux yeux de l'organisatrice.

"Nous n'avons aucune confiance envers les grands et les puissants", a-t-elle déclaré. Selon elle, les dernières années n'ont montré aucune amélioration en ce qui concerne la problématique du climat et la justice sociale.

Un manifestant d'Ardez (GR) a comparé le WEF au cartel de la construction dans les Grisons. Il s'agit fondamentalement des mêmes accords, mais simplement à une plus grande échelle, a déclaré le retraité à Keystone-ATS. Selon lui, la seule chose s'étant améliorée par rapport à il y a 20 ans est la diminution de la violence policière contre les manifestants.

>> Lire aussi : Pour défendre son droit à manifester, "Strike WEF" recourt au Tribunal fédéral

La sécurité renforcée

Déploiement des forces de l'ordre

Davos est barricadée pour le WEF. Plusieurs corps de police et 5000 militaires sont engagés pour protéger la station grisonne au sol et dans les airs contre le terrorisme, l'extrémisme et les cyberattaques.

L'important dispositif doit notamment garantir la sécurité d'une centaine de personnes protégées par le droit international, a rappelé vendredi à Keystone-ATS le commandant de la police grisonne Walter Schlegel, directeur des opérations. Des grillages de protection ont été installés dans et autour de Davos (GR). Drones à l'appui, l'armée contrôle les zones susceptibles d'attirer le danger, dont les petits chemins piétonniers.

L'ensemble du trafic arrivant dans la station est systématiquement contrôlé. L'espace aérien est, lui, contrôlé par les armées suisse, autrichienne et italienne. Le survol de la région est interdit durant le WEF.

Soldats entièrement équipés

Les militaires sont entièrement équipés, a déclaré le divisionnaire Lucas Caduff, commandant de la division territoriale 3, aux médias réunis à Davos. Soldats, maîtres-chiens et spécialistes surveillent les infrastructures et les installations de la station.

Des militaires installent des barrières près du Centre de Congrès de Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Des militaires installent des barrières près du Centre de Congrès de Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]

Sur les 5000 militaires mobilisés pour l'occasion, la moitié se trouve à Davos. L'autre moitié est engagée dans l'ensemble du pays. S'y ajoutent des agents de toutes les polices cantonales.

Comme chaque année lors du WEF, les exigences de sécurité restent élevées, explique Walter Schlegel. L'évènement se distingue par le nombre élevé de chefs d'Etat, monarques et ministres protégés par le droit international. Cette année, ils sont un peu plus de 100 dans ce cas. Pour certaines éditions, le nombre a atteint 120 personnes. Pour d'autres, il s'est limité à une cinquantaine.

Deux manifestations prévues

La ville de Davos a reçu deux demandes d'autorisation de manifester contre le WEF, indique le greffier municipal Michael Straub. L'une émane de la Jeunesse socialiste grisonne, qui entend manifester le 15 janvier sur la place de l'hôtel de ville. L'autre vient du collectif "Strike WEF" qui organise une randonnée contre le capitalisme, contre la crise climatique et contre les inégalités dans le monde, de Landquart (GR) à Davos.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 sur la sécurité à Davos :

La station grisonne de Davos est sous haute sécurité à la veille du Forum économique mondial
La station grisonne de Davos est sous haute sécurité à la veille du Forum économique mondial / 12h45 / 1 min. / le 15 janvier 2023

Davantage de trafic aérien

L'aéroport de Zurich pris d'assaut

Comme à chaque édition, le Forum économique mondial (WEF) de Davos (GR) entraînera davantage de trafic à l'aéroport de Zurich. Le nombre de vols augmentera d'un millier. Il devrait correspondre au volume moyen enregistré avant la pandémie.

Les participants au WEF 2023 arriveront principalement en jet d'affaires et en avions officiels ou présidentiels. En outre, des hélicoptères feront la navette entre l'aéroport de Zurich et Davos.

Les délégations déjà annoncées disposent de places réservées pour leurs appareils, indique mercredi l'aéroport de Zurich. Les avions des autres hôtes du WEF bénéficieront d'une fenêtre maximale de deux heures pour la descente et la montée dans l'avion, chargement compris. Au-delà de cette fenêtre, ils devront se rendre dans un autre aéroport.

Des jets privés à l'aéroport de Zurich lors du WEF 2020. [Keystone - Walter Bieri]
Des jets privés à l'aéroport de Zurich lors du WEF 2020. [Keystone - Walter Bieri]

Jets privés critiqués

Un ballet aérien qui n'est pas du goût des associations environnementales. Greenpeace souligne à nouveau que les jets privés effectuant des navettes pour le forum engendrent quatre fois plus d'émissions de CO2 qu'en temps normal. En 2022, près de 1040 jets privés ont fait des allers-retours, émettant autant de CO2 que 350'000 voitures, dénonce l'ONG.

Près de 80% de la population mondiale n'a jamais pris l'avion et souffre des émissions de l'aviation nuisibles au climat, poursuit Greenpeace. Alors que le WEF prétend s'engager à respecter l'objectif climatique de 1,5 degré fixé à Paris, cette "fête annuelle des jets privés" est un cours magistral d'hypocrisie et de mauvais goût.

Les jets privés constituent le mode de transport le plus polluant de la planète par passager-kilomètre. Ils doivent être relégués aux oubliettes si l'on aspire à un avenir écologique et équitable pour tous. "Les soi-disant dirigeants mondiaux doivent montrer l'exemple", critique Greenpeace.

De nombreuses délégations attendues

Une figure du G20, le secrétaire général de l'Otan, mais pas de Russes

Plus de 50 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la station grisonne. Jusqu'à présent, aucun dirigeant de première importance n'est toutefois annoncé, en dehors du chancelier allemand Olaf Scholz. Mais deux personnalités de premier plan, dont une figure du G20, doivent s'exprimer mardi. Les noms n'ont toutefois pas été dévoilés pour des raisons de sécurité.

Parmi les seules certitudes, la Maison Blanche a annoncé que le président américain Joe Biden ne se rendrait pas à Davos. Aucun des principaux membres de son administration n'est attendu non plus.

>> Lire : Le président américain Joe Biden ne se rendra pas au Forum de Davos

La Chine reste elle empêtrée dans la lutte contre le coronavirus, alors que le nombre de cas continue d'augmenter rapidement dans ce pays. Une venue du président Xi Jinping, qui n'a presque pas quitté son pays depuis le début de la pandémie il y a trois ans, semble peu probable.

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur les délégations attendues :

Borge Brende, Président du Forum économique mondial
À Davos, le WEF 2023 se prépare sans grandes têtes d'affiches / La Matinale / 1 min. / le 11 janvier 2023

Russie boycottée

La situation actuelle au Brésil compromet aussi a priori la participation du président Luiz Inacio Lula da Silva parmi les invités surprises. Le nouveau chef de l'Etat, qui souhaite immédiatement changer l'approche internationale de son pays par rapport à son prédécesseur Jair Bolsonaro, a dépêché deux poids lourds de son gouvernement: ses ministres des finances Fernando Haddad et de l'environnement Marina Silva.

De son côté, la Russie reste boycottée par le WEF et l'Ukraine enverra une délégation moins importante qu'en mai dernier. Le conflit restera toutefois l'une des principales préoccupations discutées à Davos, selon le président du WEF Borge Brende.

D'autant plus que le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, comme il y a quelques mois, s'exprimera à nouveau depuis la station grisonne. Alors que la Suède et la Finlande souhaitent pouvoir entrer cette année dans l'Alliance atlantique pour atténuer la menace russe sur leurs territoires, la première enverra son chef de la diplomatie et la seconde sa Première ministre Sanna Marin.

Jens Stoltenberg à Davos en mai 2022. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Jens Stoltenberg à Davos en mai 2022. [Keystone - Gian Ehrenzeller]

>> Lire aussi : Le Forum économique mondial de Davos réunira plus de 50 chefs d'Etat

Les enjeux

Ukraine, climat et énergie

La guerre en Ukraine sera l'un des principaux sujets traités durant cette édition du Forum. Le climat tiendra également encore le haut de l'affiche. Avant la prochaine COP aux Emirats arabes unis, le WEF devrait signer à Davos un accord avec les autorités de ce pays.

>> Ecouter l'interview complète de Klaus Schwab :

Klaus Schwab [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Préparation du WEF à Davos: interview de son fondateur Klaus Schwab / La Matinale / 59 sec. / le 11 janvier 2023

Aux alertes sur le changement climatique viendront s'ajouter la menace d'une récession mondiale et la crise énergétique à laquelle les différents pays sont confrontés. D'importants acteurs financiers internationaux et des entreprises seront de la partie.

Le président du Forum économique mondial (WEF) Børge Brende appelle, dans un entretien diffusé lundi par la Neue Zuercher Zeitung, à placer un tiers de la surface terrestre sous protection environnementale d'ici à sept ans. Selon lui, l'économie doit devenir le moteur des objectifs environnementaux.

>> Les explications de La Matinale :

La crise énergétique sera au coeur des discussions du WEF à Davos. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER
La crise énergétique sera au coeur des discussions du WEF à Davos / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2023

Au total, près de 3000 membres des différents écosystèmes politiques, économiques ou de la société civile sont attendus jusqu'à vendredi sous la thématique "Collaboration dans un monde fragmenté".

Pour le fondateur du WEF Klaus Schwab, interrogé dans La Matinale, le contexte de cette édition est particulièrement complexe.

>> Les enjeux du WEF listés dans le 12h45 :

Veille d’ouverture du Forum économique mondial à Davos, en pleine incertitude, de la guerre en Ukraine à la crise énergétique
Veille d’ouverture du Forum économique mondial à Davos, en pleine incertitude, de la guerre en Ukraine à la crise énergétique / 12h45 / 1 min. / le 16 janvier 2023

Dialogue

Le WEF en vaut-il la peine?

Pour les plus enthousiastes, le WEF est essentiel à l’organisation de la coopération internationale face aux enjeux les plus périlleux de notre époque. Pour les plus méfiants, il n'est qu'un instrument de la domination des élites. Et vous, qu’en pensez-vous? Venez y réfléchir et en discuter avec "dialogue", une offre de la SSR.

Face aux menaces de la désinformation, des événements climatiques extrêmes et de la polarisation politique, ces hauts dirigeants vont tenir des conférences, échanger des idées, proposer des solutions afin de résoudre ces problèmes et "reconstruire la confiance". Il n'est en revanche pas indiqué de manière précise entre qui et qui la confiance doit être restaurée.

>> Plus de détails : Le Forum économique mondial de Davos n'est-il qu'une grande pièce de théâtre?