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Le seconde main de luxe, un secteur en expansion qui doit traquer les contrefaçons

Le seconde main de luxe a le vent en poupe
Le seconde main de luxe a le vent en poupe / 19h30 / 2 min. / le 5 novembre 2022
Les achats de seconde main sont en plein boom depuis quelques années et en particulier la seconde main de luxe. A tel point qu'un salon lui est désormais dédié à Genève. Mais il faut aussi savoir débusquer les contrefaçons pour éviter les mauvaises surprises.

Sacs, vêtements, chaussures, montres ou bijoux, la seconde main de luxe intéresse toujours plus, à tel point que ce marché était estimé à 33 milliards de francs l’an dernier et devrait atteindre les 50 milliards d’ici 2025.

Au vu de ce succès, Fabienne Lupo, ancienne directrice de la Fondation de la haute horlogerie, a décidé de créer un salon de la seconde main de luxe: le Re-Luxury, qui se tient du 4 au 9 novembre à Genève.

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"J'ai deux enfants millennials, un de 25 ans, un de 15. Aujourd’hui, ils me disent qu’il n'y a plus personne qui achète du neuf. Aujourd’hui, si tu veux être cool, il faut acheter second hand, c’est so yesterday d’acheter new", raconte Fabienne Lupo samedi dans le 19h30. Pour elle, il s'agit là d'un "vrai trend" pour la jeune génération, "nos consommateurs, nos clients de demain".

Un passeport pour montres de luxe

Mais si la seconde main séduit de plus en plus, il faut encore savoir différencier les vrais des faux, car 10 à 20% des articles de seconde main vendus en ligne sont des contrefaçons.

Tracer, certifier, authentifier sont devenus des passages obligés avant les transactions, en premier lieu pour les montres de luxe. Un travail minutieux dans lequel s'est spécialisée la société neuchâteloise Origyn, qui entend établir une sorte de passeport biométrique pour montres de luxe.

L'idée est de prendre en photo la montre sous toutes les coutures et en très haute résolution dès qu'elle est produite, afin de générer une certification numérique sécurisée, infalsifiable et disponible en ligne. Tout un chacun pourra alors vérifier, via un QR Code et une application pour smartphone, si la montre qu'il souhaite acheter est authentique.

Co-fondateur d'Origyn, Vincent Perriard détaille le procédé samedi dans le 19h30: "On a ici un cadran d’une montre, une Daytona. On voit l’index numéro deux et on est en train de prendre des millions de points, on va zoomer sur le deux et vous voyez que l’empreinte est unique, il ne peut pas y en avoir deux pareilles. Même si on fait un million de fois le même cadran, elles seront toujours uniques."

Un montre à 250'000 dollars vendue sur eBay

Invitée de marque de Re-Luxury, la plateforme américaine de vente en ligne eBay lutte aussi contre les contrefaçons en proposant depuis peu une expertise par des spécialistes et un certificat électronique qui atteste de l’authenticité des produits vendus sur sa plateforme. Cette garantie est devenue une nécessité pour les acheteuses et les acheteurs.

Tirath Kamdar, directeur général du secteur luxe chez eBay, confirme que sa plateforme est obligée de prendre toutes les mesures de sécurité au vu des prix de certains produits, citant un sac Birkin de chez Hermès qui va se vendre 18'000 dollars ou une montre Patek Philippe cédée pour 250'000 dollars l'an dernier. "Personne ne veut d’une fausse Patek Philippe, surtout quand vous avez dépensé un quart de million de dollars pour vous l’offrir", conclut-il

Théo Jeannet/boi

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