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Les véhicules électriques chinois, marginaux en Suisse, pourraient progresser en Europe

Les véhicules électriques chinois, marginalisés en Suisse, pourraient progresser en Europe. [Reuters - Tyrone Siu]
Les voitures électriques chinoises veulent inonder le marché européen / La Matinale / 1 min. / le 16 février 2023
La part des modèles électriques chinois sur le marché de l'automobile pourrait progresser avec la fin des moteurs thermiques d'ici 2035, qui a été décidée par le Parlement européen mardi. Ces marques restent toutefois marginales en Suisse.

Faire passer de 15 à 100% la part de voitures électriques neuves vendues, tel est l'objectif européen à atteindre d'ici 12 ans. Et les fabricants d'automobiles devront adapter leur rythme vers ce but.

>> Lire aussi : Le Parlement européen approuve la fin des moteurs thermiques en 2035

Actuellement, l'électrique reste toutefois un luxe. Et c'est une aubaine pour des constructeurs chinois encore méconnus en Europe, comme MG, BYM ou X-Peng, qui proposent des modèles dès 10'000 francs. Selon l’agence de notation financière Fitch, les ventes en Europe de véhicules produites par des fabricants chinois pourraient grimper de 3 à 18% dans deux ans.

Implantation en Europe

Bien qu'il soit déjà possible d'acheter des marques venues de Chine, les frais d'acheminement font doubler les prix des voitures. Bernard Jullien, interviewé jeudi dans La Matinale de la RTS, précise que les fabricants chinois devront construire des usines en Europe.

Alors que "l'électrique se diffuse surtout par le bas" en Chine, avec des "petites voitures" aux prix accessibles, il est en effet impossible "d'inonder le marché européen" avec des véhicules importés. L'implantation est le prochain pas, qui n'a "pour l'instant pas été franchi", précise le spécialiste de l'industrie automobile.

Pas d'attrait en Suisse

En Suisse, seules deux marques d'électrique chinois sont importées et un développement de l'offre n'est pas prévu. Tesla trône à la première place du classement et les modèles chinois sont marginalisés.

Le directeur d'Auto-Suisse Andreas Burgener estime que les consommateurs helvétiques préfèrent "la gamme premium", soit des produits allemands, "peut-être un peu plus qu'en France", où les ventes sont prospères.

Thibaut Clémence/mera

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