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Privées d'investissements américains, des entreprises chinoises flanchent en Bourse

Le groupe pétrolier CNOCC fait partie des entreprises visées par le gouvernement américain. [Keystone/AP - Vincent Yu]
Aux USA, il n'est plus possible d'investir dans des entreprises chinoises soupçonnées d'être contrôlées par l'armée / La Matinale / 1 min. / le 11 janvier 2021
L'interdiction, pour les Américains, d'investir dans des entreprises chinoises que les Etats-Unis soupçonnent d'être détenues ou contrôlées par l'armée est entrée en vigueur lundi. La liste noire arrêtée par l'administration Trump comprend pour l'instant 35 sociétés.

Selon le gouvernement, cette liste doit garantir que les capitaux américains ne contribuent pas au développement et à la modernisation de l'armée, des services de renseignement et des services de sécurité chinois. Parmi les entreprises privées d'investissements américains figurent notamment le fabricant de puces électroniques SMIC ou encore le groupe pétrolier CNOOC.

Dans l'escalade des tensions entre les deux pays, cette mesure n'est pas que symbolique: les Américains représentaient un poids non négligeable dans ces entreprises, notamment technologiques et de télécommunications. Leur désertion sera donc difficile à surmonter, d'autant que les actionnaires hors des Etats-Unis se sont également mis à bouder les entreprises chinoises, anticipant des ventes d'actions et donc une perte de valeur de leurs investissements.

Pression vendeuse extrêmement forte

Cette tendance à la baisse s'est d'ailleurs déjà vérifiée ces dernières semaines, avec des cours de Bourse en berne: "Lorsque Donald Trump a pris cette décision le 12 novembre, il a averti qu'à partir de la fin de ce même mois, il faudrait commencer à liquider ce type d'entreprises. Une pression vendeuse extrêmement forte a alors eu lieu ces deux derniers mois. C'est pour ça qu'elles ont flanché en Bourse", a expliqué le spécialiste en investissement pour la banque Mirabaud John Plassard dans La Matinale de la RTS lundi.

Une vraie épine dans le pied des entreprises concernées, avec, pour John Plassard, deux portes de sortie: "Le gouvernement chinois pourrait les soutenir en investissant directement dans ces sociétés. De l'autre côté, elles doivent absolument montrer à travers leurs prochains résultats qu'elles ont toujours cette avancée technologique, et que ça fait vraiment du sens d'investir dans ce type d'entreprises", avance le spécialiste.

Sujet radio: Cléa Favre
Adaptation web: Vincent Cherpillod

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